Le roller slalom pour les nuls
Pas facile d'appréhender une discipline en tant que spectateur quand on ne connaît pas les bases des règlements ! Pour remédier à cela, rien de tel qu'un petit tour d'horizon des bases de la discipline pour y voir plus clair. Découvrons les grandes règles qui régissent le roller slalom...
Par
alfathor

Le roller slalom se décline en plusieurs types d’épreuves
Les formats de compétition ont évolué, au fil du temps et en fonction des influences. De nos jours le slalom comporte trois épreuves : une de vitesse (speed) et deux de style (classic et battle).
Le slalom Vitesse
Le slalom vitesse est sans aucun doute la discipline la plus connue et la plus ancienne du roller slalom. On se souvient des quadeurs dans les pentes du Trocadéro à Paris dans les années 80/90, mais la discipline est bien plus ancienne.
En compétition, le tracé se compose d’une ligne de 20 plots espacés de 80 cm précédée d’une zone d’élan (voir schéma ci-dessous). Il s’agit de franchir le plus rapidement possible cette distance (12 m d’élan et 16 m de plots) tout en slalomant entre les plots. Chaque plot non-slalomé (tombé, déplacé ou évité) entraîne une pénalité de 0,2 sec. Au-delà de quatre plots non-slalomés, le run est considéré nul.
A noter : Il y a encore quelques années, peu importait la façon dont vous slalomiez. Vous pouviez rouler en avant, en arrière, sur un pied ou sur deux. En revanche, une fois la ligne commencée, vous n’aviez pas le droit de changer de technique en cours de route. La technique la plus répandue est le slalom sur un pied en avant… mais on a connu des patineurs très rapides sur un pied en arrière ! A présent, le règlement international WSSA ne reconnaît que la technique la plus populaire, le un pied avant, par souci d’uniformisation et de justesse du jugement.
La compétition se déroule en deux phases : Les qualifications et les KO Systems.
Durant les phases qualificatives, il s’agit de réaliser le meilleur temps possible par rapport à ses adversaires. Le compétiteur dispose de deux passages chronométrés, souvent en free start (départ libre). Le temps du meilleur des deux passages est retenu pour établir le classement des qualifications, qui servira à organiser les phases finales.
En cas d’égalité, les deuxièmes temps sont pris en considération pour départager les compétiteurs. En cas d’égalité parfaite, les compétiteurs ex-æquo disposent d’un essai supplémentaire.
Durant les phases finales, la victoire se joue au KO System : Les patineurs s’affrontent dans des duels en deux manches gagnantes. Il faut aller plus vite que son adversaire, tout en restant le plus propre possible afin d’éviter les pénalités de temps. Les groupes sont organisés en fonction du classement des qualifications, et donnent l’avantage aux patineurs les mieux classés : Le premier rencontre le dernier qualifié, le second l’avant dernier et ainsi de suite. Chaque gagnant est qualifié pour le round suivant, jusqu’au round ultime : la finale.
Le Slalom Classic Freestyle
Le Classic Freestyle (autrefois appelé slalom figure) est une épreuve qui pourrait être comparée à celle du programme libre en patinage artistique. Le compétiteur a 1 min 30 pour présenter une chorégraphie de son choix sur la musique de son choix, et dispose de trois lignes de plots avec des espacements différents : 20 plots de 50 cm, 20 plots de 80 cm et 14 plots de 120 cm. Il n’a qu’un seul run (passage).
La performance du freestyler est notée sur des critères techniques (60% de la note) et sur des critères dits artistiques (40% de la note). Sont pris en compte la variété et la difficulté technique des tricks (figures) et des combos (enchaînements) proposés, la qualité du footwork (petits pas de transition), la vitesse et le rythme, ainsi que l’expression musicale et corporelle. Les chutes, les pertes d’équilibre et les plots tombés ou déplacés font perdre des points.
Les compétiteurs sont classés suivant un classement relatif. La place d’un patineur correspond à la moyenne des places attribuées par les juges. Les points ne sont pris en considération qu’en troisième recours en cas d’égalité.
En cas d’égalité :
- le patineur ayant été placé devant par la majorité des juges prend l’avantage
- le patineur ayant obtenu le plus de points par l’addition des juges est prend l’avantage
Le Slalom Battle Freestyle
Le Battle Freestyle est désormais le format le plus implanté dans le monde. Cette épreuve a vu le jour au milieu des années 2000 et a été mis en place par le circuit des World Slalom Series. Elle privilégie les qualités techniques et tactiques des compétiteurs, tandis que le Classic met plutôt en avant les capacités créatives et expressives. Le Battle est une compétition par affrontement direct, les patineurs étant regroupés par poules de 3 ou 4. Ils ne sont pas notés, mais jugés par comparaison entre patineurs d’une même poule. Chacun dispose de 2 à 3 runs (passages) de 30 sec pour renchérir techniquement sur ses adversaires. Les deux meilleurs de la poule sont qualifiés pour le round suivant.
- 2 passages jusqu’en 1/4 de finale
- 3 passages pour les 1/2 finales
- 2 passages et un last trick en petite finale
- 3 passages et un last trick en grande finale
L’aire d’évolution ressemble à celle du Classic, avec 1 ligne de plots supplémentaire :
- 20 x 50 cm
- 20 x 80 cm
- 14 x 120 cm
- 10 x 80 cm
Les juges peuvent demandent un Best Trick afin de départager des patineurs : Le but est de réaliser un seul trick (figure) ou un combo (combinaison) de tricks de la même famille. Seul ce passage unique sera retenu pour la délibération, abstraction faite des autres passages, pour les patineurs concernés.
En finale (petite ou grande), le last-trick est un passage supplémentaire pour réaliser un ultime trick ou combo lors des finales. Il est additionné aux passages des compétiteurs pour la délibération des juges.
Max Rebo
13 septembre 2013 at 22 h 28 min