Présentation de la Boucle du Bassin d’Arcachon 2020 par Renel Renard
Renel Renard est membre de la Commission Randonnée de la FFRS et également du comité d'organisation de la Boucle du Bassin d'Arcachon. Il nous présente l'édition 2020 programmée pour les 12 et 13 septembre...

Renel Renard en quelques lignes
« Un pur produit randonnée »
- Licencié randonnée depuis 2006.
- Obtention du BIF en 2009 et initiateur en club jusqu’en 2019.
- Formation BEF Randonnée en 2010.
- Formation Staff niveau 1 en 2009 et 2 en 2013.
- Président du Stade Bordelais Randonnée de 2010 à 2015.
- Intégration du bureau d’organisation de la Boucle du Bassin d’Arcachon Roller mis en place par le CDRS Gironde en 2014 et responsable itinéraire et sécurité depuis la 1ère édition en 2015.
- Co-fondateur et secrétaire de Roller O² Garonne de 2016 à 2019.
- Membre de la Commission Sportive Randonnée de la FFRS depuis 2016 (chargé du développement du circuit Rando Verte Roller régional).
- Membre du CA du CDRS Gironde depuis 2017.
La BBAR 2020
Bonjour Renel, j’ai entendu dire qu’il y avait des nouveautés sur la Boucle du Bassin d’Arcachon en roller pour 2020 ?
Sur cette édition nous allons pouvoir offrir l’hébergement à tous les participants avec une capacité d’accueil portée à 200 personnes (contre 140 auparavant). Nous accueillerons les patineurs sur un site exceptionnel avec un emplacement en front de bassin. Ils seront hébergés dans trois bâtiments destinés au couchage (dont un château début XXe), un bâtiment avec un espace dédié au massage et un réfectoire permettant l’accueil des participants avec un service à table.
Globalement sur ces randonnées quel public retrouve-t-on d’année en année ?
Dès le début du projet nous avions une idée précise du public que nous souhaitions accueillir : avant tout un public familial loisir avec un accès possible dès le niveau vert et ce malgré un parcours total de près de 100 km.
Nous avions l’habitude de faire ce parcours autour du Bassin dans la journée mais ce n’est pas ce que nous voulions pour nos participants. Le but était d’allier le sport pour tous et la culture patrimoniale du Bassin sur deux jours pour prendre le temps de profiter des pistes et paysages du parcours.
La première édition a vu des « sportifs » venir sans doute par curiosité mais dès la 2e édition nous avons trouvé le public recherché et la randonnée a maintenant trouvé son rythme idéal avec des participants qui nous sont fidèles.
A combien d’éditions as-tu participé ? As-tu des anecdotes ?
Je suis chargé de la sécurité et éclaireur sur l’événement depuis la première édition.
Quant aux anecdotes il y en a une à chaque édition, sans doute se souvient-on des moins bonnes mais elles deviennent finalement des bons souvenirs :
- Un véhicule d’assistance qui s’embourbe dans un chemin qu’il n’est pas censé emprunter
- Un point de ravitaillement positionné au mauvais endroit suite à de mauvaises indications d’un riverain
- Un car qui s’engage dans une voie piétonne où il lui est impossible de faire demi-tour…
Tout cela fait partie du quotidien de l’organisation et ce malgré le soin apporté à la préparation. Et si les participants ne subissent pas ces imprévus, c’est que chaque incident est géré avec réactivité de la part de l’encadrement.
Décris-nous l’esprit qui entoure la Boucle du Bassin d’Arcachon…
Difficile d’en parler objectivement mais de l’avis des participants c’est une rando « à part » très chaleureuse. Le cadre du Bassin y est pour beaucoup. Les participants peuvent échanger et ainsi faire mieux connaissance sur 2 jours.
Un souvenir de galères et de sourires sur les précédentes éditions ?
L’édition 2017 réunit ces deux éléments car c’est certainement mon meilleur souvenir est sans doute celui qui aurait dû être le pire.
La météo de la veille annonçait de la pluie mais nous ne nous doutions pas des fortes précipitations auxquelles nous aurions droit tout au long du week-end et surtout le samedi matin.
Nous avons subi un déluge dès les premiers kilomètres (plus de 11 cm d’eau dans les rues d’Arcachon en quelques minutes) et un ciel sombre peu encourageant pour une rando sur 2 jours !
Arrivés à la Dune du Pilat, nous avons profité d’un rayon de soleil de courte durée. Un membre de l’organisation a passé une commande express de soupes chaudes auprès de notre traiteur pour mieux réchauffer les patineurs le midi.
Le samedi après-midi fut relativement sec et a permis aux participants de se réchauffer et de profiter des pistes mais le lendemain matin nous avons de nouveau subi des averses au bout d’une quinzaine de kilomètres.
Mais les participants ont été formidables : Aucune chute à déplorer et une ambiance chaleureuse me permettant d’oublier l’inquiétude légitime pour leur sécurité avec de telles conditions.
L’édition 2019 reste certainement la plus belle édition à ce jour avec la traversée du Bassin et repas à bord du catamaran « Côte d’Argent » pour fêter la 5e.
Quel est le regard du staff sur l’événement ?
Nous empruntons en alternance des routes, des Voies Vertes ou pistes cyclables que nous partageons avec les autres usagers et la cohabitation est parfois difficile. Un tel peloton prend beaucoup de place avec des endroits parfois étroits ce qui peut conduire à un comportement « peu agréable » à notre égard mais il faut y faire face avec calme et courtoisie même si ce n’est pas toujours facile.
Nous nous devons de donner une bonne image de notre pratique avec les valeurs de plaisir, de respect de l’environnement et des autres usagers pour un respect mutuel.
Dur dur de staffer, est-ce une réelle vocation ?
La BBAR, c’est une équipe d’une trentaine de bénévoles qui assure l’organisation de cet évènement. On ne soulignera jamais assez le dévouement de toutes ces personnes.
Parmi elles il y a les staffeurs qui assurent la sécurité des participants sur un parcours sur deux jours alternant partie lente avec de nombreuses intersections, passage sur Voie Verte roulante et rapide et passage dans les bois obligeants des relais communications, le tout en restant sympathique et souriant !
Pour le Staff en Roller ou vélo, cela nécessite des jambes, du coffre et du cœur.
Quelle est la répartition des rôles ? Comment votre organisation a-t-elle évolué pour accueillir plus de patineurs ?
- Finalement, nous n’avons pas eu d’évolution nécessaire du staff sur cette randonnée déjà largement dotée.
- Pour la sécurité, nous mobilisons : 15 rollers, 2 vélos et 5 motos
- Pour la logistique : 2 véhicules 9 places, un fourgon ravitaillement, un véhicule bagage et un car 55 places et même si nous étions assez limités en nombre de participants hébergés, nous avions l’habitude d’accueillir en formule « non hébergé » avec un total d’environ 200 personnes.
Dans la région, avez-vous repéré d’autres randos qui vont jalonner votre saison ? :
Nous avons un formidable maillage de pistes et Voies Vertes dans la région qui nous permet de varier nos propres randonnées.
Par exemple, depuis Bordeaux nous pouvons aller aussi bien à la pointe du Médoc en longeant l’océan que dans les Landes en passant par le Bassin ou bien encore rejoindre l’Entre-Deux-Mer.
Nous avons également à proximité l’île de Ré qui est une randonnée incontournable des sorties randonnées clubs.
Il y a également les randonnées Urban Roller organisées mensuellement par Air roller dans les rues de Bordeaux avec tous les derniers vendredis du mois « La nuit du roller » et tous les premiers dimanches du mois « la rando des familles ».
Le profil BBAR est-il adapté à plusieurs profils (famille, randonneur averti) ? :
Les trois niveaux vert, bleu et rouge peuvent participer.
Les tronçons du parcours sont clairement identifiés par couleur pour informer des difficultés et une logistique avec bus et car de ramassage qui suivent en grande partie la randonnée permet l’accès du plus grand nombre de participants.
Le patrimoine de la région est propice au tourisme…
Oui, il est mis en avant sur cette randonnée (positionnée sur les journées du patrimoine) et si Le Bassin d’Arcachon recèle de sites extraordinaires, nous donnons accès à plusieurs d’entre eux sur les 2 jours :
Un accueil particulier nous est réservé par la commune de Gujan-Mestras historiquement très attachée à la pratique du roller.
Le port de Larros (1 des 7 ports de Gujan-Mestras) et à la fois le point de départ et d’arrivée de la manifestation mais également le lieu de la pause repas du samedi midi.
La dune du Pilat : haute de 100 à 115m selon les années (plus haute dune d’Europe) classée Grand Site.
Audenge : son port ostréicole et ses bassins d’eau salée.
Lanton avec un hébergement à la propriété de Castel Landou située à côté d’un des trois ports de Lanton :
le Port de Taussat.
Andernos les Bains : sa jetée longue de 230m (la plus longue du bassin).
Nous faisons également une pause repas à Cap Ferret le dimanche midi et un court passage à Arcachon.
La majorité de ces lieux sont classés et protégés avec parfois des contraintes d’organisation dues à l’arrivée ponctuelle de 200 personnes et véhicules d’assistance à certains endroits.
Nous devons, par exemple, demander une permission exceptionnelle émise par le Conservatoire du Littoral en lien avec notre partenaire le Syndicat Mixte de la Dune du Pilat pour positionner un point de ravitaillement à la Dune du Pilat.
Nous fournissons également aux participants un document « culture et patrimoine » concernant nos différentes étapes édité grâce à l’aide précieuse du Conservatoire Patrimonial du Bassin d’Arcachon.
En France à quelles autres randonnées avez-vous participé ? et lesquelles recommanderiez-vous ? :
J’ai participé ou accompagné de nombreuses randonnées du circuit RVR national et régional essentiellement et je ne peux que toutes les conseiller ; chacune a ses particularités et ses atouts et chaque rando offre l’occasion de découvrir des régions de France avec des paysages différents alors pourquoi bouder son plaisir…