Discontest 2005 : Le contest en boîte de nuit !

Le contest de Montbrison (R.C.M.) existe depuis 8 ans. il s'est déroulé le 23 mars dernier. Pour cette 8ème édition, les organisateurs lui ont donné une toute autre ampleur puisqu’il se déroula en boîte de nuit ! L'idée leur est venue l'année dernière à la suite du contest en skatepark, pendant la soirée dans cette fameuse boîte qui s'y prête fortement. Evidement quand on voit des rails partout, l'imagination travaille ! Voici la suite…

Par alfathor

Discontest 2005 : Le contest en boîte de nuit !

Samedi 23/04/2005

Le départ

Tout commence par un réveil difficile vers 7h30, quelle idée j’ai eu de me coucher à 4h… Je me prépare vite fais. Un coup de fil aux frères qui prennent les Rambolitains à la gare et passent chez moi ensuite. J’ai le temps d’engloutir un p’ti dej’ et on embarque direction Montbrison. On quitte l’habituelle grisaille de la région Parisienne pour des cieux que l’on espère plus clément.

Le voyage

La première moitié du voyage, je ne fais que dormir. C’est sûrement la meilleur chose à faire quand on est entassé à 5 dans une Fiesta avec les blousons, les lecteurs mp3 et un ordinateur portable qui passe de genoux pour mater la dernière vidéo. On fait une halte pour se déplier un peu. P’tit Guillaume porte son baggy un peu trop bas ce jour-là. Je le tire un grand coup vers le bas et le voilà qui se promène dans le magasin le caleçon à l’air ; cette blague n’a pas l’air de plaire au gérant.
La secondes moitié du trajet, on me propose de prendre le volant, j’accepte volontiers je vais pouvoir allonger mes jambes, ça me changera de la place arrière au milieu.

En cours de route J.M. se rend compte qu’il a oublié de prendre le chargeur du G.P.S., et p’tit Guillaume qu’il ne se souviens plus du nom de l’hôtel dans lequel il a réservé sa chambre. Il nous a suffisamment fais honte à Rouen pour qu’on ne veuille plus dormir avec lui. On sort de l’autoroute, on suit les indications du flyer et on ne tarde pas à trouver la boîte. Un voyage sans encombre.

L’arrivée

On débarque sur un parking caillouteux (sûrement pour éviter les runs de sorties de boîte). A regarder les plaques d’immatriculation, la France entière y est quasiment représentée. On trouve des gars de Paris, Marseille, Mulhouse, Clermont-Ferrand, Le Mans, Lille, Annecy. Il m’a semblé aussi voir quelques 64. Il y a même des Suisses et des Hollandais. Le Contest s’annonce avec gras de niveau. On décide de passer en vitesse en centre ville pour retirer du liquide, pour pouvoir manger et surtout boire dans la boîte.

Le contest !

Le contest a lieu dans la discothèque « Le Silver ». La plus grande du coin paraît-il. La salle principale a été aménagée tout spécialement pour l’occasion. Les chaises ont été déplacées, des modules ont été rajoutés un peu partout pour prendre de la vitesse et des matelas posés au sol en prévisions des chutes à venir.
Il est a peu près 14h quand tout les riders finissent d’entrer dans la salle. Manu tiens un « All-Mighty » de poche dans un coin de la salle, je pense qu’un rider du Mans à tout particulièrement apprécié sa présence lorsqu’il brisa sa platine.
Les gars commencent à se chauffer sur le Golden pendant que le speaker explique le déroulement du Contest et présente les juges : Antoinette Herry de Clermont-Ferrand, Stéphane Dosse de Château-Gontier et Gregory Le Bourva de Paris.
Il commencera en 10 poules de 6 riders sur le Golden. La demi-finale se fera sur le 12m et la finale sur le Hell Rail. Le D.J. fais monter le son, le « Discontest » est lancé.

Le golden

Il s’agit d’un rail avec une faible pente et une prise d’élan courte ; c’est le rail idéal pour tous les techniciens de switch-up. Un bank est installé pour aider la prise d’élan mais tous les riders préfèrerons utiliser la force de leurs jambes pour le prendre.

Les poules sont assez équilibrées, on retrouve des riders de niveaux à peu près équivalents à chaque fois et c’est tant mieux. Tout le monde roule sans se prendre la tête, la salle est bien chauffé par le speaker qui n’en fini pas de raconter ses « enmoutardage de rondelles ».
Le public s’enflamme tout seul lorsqu’on lui offre de gros tricks correctement rentrés ; ils sont aussitôt gratifiés d’une bonne dose d’applaudissements, de sifflements et de flash.

Mathias Silhan nous fais des compositions de switch-up qui ne laissent aucun doute sur l’équilibre de ses grinds, tel que Blind Side Royal to Alley Oop Top Acid to Royal, Alley Oop Top Soul to Soul to Soyal, Top Soul to 270° Savannah Budget Top Soul ou encore Parallel Fishbrain to Backside Backslide.

Antonin d’Annecy est le premier à essayer de remonter le rail, Momo Sylla le suit peu après en Backside UFO to 450° Off. Le speaker continue de nous fais des commentaires digne d’un mélange d’un film X et d’un cours d’anatomie humaine, un vrai régal à écouter, tandis que Raphaël le Clermontois joue de la trompette à s’en décrocher un poumon.

Le 12 m

Il s’agit d’un rail plat encore plus long que le précédent mais tout en courbe. La prise d’élan est assurée par un quarter que tout le monde utilisera. Sur celui-ci on assiste à un concours de longueur de grinds avec quelques switch-up.

Dans les tentatives de longueur avortées, on admireras quand même les 450° Royal de Fabrice Guyont et 450° Backside Royal de Mathias. Hadrien Bastouille, le St-Quentinois d’adoption nous fait des Alley Oop Fishbrain to Backslide Budget Acid. On retiendra également les Backside Unity de Momo.

Parmi les tricks rentrés en entier on admire un Royal to 450° Off d’Adil Dsa très remarqué du public .Le speaker harcèle Remy Meister de faire Front Flip to Soul, il ne fera que quelques Misty Flip sur le bank avec le sourire. L’emplacement du rail permet à tous de s’asseoir pour profiter du spectacles. Les estrades qui surplombent le spot sont pleines à craquer. Les caméras sont toutes dehors, les flashes n’en finissent pas de crépiter dans tous les sens. Malgré la constitution des poules, certains s’incrustent histoire de pouvoir continuer à rouler et cela ne nuit en rien à l’organisation.

Le Hell Rail

Il porte bien son nom, imaginez un rail à presque 45° sur 15 marches et une prise d’élan miniature à 90°. Heureusement, peu de chutes à déplorer. Les tapis disposés en bas furent une bonne idée. Pour ne désavantager personne, la finale a lieu en deux temps. Le premier avec le rail à droite, le second avec le rail à gauche.

Arnaud de Rambouillet est le premier à se caler dessus. Tout d’abord en Makio hésitant, puis en un second Makio dont l’atterrissage sera fatale. Pour lui la session est finie.

Il ne reste plus grand monde pour la finale, quelques riders continuent de rouler et de se faire plaisir, ils auraient tord de ne pas profiter de tels spots si éphémères soient-ils ; comme Hadrien auteur de Kindgrind, Alley Oop Fishbrain et Alley Oop Sunny Day avec une sortie des plus aisées. Il se payera le luxe d’un Disaster Kindgrind sur le premier rail alors que tout le monde est braqué sur le second.
Antoine d’Etampes décide dès le début de le prendre à la Rob Thompson en partant debout de la barrière et en se jetant sur le rail en Disaster Top Soul. Adil Dsa décide de faire pareil sur le second rail en Disaster True Spin Mizu. Anthony Avella essaye un Royal Stall sur le rail qui surplombe l’escalier et se jete dessus ensuite en Royal, hélas sans parvenir à ses fins.

Malgré la raideur du rail, on a assisté à un festival de grinds en tout genre, Backside Full Torque, Frontside Full Torque par Antonin et Anthony, Soyal de Thomas Lieuvrey, Top Soul pour Fabrice et Mathias. Warren quand à lui, préfère ne pas y toucher il part dans quelques jours en Chine pour une sorte de X-Games organisés là-bas. Les juges en ont assez vu et décident que les hostilités peuvent s’arrêter.

Le Discontest touche à sa fin. les riders arrêtent de rouler les uns après les autres poussés « gentillement » par quelques vigiles sortis d’on ne sais où.

Fin du contest

Je pense ne pas être le seul à avoir apprécié le déroulement de ce contest sans accro et sans accident majeur. A part peut-être Arnaud le Rambolitains qui s’est redéchiré l’adducteur… paye ta vautre…
En discutant du contest, on a tous remarqué un groupe de riders qui sortaient du lot. Notamment Mathias qui à su se montrer très régulier sur ces 3 rails totalement différents à rider. Les autres noms qui reviennent souvent sont Thomas, Adil, Fabrice et Anthony.

Pour l’heure, on décide de faire un saut vite fait à l’hôtel pour poser les sacs et d’acheter à manger chez notre marchand de nourriture prédigérée favoris. Avant, on a fait un saut au supermarché prendre des munitions pour la soirée. On mange tranquillement en regardant les photos prises lors du contest et en immortalisant l’état de la chambre avec un tel étalage de nourriture et de boissons. Il est 23h quand on se décide à lever le camp. Direction : Le Silver.

La soirée

Tous les riders sont à la soirée. Venir a Montbrison sans aller au Silver, c’était parfaitement inconcevable ! Dans la salle principale, un son rap R’nB est mixé par le D.J. de service. La soirée se passe tranquillement avec la projection sur le mur de différentes vidéo par All-Mighty. Un petit strip-tease nous est offert par Allan. Après chaque Grind sur le rail, il enlève un T-shirt. D’autres riders se joignent à lui pour faire un petit show, sous les cris du speaker appelé à la rescousse pour expliquer les grinds et surtout nous faire ses intarissables commentaires. Après Allan c’est au tour d’un vrai strip-teaser de nous faire une démo d’enlevage de string, ceci à l’air de plaire à la population féminine présente.

Arrive le moment attendu par tout le monde : le classement des 5 premiers et la remise des prix. A l’appel de Fabrice, les vigiles l’interdiront presque de venir sur l’estrade. Mathias Silhan continu de briller cette année après Rouen et Marseille, aujourd’hui c’est au tour de Montbrison. C’est donc sans surprise que la victoire et les 3000€ lui reviennent.

La soirée reprend son cours et des apprentis breakdanceur essayent d’investir la piste et de faire leur show/chaud. Très vite les Parisiens se moquent ouvertement d’eux et la situation manque de dégénerer de peu. Des vigiles viennent les séparer. Le reste de la soirée se passe tranquillement. Il est 2h30 quand on décide de retourner à l’hôtel. C’est à ce moment que l’on voit un rider se faire sortir de la boite, accompagné par un videur qui n’a pas l’air très amical. Il s’en suit une explication mouvementée et une course poursuite jusqu’au fast food qui se finit par un passage à tabac. Coco et P’ti Guillaume assistent impuissant à la scène en essayant de calmer le videur. Le temps pour nous d’arriver en voiture, le patron de la boite est là en train de le calmer et ils rentrent. La police arrive par hasard et ne font qu’appeler les pompiers et prétextent devoir partir alors que le vigile est tous juste à côté. On restera avec lui et Raphaël à attendre les pompiers. Il s’en tirera avec 2 points de suture à la lèvre et une bonne gueule de bois.

Tout l’après-midi s’est très bien passé alors qu’aucun vigile n’était présent ; le soir la boite en regorgeait et les incidents se sont multipliés…Cherchez l’erreur…

Dimanche 24 avril 2005

On se lève doucement vers 9h00 car on dois ramener P’ti Guillaume et Coco restés à Montbrison et ensuite reprendre la route. Une bonne douche, un petit déjeuner et on embarque.

Le retour

Je n’ai pas vu grand chose du retour, j’ai fermé mes yeux vers Lyon quand on a déposé Arnaud et il se sont rouvert à la sortie de l’autoroute…
Merci à tous les riders pour cet après-midi de folie, à All Mighty pour le pass et à Thomas Buchet le speaker.

Résultats

1 – Mathias Silhan
2 – Adil Dsa
3 – Fabrice Guyont
4 – Thomas Lieuvrey
5 – Anthony Avella

Galerie photo

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Merci à J.F, aux « frères », à unconum et à Arnaud

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Auteur
Alexandre Chartier 'alfathor'

Bonjour à tous, je suis Alexandre Chartier, fondateur et webmaster de rollerenligne.com. Le site a vu le jour officiellement le 11 décembre 2003 mais l'idée germait déjà depuis 2001 avec infosroller.free.fr. Le modeste projet d'étude est devenu un site associatif qui mobilise une belle équipe de bénévoles. Passionné de roller en général, tant en patin traditionnel qu'en roller en ligne, j'étudie le patinage à roulettes sous toutes ses formes et tous ses aspects : histoire, économie, sociologie, évolution technologique... Aspirine et/ou café recommandés si vous abordez l'un de ces sujets !

1 response to “Discontest 2005 : Le contest en boîte de nuit !”

  1. polo08
    14 janvier 2009 at 12 h 12 min
    bonjour a tous ! j ai adoré la vidéo et quand je lis les commentaires de la soirée , je regrette de ne pas y avoir été . je voulais juste savoir une chose , comment s appelle les musiques qu' on peut écouter pendant la vidéo. merci /

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