24 Heures puissance 10 : Futurol’Industries au plus haut !
« C’est du puissance 10 ! » Et venant d’un patineur qui a gagné cinq fois l’épreuve dans des conditions toutes plus tendues et difficiles les unes que les autres, ça a du sens. Quand Matthieu Barrault lâche ces mots après l’arrivée, il résume bien ce que vient de vivre son équipe, Futurol’Industries. Les cinq patineurs de Valence d’Agen s’étaient inscrits dans la catégorie Endurance...
Par alfathor

24 HEURES PUISSANCE 10 : FUTUROL’INDUSTRIES AU PLUS HAUT !
Non seulement ils ont explosé le record de la catégorie en bouclant 198 tours, mais en plus, ils ont fini à la quatrième place du scratch, toisant des équipes de dix personnes ! Ils se sont mis à plat, puissance 10 !
« Au départ, nous n’avions pas de tactique définie. Disons que notre seul but, c’était de profiter au maximum des équipes de dix que l’on pouvait suivre… » Matthieu Barrault résume clairement ce qu’aura été le week-end de Bruno Tavant, de Benjamin Douchin, de Gabriel Frégona, de Robin Duez et le sien propre. Inutile de penser à suivre sur la durée des teams comme Powerslide ou encore EO Solutions Resto : à des moyennes de 6’45/6’50 au tour, c’est légèrement trop élevé. Les cinq compères ont donc « sagement » attendu les teams de deuxième salve comme par exemple Horizons University, le CSR Team et GRS Master.
Épopée nocturne et matinée infernale
Bien calé dans le train des outsiders, les Futurol’Industries ont cependant dû sortir les bouchées doubles. « Pendant un long moment, nous avons subi les passes d’arme entre Horizons University et CSR Team : les attaques à répétitions nous ont obligé à serrer les dents… Certains d’entres nous ont failli craquer. » On sent dans la voie de Matthieu l’enthousiasme de ceux qui ont quand même réussi un joli coup. La nuit a été longue, avec de gros moments de découragement.
Au petit matin, l’équipe était encore troisième au classement scratch, ex-aequo avec Horizons University, comptant même un tour d’avance sur le CSR Team. Mais peu après, en début de matinée, ces deux équipes se détachaient et laissaient Futurol’Industries lancée dans une poursuite qui ne devait prendre fin qu’avec l’arrivée finale des 24 Heures. Horizons University était en train de gagner un second tour tandis que le CSR Team était sur le point de rattraper leur handicap d’un tour sur les membres de l’équipe de Valence d’Agen, ce qui les aurait remis dans la course pour la quatrième place au général.
Mais l’équipe est expérimentée et compte trois vainqueurs des 24 Heures parmi les cinq patineurs. Ils ont su jouer de leur tactique et de leur expérience en profitant du train d’autres équipes moins fortes, mais à bon escient. Au final, Horizons University reprenait certes un second tour mais le CSR Team, pourtant revenu à moins de 2 minutes derrière Futurol’Industries, n’était jamais en mesure de combler ce tour de retard.
La joie et la fierté des cinq
Jouer de tactique en catégorie Endurance ne fait pas tout : les relais reviennent vite et les corps s’épuisent car on ne peut trouver aucun moment de répit. Il y a là une dimension physique et de force mentale qui est décuplée par rapport à la catégorie Prestige. Les patineurs de Futurol’Industries ont d’autant plus souffert dans la bataille que la température remontait de manière insoutenable au fur et à mesure de la journée. Par exemple, Benjamin Douchin et Gabriel Frégona ont bien failli lâcher prise définitivement à l’approche des dernières heures : le premier ressentait de grosses contractures aux adducteurs tandis que le second était tout simplement au bord de l’épuisement.
Pendant quelques relais, Bruno Tavant, Robin Duez et Matthieu Barrault ont alors redoublé d’efforts pour combler le handicap. Mais à trois contres des équipes de dix qui se relaient tous les tours, ça peut vite devenir tangent ! A ce stade, des dimensions supplémentaires rentrent alors en jeu : le sacrifice et la solidarité. Cette équipe de copain avait décidé d’aller au bout, fièrement, et Benjamin et Gabriel ont tout simplement refusé d’abandonner et ont rechaussé pour lancer leurs dernières forces jusque dans la dernière heure.
Au bout du bout de leurs efforts, les cinq compères ont empoché la mise. Alors que Yann Guyader se lançait dans un dernier tour presque par hasard (il a coupé la ligne à 16h moins quelques secondes), les Futurol’Industries devaient suivre. Matthieu Barrault alla donc gravir pour la troisième fois d’affilée le mur du Dunlop, les yeux dans le vague, les tripes par terre, pour boucler les 4,185km en 8’28… Peu importe le temps : il venait d’enquiller le 198ème tour de l’équipe, un tour derrière Horizons University mais surtout un tour devant le CSR Team !
Podium
Au moment de monter sur le podium, on sentait tout à la fois la joie d’avoir accompli une immense aventure et, cerise sur le gâteau, la fierté d’avoir réalisé un joli coup avec cette quatrième place au scratch. On voyait aussi la fatigue, l’épuisement extrême des cinq garçons : Bruno Tavant qui s’est battu comme un beau diable et qui a été un pilier de régularité pendant 24 Heures, Benjamin Douchin qui a fait fi de ses adducteurs, Gabriel Frégona qui a lancé toute sa fougue dans la montée du Dunlop, Matthieu Barrault qui y a laissé ses joues… Et Robin Duez, qui semblait encore impeccable, mais qui n’a pas été le dernier à se battre ! Signe qui ne trompe pas : juste après le podium, Matthieu Barrault a fait une grosse insolation et il a fallu plusieurs minutes pour le retrouver complètement. Quand on monte très haut, c’est normal de tomber ainsi. Mais quand le coup de pompe survient après 16h au Mans, c’est toujours bon signe : c’est qu’on s’est mis à plat puissance 10 pour le podium !
Futurol’Industries avec : Robin Duez, Gabriel Frégona, Bruno Tavant, Benjamin Douchin et Matthieu Barrault.
Bilan
L’équipe gagne les 24 Heures du Mans dans la catégorie Endurance et termine quatrième au scratch avec 198 tours, soit 828,6km à une moyenne de 34,3km/h soit 7’16’’ par tour en moyenne.
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Photos : ALVA et Alfathor
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