Coupe de France de roller hockey 2011 : Anglet n’a convaincu personne
En allant s'imposer 9-3 à Nîmes lors des 16èmes de finale de la coupe de France de roller hockey 2011, les Artzak d'Anglet ont assuré l'essentiel pour eux, se qualifier pour les quarts. Pour autant les champions de France ont été loin, très loin même du niveau qu'on leur connaît face à Nîmes...
Par alfathor

Bilan du match
Nîmes n’a pas à rougir de son élimination et a prouvé clairement sa valeur, notamment en première période. Malheureusement pour eux, en perdant leurs nerfs en fin de rencontre, les Krokos ont aussi donné le match à Anglet.
Lorsque l’on observe le simple résultat, on a vite fait de penser qu’Anglet a passé une soirée paisible et s’est logiquement imposé. Alors évidemment, les Artzak méritent cette victoire. Mais les Basques se sont terriblement compliqués la tâche à Condorcet.
On savait que Nîmes allait fermer le jeu, tenter de priver Anglet de l’axe du terrain. Les Krokos l’ont très bien fait lors des vingt-cinq premières minutes. Les Gardois ont été admirables de courage et d’abnégation et n’ont jamais laissé un centimètre de terrain aux champions de France lors de ce premier temps de jeu qui a laissé croire que Nîmes pouvait réaliser l’impensable exploit. A la mi-temps de la rencontre, c’est plus que l’ombre d’un doute qui a plané sur Condorcet. 4-2 pour Anglet.
On a senti que les rôles avaient clairement été définis du côté de Nîmes. Si la première ligne, excellente, pouvait avoir des velléités offensives, la consigne de la seconde devait quant à elle s’appliquer avant tout à défendre. C’est Anglet qui devait pourtant ouvrir la marque, cinq minutes environ après le début de cette rencontre. La première situation de supériorité numérique des Basques a permis à Nicolas Ruel de tromper Kim Boutin. Le portier nîmois qui avait pourtant donné l’impression d’avoir stoppé le lancer de l’arrière adverse, s’inclinait bien pour la première fois. Et même si Anglet est venu à mener 3-0 après qu’Olivier Dimet et Baptiste Boitard aient donné de l’air au tableau d’affichage, Anglet n’était pas là. Au contraire, c’est bien Nîmes qui se montrait. Et lorsque Benoît Parmentier a réduit la marque, personne n’a semblé surpris. Si l’on met de côté le fait que le but a été marqué après un coup de sifflet, la logique de voir Nîmes marquer était établie. Le palet est paru particulièrement compliqué à manier pour Anglet, sur un terrain qui n’a jamais semblé être à sa main. Le jeu basque demeurait invariablement plat, sans aucun relief. Le deuxième but de Nîmes laissait le public s’enflammer. La magie de la coupe de France a semblé opérer à Condorcet durant près d’un quart d’heure. Anglet balbutiait son hockey alors que Nîmes imposait un physique implacable qui ne donnait aucun répit à son adversaire. En fin de période Jeff Ladonne redonnait deux buts d’avance à son équipe, mais les Krokos rentraient au vestiaire la tête haute.
Seconde période
Dès le retour de la pause, Boutin avait la main chaude sur un lancer en reprise de Gabillet seul face à lui. C’est dans les minutes qui ont suivies qu’Anglet a mis la main sur le jeu, et sur le match. Kévin Chazalon marquait d’un bon lancer du revers.
Quelques grosses minutes après, Parmentier partait sur Huot-Marchand, fixait et ajustait le portier angloy pour le troisième but nîmois. C’est ensuite que l’on n’a plus vu Nîmes. Les Krokos, vexés de décisions arbitrales en leur défaveur, sont sortis du match et on laissé le champ libre. C’est en tout logique qu’Anglet s’est engouffré dans la brèche. Lapresa, Boitard par deux fois puis Denis Gravé ont achevé le travail.
A tous ces titres, on convient donc qu’Anglet doit faire mieux, beaucoup mieux. S’ils ne retrouvent pas très rapidement le contenu et l’état d’esprit observés lors de la finale européenne, les Artzak vont au devant de déconvenues annoncées. Dans quinze jours, le prochain tour les opposera à Bordeaux, leader de la Poule sud de N1. C’est un adversaire de grande valeur. En l’état actuel des choses, Anglet est en danger face aux Aloses. Julien Couraud, blessé au poignet et en proie à des perturbations intestinales, devraient être de retour à Rouen la semaine prochaine. Une fois encore, le duo Gabillet – Boitard a été précieux. Cette ligne offensive a sans aucun doute un avenir international.
Nîmes de son côté confirme que sa place n’est pas en N2. Les Krokos ont été exactement dans le registre attendu. Combatifs et opportunistes. Malheureusement, les Gardois ont aussi perdu la main sur leur concentration en pensant plus à l’arbitre qu’au jeu en fin de rencontre. C’est dommage, pour eux c’était le piège à éviter. Toutefois, les Nîmois ont été à la hauteur de l’évènement en tenant la dragée haute aux champions de France durant près de trente minutes.
Réactions
Julien Feron, arrière et capitaine de Nîmes
« On savait que ça allait arriver vite, mais on fait toujours des petites erreurs, on prend des pénalités stupides… En première période, on prend deux punitions, ça fait deux buts. On rentre à 4-2, on s’en sort bien. On est dedans, on revient très motivés contre une grande équipe. Ce n’est pas souvent qu’on a la chance de jouer des matchs comme ça. Si on veut aller loin dans notre saison en N2, il faut que nos « grandes gueules » se montrent sur le terrain et lâchent ces put… de pénalités. On peut les tenir, sur un match tout est possible. »
Benoît Parmentier, avant de Nimes
« On a fait une très bonne première période. Physiquement on était là, on a su revenir au score mais ensuite la technique d’Anglet a parlé. On est fier d’avoir eu la chance d’affronter le champion d’Europe, c’est une grande équipe, mais on sort aussi frustré car on sait qu’on pouvait faire mieux que ça. Il faut que ça serve pour la suite de notre saison et notre objectif du titre en N2. »
Karl Gabillet, avant d’Anglet
« Un match très en dessous de nos moyens. La première période, on a vu deux équipes de N2 s’affronter… On était très loin de notre niveau. Nîmes a joué de loin, on est un peu tombé dans ce qu’ils attendaient. On a voulu forcer, marquer à tout prix, mais ça n’a rien donné. On a eu la chance qu’ils s’énervent un peu. On est toujours un peu mieux en seconde période, mais on est encore très loin du compte. Baptiste Boitard a fait un énorme boulot encore une fois, c’est l’homme du match, sans problème. »
Jeff Ladonne, arrière et capitaine d’Anglet
« En coupe de France, on doit s’attendre à ce genre de match contre une équipe qui attend et qui contre, sans rien faire d’autre finalement. Ils nous ont mis dans le doute. On a commencé à jouer en deuxième période mais il faut aussi voir que nous manquons vraiment de rythme… Trois matchs en un mois et demi, c’est bien trop peu. On savait que ça serait un match compliqué, on connaît la réputation de cette équipe de Nîmes. (la suite c’est juste pour le plaisir, ndlr) On devait prendre trois points, on les a pris sans la manière. »
Infos sur le match
A Nîmes, salle Condorcet, Anglet bat Nîmes 9-3 (4-2, 5-1)
Arbitres : MM. Espigat et Stepanoff
Spectateurs : 150
Buts pour Nîmes : 12’29 Parmentier (O. Oriol), 15’34 Dauphin (Parmentier, O. Oriol), 35’19 Parmentier (Dauphin)
Buts pour Anglet : 4’34 Ruel (Lapresa), 7’17 Dimet, 11’33 Boitard (Ladonne, Gabillet), 24’14 Ladonne (Boitard, Gabillet), 28’31 Chazalon (Gravé), 36’06 Lapresa (Ruel), 41’11 Boitard (Gabillet), 45’06 Boitard, 47’00 Gravé
Pénalités : 30′ contre Nîmes (dont 10′ de méconduite à David Dauphin et Olivier Oriol, méconduite de match à O. Oriol), 4′ contre Anglet
Gardien en jeu : K. Boutin pour Nîmes, R. Huot-Marchand pour Anglet
Liens utiles
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Galerie photo du match
Photos : Krokos