Powerslide rafle la mise au marathon de Berlin 2012

Victoire française sur le plus grand marathon du monde

Imaginez, 6846 patineurs ont pris le départ du Marathon Roller de Berlin, une petite ville sur roulettes ! Nombre de français ont fait le déplacement pour participer à cette course d’exception. Et ils n’ont pas été déçu, le temps au beau fixe a permis un déroulement dans les meilleurs conditions.
Les patineurs sont tellement nombreux que des vagues sont mises en place pour optimiser le flot, comme en course à pied !

Rapide retour sur la course des hommes

Ewen Fernandez est parvenu à s’échapper du peloton avant d’être rejoint par Bart Swings. Les deux patineurs vont prendre près de 2 minutes d’avance et passer la ligne main dans la main. Le reste de l’armada Powerslide a temporisé pour laisser partir ses leaders.
L’allemand Félix Rijhnen (Powerslide Matter) remporte quant à lui le sprint du peloton. Pour l’anecdote, c’est la premier fois qu’un allemand parvient à monter sur le podium de l’épreuve germanique ! Le néo-zélandais Peter Michael (X-Tech) parvient à prendre la 4ème place du classement général sans aucun équipier pour l’aider.

La course vue de la tête par Ewen Fernandez, vainqueur de l’épreuve

« Pour cette édition 2012, je portais le numéro 1 grâce à ma victoire de l’année dernière. Je voulais donc faire honneur à ce numéro et tout faire pour garder mon titre acquis l’année passée…
Avant la course, avec toute l’équipe, nous avons décidé de courir pour Bart qui est le meilleur de nous tous et le leader de l’équipe. La tactique initialement mise en place voulait donc emmener Bart pour une arrivée au sprint… Mais comme vous le savez, on ne sait jamais ce qu’il se passe en course et il faut souvent adapter ou changer la tactique initialement prévue !

Durant la première partie de course je ne devais rien faire, c’est à dire rester dans les roues et juste suivre les attaques de Peter Michael (X-Tech) ou alors les suisses avec Severin Widmer et Nicolas Iten (Swiss Skate Team) en particulier… sans jamais rouler pour tuer toutes tentatives et me préserver en cas de coup de moins bien de Bart.
Bart, quant à lui a passé son temps à attaquer sans cesse. Mais aucune de ses tentatives ne lui a permis de prendre le large. Après la mi-course, j’ai eu plus ou moins carte blanche pour attaquer… C’était dur pour moi de ne pas etre acteur ! Félix m’a alors lancé sur une attaque avec Iten dans ma roue et un autre suisse. J’ai alors pris un gros relais et personne n’a pu me suivre. Me voilà parti dans la même galère que l’année dernière !
Mais Bart voyant que personne ne pouvaient me suivre, décide alors de venir me rejoindre. Quand je l’ai vu derrière, je l’ai attendu pour prendre le large avec lui ! Et nous voilà parti jusqu’à l’arrivée.
A 4 kilomètres du but, nous avons décidé d’accélérer pour battre le record de Joey Mantia établit en 2008 car il restait 6 minutes pour 4 km ce qui restait largement possible. Nous finissons donc le marathon en 1h00 et 4 secondes soit 29 secondes plus vite que le précédent record.

Pour ma seconde victoire à Berlin en 2 ans j’établis donc un nouveau record avec la grande aide de mon coéquipier et leader Bart Swings. Il a montré toute sa reconnaissance pour le travail que j’ai réalisé pour lui toute la saison en me laissant la victoire sur ce grand marathon pour me remercier… Donc grand MERCI à lui !

Félix gagne le sprint du peloton assez facilement face à Peter Michael et Lorenzo Cassioli, pour un triplé historique pour Powerslide Matter.

Toute l’équipe a été très forte et c’est la clé de la réussite, c’était aussi la dernière course d’un Monsieur du patinage Scott Arlidge qui arrête donc sa carrière sur le plus grand marathon du Monde !  « 

La course féminine : Powerslide double la mise

Chez les dames, là encore, on assiste à un scénario historique. 3 patineuses allemandes montent sur le podium ! Sabine Berg (Powerslide Matter) l’emporte au sprint devant Jana Gegner (EOSkates) et Katja Ulbrich (GB Racing Team).
Il a fallu attendre l’arrivée pour départager les concurrentes dans un sprint massif. Sabine Berg a dû batailler ferme pour s’imposer face à Jana Gegner qui a lutté jusqu’au bout pour la victoire. La photo finish a été nécessaire pour départager les deux concurrentes.

La course de Jana Gegner

 » Seules 2 échappées de la formation GB Racing ont animé la course. Les deux attaques ont été contrées par Powerslide. Durant le sprint final, les positions ont beaucoup changé. Francesca Lollobrigida et son équipe ont roulé fort. Après la Porte de Brandenbourg, j’ai passé 4 filles de Powerslide et Lollobridgida. Je me suis retrouvé derrière Sabine Berg. J’ai accéléré et nous nous sommes retrouvées au coude à coude. Je termine seconde avec une belle photo finish, il m’a manqué 10 ou 20 mètres pour gagner ! « 

Les principaux résultats

Classement scratch masculin

Pos.	Nom	Pays		Equipe	Temps
1)	Fernandez, Ewen		(FRA)	Powerslide/Matter World	01:00:04
2)	Swings, Bart		(BEL)	Powerslide/Matter World	01:00:04
3)	Rijhnen, Felix		(GER)	Powerslide/Matter World	01:02:48
4)	Michael, Peter		(NZL)	X-TECH MPC International	01:02:48
5)	Cassioli, Lorenzo		(ITA)	Alessi World Team	01:02:48
6)	Ramali, Etienne		(GER)	Vi-G13	01:02:48
7)	Spruyt, Ferre		(BEL)	Vi-G13	01:02:48
8)	Galliazzo, Stefano		(ITA)	Alessi World Team	01:02:48
9)	Ramali, Pascal		(GER)	Vi-G13	01:02:48
10)	Widmer, Severin		(SUI)	Swiss Skate Team	01:02:48

Classement scratch féminin

Pos.	Nom	Pays		Equipe	Temps
1)	Berg, Sabine		(GER)	Powerslide/Matter World	01:14:13
2)	Gegner, Jana		(GER)	EOSkates	01:14:13
3)	Ulbrich, Katja		(GER)	GB Racingteam	01:14:13
4)	D’Annibale, Sofia		(ITA)	Team A BONT Italy Rivier	01:14:13
5)	Strüver, Tina		(GER)	GOLZE-Girls	01:14:14
6)	Lollobrigida, Giulia		(ITA)	Alessi World Team	01:14:14
7)	Zielke, Carolin		(GER)	TSuGV Großbettingen / GB	01:14:14
8)	Peißker, Jenny		(GER)	RSV Gera	01:14:14
9)	D’Annibale, Maria		(ITA)	Team A BONT Italy Rivier	01:14:14
10)	Schimek, Laethisia		(GER)	Powerslide/Matter World	01:14:14

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Voir le classement général ici

Texte : Alfathor
Photos : organisation, Nicolas Roll’Air France, droits réservés
Vidéo : Nicolas Roll’Air France