Yann Guyader : bilan à mi-saison avec EOSkates

Après son départ de chez Powerslide, Yann Guyader a endossé la veste de figure de proue pour EOSkates, mais son rôle au sein de l'équipe n'est pas simplement sportif...

Par alfathor

Yann Guyader : bilan à mi-saison avec EOSkates

Yann Guyader : bilan A MI-saison avec EOSkates

Questions…

Bonjour Yann, c’est un nouvel épisode qui a commencé pour toi avec ton arrivée chez EO Skates. Quel est ton rôle au sein de l’équipe ?

Yann Guyader en tête à la Coupe de France de LilleEn tant qu’athlète, j’ai un peu le rôle de capitaine. Même si la hiérarchie n’est pas précisément établie dans l’équipe, j’essaie de donner la bonne impulsion en étant relativement offensif pendant les courses. Cela permet à l’équipe d’avoir les meilleurs résultats possibles. Je ne suis par ailleurs pas un leader naturel dans le sens où je ne suis pas du genre à donner des consignes. J’attends plutôt des gens qu’ils prennent des initiatives dans la courses lorsque cela est nécessaire et qu’ils soient autonomes en étant aussi exigeants avec eux que je peux l’être avec moi-même. Cela marche jusqu’à présent très bien. Il faut aussi dire qu’avec des coéquipiers comme Julien Levrard cela facilite sensiblement la chose puisque jusqu’à présent notre entente est très bonne et surtout très limpide pendant les courses. Lui comme moi savons ce que nous devons faire et à quel moment.

Tu ne te limite pas seulement à courir… Quel est ton rôle au sein de la société ?

C’était un peu l’objectif en rejoignant EO en effet. Plus qu’être un simple coureur je suis avant tout ambassadeur de la marque dans le monde. J’assure donc la promotion de la marque de diverses manières : En tant qu’athlète à travers mes résultats mais aussi en prenant en charge la communication avec les différents médias (Facebook,Twitter, REL et autres sites internet).
Enfin je m’occupe de la promotion et de l’organisation de la distribution d’EOSkates en Amérique Latine avec Cecilia (Baena) afin de faire connaître la marque sur un marché très concurrentiel.

EO Skates a beaucoup communiqué en 2012, comment se porte la marque ?

La marque se porte bien. Elle est même victime de son succès actuellement. La demande est forte et nous ne pouvons pas toujours satisfaire tout le monde. Je pense que la marque a imposé son image sur la scène mondiale du roller en prouvant que son avance technologique face à la concurrence était plus qu’un simple effet de mode. Je dirais qu’elle a enfin trouvé la légitimité qui lui est dûe grâce aux très bons résultats et à une communication pertinente.

Quelles sont les perspectives pour 2012-2013 ?

Le but est de doubler les volumes de ventes, ce que nous faisons déjà cette année en ayant déjà atteint les volumes de ventes annuels de 2011 au premier semestre. Nous avons donc pour objectif de poursuivre sur cette lancée en 2013 et pourquoi pas décliner un peu plus encore notre concept. Nous avons quelques bons projets innovants dans les cartons…

Tu ne participes pas au championnat du monde ni au championnat d’Europe… Pourquoi ?

Tout simplement parce que je n’ai pas participé aux championnats de France. Après un retour victorieux l’année dernière en équipe de France pour légitimer un statut que certains se seraient bien vu remettre en cause, il m’apparaissait plus pertinent cette année de me consacrer à la promotion d’EOSKATES dans le monde. Hors pendant les championnats de France route se déroulait le marathon d’Incheon où je suis allé et où j’ai battu Bart Swings. Je crois donc que la décision était la bonne puisque j’ai renouvelé la chose à Coblence une semaine plus tard. Cela a permis à EO de faire le Buzz. C’est donc juste une histoire de priorités…

L’équipe de France ne te manque pas ?

Yann Guyader devant Ewen Fernandez à la Coupe de France de LillePas du tout et elle ne m’a jamais manqué lorsque je ne n’y étais pas pour une simple raison : Lorsque je cours en équipe de France je cours avant tout pour le challenge que les championnats internationaux représentent (affronter les meilleurs du monde reste quand même une chose assez excitante) plus que pour la fierté de porter la combinaison « France ». Cela n’empêche que j’ai un profond respect pour ce qu’elle peut représenter… Mais personnellement je privilégie le challenge personnel.

Un article sur Schaatsen.nl t’interrogeait sur ta position par rapport à la glace, c’est une voie à laquelle tu as renoncé ?

Je n’y ai jamais réellement pensé. J’ai fait de la glace il y a plus de 10 ans mais je n’ai jamais accroché puisque je ne suis pas un adepte des efforts solitaires. Je trouve que l’essence même de la course reste la confrontation directe avec les adversaires et tous les aléas que cela peut impliquer. Je respecte les athlètes qui tentent leur chance et je leur souhaite tous le meilleur mais je pense que ce sport ne me correspond pas et que tenter ma chance n’aurait pas de sens surtout si tard dans ma carrière. Je ne rêve pas de faire les Jeux Olympiques, puisque je n’ai jamais pour objectif de participer mais de gagner. Et je sais que jamais je n’aurais pu le faire. Et puis la vie est ainsi faite que de toute façon ce n’est pas possible puisque je passe le plus clair de mon temps en Colombie où bien évidemment les sports de glace n’existent pas. Je laisse donc cela à ceux qui en ont l’envie et les compétences ce qui n’est pas mon cas.

Quels sont tes objectifs pour les mois / années à venir ?

Je repars en Colombie mercredi pour m’entraîner en altitude (2700 m) pendant un mois avec pour objectifs de fin de saison la victoire en German Inline Cup mais aussi à Berlin, la seule course qui me fuit encore.

Pour la suite je n’ai pas d’objectif précis, je pense surtout que mes objectifs seront ceux d’EO et de MPC. J’essaierai de gagner ce qu’eux veulent gagner. J’essaierai aussi d’emmener des patineurs plus jeunes vers le haut niveau en patinant à mes côtés. J’ai personnellement gagné tout ce que je voulais et je dois maintenant penser à  » l’après  » tout en restant impliqué à 100% sur ce que je fais sur le moment. Pas question de prendre les choses à la légère surtout quand des gens comme ceux d’EO mettent de leur poche pour nous donner la chance d’avoir la vie que l’on a.

Bientôt la fin de carrière ?

A 99% fin 2013, à expiration de mon contrat EO-MPC ou juillet 2014 si Nantes a la chance d’organiser le championnat d’Europe. Cela pourrait être un beau « tiré de rideau » pour moi.

Quels sont selon toi les patineurs français qui porteront le mieux les couleurs tricolores dans les années à venir ?

Je pense qu’il faut mettre tous nos efforts sur les générations actuellement dans les catégories junior. Je pense qu’il n’y a pas de raison que la France continue sa descente infernale sur l’échiquier mondial. Il y a des talents en France comme partout dans le monde. S’ils sont suffisamment bien pris en charge, il n’y a pas de raison qu’ils ne deviennent pas les champions de demain. Je pense par exemple à des Benjamin Pierre-Jean, Yassin Baroudi, Raphael Planelles…

Merci Yann ! Bon courage pour la suite !

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Vidéo de la course masculine à la Coupe de France de roller Marathon 2012 à Lille

 

Texte : Alfathor
Relecture: Iggnorance
Photos : droits réservés

Yann Guyader Yann Guyader EOSkates EOSkates
Auteur
Alexandre Chartier 'alfathor'

Bonjour à tous, je suis Alexandre Chartier, fondateur et webmaster de rollerenligne.com. Le site a vu le jour officiellement le 11 décembre 2003 mais l'idée germait déjà depuis 2001 avec infosroller.free.fr. Le modeste projet d'étude est devenu un site associatif qui mobilise une belle équipe de bénévoles. Passionné de roller en général, tant en patin traditionnel qu'en roller en ligne, j'étudie le patinage à roulettes sous toutes ses formes et tous ses aspects : histoire, économie, sociologie, évolution technologique... Aspirine et/ou café recommandés si vous abordez l'un de ces sujets !

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