Entrevue avec Boris Darlet
Boris Darlet est l'actuel président du Comité de Roller Hockey de la Fédération Française de Roller Sports : des projets de développements à l'aspect compétitif, cette interview fait un tour d'horizon assez exhaustif de la discipline...
Par alfathor

« le Roller Hockey est le premier Hockey pratiqué en France »
Boris Darlet, actuel président du Comité de Roller Hockey de la Fédération, revient sur le projet « Roller Hockey 2.0 » et sur différents aspects. Lors de cette entrevue, nous allons revenir sur différents points dont l’organisation et le fonctionnement du comité et comprendre que le développement de cette discipline passe par une analyse stratégique du fonctionnement actuel des clubs. C’est ce qui pousse l’instance dirigeante à présenter un projet de Contribution des Clubs au Développement lors de l’AG du 17 et 18 Mars 2012.
Outre ce projet, Boris Darlet revient sur la compétition et estime que le Roller Hockey Francais doit franchir un cap et mobiliser autour d’un événement majeur. Le Final Four de la Coupe de France qui se déroulera le 14 et 15 Avril à la Halle Carpentier est sans aucun doute les prémices d’un tel événement car c’est la première année que cette partie de compétition est organisée intégralement par le comité de roller hockey.
En terme de communication, « Roller hockey TV » a été lancée. C’est la possibilité de voir et revoir les matchs de roller hockey de l’Elite française via internet. Vu le développement des réseaux sociaux et la facilité pour trouver l’information sur la toile mondiale, il va de soit que ce projet est un vecteur de communication indéniablement efficace si et seulement si les acteurs du sports véhiculent l’information. Dans cette optique un partenariat a été trouvé avec Hockey Hebdo et RollerEnLigne.com.
Organisation/ Fonctionnement
Dernière Assemblée Générale avant la prochaine élection, peut-on avoir un bilan des chantiers entamés, ainsi que les retombées directes et indirectes déjà visibles et celles à venir ?
B.D. : Nous travaillons dans le cadre d’un projet à 8 ans, que nous avons intitulé « Roller Hockey 2.0 ». Après 3 ans, nous sommes à 51% de réalisation de ce projet. J’avais annoncé en 2009 que nous aurions 14 000 licenciés en 2013, on ne me croyait pas à l’époque. Pourtant, nous les aurons. Nous avons avancé rapidement sur certains sujets, moins sur d’autres.
D’une manière générale, les sujets liés à l’activité sportive : championnats, arbitrage, haut niveau, pratique féminine, mixité ont très vite avancé. L’offre sportive senior est maintenant cohérente et avec la pré-nationale, nous avons une zone de contact cohérente en seniors entre le national et le régional. Un gros effort a été réalisé au niveau de l’arbitrage à deux niveaux : les désignations sont plus lisibles, un projet d’arbitrage réunit enfin formation et supervision, dans une logique de progression en continu de l’arbitre.
Le sujet de la communication a été traité en dent de scie mais nous avons tout de même maintenu un direct Orange Sport par an, ce que nous nous étions engagés à faire. La mixité a été déployée très rapidement en 2009 et nous avons des propositions très intéressantes de la part de la commission féminine pour 2012/2013.
Les sujets plus stratégiques : délégation aux régions, projet de développement, nouvelles offres en jeunesse, formation… avancent moins vite. Deux raisons à cela. D’abord les acteurs du sport et en première ligne les présidents de clubs, sont accaparés par le quotidien et attendent des réponses adéquates à des problèmes du moment.
Seconde raison, la professionnalisation. Nicolas Belloir a raison de le rappeler, la relation « élu » – « salarié » est sans doute la plus efficace pour faire avancer les sujets, surtout s’ils nécessitent de prendre du recul par rapport au quotidien. Or, notre sport peine à se professionnaliser et avant de parler de projets à long terme, il faut répondre aux attentes concrètes, sinon nous ne sommes pas crédibles.
Cependant, nous allons mettre au vote de la prochaine AG la contribution des clubs au développement, texte de règlement qui sera la pierre angulaire de tout le projet. Il faut noter que le Roller Hockey est la seule discipline de la fédération à ne pas posséder de projet de développement. La faute à notre mouvement, indéniablement, mais quelque fois, je me demande comment on a pu laisser une discipline qui génère 25% des licenciés de la fédération, qui réalise 5% de croissance par an et qui réussit à rassembler autour de sa pratique tous les licenciés roller quelque soit leur spécialité, sans projet de développement…
Quelque part, l’affectation et l’utilisation des ressources dans la fédération est un sujet qui me questionne…
Vous êtes plusieurs à siéger dans les organes FFRS et CRILH, a des postes plus ou moins clés, cela est-il conseillé de poursuivre dans ce sens, et pour quelles raisons ?
B.D. : En fait, un certain nombre de postes sont réservés à chaque discipline en Conseil d’Administration de la fédération. Le président d’un comité est également vice-président de la fédération. La question n’est donc pas tellement de savoir si c’est « conseillé » ou pas d’aller dans ce sens que vous décrivez. La question est de savoir que faire d’une telle responsabilité, à partir du moment où on nous réserve une place à la table. Quelles valeurs nous animent, quel projet développer ?
Dans le projet Roller Hockey 2.0, nous avions fait ce constat, que le mouvement Roller Hockey s’opposait par le passé aux valeurs de sa fédération de tutelle. Nous avons dit en 2009 : « la FFRS, c’est nous ! », une manière de dire qu’à un moment, les querelles de clochers, ça suffit. Le projet du Roller Hockey, c’est une partie du projet de la fédération. Un championnat de Roller Hockey est un championnat organisé par la fédération. C’est comme ça que les choses doivent être, à nous de construire ce sport dans ce contexte. Ma grande implication dans le projet de refonte de l’identité de la fédération participe de cet investissement global pour les Sports de Roller.
Vous avez envoyé un message clair au club en indiquant le souhait de positionner la France pour l’organisation des Championnats du Monde en 2014, Quelle est la raison de votre souhait et qu’attendez-vous de cette compétition ?
B.D. : Lorsque les mondiaux sont en Europe, on arrive à préparer les athlètes et à déplacer des équipes entières (16 joueurs par équipe). Lorsque les mondiaux se déroulent sur un autre continent, le Directeur Technique National nous demande de réduire les effectifs (on passe de 16 joueurs à 10 ou 12, ce qui est une aberration). 2012 et 2013 seront des années difficiles car nous allons déplacer nos effectifs en Colombie et aux USA. Il m’a semblé judicieux de positionner la France pour des mondiaux en 2014, pour donner un peu d’air à notre haut niveau. Par ailleurs, je sens notre mouvement mature et en train de passer un cap. Un évènement majeur nous permettra de cristalliser ça, dans une grande fête sportive.
Sachant que l’Artistique se positionne pour 2013 et le Rink pour 2015, cela ne semble pas si aisé que cela si l’on se souvient de 2005 ?
B.D. : Pour la fédération, accueillir des championnats du monde, c’est une prise de risque et 2005 est là pour le rappeler. Mais c’est aussi entrevoir une construction budgétaire dans laquelle le haut niveau reprend son sens, dans la mesure où le budget de la Convention d’Objectifs est mobilisé pour la préparation des athlètes, et non pour leur déplacement sur la compétition. C’est donc une opportunité pour la fédération que de mettre ses disciplines en avant autour d’événement internationaux. L’envie étant là, je ne vois pas quelles raisons pourraient les empêcher. De plus, avec le changement d’image, je crois important de la faire, rapidement.
2005, on l’a digéré. A cette époque, le comité en place a rencontré bon nombre de déconvenues et au moment des choix, il s’est engagé dans une organisation difficile, qui a découlée sur un déficit important. Cependant, il faut rappeler que pour les participants, sportifs et spectateurs, ça reste un grand souvenir. Il faut garder ça aussi en mémoire. Le championnat du monde de 2005, c’était aussi une belle compétition et un moment qui a rassemblé. Les mondiaux de 2005 ont été vécu comme un traumatisme par le Roller Hockey parce qu’à ce moment là, la fédération a dit : « il faut rembourser ». Or, le discours dominant des élites dirigeantes du Roller Hockey était profondément anti fédéral. A l’époque, on considérait que l’intégralité des bénéfices des licences devait revenir au Roller Hockey. On a compris après coup que le fonctionnement de la fédération ne permettait pas ça, qu’à l’inverse, la fédération « mutualisait ».
Mais nous avons largement dépassé ce cap. Le Roller Hockey a démontré son sérieux dans la gestion de ses budgets, dans sa capacité à organiser le sport, dans son esprit d’innovation, dans le potentiel que représente cette discipline pour tout « le roller » et dans son ouverture au fonctionnement fédéral. La thérapie a pris du temps mais je pense que le Roller Hockey est sorti de sa névrose ! J’en souhaite autant aux autres disciplines…
Compétition
Les joueurs Français sont très présents sur les coupes d’Europe, le tournoi nord américain Narch, le tournoi de Prague qui a regroupé plus de 20 équipes françaises en trois années, La Sparta cup qui se déroule à Barcelone (Espagne). Des joueurs français comme Antoine Rage ont joué outre-manche l’an passé, Rodolphe Voyneau dans une équipe Londonienne cette année… Comment analysez-vous cette situation ?
B.D. : Je suis très content pour ces joueurs et ces équipes.
Il y a une très grande envie en France autour du Roller Hockey. On est aujourd’hui très proches des 14.000 licenciés. Mais comme vous le savez, la FFRS est une fédération multisports et vous vous licenciez dans notre fédération pour pratiquer potentiellement tous les sports de roller. Le décompte par discipline vient simplement du fait qu’on demande à l’inscription de renseigner le sport de roller prioritaire. On ne dénombre pas aujourd’hui les licenciés comptabilisés dans les autres disciplines et qui pratiquent le Roller Hockey comme pratique secondaire. Or, il y en a beaucoup !
Il faudrait ajouter ces personnes aux 14.000, ainsi que les licenciés des fédérations omnisports type UFOLEP. Je pense ainsi que le Roller Hockey est le premier hockey pratiqué en France. Il faut bien que ça se voit à un moment quelque part ! Les événements européens et Narch sont ainsi un excellent indicateur de la santé de notre discipline en France.
Si l’on revient sur les événements à venir, c’est la première fois que les finales de “Coupe de France” sont regroupées avec les demi finales homme et femme, pouvez vous nous en dire plus et nous expliquer comment cela se passe en terme de logistique ? Qu’attendez vous de ce Final Four ?
B.D. : On veut que la coupe de France passe un cap, qu’elle soit un outil au service de la médiatisation de notre discipline, mais également un évènement de rassemblement annuel, la grande fête sportive annuelle du Roller Hockey.
L’idée est donc de lui dédier un weekend entier et de rassembler toutes les pratiques : enfants, hommes, femmes, vétérans. Nous l’organisons à Paris, de manière à pouvoir montrer notre sport à des médias, des journalistes nationaux du sport, des décideurs etc. Paris est assez incontournable pour faire ça.
Enfin, nous voulons que les passionnés se mobilisent, profitent du fait qu’aucune autre compétition n’est programmée au calendrier les 14 et 15 avril pour venir voir des matchs, qui seront de très haut niveau.
C’est une première mais nous voulons pérenniser l’événement.
Toutes les équipes du Final Four possèdent dans leur rang des joueurs extra-communautaires, vous qui avez été joueur, cela vous inquiète-t-il ?
B.D. : Il y a des règles à ce niveau, elles sont respectées. Les clubs sont libres. Les clubs doivent cependant mesurer les risques financiers et garder une structure saine. La responsabilité d’un club, à partir du moment où il s’engage dans un championnat, c’est d’aller au bout. Lorsqu’un club abandonne, des matchs ne se jouent plus. C’est le sport qui trinque, pas seulement le club qui abandonne. C’est à la fédération de rappeler à tous ce principe.
Ne pensez vous pas qu’un championnat plus dense, avec plus d’équipes serait souhaitable ?
B.D. : Réformer l’élite est un sujet assez compliqué en fait.
Les clubs ne sont pas d’accord entre eux. Certains refusent plus d’équipes (passer de 10 à 12 ou 14), d’autres en voudraient moins (8 équipes). Des clubs refusent de monter, d’autres voudraient à tout prix ne pas descendre…
L’élite à 10, c’est un championnat mature. Quand tous les présidents de clubs en auront conscience, nous pourrons alors entamer le débat. Le comité a beaucoup d’idées, une vision assez claire, à montré qu’il savait s’adapter aux attentes… Nous consulterons et prendrons le temps nécessaire pour que les réformes dans ce championnat se fassent en concertation.
Communication
Les matchs sont filmés et ensuite disponibles sur Roller Hockey TV, comment cela fonctionne-t-il et peut on avoir un bilan de ce système ?
B.D. : Les clubs filment les matchs, les uploadent sur une plateforme de diffusion de vidéos sur Internet. Un montage des buts et meilleures actions est réalisé, il permet aux personnes s’abonnant au service de revoir en 5 minutes tous les buts d’une journée. L’abonnement coûte autour de 17€ à l’année ou 1,29€ pour chaque journée. Autant dire, rien si l’on est passionné.
Nous avons décidé, lors de notre dernier comité, de donner un accès libre aux matchs complets. Un internaute a donc le choix : passer quelques heures à regarder l’ensemble des matchs ou s’abonner à un produit lui permettant de revoir les meilleures actions et les buts en 5 minutes et quelque part gagner un peu de temps.
Roller Hockey TV est en test et restera peut être un projet en phase de test.
Le développement est pour le moment assez limité. Nous avons convaincu deux sites Internet d’être partenaires du produit : RollerEnLigne.com et Hockey Hebdo. Roller Hockey and Fun a refusé notre proposition de partenariat. Nous tirerons un premier bilan en fin de saison.
Bien que la communication s’améliore pour la plupart des clubs, il existe de grandes disparités, nous trouvons des clubs qui font des “live” vidéo de leur match, des communiqués de presse, des articles avec photos dans la presse locale… Que manque t il pour que l’impact soit national ?
B.D. : La relation au média est fantasmée, dans beaucoup de sports en France, pas seulement dans le Roller Hockey. On s’imagine plein de choses avec le passage dans une grande émission, avec une reprise dans un JT national etc. Mais très souvent, on oublie d’abord qu’avant de parler de notre sport, ou de notre club, ou de notre action, le média est un consommateur qui répond à des impératifs d’audience. Il faut donc se mettre dans des dispositions permettant au média d’avoir envie de nous consommer, sans pour autant trahir ses valeurs pour devenir un pur produit du média, une sorte de « bête de foires » comme on disait jadis.
Le club développe sa notoriété, c’est très bien. Mais le club doit avant toute chose gérer son image comme une marque le fait. Certains clubs tentent de le faire, d’autres sont, sur ce point, totalement nuls, depuis des années.
La question des lives, des communiqués de presse, des articles etc. Soit… mais d’abord, que les clubs fabriquent leurs marques et fixent les règles et modalités de gestion de celles-ci. Fixer les règles selon lesquelles un club veut se laisser « consommer » par le média. La première des disparités entre chacun des acteurs, c’est celle-là.
En parallèle, le club doit se trouver des spectateurs, remplir sa salle, fidéliser un public, générer des revenus de ses entrées puis négocier des accès à de meilleures infrastructures. Une fois ces étapes comprises et structurées, la relation au média sera toute autre pour le club et permettra plus globalement au Roller-Hockey de passer un cap.
Si demain un média télévisuel souhaite diffuser des matchs du championnat Elite le vendredi, le Roller-Hockey suivrait-il dans ce sens ?
B.D. : Le règlement ne permet pas de jouer des matchs élite le vendredi. Il faudra donc enclencher un processus de modification des règlements sportifs, les faire adopter en AG pour la saison suivante… autant vous dire que c’est un projet à 2 / 3 ans qui nous laissera largement le temps d’en négocier les modalités le moment venu !
Encadrement
Quelles sont les relations Elus/Cadres techniques ? Est-ce facile pour un élu de gérer des salariés et comment cela se passe ?
B.D. : La relation élue salariée est complexe, par essence, car de nombreux points s’opposent entre ces 2 profils. L’un est de passage, l’autre est là de manière plus pérenne, engagé dans sa carrière professionnelle. L’élu s’organise assez librement, il peut se coucher tard, se mobiliser un weekend pour être présent sur un événement. La relation au travail d’un salarié est cadrée par des lois. Les enjeux ne sont pas les mêmes. Je m’efforce de toujours garder ça en mémoire dans ma relation avec des salariés dans le cadre d’un mandat d’élu.
Cette chose dite, les relations sont très bonnes. Dans l’ancien comité, la relation était cassée et les cadres techniques ne participaient plus à la vie du comité. Ils sont revenus à la table et apportent des avis souvent éclairés sur les différents sujets que nous traitons. Leurs avis sont pris en compte et nous aident. Sur plusieurs sujets, ils nous tirent par le haut. Par exemple, le championnat junior, c’est une impulsion des cadres techniques.
En revanche, les élus décident. C’est leur rôle. Je veille à ce que cette logique soit respectée, quitte à ce que parfois ça puisse induire certaines frustrations. Ca se passe en bonne intelligence. Nous souhaitons tous que le projet réussisse.
Comment analysez-vous le manque d’entraineurs qualifiés et diplômés dans le roller-hockey ?
B.D. : C’est une vaste question et je pense que dans notre mouvement, personne ne détient la vérité en la matière. On est tous d’accord sur le constat : « Il manque des entraineurs » mais expliquer comment on en est arrivé là est difficile à analyser.
Une chose est sûre, il n’y a pas de clubs formateurs sans entraineurs. Il n’y a pas de transmission des valeurs du sport sans entraineur. On a peut-être eu dans le Roller Hockey une vision trop « idéale » de l’entraineur.
En même temps, on ne peut pas reprocher ça car si on devient entraineur c’est d’abord par passion et parce qu’on a croisé la route d’individus qui ont transmis cette envie. Il faut donc maintenir quelque part une haute image de l’entraineur. Néanmoins, ce métier est aussi un métier de terrain, un travail d’humain à humain et donc qui nécessite de se construire, qui impose la remise en question personnelle. On ne se proclame pas entraineur sur Facebook dans une communauté de fans. On devient entraineur, après des années de pratiques et d’expériences sur le terrain, en apprenant de ses échecs et de ses victoires. Le diplôme n’est donc pas la « fin en soi » sur laquelle on s’est focalisé. C’est le début d’une carrière. On a oublié ça. On se construit entraineur et finalement, l’accompagnement tout au long de la carrière d’un entraineur devrait être la chose la plus importante.
Une fois ces deux choses dites, notre devoir aujourd’hui est de susciter des vocations. Il faut réenclencher un processus et permettre à un maximum de personnes qui auraient cette fibre de l’entrainement de pouvoir en confiance s’engager dans cette voie de l’encadrement. C’est une responsabilité de tous.
La Certification de Qualification Professionnelle (CQP) récemment mis en place par la Commission Enseignement de la FFRS et les BEF sont ils le moyen de repartir sur des bonnes bases ?
B.D. : Je le crois. Le BEES portait en lui cet « ADN » de l’entraineur idéal, entraineur de métier qu’on voulait abouti à la sortie de sa formation. Avec le BEF on commence à spécialiser, à donner des bases techniques, c’est la porte d’entrée. Avec le CQP, on va former des entraineurs qui auront un solide bagage technique et qui pourront entrainer contre rémunération, dans la limite de quelques centaines d’heures par an. On est là forcément sur du temps partiel mais c’est une porte d’entrée dans la vocation d’encadrement et le diplôme ne sera plus « la finalité ». Ce diplôme obtenu, l’entraineur sera rémunéré en échange de son travail, sera reconnu pour ce qu’il apporte. Il pourra commencer, en confiance, à engranger de l’expérience. Libre à lui, à un moment donné de son parcours, de creuser la profession d’entraineur et de passer d’autres diplômes, qui lui permettront d’être rémunéré à plein temps. Le CQP s’inscrit dans un parcours, il faut « ouvrir à fond les vannes » de ce diplôme.
Merci Boris de nous avoir accordé ce temps d’entrevue et bonne assemblée générale FFRS et CRILH.
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