Interview : Juliette Pouydebat, patineuse roller course

L’interview en vidéo

Juliette Pouydebat répond à nos questions

Bonjour Juliette, peux-tu te présenter ?

Bonjour, je suis Juliette Pouydebat. Je fais du roller au club de vitesse de Pibrac Roller Skating. J’ai découvert le roller à l’âge de 8 ou 9 ans grâce à ma petite soeur. La pratique lui plaisait. Je me suis dit : « pourquoi pas moi aussi » et c’est comme ça qu’on a commencé.

Qu’est-ce qui t’a fait choisir la course plutôt qu’une autre pratique du roller ?

Je n’ai pas forcément de choix à faire. A côté de chez moi, il y avait le club de Launac. On y pratiquait le roller course. On n’a pas vraiment connu d’autres disciplines. J’ai fait de l’équitation quand j’étais plus jeune, en même temps que le roller. J’ai dû faire un choix. Je préférais l’effet de vitesse sur les roulettes que sur un cheval. C’est ma 21ème année de patinage !

Qu’as-tu fait comme études auparavant et quel travail maintenant ?

Jusqu’à maintenant, je faisais des études aménagées grâce à un partenariat avec mon IUT. J’ai passé un Master Informatique Appliquée à la Gestion des Entreprises. Aujourd’hui, je suis en temps plein en tant qu’ingénieur en informatique chez Airbus.

Comment concilies-tu travail et carrière sportive ?

C’est un peu plus difficile pour moi de m’entraîner au quotidien. J’essaie de m’entraîner le midi quand je peux, le soir, suivant les réunions que je peux avoir et en fonction de mon emploi du temps. Nous avons discuté de mon statut avec mon employeur, au moment de mon embauche. Je me suis organisée avec lui, j’ai expliqué mon sport, les exigences… je peux prendre des congés sans solde sur les périodes de compétition. Je ne suis pas payé mais ça reste un avantage énorme quand on arrive dans le monde du travail.

A quoi ressemble une journée type pour toi ?

Je commence le travail vers 8h30/9h00, jusqu’à 12h00/12h30. Si j’arrive à caler un entraînement, je le fais jusqu’à 13h30 ou 14h00. Je rentre, je mange rapidement devant mon ordinateur en commençant à travailler. Je termine le travail entre 18h00 et 18h30. Si je peux, je vais m’entraîner en soirée. Sinon je rentre et je vais au lit ! (rires). Je récupère au maximum pour repartir le lendemain.

Quels sont tes objectifs pour la saison ?

Etre sélectionnée aux Championnats du Monde qui sont à Barcelone (Espagne) cette année. C’est l’occasion d’un mondial pas loin de chez nous. Mon objectif c’est aussi de me faire plaisir, sur les championnats de France, les Championnats d’Europe. Toujours prendre le meilleur que je peux et en profiter !

Quelles sont tes distances de prédilection ?

Plutôt les longues distances. Je suis plus sur le 10 km à points. J’aime aussi les courses à éliminations mais c’est vraiment la course à points qui me plaît le plus.

Quels seraient tes meilleurs souvenirs en course ?

Il y en a plein ! Je me souviendrais toujours de mon premier titre de Championne de France en Poussine, à Valence d’Agen, en 2001. C’était vraiment super, ça ne m’a jamais quitté jusqu’à aujourd’hui. C’est pour ça que je suis encore ici aujourd’hui et que j’aime tant ce que je fais. Chaque victoire est un bon souvenir. La plus récente est celle sur le 5000 m en ligne aux 3 Pistes cette année, ça fait quelque chose ! Je profite et j’adore ça !

Parles-nous de tes sponsors…

Cette année je suis sponsorisée par une équipe Espagnole qui s’appelle Castellón. Elle me suit sur les marathons de la Coupe du Monde. Je roule sous les couleurs de mon club (Pibrac) pour les autres courses.

Quels sont tes objectifs pour la saison en cours ?

Cette année, je vais essentiellement prendre le départ des marathons de la World Inline Cup. Je n’oublie pas les Championnats de France, bien sûr. Il y a quelques semaines, j’étais à la Coupe de France des Herbiers.

D’ailleurs, tu as remporté le classement général de la World Inline Cup en 2015…

Oui, c’était trop bien ! Mais on se rend moins compte que sur une compétition qui dure trois jours comme les 3 Pistes. Dans un tournoi, vous êtes toujours en pression. En Coupe du Monde, les marathons sont espacés, on se rend moins compte de l’effet sur le moment. 

Est-ce que cette victoire a changé ta façon de courir ?

Pas forcément ! On prend un peu plus de confiance peut-être, mais c’est tout.

Des remerciements ?

Je remercie tous ceux qui m’ont accompagnés durant toutes ces années, jusqu’à maintenant : mon premier club Launac, le second Grenade et l’actuel Pibrac, avec lequel je suis allé jusqu’au plus haut. Merci à ma famille qui me soutient depuis le début et qui sait me pousser encore plus.

Fiche technique

Nom : Pouydebat
Prénom : Juliette
Date de naissance : 8 juillet 1990
Lieu de naissance : Toulouse (31)
Taille : 1m68
Poids : 57 kg
Pays : France
Vit à : Toulouse (31)
Premiers pas sur les patins à l’âge de : 8 ans
Catégorie : Sénior
Études/métiers : Ingénieur informatique
Dernier film vu : Marvel
Club : Pibrac RS
Equipe : Castellón Spain
Langues parlées : Anglais et Espagnol
Alcool ou jus de fruit ? Jus de fruit
Plage ou montagne ? Les deux
Matin ou le soir ? Matin
Fromage ou dessert ? Dessert
Football ou rugby ? Rugby

Palmarès

• Championne de France (2019)
• Championne d’Europe junior (2006)
• Médaillée de bronze au championne d’Europe sénior (2016)
• Top 6 au championnat du monde sénior (2016, 2017)
• Vainqueur de la coupe de France des marathons (2015, 2016, 2017)
• Vainqueur de la coupe du monde des marathons (2015) 

Liens utiles

Page Facebook du club de Pibrac Roller Skating

Page Facebook de Juliette Pouydebat

Photos : Sylvie Geoffroy
RollerSisters (couverture)