Coupe d’Europe roller hockey 2010 : les équipes en lice
Amiens, Anglet, Asiago, Caen, Majorque, Rome, Rethel et Valladolid vont s'affronter à Anglet du 26 au 28 novembre prochain à l'occasion de la finale de la Coupe d'Europe des Clubs Champions. Voici un tour d'horizon des forces et des faiblesses des clubs en présence...
Par alfathor

Zoom sur les forces en présence à l’occasion de la Coupe d’Europe des clubs champions de roller hockey 2010. Faisons le tour ds forces et des faiblesses des équipes d’Amiens, Anglet, Asiago, Caen, Majorque, Rome, Rethel et Valladolid qui vont s’affronter à Anglet du 26 au 28 novembre 2010.
Forces et faiblesses des équipes de la Coupe d’Europe roller hockey 2010
Les Écureuils d’Amiens (France)
Les vice-champions de France retrouveront, au premier tour de cette finale, Anglet. C’est donc un classique du championnat de France qui aura lieu à la salle Saint-Jean entre les deux meilleures équipes de la saison dernière.
Pour Terry Lefranc, le portier d’Amiens et de l’équipe de France :

« Ce ne sera pas une partie de plaisir mais ce tirage reste malgré tout correct, nous avons la chance de bien connaître notre adversaire et nous savons que nous sommes capables de les battre ».
Terry Lefranc
Les Amiénois comptent bien se servir de leur expérience acquise lors des phases de qualification et savent pertinemment qu’il ne faudra pas reproduire l’erreur commise face à Trieste, où les Ecureuils n’avaient « pas joué ». Au contraire, le portier picard espère se servir des autres matchs disputés en Suisse lors de la demi-finale comme référence.
« Collectivement il faudra être solides, et, en ce qui me concerne, je sais que, individuellement, je devrais être au top et sortir de grands matchs. »
Terry Lefranc
L’objectif reste vague pour les Picards :
« Prendre les matchs un par un. L’objectif avec cette qualification pour la grande finale est déjà atteint, le reste ne sera que du bonus ».
Terry Lefranc
Cependant, les Amiénois comptent bien marquer les esprits lors de ce week-end continental et ne bouderaient pas une médaille européenne… Ils pourront compter pour cela sur une équipe composée de joueurs d’expérience ayant déjà remporté cette compétition : Jimi et Terry Lefranc, mais aussi de jeunes joueurs capables d’enflammer le jeu, et surtout Renaud Crignier, un attaquant qui peut emmener toute l’équipe dans son sillage.
Forces
L’impact de ses trois internationaux français
Faiblesses
Manque d’expérience
Moindre densité de jeu de certains joueurs
Les Artzak d’Anglet (France)
Après l’échec de la saison dernière à ce même stade de la compétition, les champions de France sont très attendus. A domicile, et après le succès populaire de ce tournoi lors de sa tenue en terre basque en 2006, nombreux sont ceux qui n’hésitent pas à désigner Anglet comme le favori de sa propre finale. Qualifiés d’office en raison de leur titre de champion de France, les Artzak devront impérativement réussir à écarter Amiens lors de leur premier match.

« C’est évidemment bien de se retrouver directement qualifié, admet le capitaine Julien Couraud. Mais se retrouver dans le bain dès le tour précédent est également intéressant. »
Julien Couraud
Au premier tour, Anglet retrouvera le dauphin du dernier exercice en Ligue Elite, Amiens. Une équipe que le champion de France connaît bien et dont la performance des joueurs internationaux sera déterminante.
« On sait que ces trois joueurs sont capables d’être décisifs, et Terry Lefranc dans les buts est un gardien exceptionnel, reprend le capitaine angloy. A nous de les mettre en difficulté. »
Julien Couraud
Sur ce tournoi, Anglet est présenté comme favori et les joueurs eux-mêmes affichent leur ambition, après avoir remporté, la saison dernière, leur premier titre de champion de France. Mais Julien Couraud estime que la concurrence sera considérablement rehaussée.
« On n’a jamais vu un tournoi aussi relevé. C’est le mental qui fera la différence. Nous avons des arguments à faire valoir c’est vrai, mais pour remporter la Coupe d’Europe, il faudra que chacun joue à 200%. »
Julien Couraud
Forces
- Trois lignes complètes
- Une grosse force collective
Faiblesses
- La pression de l’enjeu à domicile
- Deuil à faire de l’échec lors de l’édition précédente
L’équipe des Vipers d’Asiago (Italie) à la Coupe d’Europe de roller hockey 2010
Les Vipers d’Asiago sont une pointure européenne, une formation crainte et respectée de tous. Vainqueurs du trophée suprême à trois reprises, médaillés d’argent la saison dernière, Asiago a été l’équipe phare de ces dernières saisons, au même titre que Rethel. Mais la crise semble être passée par là et l’effectif redoutable des vice-champions d’Europe en a fait les frais.

« C’est une saison difficile pour nous, admet Fabio Forte, l’entraîneur des Vipers. Nous avons dû réduire notre budget et nous avons cédé près d’une dizaine de joueurs à d’autres équipes de notre championnat. Nous venons pour faire de notre mieux, avec uniquement des joueurs italiens et je ne pense pas que nous soyons en mesure de gagner. Mais nous allons participer pour honorer la compétition et le nom de notre équipe. »
Fabio Forte
Exit donc les deux stars américaines Brian Yingling et CJ Yoder, ce dernier ayant été présenté comme le meilleur joueur du monde pendant un peu moins d’une décennie. Exit également Jure Penko, le portier de l’équipe parti jouer pour Arezzo.
« Dans notre position c’est un inconvénient de ne pas être passé par le tour précédent parce qu’on arrive en phase finale sans avoir une idée du niveau des adversaires, du rythme des matchs, du type d’arbitrage. Je crois que c’est une équipe espagnole qui gagnera, Valladolid ou Majorque. Mais Anglet qui joue à la maison possède un tirage favorable. »
Fabio Forte
Face à Rome, Asiago passera un test significatif, mais face à une équipe de son propre championnat, les Vipers sont encore en mesure de faire mal.
Forces
Equipe prestigieuse et redoutée
Faiblesses
Le départ de nombreux joueurs de premier plan à l’intersaison
Les Conquérants de Caen (France)

Invité surprise, petit poucet, autant de surnoms que les caennais acceptent avec plaisir, tant ils sont heureux de se retrouver à ce niveau. S’ils auraient « joué avec plaisir la finale de la Conf Cup », Jérôme Salley, le portier des Conquérants, évoque la satisfaction de tout le club de jouer dans la cour des très grands. Ce dernier n’oublie pas non plus que la qualification s’est jouée à un fil, notamment grâce à la victoire de Villeneuve face aux Espagnols du HC Rubi, mais aussi grâce au sérieux affiché par les Conquérants sur l’ensemble du week-end. Le gardien caennais, qui découvrira comme tous ses partenaires le très haut niveau européen, ne compte nullement se laisser impressionner par les individualités de Majorque, « il n’y aura pas de plan anti Sotlar ».
Si « sur le papier, Majorque est supérieur à Caen », les Conquérants n’ont rien à perdre, et vont miser sur la jeunesse et la spontanéité de leur effectif pour jouer sans complexe et apporter la fougue nécessaire à une qualification dans le grand bal. « Majorque ne nous connaît pas » assure Jérôme Salley, les Conquérants comptent bien jouer sur cette méconnaissance pour surprendre leur adversaire. Il faudra pour cela un grand portier et le cerbère caennais en est conscient d’autant plus que « le tournoi sera très regardé, notamment par le sélectionneur de l’équipe de France ». Il est vrai que ce tournoi est ce qui se fait de mieux en termes de densité, de niveau, chaque équipe ayant sa chance.
Forces
Absolument aucune pression
La capacité des joueurs majeurs à se montrer décisifs
Faiblesses
Manque d’expérience de ce niveau de jeu
Appréhension de l’évènement
Pirati de Civitavecchia (Italie)
Outsiders ? Peut-être pas, tant l’effectif est solide. L’équipe est exotique : avec ses deux Américains Stephen Campbell, Joey Doran, ses trois slovaques, Roman Simunek et Zdenek Kucera, et son gardien Juraj Franko, il y a de quoi donner des sueurs froides aux adversaires.
Cette équipe sort d’une poule relevée lors des demi-finales. Ils ont gagné tous leurs matchs sans trembler. Grenoble, Tres Canto, Arezzo et Zoug n’ont rien pu faire. Un jeu basé sur une première ligne incroyable, un potentiel explosif. 28 buts marqués et seulement 8 encaissés lors des qualifications, les Américains ont apporté un soutien technique à cette équipe qui a terminé 5e de son championnat l’an dernier.
Second de la Ligue italienne cette année, « l’équipe se sent bien plus forte, plus confiante, nous sommes plus motivés que jamais pour cette phase finale », explique Stephen Campbell. Les Italiens, très attendus à Anglet par les autres formations, seront accompagnés d’une autre équipe transalpine, Asiago, qu’ils rencontreront dès leur match du premier tour. Une formation qu’ils connaissent donc très bien, « la physionomie sera différente car c’est un match de coupe, avec élimination directe », continuait la star américaine. L’équipe des Pirates s’entraîne beaucoup justement pour ne pas passer à côté du match face à l’ogre d’Asiago, certes moins armé cette saison– , double vainqueur lors des 3 dernières épreuves. « Si nous jouons comme nous l’avons fait à Grenoble, nous pouvons inquiéter toutes les équipes de cette phase finale » concluait Stephen Campbell. Le ton est donné et cette équipe de Rome ne sera pas à prendre à la légère.
Forces
Une première ligne de feu
Faiblesses
Manque de densité sur les autres lignes
L’équipe EHC Mallorque (Espagne) à la Coupe d’Europe de roller hockey 2010

Le champion espagnol en titre est par nature un solide candidat. Médaillé de bronze la saison dernière, derrière Rethel et Asiago, l’EHCM a fait des emplettes. L’arrivée en cours de saison dernière de l’attaquant slovène Nejc Sotlar est sans nul doute une valeur ajoutée considérable pour cette formation. Celui que l’on a tendance à présenter comme le meilleur joueur d’Europe a affolé les compteurs et terminé en tête des statistiques individuelles. A ses côtés, le club espagnol a récemment recruté PJ Tallo, jeune attaquant américain bourré de talent et qui compose, avec son nouveau coéquipier, un duo offensif de feu. Plus de quatre-vingt buts marqués par Majorque au terme des six premières journées de la Ligue espagnole. Sotlar, à lui seul, comptabilise dix-neuf buts et vingt-quatre assistances.
Dans ces conditions, difficile de ne pas attendre Majorque aux avant-postes. Opposé au nouveau venu sur la scène européenne pour le premier tour, Majorque devra déjouer le piège que tenteront de lui tendre les Conquérants de Caen.
« C’est difficile de déterminer quoi que ce soit de ce premier match, admet Sotlar. Nous ne savons presque rien de cette équipe de Caen. Mais nous savons que les formations françaises sont toujours de gros calibre, notamment sur la défense. Nous venons pour aller le plus loin possible et si nous battons Caen, l’opposition suivante entre Rethel ou Valladolid sera d’un très haut niveau. »
Pour créer l’exploit, Caen devra impérativement contenir Nejc Sotlar… alors que les Espagnols, de leur côté, ne devront pas tomber dans le jeu de la facilité.
Forces
La présence de Nejc Sotlar, le meilleur attaquant d’Europe
Faiblesses
Une forte dépendance à sa première ligne
Les Diables de Rethel (France)
L’objectif est simple pour Rethel, le titre, tout simplement. L’équipe a été remaniée après les départs de joueurs cadre comme Fred Corbeil parti à Paris, il faut noter le retour d’Orlando Cudicio dans les Ardennes. Rethel a vécu un bon début de saison, hormis un faux pas à Nice, les Ardennais ont dominé leur sujet. Mais la confrontation récente contre Anglet et une lourde défaite a remis les pendules à l’heure. « On devra montrer notre capacité de réagir mais nous avons les compétences pour ça, il faudra montrer un tout autre visage », avouait l’entraîneur joueur des Diables, William Richard.

Qualifiés d’office pour la finale, leur premier match face à l’équipe espagnole de Valladolid aura déjà un goût de finale pour beaucoup. La tache sera compliquée, cela ne fait aucun doute face aux deux stars américaines Itan Chavira et Junior Cadiz, les joueurs de Rethel n’auront pas le droit à l’erreur.
Forts de leur expérience des coupes d’Europe, Rethel détient déjà 4 titres et a toujours figuré sur le podium. Ils ont l’expérience nécessaire.
« On va jouer à fond, les joueurs sont habitués, nous maîtrisons l’environnement et le staff nous encadre bien, affirme Orlando Cudicio, le défenseur ardennais. Si on perd, cela voudra dire que l’on se sera mis tout seuls dedans. Nous sommes capables de jouer Valladolid sans problème. ».
Orlando Cudicio
Avec le retour de blessure de Julien Thomas, le joueur français le plus titré qui soit, l’équipe retrouve un défenseur d’expérience, un cadre qui saura apporter de la confiance.
Forces
Equipe la plus titrée en Europe
Forte expérience de l’évènement
Faiblesses
Une équipe remaniée qui n’a pas encore donné sa pleine mesure cette saison
L’équipe du CPLV Valladolid (Espagne) à la Coupe d’Europe de roller hockey 2010
Le recrutement cet été de deux des attaquants les plus réputés au monde ainsi que la présence de plusieurs internationaux tchèques fait de la formation de Valladolid un très sérieux prétendant au titre.
Ainsi, nombreux même sont ceux qui font de cette équipe le favori à la victoire finale. La raison est simple. En effet, Valladolid possède dans son vestiaire ce qui est actuellement le duo d’attaque le plus explosif du moment. Itan Chavira, l’idole de tous les jeunes joueurs au talent incontesté, et Junior Cadiz, attaquant américain sacré champion du monde l’été dernier lors du Mondial de Beroun, en République tchèque.
Mais ces deux superstars ne sont pas les seuls atouts de leur équipe. Dans les buts, Roman Handl, le gardien international tchèque, ainsi que ses compatriotes Zacha en défense et Horacek en attaque. La grande différence entre Majorque et Valladolid tient notamment à sa défense. D’autre part, comme leur principal concurrent pour le titre en Espagne, Valladolid a inscrit plus de quatre-vingt buts en seulement six matchs. Mais là où Majorque en a concédé vingt et un, Valladolid n’en a donné que neuf.

« Cette Coupe d’Europe, c’est un formidable défi, annonce Junior Cadiz qui va découvrir cette compétition. Nous nous fixerons des objectifs au fur et à mesure du déroulement du tournoi. »
Junior Cadiz
Reste que d’entrée, Valladolid sera opposé au champion d’Europe en titre, Rethel, pour un match qui aura déjà le parfum d’une finale. L’équipe qui sortira vainqueur de cette affiche sera définitivement un favori pour le titre.
Forces
Un gardien de très haut niveau
Le duo Chavira-Cadiz parmi les meilleurs au monde
Faiblesses
Un premier match contre Rethel très relevé
Pour aller plus loin
Ecureuils d’Amiens (France)
Artzak d’Anglet (France)
Vipers d’Asiago (Italie)
Conquérants de Caen
Pirati Civitavecchia (Italie)
CPLV Valladolid
Texte et photos : organisation