France Marathon : week-end de doublés
Les championnats de France Marathon reviennent au mois de mars. Pour de nombreux patineurs, ceux qui n'ont pas couru le Ch'ti Roller de Lille notamment, c'était donc le premier marathon de la saison. Pour se mettre en jambes, heureusement, il y avait le contre-la-montre du samedi : 3 km pour les femmes et 5 km pour les hommes, sur un circuit quand même assez physique, avec quelques passages techniques. Autant dire que les meilleurs ont gagné !
Par alfathor

Yann Guyader confirme, Marie Poidevin s’affirme !
Bien en avance sur ses adversaires, il revient d’une saison hivernale en Colombie et aux Etats-Unis, Yann Guyader (MSC) repart logiquement de Pornichet avec deux titres de champion de France. Elle aussi est en avance, mais d’une autre façon : Marie Podevin (RAC Saint-Brieuc), Cadette deuxième année surclassée Senior Elite, a également fait coup double sur le circuit du France Marathon : elle s’adjuge le CLM et le 42km. C’était le week-end des doublés puisque Léa Réguer-Petit (POL Longjumeau, Nationale Femme) et Guillaume de Mallevoue (2APN Avon, Junior) sont repartis de la station balnéaire de la côte atlantique avec deux médailles d’or !
Contre la montre : Elites
Peu de surprises au final, puisque chez les Elites hommes, Yann Guyader s’impose devant Ewen Fernandez (Bouaye) et Brian Lépine (ALSS) : c’était déjà le même podium l’an dernier.
« Je suis parti rapidement, mais prudemment dans la côte de départ ; j’ai ensuite accéléré dans la partie en faux-plat montant qui suivait le virage en dévers, puis j’ai bien pensé à allonger dans les faux-plats descendants… Quand la dernière ligne droite est arrivée, j’ai tout donné » expliquait le meilleur patineur mondial en 2010 après son chrono. Un 5 km que Guyader a bouclé à la moyenne de 40 km/h exactement.
Nationaux
Chez les Nationaux, Erwan Lecorre (Royan), déjà titré en 2010, conserve son bien en 2011 : « j’étais venu pour un podium et je repars avec un titre, c’est super ! » expliquait-il tout sourire après sa course. Antoine Lesavre (PUC) et Matthieu Miquel (Pibrac) prennent les deuxième et troisième places. Chez les Nationales femmes, Léa Réguer-Petit touche l’or après avoir longtemps végété sur les autres marches du podium. Elle devance l’inoxydable Caroline Jean (ASTA de Nantes) pour 4/10ème et la toute jeune Marlène Boulait (CPR Château-Gontier).
Elites dames : Marie a tout pris
Surprise ou demi-surprise… dans la catégorie reine : Marie Poidevin empoche son premier titre chez les Elites femmes. La Bretonne, qui dominait déjà chez les Cadettes, gagne dans l’exercice de l’effort solitaire pour une première participation. Coup de maître, d’autant plus que Marie est surclassée Elite ! Elle devance une autre Bretonne, son ex-entraîneuse d’ailleurs, Nathalie Barbotin (Beaumanoir de Dinan) et Marine Milhès (GRS).
Marathon dames
En fait, Marie a tout pris : elle s’adjuge en effet aussi le titre sur le marathon. Les 42 km, qui se sont déroulés dimanche, ont pris une toute autre tournure quand la pluie est apparue, aux alentours de 9h50, soit dix minutes avant le départ des courses des Vétérans. Pour ce qui concerne les Elites femmes par exemple, quelques unes ont quand même eu du mal à soutenir les accélérations des meilleures tout en gardant une vigilance de tous les instants dans les parties piégeuses (les virages en descente et en dévers avec des lignes blanches, les gauche-droite sur sol gras…).
Nathalie Barbotin a effectué un véritable travail de sape. Dans l’ultime montée vers la victoire, à 400 m de la ligne, elle a laissé partir Marie Poidevin, mais elle a défendu sa médaille d’argent avec hargne. Derrière, Justine Halbout (2APN Avon) passait à l’expérience et sur la ligne Valérie Guedin (GRS) pour le bronze…
Nationales dames : l’or pour Léa Réguer-Petit
La course des Nationales femmes a été nettement moins animée : seules cinq postulantes pour la victoire devaient rallier la ligne. Mais Léa Réguer-Petit tua rapidement le suspense : partie aux 400m, elle allait laisser ses deux poursuivantes, Laure Guillard (JS Coulaines) et Marlène Boulait (CPR Château-Gontier) à quelques bonnes encablures…
Marathon : nationaux hommes
Ce fut beaucoup plus serré chez les Nationaux, où Sylvain Cabotin (ROC Stéoruellois) a dû s’employer véritablement pour s’extirper de la meute : il gagne son premier maillot bleu-blanc-rouge devant un très bon Arnaud Bertine (ROBB) et Julien Hubert (ROC Stéoruellois).
Le peloton, très fourni au départ (ils étaient environ 80) s’est vite effiloché : la preuve que dans de telles conditions, les écarts se creusent rapidement… Des favoris se sont fait piéger, comme par exemple Philippe Poirier (La Ferté-Bernard) : le champion en titre est tombé, s’est relevé et est resté quelques kilomètres en chasse-patate sans pouvoir réintégrer le groupe de tête… Un mauvais souvenir pour le Sarthois, mais il saura rebondir avec force !
Juniors hommes
Dans les catégories Juniors hommes et Elites hommes, les marathons se sont quelque peu ressemblés : deux duos ont pris la poudre d’escampette à chaque fois. Chez les Juniors, Guillaume De Mallevoue l’emporte devant Tomy Lépine (ALSS) ; c’est Aurélien Roumagnac (RS Pibrac) qui prend la dernière médaille possible devant un Joris Guardère (Valence Roller) assez malheureux (il est en effet tombé au CLM samedi) et Tony Lefeuvre (CPR Château-Gontier).
Yann prend tout aussi !
Chez les Elites, Julien Levrard (Levallois Sporting Club) devait emmener dans sa roue un Yann Guyader décidément intenable. Après un début de course secoué par les attaques du Ligérien, Levrard, très à l’aise quand les conditions sont difficiles, décidait de prendre les devants. Les deux devaient rester longtemps à portée de viseur d’un groupe de chasse comprenant notamment des clients comme Ewen Fernandez (Bouaye) et Brian Lépine (ALSS). Mais au fil des tours, des chutes et des bris de matériel (pour Lépine), l’écart se creusait définitivement. Finalement, et logiquement, Yann Guyader allait chercher le titre devant Julien Levard. Un peu plus loin derrière, Elton De Souza (RPM Poli) lançait le sprint pour la troisième place, mais il se fit déborder par Nolan Beddiaf (RIL Lamballe), et Vincent Esnault (LSC) : le premier cité prenait en puissance la médaille de bronze.
Les courses Vétérans marquées par la pluie
Temps incertain sur Pornichet dimanche matin… Ciel gris et assez bas, vent d’Ouest, yeux rivés sur l’Atlantique : l’océan allait-il apporter des nuages chargés de pluie ou pas ? Les nuages sont arrivés et la pluie a commencé. Il était 9h50 environ, soit quelques dix minutes avant le départ des courses Vétérans. Juste le temps nécessaire pour changer de roues…
Dans un sens, cette pluie fine mais tenace qui s’abattait subitement sur le circuit des championnats de France Marathon en inquiétait plus d’un : comment passer les deux virages en descente et en dévers ? Sans parler des innombrables bouches d’égout et autres bandes blanches… Mais par ailleurs, cette pluie fut peut-être une chance : très rapidement en effet, les pelotons se sont étirés et les groupes se sont affinés, rendant plus sûrs ces passages délicats – disons plus sûrs que s’ils avaient été passés par deux ou trois dizaines de patineurs de front.
Vétérans hommes
D’ailleurs, très peu de courses se sont achevées au sprint dans ces catégories Vétérans. A dire vrai, une seule, celle des V1, a vu un paquet de dix coureurs se battre pour le titre. Dans une course largement animée par Thomas Dauvergne (AM Sports), c’est un ancien cycliste, Sylvain Pirodon (USMV) qui a pris le titre : il a su attendre le bon moment pour déclencher son sprint et s’imposer devant Eric Weinbrenner et Benoît Thiébault.
Ca roule pour Jean-François Lenôtre (RS Pibrac). Il a en effet pris le titre chez les V2 après une course presque entièrement solitaire. Ses deux poursuivants ont longtemps fait route ensemble : mais Jacques Houssais (ASTA de Nantes) a finalement décroché Olivier Heuze (USMV) à quelques tours de l’arrivée.
Vétérans dames
Chez les femmes, Nathalie Poujol (TUESG) s’impose deux minutes devant Catherine Coustes (RS Pibrac) et cinq minutes devant Nathalie Dictus (POL Longjumeau) : ces écarts montrent bien la difficulté du circuit sous la pluie et les différences techniques entre les athlètes. Dans la catégorie V2, pas de surprise : Claudie Duval, habituée des podiums nationaux et internationaux, remporte le titre devant Madeleine Duguet (PLPB Auxerre).
Déborah Marchand (ALCB, Cadette) plus rapide que les Elites femmes !
Ce tour de piste ne serait pas complet sans les résultats des Cadets – et pour commencer des Cadettes. La Ligérienne Déborah Marchand a d’ailleurs frappé un grand coup : à 15 ans à peine et pour un premier marathon en championnat, elle n’a pas hésité un instant à partir toute seule pour aller chercher son titre. Plus fort encore, elle boucle sa course en 1h29’53, soit plus d’une minute sous le temps des Seniors femmes Elites ! EN voilà une qui risque de faire parler d’elle dans les années à venir… Lyse-Anne Planchenault (CPR Château-Gontier) et Ysia Clausses (RS Pibrac) complètent le tableau d’honneur : elles finissent toutes les deux à près de deux minutes de la nouvelle championne de France.
On attendait Raphaël Planelles (Villetelle) chez les Cadets
Mais voilà, les favoris sont parfois trop attendus. Et dans un sprint final à neuf, c’est Clément Chaduc (ALVA) qui est allé décrocher l’or. Le Tarn-et-Garonnais s’est appliqué comme jamais pour sortir un sprint placé et puissant dans la dernière côte, reléguant Elphège Pédicone (AM Sports) et Raphaël Planelles aux deuxième et troisième places…
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Rphil
30 mars 2011 at 10 h 04 minQuand
Roro
28 mars 2011 at 13 h 52 minMaria
28 mars 2011 at 12 h 52 minAuxerre est une ville avec peu de moyens, et le PLPB Auxerre a du mérite, dommage d'occulter l'existence du club qui la soutient depuis 8 ans. ;-)
laurent
28 mars 2011 at 10 h 37 minMais que certain s'étonne de la pluie au mois de mars et que la course se déroule alors que certains sont encore en recherche de forme du a un hiver parfois long dans certaines régions et n'ayant pas de salle pour s'entrainer!!!
Je propose pour 2012 de réfléchir a une date au mois de mai ou juin le % de chance d'avoir du soleil devrait être plus élevé;Dans le patin aussi on a le droit d'évoluer.
Jean-Jacques
28 mars 2011 at 10 h 10 minbonjour
28 mars 2011 at 9 h 29 min