Le roller course chez les vétérans issus d’autres sports
Depuis quelques années, on constate l’arrivée de nouveaux pratiquants de roller de vitesse d’un âge « avancé », qui ne sont pas passés par l’école de patinage. Si certains arrivent par le biais des cours loisirs, d’autres entrent directement dans le domaine de la course...
Par alfathor

Un nombre croissant de patineurs vétérans arpentent les pistes
Les catégories d’âge concernées vont de senior à vétérans avec une majorité pour ces derniers. Si les seniors sont assez nombreux, les V1 semblent être majoritaires, les V2 sont très présents et efficaces et quelques V3 pratiquent encore à bon niveau. A noter parfois quelques rares minimes ou cadet au milieu de ce groupe
Quel est le profil général de ces patineurs ?
Ce sont des sportifs ou anciens sportifs d’une autre discipline parfois de haut niveau (dans le club de Mérignac, on trouve par exemple un ancien boxeur pro et un ancien sportif de haut niveau en athlétisme, et aussi un ancien rugbyman de haut niveau) ou encore des triathlètes, rameur en kayak ou aviron, pilote de karting, karatéka etc. Chacune d’entre eux cherche un sport de compétition pas trop invalidant.
Ils ont parfois un diplôme d’éducateur dans une autre discipline (Métier de la forme, etc.)
Comment ont-ils connu le roller ?
- Par des amis sportifs
- En croisant des patineurs sur les pistes
- Via les sites internet
Quelles sont les attentes de ces nouveaux venus dans le roller ?
Faire du sport, suer, gagner… Bref, retrouver pour la majorité d’entre eux, les sensations de la compétition qu’il ont connu dans d’autres disciplines. Certains préfèrent le challenge individuel, d’autres la course en équipe.
Que connaissent-ils du roller ?
Parfois rien, mais souvent tout ou presque :
- Ils connaissent le circuit fédéral roller, les noms des champions et certains membres de la FFRS ou de la DTN.
- Ils sont connus par certains élites ou nationaux, certains sont leurs amis, ils participent parfois avec eux en équipe à certaines compétitions d’endurance (24h du mans, la Faute/mer, etc.)
Quel sont leurs atouts ?
- Ils sont assidus aux entrainements. La plupart n’a pas peur de travailler dur.
- Ils ont plus de disponibilité pour aider le club à l’organisation, à la communication.
- Ils n’ont en général pas ou peu de soucis financiers.
- Ils ont une bonne pratique des réseaux internet, mail, etc.
- Ce sont des passionnés de cette discipline
Quelles sont leurs lacunes ?
La technique et encore la technique (croisés et agilité en peloton en particulier).
Du fait de la « grosse caisse » de certains, ils peuvent se trouver en course dans le groupe de tête et perturber le peloton par leur technique moyenne et donc être un peu dangereux (surtout pour ceux qui débutent dans la course).
Que peuvent amener ces patineurs au club ?
- Souvent une grosse expérience de la compétition et de sa préparation (mentale, tactique, physique, etc.).
- Un modèle de rigueur de travail dans une ambiance conviviale
- Une bonne communication envers les autres patineurs et les jeunes
- De la fidélité envers le club si l’entrainement et l’ambiance leur plait
Que peuvent amener ces patineurs au roller ?
- Faire grossir le nombre de licenciés
- Par leur participation, aide au développement des courses Master et d’endurance
- Développer le commerce du petit monde du roller par l’achat régulier de matériel (un vétéran a plusieurs paires de patins et jeux de roues…)
- De la convivialité, du bénévolat
Que peut amener la FFRS à ces patineurs ?
- De la formation car certains de ces patineur sont avide de connaissance et de critique :
-
- la formule BEF ouverte à tous sans objectif de diplôme plaisait
- des stages Access to speed ou vétérans (la formule Biathlon/stage vétérans de Pascal Briand plait).
- une formule théorie/pratique spécifique/pliometrie sur une journée ou un WE serait parfaite !
- la prise en charge (animation) de quelques entrainements du club dans l’année par un référent course FFRS. A chaque fois qu’un représentant de la DTN ou un élite passe lors des entrainements, ils sont « reboostés » pour quelques semaines…
- La supervision de l’entrainement par la DTN (regard sur les chronos et les objectifs, présence périodique aux entrainements…)
- Continuer la lettre aux entraineurs, très bien faite (l’entraineur « vétérans » s’occupe de l’adapter à son public)
- Peut-être réfléchir sur une commission vétérans au sein de la FFRS
Comment orienter les cours vers ce public?
- Le travail de peloton avec tous les patineurs à l’échauffement est capital (20 à 30 min)
- Mettre en place des exercices que tout le monde peut faire sur la piste en même temps malgré les disparités d’âge et de technique (adapter la charge en fonction de l’âge : de 10 ans à 70ans).
Exemple : Pyramide, poursuite individuelle, Fartleck, intervalle training, coaching individuel au milieu du peloton, travail ECD (1tr/2tr de 3 à 5 fois), travail EMD (1tr/1tr 15fois ou moins suivant l’âge) etc. - Mettre l’accent à chaque séance et tout au long de l’année sur la technique ; la mise en place de session de 20 minutes de tours de piste (ou de salle) à thèmes différents à chaque séance est assez efficace, ludique et peu lassante : Exemple 4 fois 3 tours sur des thèmes différents (travail des carres, travail de la poussée, travail à deux collés, travail du « D » à deux ; le deuxième corrige le premier, etc.…). A noter pour l’anecdote que le travail de « lancé de patin » outre son coté pédagogique sur le travail de l’agilité, peut aussi être utile (le solo de Mérignac a gagné les 6h00 de Salbris au lancer de patin ! )
- Tenir compte dans la planification que chacun pratique souvent un autre sport dans la semaineet parfois en compétition : (Triathlon/Course à pied/Squash/Vélo/kayak/Bike and run/Raid/Musculation, etc.)
- Enfin, ne pas oublier la correction vidéo, très prisée et les prises de chronos qui sont très bien perçues. (Les chronos sont calés sur la nomenclature FFRS adaptées au public et d’autres spécifiques qui viennent s’y ajouter comme par exemple celui des 2km qui simule la distance du circuit de la Faute sur Mer, un des objectifs du club)
Quels types de compétition sont il capable de faire ?
Toutes, en évitant plutôt celles sur piste ou anneau routier à l’exception de quelques patineurs doués (à noter que les courses sur anneaux imposent beaucoup d’attente, présentent peu de roulage, ce qui ne plait pas forcement à ce public qui a besoin de beaucoup de temps pour se chauffer)
- Prédilection pour les courses d’endurance, âge oblige.
- Le challenge du centre qui s’étend au niveau national correspond parfaitement aux attentes deces patineurs :
- les patineurs ne se déplacent pas pour rien (course de 6h00)
- toutes les catégories sont représentées, solos, duo, trio, féminine, masculin, équipe, mixte, senior, vétérans, super vétérans etc.
- Les ville à ville sont des bons objectifs de débutants qui commencent par des 20km pour évoluer ensuite sur des Marathons
- La coupe de France intéresse les plus aguerris et compétiteurs
Sont-ils capable de résultats ?
Oui, des victoires et des podiums, mais surtout en dehors des courses sur pistes ou anneaux routiers car l’écart de technique en peloton et sur les croisés est trop flagrant avec les patineurs issues de l’école de patinage (anciens nationaux ou élites).
Sur les Marathons de niveau très relevé, certains V2 sont déjà proches du podium et il n’est pas ridicule, pour les années à venir, de viser la sélection pour les championnats du monde des plus de 50 ans par exemple.
Liens utiles
Le club du Mérignac Roller Sports
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valino
28 mai 2012 at 15 h 14 minun anonyme dans le peloton
28 mai 2012 at 12 h 38 minrolxxan
28 mai 2012 at 10 h 15 minProsper
27 mai 2012 at 22 h 57 minPapy Boyington
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