De Bordeaux à Toulouse en roller

Et voilà, c'est fini ! Trois jours de roller pour relier Bordeaux à Toulouse en roller. Une vraie aventure parsemée de difficultés, de surprises et surtout de plaisir. dIX pèlerins, membre de l'ASTA ou de Nantes Roller on été motivés par ce challenge...

Par alfathor

De Bordeaux à Toulouse en roller

Récit…

Vue panoramique du canal

Notre guide, Bruno Lefort, aidé de ses deux acolytes, Franck Tual et Tomasz Jurkowski, avaient concocté un itinéraire ne comportant qu’une vingtaine de kilomètres de route, le reste étant de la voie verte. Les réservations d’hôtels étaient faite depuis plusieurs mois, il ne restait plus qu’à partir !

En route par la voie verte Roger Labépie !

la voie verte Roger LabépieNous nous sommes tous retrouvés au départ de la voie verte Roger Lapébie sous le pont St Jean de Bordeaux. La légère pluie qui tombait ne nous a pas découragés et nous sommes partis comme prévu à 7h30 le samedi 25 Aout 2012, après avoir pris une photo au meilleur de notre forme.

Cette voie verte, d’une longueur de 54 km, est bien roulante. Son revêtement est bon et le dénivelé peu prononcé. La première difficulté a donc été l’humidité du sol. Les roues tendres, qui adhèrent mieux, étaient les bienvenues. Le rythme défini était de rouler 48 min suivi de 12 min de pause. Les premiers cycles ont été concluant et nous l’avons gardé jusqu’au bout.

Un peu de route…

La matinée est bien avancée lorsque nous arrivons au terme de Lapébie. La seconde étape se compose de 20 km de départementale pour rejoindre le canal de la Garonne. Ca a été la grosse difficulté de la journée, et de l’ensemble du trajet ! Le revêtement y est extrêmement granuleux et nous avons dû faire face à de forts dénivelés. Les deux ensemble sont une abomination !
Les montées ont été tellement difficiles que nous avons du faire des pauses. Les descentes, quant à elles, nous ont comprimé les pieds et les genoux à cause du gratton.
Deux groupes se sont formés à ce moment. Le premier a suivi l’itinéraire prévu en rejoignant le début de la voie verte qui longe le canal. Le second a préféré économiser 10 km en coupant par La Réole. Nous nous sommes aperçus que ces deux parcours proposaient les mêmes difficultés.  Nous avons fait notre pause déjeuner à l’arrivée sur le canal.

Le long du canal

Après une petite sieste bien méritée, la pluie s’est arrêtée et le soleil a commencé à percer. Nous avons alors entrepris la remontée du canal. Le revêtement est de différentes qualités mais dans l’ensemble reste roulant. Nous avons dû

surtout faire attention aux racines. S’ensuie alors une randonnée plutôt agréable, sur une piste droite bordée d’arbres et ponctuée d’écluses.

Nous avons été ainsi jusqu’au pont des sables pour rejoindre la D933 qui mène à Marmande. Franck T. a terminé cette première journée en stop. Plusieurs rivets de ses platines, un prototype, ont sautés ! Nous avons dormi à l’hotel Le Capricorne après une bonne baignade rafraichssante dans la piscine.

Seconde journée

Dans le Carmel

Le copieux petit déjeuner de l’hôtel englouti, nous sommes près au départ vers 8h30. C’est un peu déçu de partir sans Franck T. que nous reprenons la route en direction du canal. Cette journée a été plutôt agréable. Le temps était avec nous et nous prenions plaisir à longer le canal. L’objectif de la matinée était de rejoindre Agen pour le déjeuner. Deux difficultés se sont présentées à nous.
La première, lorsque nous avons dû quitter le canal, à peu près au niveau de Montesquieu, pour rejoindre une petite route en assez mauvais état. La seconde est le revêtement de la voie en arrivant à Agen. Il y a des passages en sable et en graviers tout à fait impraticable. Cette section n’est pas longue, mais épuisante.
L’arrivée à Agen est pourtant belle avec notamment le canal qui passe au dessus de la Garonne. Nous avons trouvé une brasserie fort sympathique et facile d’accès, place Jasmin.

Après-midi…

La déchausse et le repas ont été un bon moment de réconfort. Ce temps de pause terminé, nous avons repris la route et rejoint le canal avec l’appréhension d’y retrouver du gravier. Ce fut avec un beau revêtement, type billard, que nous avons commencé l’après-midi. Jean-Alain Ré nous a mené à vive allure sous un soleil radieux. Que du bonheur !
La section Agen/Moissac passe sans emcombre. Notre rythme est alors bien calé, et le parcours sans nouvelle surprise. La surprise est plutôt dans Moissac ! Bruno n’a pas craqué et n’a pas révélé ce lieu mystèrieux où nous devions passer la nuit. Ce fût finalement dans un ancien carmel de bonnes soeurs à flan de colline que nous été reçus par les bénévoles de ce gîte international. L’accueil est chaleureux et le cadre tout à fait agréable et propice au repos. Bruno nous à fait là un véritable cadeau.

Dernière ligne droite !

Dernière journée

Le dernier jour, nous avons pris notre temps pour partir. Il ne restait plus qu’environ 70 km. Un nouvelle abandon est arrivé après 2 km. Samuel Joalland a eu des douleurs au niveau des tibias et ne pouvait plus supporter ses patins. Il a décidé de prendre un  train pour nous attendre à Toulouse, fier d’avoir tenu plus de 200km !
Le parcours ressemble à la journée précédente et longe toujours le canal. Pour notre pause déjeuner, nous sommes confortablement installés sur les tables d’une aire de pique-nique. Pour ce dernier repas, nous nous sommes faits plaisir avec de la rosette et du saucisson aux cêpes, précieusement gardés par notre ami Arnaud Pioche pour les moments difficiles. Les bénévoles du carmel nous ont préparé des repas indivuels.
Une bonne sieste s’en est suivie et nous avons repris la route pour le dernier tronçon jusqu’à l’intersection du canal de la Garonne et du canal du midi. Le revêtement est encore une fois inégal avec des passages en gratton. Franck Pindeler a profité de croiser un de ses amis pour finir les 30 derniers km en voiture. Ses patins n’était pas du tout adaptés pour un revêtement si granuleux. C’est impressionnant d’avoir persévéré sur une si longue distance.
Son fils, Axel a réussi à tenir bon malgré la même paire de roller, sacrée leçon de résistance, sacrée famille !

ça sent la fin du voyage !

En se approchant de Toulouse, la densité de vélos et piétons sur la voie augmente. Les gens sont de bonne humeur, un cycliste se met même en queue de notre cortège et nous échangeons quelques mots tout en roulant. Nous terminons notre trajet tranquillement, heureux d’y être arrivés. Nous poussons vers le centre ville pour rejoindre la magnifique place du Capitole pour une photo finish.
Et, sous l’empressement de Tomasz, sans contestation du reste de l’équipe, nous nous sommes installés sous les parasols brumisateurs d’une terrasse pour siroter de bonnes boissons rafraichissantes, pour la plupart en provenance d’abbayes. La nostalgie du carmel sûrement…
Ce raid d’environ 275 km a été exceptionnel. Il est tout à fait accessible avec un bonne paire de rollers adaptés aux longues randonnées. Un grand bravo à Anne-Marie Jung, la seule femme du groupe, qui est arrivée à Toulouse en pleine forme. La remontée du canal est tout à fait agréable même si le paysage peut devenir répétitif le troisième jour. Cela a été un réel plaisir de rouler sur une si longue piste sécurisée. La bonne entente et la cohésion de l’équipe y sont aussi pour beaucoup. Je re-signe sans hésiter pour 2013…

Arrivée sur la place du Capitole

Liens utiles

 

Texte : Yves Piel 
Relecture : Iggnorance
Photos :  Yves Piel 

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Auteur
Alexandre Chartier 'alfathor'

Bonjour à tous, je suis Alexandre Chartier, fondateur et webmaster de rollerenligne.com. Le site a vu le jour officiellement le 11 décembre 2003 mais l'idée germait déjà depuis 2001 avec infosroller.free.fr. Le modeste projet d'étude est devenu un site associatif qui mobilise une belle équipe de bénévoles. Passionné de roller en général, tant en patin traditionnel qu'en roller en ligne, j'étudie le patinage à roulettes sous toutes ses formes et tous ses aspects : histoire, économie, sociologie, évolution technologique... Aspirine et/ou café recommandés si vous abordez l'un de ces sujets !

5 responses to “De Bordeaux à Toulouse en roller”

  1. Rno
    29 septembre 2012 at 15 h 55 min
    Sympa le récit Le parcours est en effet globalement bien adapté aux rollers. La partie en Tarn-Et-Garonne est récente, elle a été terminée en mai 2010. C'est l'approche à Toulouse qui est la plus abîmée. Mais globalement les zones de grattons sont limitées. Pour vous en faire une idée, regardez les photos de mon raid solo réalisé en 2010 :
  2. R1
    29 septembre 2012 at 9 h 30 min
    Excellent, je connais parfaitement ce parcours pour l'avoir emprunté il y a 15 jours et en poussant jusqu'à la méditerranée, en rollers bien sûr...La partie après Toulouse est superbe, sauf qu'à Port lauragais il faut prendre des départementales avec ses inconvénients! Le tout en 1 semaine...Bref çà vaut vraiment le coup de continuer cet itinéraire.encore bravo. GG le pompier de Bordeaux
  3. gg
    28 septembre 2012 at 19 h 21 min
    Est-ce vraiment bien roulant entre Castet en Dorthe et Toulouse? On m'a rapporté que la piste le long du canal était faite d'un enrobé à froid peu roulant en Roller
  4. cuzco
    28 septembre 2012 at 13 h 44 min
    Bravo les gars ! Je connais un papa qui doit bien se faire chambrer par son fiston :-)

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