De Mogema à Cadomotus avec Diederik Hol
La plupart des patineurs de vitesse et des descendeurs ont déjà entendu parler de Mogema et CadoMotus. Les firmes néerlandaises se sont faites connaître grâce à leurs platines à double vide. Rencontre avec Diederik Hol, designer Mogema et fondateur de CadoMotus...
Par alfathor

Les platines Mogema étaient très célèbres dans les milieux de la descente mais aussi de la vitesse. Comment l’expliques-tu ?
Cela a à voir avec la bataille juridique que j’ai mentionné. Mogema a été limité du fait de ne pas pouvoir sortir de platine à triple vide, comme tout le monde faisait à l’époque. Triple-vide signifie que le profilé extrudé qui est la base de la platine se compose de 3 parties : une va devenir le pont arrière, la seconde le pont avant et la 3ème le pont de renfort entre les roues.
J’ai dû penser à une autre façon de donner la rigidité à la platine, sans l’utilisation de cette 3ème partie. Puis, l’idée m’est venue de faire des rails latéraux tubulaires. Avant de produire ceux-ci, nous avons fait beaucoup d’analyses dans le laboratoire de Rollerblade et des calculs informatiques. Ils ont montré que le DualBox® était encore mieux qu’un châssis triple couche !
Le lancement n’aurait pas pu mieux démarrer : Jorge Botero (Rollerblade International) a remporté la Coupe du Monde à Rome en avril 2000 avec ces nouvelles platines. C’était la première course de la saison.
Comment ont été choisis les noms des sociétés Mogema et Cadomotus ?
Le nom Mogema est un acronyme de « fabrique de machine moderne » (en néerlandais). CadoMotus signifie « mouvement de chute » dans la langue latine. Ce « mouvement de chute » est l’essence de tous les sports patinage de vitesse. C’est ce qui rend ce sport techniquement avancé et si beau à regarder.
Quand as-tu décidé de quitter Mogema pour lancer Cadomotus ?
Nous avons fait des erreurs avec Mogema. Nous avons réalisé des investissements au mauvais moment. Quelques fois, j’ai été obligé de le faire, alors que j’étais en désaccord. Nous n’avons pas embauché les bonnes personnes, nous avons fait de gros achats, sans aucune certitude sur le fait de pouvoir écouler cette marchandise. Au bout du compte, les investisseurs menaient la danse. Mogema n’était pas ma propre entreprise, ce n’était pas mon argent.

J’ai pensé que je pouvais faire mieux, mais je voulais travailler pour moi-même et de prendre mes propres décisions. CadoMotus est financé avec mon propre argent, pour une grande partie. J’ai 2 partenaires d’affaires, un fabricant de chaussures (Paul Marchese) et Victor van den Hoff qui possède Free-skate.