Roller Cup Moscou 2011
Chaque année au mois de mars depuis 2007, Rollerclub organise une compétition à Moscou qui marque le véritable coup d'envoi de la saison. Etablie à Adrenalin Skatepark depuis la deuxième édition, cette compétition est depuis 2008 couplée à une autre compétition russe le weekend qui précède ou suit (Novorossiysk en 2008, et St. Petersbourg depuis 2009), ce qui permet aux étrangers d'optimiser leur trip en faisant d'une pierre deux coups...
Par alfathor

By Close Yr E’s
Flash-back (ou cours de rattrapage) sur les années précédentes : – Sea Battle Novorossiysk 2008
– Battle SPB St. Petersbourg 2009: (girls) et (boys)
– Battle SPB St. Petersbourg 2010
Dès 2009, Moscou gagne en importance puisque la compétition organise les premiers championnats d’Europe WSSA de freestyle (Battle + Speed)
– Speed : Speed
– Battle:
Cette année, Battle Moscou est rebaptisé Roller Cup Moscou : Les épreuves proposées se sont multipliées… Battle et Speed, mais aussi Classic et Slides ! Et pourquoi « cup » ? Car l’événement s’est mué en un mini-tournoi polyvalent récompensant le rider le plus complet. Chaque compétiteur a donc été fortement encouragé à prendre part au plus d’épreuves possibles, et beaucoup ont joué le jeu.
Etant donné le nombre d’épreuves, la compétition s’est déroulée sur trois jours, les vendredi-samedi-dimanche 19-20-21 mars 2011.
Le vendredi c’était Speed slalom le matin et Classic l’après-midi, le samedi qualifications Battle hommes et Slides, et le dimanche Battle… Et bien sûr after-party au 1.000 Miles Club pour ne pas déroger aux petites habitudes !
Vidéo « Best Of » by Doctor
Freestyle Battle from DoctorFilmStudio on Vimeo.
Les effectifs étaient très honorables, avec presque une centaine de participants !
Les russes étaient là au grand complet, avec des participantes-bonus : la relève est bien assurée chez les filles ! Mais à l’inverse, l’absence de relève totale chez les hommes est quelque peu inquiétante… Ils semblent tous avoir épousé la cause du Slide, délaissant le slalom.
En revanche chez les étrangers, Il y avait certes des nouveaux venus, mais il en manquait aussi à l’appel… disons que les temps évoluent. A part les Ukrainiens venus nombreux – surtout les ukrainiennes… Viacheslav ‘Slavka’ Syniushko était le seul représentant de la gente masculine, entouré de Marina Boyko (#1 actuelle en Freestyle), Sabina Ismailova, Ksenjia Komarchuk et Svetlana Komissarzhevskaya – les étrangers se sont faits assez rares. Chez les Français, Igor Cheremetieff (fidèle depuis la toute première édition) était évidemment présent, ainsi que les jeunes Alexandre Claris (vainqueur du Lugdunum en septembre 2010) et Romain Lebois. Chloé Seyrès était également présente mais seulement en tant que juge. Tiziano Ferrari n’a pas fait le voyage cette année, mais l’Italie a été dignement représentée par Simone Nai Oleari et Chiara Lualdi en speed slalom. L’Angleterre, moins souvent présente sur les événements, s’est retrouvée inscrite de dernière minute grâce à Naomi Grigg (initialement juge) qui sur un coup de tête a décidé de participer au battle. Pour l’Allemagne, Martin Sloboda était évidemment sur le coup, mais pas Rudy Op’t Veld qui a hélas décidé de raccrocher ses patins cet hiver. Les coréens aussi se sont déplacés… L’année dernière seul Kim Sung Jin avait fait le déplacement, mais cette année il a embarqué Yu Jin Sung (son partenaire fétiche de Classic Jam) et Do Ji Hwan (présent à SkateLondon 2010). La Biélorussie était aussi fidèle au rassemblement avec notamment Alex Shulhan.
Speed-slalom
Le speed slalom était la première épreuve de la compétition. Les femmes puis les hommes ont fait leurs qualifications un par un en départ arrêté, puis l’aire de KO system a été installée pour les manches finales.
Qualifications féminines vitesse
Chez les femmes, seules les huit meilleures des qualifications (sur 11) ont été gardées pour les phases de KO. Fin de la partie pour Aleksandra Kiriazova (UKR, #17) trop lente, et pour Maria Bal (TUR, #11) et Marina Boyko (UKR, #134) qui font des strikes à leurs deux essais.
Les qualifications mettent en avant la différence de niveau entre les deux premières, Chiara Lualdi (ITA, #4) et Kristina Lysenko (RUS, #3) qui sont à 3 centièmes d’écart sur leurs best times (dans les 5.1 en temps pur, avec une pénalité), Aleksandra Shabalkina (RUS, #7) qui fait le pont dans les 5.8, et les autres qui sont au-dessus des 6 secondes.
Quarts de finale
Trois des quatre quarts de finales sont remportés en deux manches gagnantes par Chiara Lualdi, Ksenija Komarchuk et Kristina Lysenko, qui sortent respectivement Maria Gudylina, Aleksandra Shabalkina et Sabina Ismailova. Le deuxième quart est remporté en trois manches par Nadezhda Akulova face à Polina Semenova.
Demi-finales
En demi-finales, Chiara Lualdi et Kristinal Lysenko, bien plus rapides que leurs adversaires Nadezhda Akulova et Ksenija Komarchuk, plient leurs rounds en deux manches avec plus d’une demi-seconde d’avance…
Co-finale
La finale de consolation est remportée par Nadezhda Akulova qui relègue Ksenija Komarchunk au pied du podium du Speed slalom féminin.
Chiara Lualdi (ITA) Vs. Kristina Lysenko (RUS) >
Finale
Quant à la finale… Le stress se fait sentir. Les deux concurrentes qui jusqu’alors étaient très propres, cumulent les pénalités. Le premier run est remporté par Chiara Lualdi malgré trois pénalités face à Kristina Lysenko qui strike. Le deuxième run est remporté de justesse par Kristina, avec un centième d’avance et une pénalité en moins. Mais elle est distancée par Chiara sur la troisième manche : l’italienne accélère raisonnablement (5.78 contre 5.96) et strike un peu moins que la russe (3 pénalités contre 4). Elle remporte ainsi la victoire face à Kristina qui jouait pourtant à la maison.
Résultats du KO Speed Slalom Women’s
1-Chiara Lualdi (ITA)
2-Kristina Lysenko (RUS)
3-Nadezhda Akulova (RUS)
4-Ksenija Komarchuk (UKR)
5-Aleksandra Shabalkina (RUS)
6-Polina Semenova (RUS)
7-Sabina Ismailova (UKR)
8-Maria Gudylina (RUS)
Qualification hommes speed-slalom
La sélection est bien plus impitoyable pour les hommes qui sont 19 inscrits : seuls les 8 premiers (donc moins de la moitié) auront la chance de participer aux KO Systems…
ReKiL (RUS, #17), pas assez rapide (son deuxième run en perfect n’est pas suffisant) est coincé à l’entrée du Top-8, à la 9e place. Igor Cheremetieff (FRA, #11), Viacheslav ‘Slavka’ Syniushko et Alexandre Claris (10, 11 et 12e) ne sont pas assez propres : deux pénalités sur chaque essai pour Igor et Slavka, et quatre pour Alexandre Claris. De même pour Denis ‘Disa’ Islamov qui va même jusqu’à striker sur son premier essai.
Les trois premiers qualifiés offrent des double-perfects : Simone Nai Oleari (ITA, #4) fait les deux meilleurs temps des qualifs avec 4.82 et 4.68, il est suivi de Kim Sung Jin (KOR, #3) et Romain Lebois (FRA, #7) dont les best times sont équivalents (4.93 et 4.96). Le reste des qualifiés se situe entre 5.00 pour Andrey Shitov (RUS, #10) et 5.26 pour Yu Jin Seong (KOR, #24).
Kim S(uper) Jin >
Quarts de finale
Les quarts de finale sont expédiés en deux manches gagnantes par les favoris (i.e. les 4 premiers qualifiés) : Simone Nai Oleari, Andrey Shitov, Romain Lebois et Kim Sung Jin sortent sans trop pousser Yu Jin Seong, Do Ji Hwan, Dmitry Shevarutin et Alexey Tsokolov.
Demi-finale
Simone Nai Oleari ne fait qu’une bouchée d’Andrey Shitov : plus propre, plus rapide, deux manches suffisent. En revanche, Romain Lebois donne du fil à retordre à Kim Sung Jin : après un strike sur le premier run, il remporte le second à un centième près avec un perfect en 5.53. Mais il prend 4 pénalités sur son 3e run, face à Kim Sung Jin qui a un centième d’avance et en perfect…
Co-finale
Andrey Shitov remporte ce round en deux perfects plus rapides que Romain Lebois, qui strike 3 plots sous la pression du deuxième run, décisif.
Finale
La finale est sans appel : Simone Nai Oléari, en avance de deux centièmes sur le premier run, fait tomber deux plots qui lui coûtent la première manche face à Kim Sung Jin en perfect. Quant à la deuxième manche, Simone en fait gracieusement cadeau à Sung Jin avec un magnifique strike… Et Kim Sung Jin remporte alors sa première épreuve de la journée !
Résultats du KO Speed Slalom hommes
1-Kim Sung Jin (KOR)
2-Simone Nai Oleari (ITA)
3-Andrey Shitov (RUS)
4-Romain Lebois (FRA)
5-Do Ji Hwan (KOR)
6-Dmitry Shevarutin (RUS)
7-Alexey Tsokolov (RUS)
8-Yu Jin Seong (KOR)
Classic Freestyle
Le Classic suivait le nouveau règlement russe (vous pouvez jeter un coup d’œil à la version anglaise ici), qui est une version hybride compilant différents modèles de notation, attribuant des points précis aux différents tricks et à leurs transitions, en se référant à deux matrices de difficulté (tricks/transitions) avec des catégories allant de A à E. Chacun des trois juges note tous les paramètres, et leurs notes (ainsi que le classement provisoire) sont annoncées à la fin de chaque run. Le classement est calculé non pas en fonction du total des points de chaque compétiteur mais en fonction du total des places que chaque juge leur a attribué dans leurs classements relatifs.
Attention Spoiler ! Par exemple, chez les hommes, Kim Sung Jin finit premier car chacun des trois juges, dans son classement personnel (relatif), l’a mis premier (1+1+1=3) ; il est donc devant Andrey Shitov dont la somme de ses places est 7 (2+3+2=7).
Les participants passent par groupes de niveau, le meilleur groupe étant gardé pour la fin, dans un souci de simplicité d’emploi du temps pour les médias et les spectateurs, notamment. Les groupes de niveau sont établis en fonction du World Ranking WSSA, et l’ordre des participants à l’intérieur-même de ces groupes est aléatoire.
Le Classic a eu lieu l’après-midi du premier jour, vendredi. Avec, bien sûr, honneur aux dames…
Women’s Classic
Les femmes (plutôt les filles, étant donné la moyenne d’âge) étaient une petite vingtaine, divisée en trois groupes.
Voici une sélection de rideuses, selon leur ordre de passage.
Groupe #1
Dès le premier groupe (dont le niveau était moins élevé), certaines compétitrices balancent déjà des wheelings arrières sur 4-5 plots, des petits retournés et specials one foot, des christies arrières, des compas croisés arrières… (cf. Aleksandra Shabalkina et Nadezhda Akulova). La première, toute jeune, réussit un programme propre et mignon ; la seconde balise un peu plus, stresse et strike d’avantage.
Julia Kulagina (RUS) >
Groupe #2
Avec le deuxième groupe, la vitesse d’exécution générale augmente. Nous retrouvons des rideuses familières comme Kristina Lysenko : plus connue pour ses prouesses en speed, elle en mettrait quelques unes à l’amende technique en Freestyle si elle arrivait à contenir son stress. Il y avait une certaine recherche chorégraphique dans son run sur le célébrissime Hit the Road Jack, mais ses déséquilibres sont nombreux et elle ne réussit à finaliser aucun de ses tricks.
Dans ce groupe se trouve également Julia Kulagina. Elle n’a pas vraiment l’occasion de se déplacer mais elle avait fait des apparitions remarquées à la même époque l’année dernière à SPB et Moscou. Technicienne redoutable, elle aussi a du mal à canaliser ses émotions devant un jury. Son programme, réalisé à la perfection sur l’aire d’entraînement, est très ambitieux et complet avec du gros niveau dans toutes les catégories de figures : des retournés, spécials one foot et un heel seven arrière pour les wheeling, des christies et kasakchocs pour les figures assises, des combos de coréennes et compas croisés arrières couplés à des figures en souplesse comme des cobras et des papillons… Hélas elle ne complète pas la plupart de ses tricks pendant la compétition.
La jeune ukrainienne Svetlana Komissarzhevskaya était également dans le Groupe 2. Elle prend de la vitesse et de l’assurance en grandissant : beaucoup de figures en souplesse comme ses compatriotes (cobras, papillons, toe aigle reverse et escargot de coréenne) des figures assises pas encore tout à fait assises, et quelques wheelings dont un toe wheeling arrière sur 5 plots. Elle prend la 6e place.
Les autres participantes du deuxième groupe sont des petites élèves de la RollerSchool de Moscou. Plus que prometteuses : c’est l’une d’elles qui remportera le Classic Women ! Elle s’appelle Daria Kuznetsova, et elle n’est pas du genre à avoir le trac. Sa performance est parfaite par rapport à ce qu’elle avait prévu : son programme est propre et ses enchaînements travaillés… du type heel wheeling to cobra to coréenne, ou papillon normal to switch. Ajoutez quelques petits wheelings (retournés 4×2 et wheeling arrière sur 4 plots), quelques figures assises (cafetière spin, kasakchok, et christie arrière), saupoudrez d’un peu de blocks, chicken legs et mini-sevens… et voilà le travail !
Daria traîne 24/7 avec son acolyte Olga Semenikhina, plus lente et avec des enchaînements plus basiques mais bien construits… à garder à l’œil : elle termine tout de même 5e de la compétition devant un joli gratin, avec la meilleure moyenne en technique !
Sabina Ismailova (UKR) >
Groupe #3
C’est Angelika Babiy qui ouvre le Groupe 3, avec une performance réussie extrêmement propre, mais extrêmement lente. Elle replace dans son run son fameux enchaînement Christie avant+arrière to Papillon normal+switch to toe Chicken leg. Elle place deux wheelings arrières (un heel et un toe), des kasakchoks (avant/arrière), et tente une cafetière wheeling. Sa performance lui ouvre les portes du podiums puisqu’elle termine deuxième derrière Daria.
Malgré un perfect de plots et des éléments chorégraphiques intéressants sur son 50s, Polina Semenova passe à côté de tous ses wheelings, ce qui la fait plonger à la 8e place.
Ksenija Komarchuk, sur la BO de la comédie musicale Chicago, fait la totale avec costume et chorégraphie dans le ton (chorégraphie qui se cantonne trop à l’extérieur des lignes à mon avis), ce qui lui vaut de très jolies notes de style. Malheureusement, elle fait tomber une dizaine de plots, et passe à côté de la plupart de ses éléments techniques… elle est reléguée à la 10e place.
Sabina Ismailova présente un run plein de bonne humeur sur du teenage rock à fond les ballons. Son taux de réussite n’est pas faramineux, mais il est meilleur que celui de la plupart des concurrentes et elle assure un perfect de plots, si bien qu’elle termine avec mérite sur la 3e marche du podium.
Le run de Marina Boyko est très attendu. Elle passe avant-dernière… Effectivement, sa chorégraphie est léchée, et ses éléments techniques tombent très bien sur la musique (notamment sa kasakchok et ses sevens), si bien qu’elle récolte la meilleure moyenne en style ! Un peu trop artistique à mon goût… mais les goûts et les couleurs, vous savez… Cependant, elle ne montre pas une grande variété technique (quatre sevens dans un run, c’est beaucoup !) et ses tricks pour la plupart ne sont pas très bien finalisés. Et malgré une moyenne faible en technique par rapport à ses concurrentes (un comble !) elle termine 4e.
La dernière à passer est l’italienne Chiara Lualdi. Sa victoire de la matinée en speed semble l’avoir vidée de ses forces, et c’est un run sans conviction qu’elle présente… Avec en plus un petit retard de calage sur sa musique qui n’arrange pas les choses ; elle termine 9ème.
Women’s Classic Best Runs by ReKiL
RCC2011 Style Slalom Classic Women Best runs by REKIL.RU from ReKiL on Vimeo.
Marina Boyko (UKR) >
Résultats du Women’s Classic
1-Daria Kuznetsova (RUS) Vidéo ici
2-Angelika Babiy (RUS)
3-Sabina Ismailova (UKR)
4-Marina Boyko (UKR)
5-Olga Semenikhina (RUS)
6-Svetlana Komissarzhevskaya (UKR)
7-Julia Kulagina (RUS)
8-Polina Semenova (RUS)
9-Chiara Lualdi (ITA)
10-Ksenija Komarchuk (UKR) – vidéo ici
11-Kristina Lysenko (RUS)
12-Nadezhda Akulova (RUS)
13-Aleksandra Kiriazova (RUS)
14-Aleksandra Shabalkina (RUS)
15-Ksenia Dubinchik (RUS)
16-Sofiya Stavinova (RUS)
17-Elizaveta Titova (RUS)
18-Alla Kharchenko (RUS)
Men’s Classic
Une fois la catégorie femmes terminée, les hommes se sont rapidement échauffés avant d’attaquer leur tour. Ils étaient une grosse vingtaine, et divisés en quatre groupes.
Groupe #1
Dans le Groupe 1, pas grand monde à déclarer, mis à part Kirill ‘ReKiL’ Ryazantsev qui parvient à maintenir un niveau honorable sans entraînement. Il présente un run propre, mais qui a un goût de trop peu.
Groupe #2
Dans le Groupe 2, nous retrouvons déjà du beau monde, dont l’ukrainien Viacheslav ‘Slavka’ Syniushko avec son style smooth et tranquille, qui hélas strike sur le 50s et dont la prestation est un peu faible techniquement. Il terminera 17e, juste derrière ReKiL.
S’en suit un magnifique tour de force de Viktor ‘Generator’ Meleshkevich, connu en Russie pour ses runs de classic calés sur la musique et dont la construction est optimisée au maximum par rapport au règlement. Pourtant, malgré un très bon calage en musique, un perfect de plots, et un excellent taux de réussite, Generator n’est « pas très content ». Ce run lui permettra de rester en tête du classement jusqu’à ce qu’Andrey Shitov (dans le Groupe 3) le dépasse… Il finira à une 5e place très honorable.
Denis ‘Disa’ Islamov passe quelque peu à côté de son run, il repose pendant ses combos et ne tient pas ses gros tricks, entre lesquels il manque cruellement de liaison.
Yury Torlopov, dans son habit traditionnel russe (en particulier le pantalon), en impose avec une chorégraphique adaptée, ses tricks calés sur la musique (notamment son tout dernier seven de 5 plots sur la musique), et son perfect de plots. Ses éléments techniques ne sont cependant pas assez imposants et son style pas assez smooth pour prétendre à mieux que la 11e place, juste devant Disa.
Groupe #3
Alexey Tsokolov fait un travail intéressant sur sa vitesse d’exécution, avec des accélérations et ralentissements maîtrisés. Il est l’un des seuls hommes à avoir acquis des figures en souplesse telles que le cobra arrière.
Andrey Shitov met tout le monde à l’amende lors de son passage, explosant les scores de Generator qui avait l’avantage jusque là. Il a fait de gros efforts avec la musique, et son run est techniquement riche : des retournés (heel et toe, depuis l’avant et l’arrière), des specials one foot, des sevens, des figures assises, et un gros combo qu’il ne complète pas pendant son run mais qu’on aura l’occasion de retrouver en battle… un toe wheeling avant sur 6 plots, stabilisé et retour en arrière, et demi-tour pour remonter les 20 plots du 50s en toe wheeling arrière (il s’arrêtera prématurément à 3 plots ici).
Les deux suivants à passer sont le biélorusse Alex Shulhan, qui rate beaucoup de ses tricks, et le français Alexandre Claris, dont le run complet et varié présente certaines longueurs purement techniques qui seraient mieux venues en battle qu’en classic. Ils se voient respectivement attribuer les places 14 et 9.
Alors que Roman Gordin, l’extra-terrestre du toe wheeling, fait une grosse contre-performance, Igor Cheremetieff présente un run complet et construit pour une fois en fonction de la musique (on retiendra particulièrement ses deux sevens sur sa dernière ligne, judicieusement calés). Petite nouveauté 2011, Igor lance en dernier trick de son run une évolution de la cafetière wheeling, en chicken leg intérieur sur un plot. Sa performance lui permet d’atteindre la 6e place, juste derrière Generator.
Groupe #4
Martin Sloboda, toujours sur sa musique fétiche Smack My Bitch Up (il a promis qu’il changerait pour la prochaine), présente un run calé sur les temps forts, avec une bonne vitesse d’exécution, dont on retiendra principalement un heel seven de 6 plots, des spécials one foot dont un finalisé avec un bloc heel-toe, une cafetière spin… suffisamment pour atteindre la 7e place derrière Igor Cheremetieff sans trop se fouler.
Restent encore à passer les trois coréens et Dimitry Shevarutin, l’homme-papillon aux shorts au-dessus des genoux et aux chemises hawaiiennes… Il revient de trois mois de break pour raison de santé, donc son run sentait le recyclage avec son fameux combo de special one foot to papillon to toe wiper to toe wheeling arrière… Il récolte une très bonne moyenne en technique, mais le style le fait plonger à la 10e place.
Yu Jin Seong est tout à l’inverse de Shevarutin : aucune technique car il fait un carton plein en ratage de tricks, mais une expression artistique et une utilisation de la musique hors du commun lui font péter les scores en style, ce qui lui permet d’atteindre la 4e place, juste derrière son compagnon Do Ji Hwan, 3e. Ce dernier est un peu moins rapide, un peu moins expressif, mais il a un taux de réussite technique plus important, sans compter qu’il est tout de même artistiquement bien au-dessus du lot !
Kim Sung Jin, qui passe troisième avant la fin, fait l’unanimité chez les juges, qui le mettent tous trois premier à leurs classements relatifs avec une des meilleures moyennes en technique, comme en style – combinaison gagnante puisque les autres concurrents étaient soit l’un soit l’autre mais rarement les deux (technique et style)… des retournés, de solides sevens et specials one foot, un déboulé calé sur sa musique, un kick digne de Jackie Chan… Et voilà qu’il remporte sa deuxième épreuve de la journée après le speed slalom !
Résultats du Men’s Classic
1-Kim Sung Jin (KOR) – Men’s Classic Best 6
2-Andrey Shitov (RUS)
3-Do Ji Hwan (KOR)
4-Yu Jin Seong (KOR)
5-Viktor Meleshkevich (RUS)
6-Igor Cheremetieff (FRA)
7-Martin Sloboda (GER) – Men’s Classic 12th to 7th
8-Alexey Tsokolov (RUS)
9-Alexandre Claris (FRA)
10-Dmitry Shevarutin (RUS)
11-Yuri Torlopov (RUS)
12-Denis Islamov (RUS)
13-Maxim Anin (RUS)
14-Alex Shulhan (BRS)
15-Roman Gordin (RUS)
16-Kirill Ryazantsev (RUS)
17-Viacheslav Syniushko (UKR)
18-Danya Yashin (RUS)
19-Dmitry Azarko (BRS)
20-Artem Sapranovich (BRS)
21-Nikita Pavlov (RUS)
22-Leonid Ostroukhov (RUS)
23-Nikolay Vantsov (UKR)
…à venir: les épreuves de Slide et de Battle!
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