Le club de rink-hockey de Saint-Affrique (12)
Le club de roller de Saint-Affrique (12), le Patinage à roulettes du Sud Aveyron, a vu le jour en 1986. récemment monté une équipe de rink hockey. Elle se nomme Saint-Affrique Rink-Hockey Roller PARSA.
Par Vernon SULLIVAN

Fiche technique
Nom du club/association : Patinage à roulettes du Sud Aveyron – Saint-Affrique Rink-Hockey Roller – PARSA
Département : Aveyron (12)
Ville : Saint-Affrique
Disciplines pratiquées : rink hockey – skateboard
Discipline principale : rink hockey
Club affilié à la FFRS ? oui, depuis 2012 – UFOLEP auparavant
Adresse du siège social : 12400 Saint-Victor-et-Melvieu
Numéro de téléphone : 06.72.53.70.72 (Nicolas Bourrat)
Site Internet : rollerclubsa.fr
Email : contact@rollerclubsa.fr
Page facebook : Saint-Affrique Rink-Hockey Roller PARSA
Nombre d’adhérents actuel : 40 adhérents
(10 adultes et 30 enfants)
Record d’adhérents : 70 dans les années 90.
Fondation : 1986
Entretien avec Nicolas Bourrat
Bonjour, avant tout, pouvez-vous vous présenter ?
Bonjour, je suis Nicolas Bourrat. J’ai 33 ans. Je travaille dans le bâtiment. Je fais du rink hockey depuis l’âge de 7 ans. J’ai passé tous mes samedis au gymnase René Guibert.
Comment a débuté l’histoire du club ?
En fait, la structure date de 1986 : le club de Patinage du Sud Aveyron. Jacques Cros et Roger Le Poas ont fondé le club et construit les talanquères puis des tremplins. Mr Cros venait au gymnase les samedis et les mardis soir pour apprendre aux enfants à patiner, de 1986 à 2004. A la base, le club pratiquait le patinage, mais c’était plutôt un jeu de crosse que du rink à proprement parler. On a toujours pratiqué le rink de cette manière. On joue depuis longtemps avec ces talanquères de 20 cm de haut. On avait donc appris à jouer sans lever les balles. On a joué à ras de sol jusqu’en 2014. On a perdu une génération quand le club a fermé de 2005 à 2010, au moment où le noyau dur des adhérents est entré dans le monde du travail. En 2012, on s’est rendu compte qu’on avait des jeunes de 4 à 12 ans mais pas d’ados. On commence maintenant à en avoir. C’est ceux qu’on a formé 6 ans auparavant. On veut faire des tournois loisirs avec eux mais on est vraiment excentrés. Les championnats sont donc hors de question. Une fois on est allés à Blagnac pour un tournoi enfant : la Coupe Occitanie – Trophée Lionel Petit. On avait fait intégrer nos jeunes dans des équipes adverses, dans de vraies équipes de rink. L’idée était de dynamiser un noyau dur qui pouvait aller un peu plus loin.
A partir de 2014, nous avons commencé à participer à des tournois amateurs et on a découvert qu’on pouvait jouer autrement.
Nous avons rencontré les équipes de Blagnac, Mérignac, Cestas, Voiron, de Moulins, Gleizé, Aix-les-Bains… On a pu discuter avec les club locaux pour récupérer ce qu’ils avaient au fond des placard pour former un gardien.
Le bureau actuel se compose de moi-même, Cyril Frontin (30 ans, Trésorier) qui a toujours connu le rink et de Nicolas Heran (40 ans, secrétaire) qui a rejoint le club en 2010-2011 en amenant ses enfants. Il fait du rink depuis cette période. On a un noyau dur de 5 personnes qui font tourner la machine.
Y a–t-il d’autres clubs dans le coin ?
On est le seul club de rink du département de l’Aveyron ! Le club le plus proche est Blagnac, près de Toulouse. On essaie de voir si Clermont-Ferrand ne va pas monter une équipe. On est très isolés.
Cependant le roller étant populaire, une MJC propose des cours à une trentaine de kilomètres (Salles-Curan). Pour le coup, nous leur avons donné nos vieilles crosses et quelques balles de façon à ce qu’ils puissent pratiquer du rink à l’occasion. Notre association n’a pas pu fonctionner pendant quelques années. En 2010 quelques passionnés ont remonté le club et assuré les séances, ils étaient à peine 10 adhérents, maos le bureau avait la « niaque! ». Vincent Roques, alors président, qui avait découvert ce sport grâce à sa fille début des années 2000 a persévéré et a réussi à atteindre les 30-40 licenciés très vite. En 2014, l’ancien bureau était démissionnaire. Pour ne pas voir le club disparaître, nous avons monté un nouveau bureau. Nous allions alors participer dans quelques semaines à notre premier tournoi, on ne pouvait pas lâcher. Nous avions la fibre rink.
De quels moyens bénéficiez-vous pour jouer ?
Le gymnase René Guibert fait exactement les dimensions d’un terrain de rink. On ne peut pas installer de balustrade parce que la salle est utilisée par d’autres sports. On s’appuie donc sur le mur en senior. On a la talanquère de 20 cm de haut pour les enfants. En 2016, on a eu de nouvelles cages.
On aimerait évidemment avoir des balustrades, mais c’est compliqué dans un gymnase polyvalent. on ne peut pas le transformer comme ça. Chaque année on a investi dans les équipements pour les enfants, de nouvelles paires de patins, de nouvelles crosses, des protections supplémentaires. On a 90 paires à disposition, qui sont aussi utilisées par les écoles.
Vous faites des actions dans les écoles ?
Oui, on a le gymnase en échange du prêt de patin aux enfants des écoles. les éducateurs de la mairie organisent des sessions chaque jeudi dans les écoles.En 2018-2019, nous avons acheté des nouveaux maillots. Avant on tournait avec d’anciens maillots de handball féminin fournis par la mairie.
Quels sont vos projets pour les mois et les années à venir ?
On aimerait organiser un tournoi amateur pour inviter les équipes qui nous ont fait progresser, une sorte de remerciement. On voudrait rentrer des recettes qui nous permettraient de prendre en charge une partie des frais des équipes qui viendraient à notre tournoi. On fait 3 tournois par an. On essaie d’en faire un peu plus mais c’est très compliqué.
Notre Collège a fait un échange. On est partis en Catalogne en 1999, dans la province de Llérida, à Tremp. C’était un échange autour de l’Occitan et du Catalan. Il y avait le club de rink hockey local qui faisait son entraînement avec deux correspondants à nous. L’un était attaquant, l’autre était gardien. C’était impressionnant. Quand ils sont venus à Saint-Affrique pour l’échange, ils sont venus jouer. Ils sont aujourd’hui dans le club de Llerida. Il s’agit des frères Tomas, ils ont remporté la petite Coupe d’Europe l’année dernière. C’était vraiment sympa de les recevoir. C’était en 1999. Les tournois nous ont vraiment donné envie de développer ce sport chez nous. On est au contact d’anciens joueurs de bon niveau, N1, N2, N3. C’est grâce à eux qu’on progresse. Cela m’a donné envie de devenir goal. Les gardiens de nationale t’expliquent les bonnes positions. On revient au club, on a les images des tournois en tête. Les tournois, c’est le nerf de la guerre pour le bureau, ça nous donne du dynamisme. Pour nous, aller à notre premier tournoi, c’était un peu les petits ruraux qui arrivaient à la grande ville !
Sinon, on n’a pas d’encadrant diplômé malheureusement. Cela pourrait être intéressant qu’un patineur de chez nous passe un diplôme, ça serait un plus d’avoir une formation de formateur, pour développer la technique, mieux encadrer.
Quels sont vos partenaires ?
La Mairie de Saint-Affrique qui nous subventionne à hauteur de 600€, la Région avec Sport pour Tous pour les structures qui demandent du matériel (1300€). Nous n’avons pas vraiment de sponsors privés. On voulait mettre des sponsors sur les maillots mais nous avons réussi à équilibrer les comptes sans eux pour le moment.
Votre logo est très moderne. Il vient d’où ?
C’est très rural chez nous, c’est une ville de Roquefort. On a des joueurs qui aiment le hockey sur glace. Ils voulaient un logo classe. On a choisi le bélier qui est un emblème local avec la Croix Occitane. Le Bleu et le Jaune, ce sont les couleurs de Saint-Affrique. Notre dénomination PARSA, c’est un hommage au « Barça » ;-) Un clin d’oeil. L’esquisse du logo a été faite par un joueur puis un graphiste l’a améliorée.
A votre avis pourquoi-le rink est-il si peu pratiqué dans l’Aveyron ?
Rodez et Decazeville ont des clubs de roller hockey. Un autre club est en train de reprendre sur Millau. Le roller en ligne a un peu mangé le rink hockey dans la région. Les clubs qui avaient un pied dans la région ont pu survivre. On ne voit pas le rink du même oeil. On a appris très tôt à patiner. On a appris à patiner comme on a appris à marcher. Ce n’est pas un sport évident à apprendre pour quelqu’un qui vient de l’extérieur. Il faut être très téméraire, perséverer, se dire « je vais y arriver ». Notre secrétaire a appris à l’âge de 32 ans. On a des jeunes qui ont appris à patiner quand ils étaient enfants. Ils reviennent à fond 15 ans plus tard. C’est un état d’esprit !
Des remerciements peut-être ?
Oui, merci au comité et au service des sports de Saint-Afffrique qui nous ont toujours soutenu, à tous les clubs qu’on cotoie et qui nous ont aidé à nous développer. Merci au SA Mérignac, à Blagnac, Cestas, Coutras et d’autres… Merci au club de Pacé qui nous avait donné du matériel de gardien au départ (guêtres, gants, plastron). C’était le matériel utilisé pour le Breizh Campus. On m’avait remis l’équipement au mondial de la Vendéenne en 2015. Merci au club de Voiron (Claude Goudy) pour le matériel, les documents techniques et le tournoi auquel on a pu participer. Et surtout Mme Sylvie Petit du club de Blagnac qui nous conseille, nous motive et se bat pour le rink dans notre région. On sera à Barcelone aux Roller Games pour aller voir la compétition de rink et supporter l’équipe de France. Le noyau dur des seniors sera sur place pour une semaine !
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Photos : club de Rink Hockey de Saint-Affrique
Relecture : Alfathor