Battle Saint-Petersburg – les filles (Russie)

Close Yr E's vous propose le compte-rendu du Battle Saint-Petersburg (RU) qui s'est déroulé samedi 14 mars 2009. Classé en tant que battle « un cône », l'événement ressemble plutôt à une grosse répétition générale avant Battle Moscow '09 (trois cônes - major event) du weekend suivant. On commence avec les dames...

Par alfathor

Battle Saint-Petersburg – les filles (Russie)

Battle Saint-Petersburg (RUSSIE) – les filles BATTLE SAINT-PETERSBURG (RUSSIE) Close Yr E’s vous propose le compte-rendu du Battle Saint-Petersburg (RU) qui s’est déroulé samedi 14 mars 2009. Classé en tant que battle « un cône », l’événement ressemble plutôt à une grosse répétition générale avant Battle Moscow ’09 (trois cônes – major event) du weekend suivant. On commence avec les dames…

14 Mars 2009

Ce battle permet aux participants de prendre la température et d’évaluer une partie de ce qui les attend car la plupart des riders présents à Battle SPB se déplacent à Battle Moscow.
Pour une première édition, l’organisation s’est plutôt bien débrouillée. Le battle a eu lieu dans la roller-rink « Lider » d’une grosse galerie marchande (Grand Canyon), qui en plus de magasins et restaurants est en train de s’équiper d’un énorme complexe de loisir et de divertissement, la salle juste à côté comptait plus de cent billards, et il y a encore trois salles de clubbing et un casino en construction ! (ça c’était la petite anecdote pour donner une idée de la taille du complexe).
On faisait partie de la vague de riders qui avait pris le train de nuit depuis Moscou pour arriver le matin-même à 7h pétantes à Saint-Petersburg complètement frais et dispos. Le battle ne commençant qu’à une heure de l’après-midi, ça nous a laissé le temps d’aller tranquillement à la rink, au terminus de la ligne de métro bleue… pour ainsi dire un peu excentrée.

Roller-rink

Au programme  :

Du battle et encore du battle. Catégories filles et garçons. Un MC pas très causant qui avait peur de déconcentrer les riders. Une DJette drum’n bass (le Russe aime la DnB) qui s’est efficacement adaptée à la demande des riders, avec un style de zic plus urbain (elle a fait ramener des CD en express). Ca c’étaient les petits hics d’une première dans l’organisation, mais ils ont été rectifiés sur le tas, et le battle s’est déroulé sans problème. Le public était mine de rien assez présent, bonne surprise pour un événement indoor… mais c’était dû au fait que la roller-rink était ouverte à la pratique libre et qu’elle était située dans une galerie marchande, ce qui a brassé pas mal de curieux intéressés.

Battle Féminin

Les Freestyleuz

Le battle girlz a commencé à 1h05 (je sais pas pourquoi mais j’ai regardé ma montre à cet instant précis.) La population était majoritairement russe avec des Moscovites de renom comme Polina Semenova (#3 WSSA) et Nadezda Zelenova (#15), ou en progression fulgurante comme (en particulier) Lika Babiy (#21), ou la freerideuz Olya Fadina (#18); il y avait aussi les françaises Chloé Seyrès (#2) et Fanny Violeau (#5), et les Ukrainiennes Marina Boyko (#24) (tout droit issue du patinage artistique) et Sabina Ismailova (#84), qui se classe 7e ex-aequo derrière les têtes de séries avec seulement un an de bagages slalomistiques dans les pattes (assez bluffant).
Douze freestyleuz en tout. Certes pas énorme comme effectif, mais un niveau… impressionnant ! Sur les douze, au moins la moitié aurait pu rivaliser avec la plupart des gars, ça c’est juste pour mentionner que d’habitude on ressent un sensible décalage entre les niveaux des catégories féminines et masculines, et que pour une fois ça n’était pas le cas.

Quarts de Finales

Le battle a commencé par les quarts de finales : quatre groupes de trois. Deux runs chacune pour faire leurs preuves. Toutes les têtes de série passent en demi-finales, sans trop de surprise.

Groupe 1 : Chloé Seyrès (FRA), Sabina Ismailova (UKR) et Elena Zelenina (RUS). Les runs de Chloé Seyrès sont loin d’être parfaits, cependant sa polyvalence a raison de ses concurrentes et elle se classe première de son groupe (un peu de figures assises, un peu de toupies, un peu de freestyle, une bonne dose de kicks), suivie de la jeune Sabina Ismailova, elle est spécialisée dans les spins-toupies… qui pour seulement un an de slalom a déjà une sacrée stabilité (prometteuse… à surveiller !)

Groupe 2 : Nadezda Zelenova (RUS), Olya Fadina (RUS) et Yulia Kulagina (RUS)
Même topo pour Nadezda Zelenova dont les prestations sont limites (beaucoup de ratés dans ce premier round, ceci dit étant donné les tricks tentés, c’est flippant pour les rounds qui vont suivre) mais qui se classe malgré tout première de son groupe grâce à son aisance générale de patinage, devant la freerideuz Olya Fadina qui a sacrément progressé en une saison, assez pour tenter des sevens, des combos avec des toe chicken legs et tout !

Groupe 3 : Fanny Violeau (FRA), Angelika Babiy (RUS) et Maria Nikoalenko (RUS)
Le seul groupe pour lequel le classement ne correspond pas au classement « logique » correspondant au World Ranking. C’est Angelika Babiy qui prend la tête grâce à une propreté défiant toute concurrence. La russe n’est pas très rapide mais exploite sa petite vitesse d’exécution pour créer un effet posé et assuré plutôt agréable ! Elle aussi est spécialiste en toupies coréennes et autres déclinaisons allant des combos de mega-coréennes aux butterflies à plat (par exemple)… Fanny Violeau assure sa deuxième place grâce à sa fluidité et à sa rapidité d’exécution devant Maria Nikoalenko qui se remet juste au slalom après une pause de quelques mois.

Groupe 4 : Polina Semenova (RUS), Marina Boiko (UKR), et Anna Vasilieva (RUS)
Polina Semenova, tout aussi propre que Lika Babiy, s’impose devant Marina Boiko et Anna Vasilieva. Polina a pris sacrément de niveau depuis les Championnats du Monde WSSA à Singapour (Dec.08) : elle a assimilé ses nouvelles extensions de figures (à partir des toupies croisées : le Cobra = un serpent croisé heel-toe) et a déjà commencé à exploiter des extensions d’extensions (cobra arrière, cobra-wiper…)… et avec une précision et une facilité d’exécution qui n’enlèvent rien ! Marina Boiko, dont les bases d’artistique sont indéniablement présentes, a également pas mal progressé : déjà l’année dernière elle avait certaines facilités notamment pour les toe chicken legs… sauf que maintenant au lieu de faire 3 tours elle en fait 5 easy. Elle a aussi un combo assez intéressant composé d’une mega-coréenne to mega-coréenne switch (en plus d’être joli et impressionnant, c’est dur !)

Demi-Finales

Là encore, les qualifications suivent la logique du world ranking. Les demi-finalistes ont cette fois trois runs pour faire la différence.

Groupe 1 : Chloé Seyrès (FRA), Nadezda Zelenova (RUS), Fanny Violeau (FRA), Marina Boiko (UKR)
Chloé Seyrès mène la danse avec des runs efficaces et posés, pas d’hésitations comme pour son quart de finale… et elle se permet même quelques petits bonus (gros toe-toe spin en fin de 50s sur son 3e run). C’est Nadezda Zelenova qui prend la 2e place du groupe avec des combos qui ont tout autant de mal à passer que pour ses quarts, mais c’est suffisant pour passer devant Marina Boiko et Fanny VIoleau. Groupe 2 : Sabina Ismailova (UKR), Olya Fadina (RUS), Angelika Babiy (RUS), Polina Semenova (RUS)
Ce sont les deux adeptes de toupies coréennes qui décrochent les deux premières places du groupe, i.e. Angelika Babiy suivie de Polina Semenova. Sabina Ismailova et Olya Fadina, malgré une technique qui devient intéressante, manquent encore parfois de liant entre leurs tricks, des hésitations créent des coupures en plein milieu de leurs runs.

Finale de Consolation

Les recalées des demi-finales, i.e. Fanny Violeau (FRA), Marina Boiko (UKR), Sabina Ismailova (UKR) et Olya Fadina (RUS) se disputent une rapide finale de consolation (deux runs chacune).
Et c’est Fanny Violeau qui se classe première du groupe (i.e. 5e du classement final) avec du freestyle linéaire rapide et propre, ponctué de quelques toupies (russes, coréennes) de figures assises (cafetières arrières, kasatchoks avant et arrière, christie arrière, kasakspins), et d’un heel wheeling avant sur les 10 plots du petit 80 (!). Elle passe ainsi devant Marina Boiko (2e) qui passe un peu à côté de sa finale de consolation, devant Sabina Ismailova (3e) et devant Olya Fadina (4e).

Finale

Voir la vidéo de Rekil sur la finale féminine

Les rideuz ont trois runs et un last trick. Elles choisissent leur ordre de passage en fonction de leur classement dans le world ranking :
Chloé Seyrès choisit de passer en premier, Polina Semenova en quatrième, Nadezda Zelenova choisit la deuxième place, et Angelika Babiy n’a d’autre choix que de passer en troisième.
Les quatre rideuz peuvent être catégorisées dans deux types de styles différents : Chloé Seyrès et Nadezda Zelenova ont un style rapide et dynamique, tandis que Polina Semenova et Angelika Babiy sont plus posées et jouent sur le même terrain (toupies coréennes et extensions). Les trois russes ont sensiblement les mêmes combos qu’elles ont posés durant les rounds précédents, sauf qu’ils passent de mieux en mieux au fil des éliminatoires… si bien qu’en finale, heuu paf ! la française (si vous me passez l’expression).

Premiers Runs

Chloé Seyrès présente un premier run propre à base de freestyle jumpé pour amener des compas croisés arrières heel-toe (4) to toupie heel-toe, et des compas croisés heel-toe avant.
Nadezda Zelenova met le tarif d’entrée avec un heel fishleg, deux tours autour de deux plots en grand compas croisé arrière heel-toe, un toe wheeling arrière de 6 plots, et finit en beauté avec un combo de figures assises (christie free arrière, pas très descendue, to kasatchok avant) enchaînées à un combo d’essuie-glace to deux plots en heel seven…
Angelika Babiy enchaîne aussi les tricks, entre un flat butterfly, une heel toupie coréenne, un heel wheeling arrière, et des kasatchoks avant et arrière (le tout sur 4 plots).
Polina Semenovafait une joli enchaînement heel-toe en commençant par un cobra avant-arrière alterné (en mode essuie-glace coulé, genre « cobra-wiper ») to cobra avant, to cobra arrière, to compas croisé avant heel-toe bloc to compas croisé arrière heel-toe… sur 20 plots sans reposer, c’est class ! Elle finit sur le 50s avec un escargot avant externe en heel wheeling sur le 50s.

Deuxièmes Runs

Chloé Seyrès met les bouchées doubles et attaque avec un toe chicken leg de 4 tours to toupie pointe-pointe… mais les bouchées diminuent proportionnellement au tournage de tête… et la fin de son run est assez harsardeuse, entre un petit heel seven sur les deux plots de fin de ligne, un retourné heel wheeling to *chute* ; et un passage express sur le 50s avec un wheeling avant to machine-à-coudre sur 4 plots (dont deux qui chutent)…
Nadezda Zelenova, elle, continue sur sa lancée et enchaîne : un toe special one foot to toe toupies décroisées, des tentatives de heel seven arrière externe et de heel special one foot (sans trop de sucès), se rattrape avec un combo sympa de toe aigle inverse to toe compas croisé to toe bloc, et finit les 4 plots restants en heel wheeling arrière.
Angelika Babiy attaque avec des figures assises en christie free avant to christie free arrière (4×4) directement enchaînée avec des toupies coréennes… elle place deux timides toe wheelings (4 plots en avant et deux en arrière) ainsi qu’un heel-toe compas croisé arrière de deux plots. Polina Semenova commence à s’énerver un peu sur les wheelings et part sur le 80s en heel, décroche et fait un gros arc de cercle qui revient sur la ligne, repose et finit en heel wheeling ; elle finit le run avec un combos de figures assises, kasakchok avant to côté to arrière (6x3x5).

Troisièmes Runs

Chloé Seyrès répond à Polina Semenova quant aux figures assises en partant sur le petit 80s : un aller en kasakspin to retour en kasatchok arrière de 6 plots, et enchaîne avec un heel wheeling arrière de 4 plots ; elle retente un toe wheeling to machine-à-coudre sur le 50s pas très convaincant : elle renverse deux plots sur les 4 de la machine-à-coudre sur son passage ; et elle finit ses dernières secondes imparties en heel spin catché.
Nadezda Zelenova s’échauffe avec un petit Z, un after-eight, des petites coréennes, avant de continuer sur la lignée des combos techniques avec un toe wheeling to seven de deux plots, et une figure assise, une sorte de mix entre christie free avant et cafetière arrière alternées (une kasak-christie spin ?) to kasakchok arrière.
Angelika Babiy assure ses enchaînements avec une régularité presque mécanique : un combo compilant cobra avant et arrière, un toe seven externe sur 2 plots, une cafetière free to essuie-glace sur le 50s ; un gros sweeper heel-toe lancé à l’arrêt depuis un bloc to heel-toe compas (ça, le rendu est super sympa) ; et un wheeling avant pour finir la ligne.
Le dernier run de Polina Semenova est composé en grande partie d’un combo de figures assises : cafetière avant to 9 plots en kasakchok arrière sur le 120s ; à côté de ça, un petit combo Polina’s style cobra to heel chicken leg d’un tour et des wheelings qui se font de plus en plus insistants (elle avait prévenu qu’elle allait les bosser, ses wheelings) : une tentative de heel wheeling arrière et de retourné de wheeling, et un seven sur deux plots.

Last Tricks

Chloé Seyrès part sur les 10 plots du 80s en toe wheeling : quelques plots en avant, un escargot externe (autour de 3 plots, puis 2) et ressort de l’autre côté de la ligne.
Nadezda Zelenova utilise ses deux essais pour faire un heel wheeling to seven, seulement 3 plots en seven pour son premier essai, et 6 sur son deuxième (mais avec une touchette au lancement).
Angelika Babiy présente un combo répété : butterfly sur quatre plots to tour complet sur elle-même, répété sur les 20 plots du 80s… mais elle kicke le cone à chaque tour.
Polina Semenova, spécialiste du last trick qui duuure (looongtemps), reste fidèle à elle-même avec un cobra-wiper sur les 20 plots du 80s, enchaîné avec un retour en cobra avant et un re-aller en cobra arrière (elle s’arrête en milieu de ligne).

Au final, voici les résultats du Battle femmes 

1) Nadezda Zelenova (RUS)
2) Polina Semenova (RUS)
3) Angelika Babiy (RUS)
4) Chloé Seyrès (FRA)

Liens utiles

Le site de l’événement (anglais)
« Liderclub » – autre site (russe)
Résultats complets (site WSSA)
Site des world slalom series
Galerie photo de Somuray Texte : Close Yr E’s
Photos : droits réservés

Filles Russie SaintPetersburg Battle Les
Auteur
Alexandre Chartier 'alfathor'

Bonjour à tous, je suis Alexandre Chartier, fondateur et webmaster de rollerenligne.com. Le site a vu le jour officiellement le 11 décembre 2003 mais l'idée germait déjà depuis 2001 avec infosroller.free.fr. Le modeste projet d'étude est devenu un site associatif qui mobilise une belle équipe de bénévoles. Passionné de roller en général, tant en patin traditionnel qu'en roller en ligne, j'étudie le patinage à roulettes sous toutes ses formes et tous ses aspects : histoire, économie, sociologie, évolution technologique... Aspirine et/ou café recommandés si vous abordez l'un de ces sujets !

3 responses to “Battle Saint-Petersburg – les filles (Russie)”

  1. kyungjin
    3 avril 2009 at 14 h 55 min
    Oh purée j'ai décroché moi, je comprend plus rien!
    J'aimerais bien voir la video parce que là les noms de figures ça me parle pas :(
    Arf, quand on va à la racine du site rekil.net on a un message "bandwith exceeded", flûte./
  2. jubrun
    2 avril 2009 at 23 h 24 min
    il y a plusieurs liens pour télécharger sur le site de rekil
  3. JNo
    2 avril 2009 at 9 h 35 min
    apparement le lien vers la video ne marche pas...

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