Ça roule pour le Challenge du Centre !
Alors qu'on s'interroge sur la pérennité du circuit des Marathons français (la French Inline Cup), il est des épreuves qui ne connaissent pas la crise. Le Challenge du Centre a gagné une étape chaque année depuis sa création et le nombre de participants va croissant. Rencontre avec Maryse Bence...
Par alfathor

Interview de Maryse Bence, présidente de la ligue, organisatrice du Challenge du Centre et Secrétaire général du CROS
Le challenge du Centre a été créé en 2007. A l’origine, il ne comportait que 3 étapes de 6 Heures roller. Depuis sa création, l’événement a pris une ampleur que peu de personnes auraient pu prévoir.
2010 aura été un bon cru avec 1.795 participants répartis en 12 catégories et 625 équipes (dont environ un tiers de femmes et à peu près autant de non licenciés). Avec un moyenne d’âge de 36 ans, ces épreuves longues distances attirent le cœur des pratiquants. On se déplace d’ailleurs d’un peu partout en France pour participer puisqu’on a constaté le venue de patineurs de 35 départements différents.

Bonjour Maryse Bence, comment est née l’idée de ce Challenge du Centre ?
En fait, la toute première épreuve de 6 heures a vu le jour en 2006 à Tours (37). Elle a été organisée par M. Hubert, le père de Rémi qui est actuellement salarié à la Ligue du Centre. Son père a mis en place l’épreuve après avoir constaté le succès des 6 Heures de Montluçon. La Ligue du Centre a décidé de les aider et leur a proposé de mettre en place un circuit en créant deux nouvelles étapes à Orléans et Chartres.
C’est donc une initiative de la Ligue du Centre ?
Le comité de Touraine a lancé l’idée du premier 6 heures et nous avons ensuite décliné le concept en lançant le challenge.

Vous avez disposé de quels moyens au départ pour mettre en oeuvre le Challenge du Centre ?
On a vite acheté notre propre système de comptage avec des puces dans les dossards. Il ne s’est pas révélé très fiable. Nous avons fait une demande de subvention de 72.000 Euros auprès de la région qui nous l’a accordé.
Le fait d’avoir un salarié en charge de l’organisation a facilité la mise en place du challenge. Notre salarié est payé en grande partie par la région et par l’état. Il est en charge du développement. On a bien argumenté en faveur du développement territorial.
On a pu acquérir un camion que la région a financé à 100%. Avec les subventions, on a aussi acheté un terrain de hockey gonflable de 20 m x 40 m, une sono et le système de comptage. Nous avons rempli le camion de matériel pour faire des animations sur chaque étape.
Cela nous a demandé pas mal de travail pour décrocher ces aides. Il a fallu faire des plans sur plusieurs années. L’idée semble leur avoir plu.
Cette année, nous avons acquis de nouveaux transpondeurs pour plus de 18.000 Euros. La région en a financé 60%. Elle aide vraiment au développement du sport.
Combien y a-t-il de licenciés dans votre région ?
On est à 1.800 licenciés. On doit être 10e en nombre de clubs et/ou de licenciés.
Pourquoi avoir choisi un format de 6 Heures ? Il y avait une demande locale ?
On a constaté le succès de Montluçon et on s’est dit que la formule est bonne : On commence l’épreuve à 10h00 du matin. Les gens peuvent partir de chez eux le matin et être rentrés le soir. Si on veut que les gens viennent, il ne faut pas qu’il ait trop de coûts.
La majorité d’entre eux peut participer à la manifestation sans que cela coûte trop cher. En venant de Paris, Tours, Chartres, Orléans ou même d’Auvergne, cela reste raisonnable. Cela correspond à un un rayon d’action de 2 ou 3 h de transport.
En 2011, l’épreuve de la Châtre devrait proposer un format semi-nocturne qui pourrait convenir également.

Si l’on regarde les statistiques, on constate que les patineurs viennent vraiment de partout en France pour y participer. Qu’est-ce qui plaît au gens à votre avis dans ce format ?
Oui, cela surprend les villes organisatrices d’ailleurs. Au départ, elles ne nous prenaient pas au sérieux. Le roller reste considéré comme un jeu plus que comme un véritable sport. Mais on a une base de 300 personnes qui fait toutes les épreuves et qui attend avec impatience l’édition 2011. Il y a beaucoup d’accros !
Six heures, ce n’est pas trop dur, même pour un solo. Pour les patineurs loisirs ou loisirs sportifs, les randonneurs, ils peuvent venir participer en équipe de 5, ils sont contents de faire environ une heure de course chacun.
D’autre part, le montant de l’inscription n’est pas rédhibitoire : divisez 60 Euros par 5, cela fait 12 euros par personne.
Enfin, il n’y a pas besoin d’avoir une grosse condition physique. C’est très accessible au randonneur lambda et aussi intéressant pour les cracks comme le team Synergie ou encore Philippe Poirier qui a beaucoup apprécié l’épreuve.
Quel est le public qui participe à ces épreuves ? (licenciés ? Loisirs ? hommes ? Femmes ?)
Il y a en effet beaucoup de femmes. Les classement féminins sont bien marqués, notamment chez les vétérans. Les femmes se battent à leur niveau. C’est plus accessible qu’une French Inline Cup qui reste plus orientée vers la compétition. On trouve toujours quelqu’un avec qui patiner. C’est ouvert à des niveaux plus bas.

Les plus petites boucles permettent cela. On est jamais largué, jamais seul. Pareil pour les jeunes. On commence à avoir des équipes jeunes, des équipes handicap, etc. Chacun sa couleur de dossard. Tout le monde est facilement identifiable sur la piste.
Comment fonctionne le classement général du Challenge du Centre ?
On récolte un nombre de points en fonction de la place que l’on réalise et du nombre de participants dans l’étape. Il n’y a pas de nombre d’étape minimum ni maximum pour être classé. Plus on fait d’étapes et plus on récolte de points.
Quelles sont les nouveautés prévues pour le Challenge du Centre 2011 ?
Une nouvelle étape se met en place en Basse-Normandie à Falaise, près de Caen (14). On a peu de monde venant de Basse-Normandie, de Haute-Normandie ou de Bretagne pour l’instant. L’étape de Falaise va les intéresser. Les gens de pays de Loire vont pouvoir venir aussi. Il y aura donc des nouveaux qui vont pouvoir venir.
Un autre étape supplémentaire est prévu au calendrier les 3/4 septembre 2011 : Le Puy-en-Velay. En rentrant dans le challenge les organisateurs vont pouvoir bénéficier des équipes qui seront contentes de participer à de nouvelles étapes. Avec une base de 300 patineurs d’assurée, cela rassure les organisateurs. Ils profiteront aussi de notre expérience et des structures que l’on va amener.
Les patineurs d’Auvergne vont pouvoir aller au Puy-en-Velay, ça sera prêt de chez eux. Parmi les nouveautés, comme je vous le disais, L’étape de La Châtre se fera en semi-nocturne. La ville ne louera plus de circuit automobile, trop cher. Sinon on prospecte pour un circuit de kart dans le 41…
Combien d’étapes sont prévues pour le Challenge du Centre 2011 ?
Ce n’est pas encore définitivement fixé. Pour Bourges et Orléans on a pas encore de réponse. On ne fera pas obligatoirement 8 étapes. On attend décembre pour connaître les étapes définitives…
Vous avez beaucoup de partenaires privés qui vous soutiennent ?
Nous avons peu de partenaire privés. L’essentiel des aides viennent du CNDS, des villes et des rentrées liées aux inscriptions. Certaines villes nous soutiennent au plan matériel mais aussi au plan financier. On arrive à équilibrer les comptes sur l’ensemble des étapes.

Le Challenge du Centre en chiffres
Les étapes
- 2007 : 3 étapes, 500 participants
- 2008 : 4 étapes : 800 participants
- 2009 : 5 étapes : plus de 1000 participants
- 2010 : 6 étapes : 1.795 patineurs
- 625 équipes
Le territoire
- 35 départements
- 16 régions représentées
Ages
- Benjamin (patineur le plus jeune) : 11 ans
- Patriarche (patineur le plus âgé) : 71 ans
- Moyenne d’âge : 36 ans
Bénévoles
- 248 personnes
- 32 secouristes
- Les services techniques des villes
- 4 bénévoles de la Ligue
- 1 salarié temps plein
- 1 intermittent
Lepatineur
10 novembre 2010 at 23 h 21 minleblackinois
10 novembre 2010 at 18 h 22 minle challenge du centre ça déchire !!!
ça fait trois ans que je tourne dessus et c'est ça qui m'a fait devenir licencié dans une section course du ROCS à saint jean de la ruelle.
Merci Maryse
lapin007
9 novembre 2010 at 19 h 32 minjoce
9 novembre 2010 at 16 h 23 minC'est l'un des circuits les mieux organisés. Maryse et la ligue du centre prennent vraiment en compte chaque patineur et c'est un vrai plaisir.
Encore Merci pour toutes ces sympathiques heures de patinages que vous nous offrez.