La Coupe d’Europe et les 3 Pistes
A travers un comparatif chiffré avec les 3 Pistes, Daniel Bonithon, trésorier du Comité National Course, nous livre son analyse sur la pertinence de l'organisation de la Coupe d'Europe après une première année de compétition...
Par alfathor

Analyse chiffrée
Une nouvelle année sportive démarre. Passées les épreuves indoor, nous rentrerons vite dans le cycle des classiques et plus particulièrement des très rares à se disputer encore sur piste. Au passage, il n’est pas inutile de rappeler que les épreuves sur piste seraient celles retenues pour l’olympisme si un jour notre sport y accédait !
Lors de la création de la toute récente Coupe d’Europe, quelques uns se sont interrogés, à juste raison, sur les raisons pour lesquelles les 3 pistes ne s’intégraient pas dans le système. Profitons donc de l’accalmie avant la pleine activité dans l’organisation de la 27ème édition pour répondre à cette légitime interrogation.
Historique du circuit européen
Voilà déjà plusieurs années que l’idée de mettre en place une épreuve européenne nous avait préoccupés. A notre initiative, une réunion, hors comité européen, avait eu lieu en 2006 à Gross Gérau. Le principe de regrouper 4 ou 5 manifestations déjà bien assises avait reçu l’approbation des organisateurs potentiels.
Les 3 pistes à Pâques aurait été suivies du critérium de Gross Gérau malgré la proximité (gênante) de ces 2 épreuves, s’en seraient suivies Ostende en Belgique durant l’été et Cassano (ou autre) à la rentrée de septembre en Italie… Le regret étant de constater le manque d’enthousiasme de nos amis espagnols de Navarre (qui disposent de 3 pistes couvertes) à nous concocter une trois pistes sécurisée sur la période hivernale.
La difficulté à réunir des fonds
Le principe général a été accepté… le facteur limitant serait le coût du déplacement pour les participants : même pour 4 à 5 manifestations sur la saison, il fallait trouver une idée permettant de collecter quelques moyens. Nous avons entrepris une longue recherche de financement auprès de la communauté européenne sur l’idée d’une coupe « des régions de l’Europe » en créant des équipes régionales dans chaque pays participant. Cette recherche s’est avérée vaine par le fait que si nous aboutissions dans le cadre des « échanges de la jeunesse » le montage du dossier était colossal et ne pouvait être appliqué qu’une seule année.
Une solution alternative
Entre temps, aucun co-organisateur potentiel ne s’étant manifesté pour avancer sur le sujet, le projet s’est éteint de sa belle mort. Quelques temps après, sur un sursaut du comité européen en quête d’activité, une proposition du comité national course français fut avancée. Elle reprenait l’idée simple d’un challenge européen (hors marathons) sur 4 ou 5 manifestations qui conserveraient leur schéma initial de compétition avec un classement général final.
Cette proposition avait l’avantage de rester simple et de ne pas grever les finances des organisateurs mais l’inconvénient de ne rien rapporter au comité européen. Elle n’eut pas de réponse et deux saisons s’écoulèrent…
Tour de passe passe
Enfin, lors d’un championnat d’Europe, à l’issue d’une réunion sans queue ni tête ni préparation aucune comme seul le comité européen à le secret, fut arrêté le principe de cette Coupe d’Europe. Aucune précision n’étant fournie sur le déroulement sportif, si ce n’est l’obligation de payer une taxe européenne ainsi que le déplacement, l’hébergement et la nourriture de 2 membres du Comité Européen Course qui ne se contentent pas du premier 2 étoiles venu ! Il n’existe d’ailleurs pas de règlement de cette Coupe à ce jour sur le site du CEC.
Nos amis nordiques, Allemagne en tête, connus pour ne pas être les supporters de la désertique politique italo-italienne du CEC, s’engouffrèrent curieusement dans le système. Ils ont contribué significativement au démarrage de la dite Coupe.
Statistiques
La première Coupe d’Europe comprenant 10 manifestations s’est déroulée sur la saison 2011. Pour ceux qui avaient des vélléités de participation il était préférable de résider dans le quart Nord-Est de la France.
Il en sera de même pour 2012 car de 10 on passe à 16 épreuves (même si l’enbryon de règlement parlait de 10 épreuves maximum) dont 3 fois en Allemagne et Italie, 2 en Belgique, Hollande, Autriche sans oublier la Hongrie, Tchéquie et Pologne.
Nous avons scrupuleusement suivi le déroulement des 10 épreuves 2011 et extrait la statistique de participation à partir de la catégorie cadet qui correspond à l’âge du championnat d’Europe des jeunes en comparaison à la participation 3 pistes :
Comme vous pouvez le constater, certaines catégories se sont senties bien seules… En nombre de participants, une marge de 200 patineurs sépare encore la meilleure épreuve de la Coupe et les 3 pistes (538 participants contre 340) et l’on peut penser qu’avec 16 manifestations en 2012 certaines ne survivront pas en 2013.
Nous ne tirons aucune gloire de l’attraction que representent encore les 3 Pistes sachant fort bien qu’il a fallu 10 bonnes années pour atteindre un rythme de croisière et un shéma de courses donnant satisfaction aux participants. Certes, nous sommes favorables au développement de notre sport dans tous les pays, mais avons de sérieux doutes sur le fait que ce type de multi-organisations y contribue.
Nous espérons, dans ce long développement, avoir répondu à quelques unes de vos interrogations sur le sujet.
Pour 2012, l’organisation des 3 Pistes réservera encore ses modestes ressources à l’accueil des patineurs étrangers. A titre d’information, à cet instant la demande actuelle de la seule Colombie porte sur plus de 100 patineurs ; d’expérience nous connaissons le déchet entre l’intention et la concrétisation. Nous serions satisfaits d’en recevoir une trentaine.
Mais on n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise…
Liens utiles
Site du Comité Européen Course
Site du Trophée International des 3 Pistes
La rubrique consacrée à la Coupe d’Europe sur ReL
La rubrique consacrée aux 3 Pistes sur ReL
Photos : rollerenligne.com