La Fédération Française de Patinage à Roulettes critiquée
Le 6 mars 1929, Le journal L'Oeuvre publiait la réaction de Monsieur Bardet, à la suite d'une critique de la Fédération Française de Patinage à Roulettes...
Par alfathor

Le journal L’Oeuvre publie la réaction indignée de M. Bardet à la suite d’une critique de la Fédération Française de Patinage à Roulettes
Le 6 mars 1929, le journal L’Oeuvre publiait la réaction très instructive de monsieur Bardet, président de la section de patinage du Gros-Caillou Sportif. Il réagissait en écho à une publication du 27 février où le journal critiquait la Fédération Française de Patinage à Roulettes. L’Oeuvre ironisait sur le fait que la fédération se plaignait du faible montant des subventions accordées par la gouvernement et avançait que la cause en était sans doute le faible nombre de licenciés.
La réaction de monsieur Bardet
« En qualité d’ancien comitard de la Fédération Française de Patinage à Roulettes, je crois devoir vous dire que le chiffre de licenciés que vous indiquez est manifestement erroné. Pour ne citer qu’un fait, au dernier championnat de France de grand fond qui s’est disputé à Bordeaux sur 50 kilomètres, il y avait plus de 50 participants, dont quatre Parisiens et pourant le patinage était encore plus dans le marasme qu’il n’est actuellement.
Il est certain, toutefois, que le nombre de patineurs licenciés est très faible relativement au nombre de pratiquants ; en effet, vu le manque de pistes, il est très difficile d’organiser des épreuves qui sont de ce fait très rares, et la plupart des patineurs se passent volontiers d’une licence qui ne les met même pas à l’abri d’une contravention s’ils sont pris àp atiner dans une rue, même déserte.
J’estime que votre article est fâcheux car, en vous faisant l’écho d’un bruit sans fondement et en le rapprochant de la subvention gouvernementale qui vient d’être rétablie après plusieurs années de suppression, vous discréditez la F.F.P.R. et, partant, les dévoués qui portent leurs efforts à la rénovation d’un sport digne d’intérêt et l’un des seuls où vous ne trouverez pas d’amateurs marrons. »
Le commentaire du journal L’Oeuvre à cette réaction
« Nous avions parlé du nombre de licenciés et non de celui des pratiquants. Nous n’ignorions pas qu’à Bordeaux, le patinage à roulettes connaît un petit succès, mais à Paris ?…
Ce qui est certain et M. Bardet ne le contredira pas sur ce point, c’est que la Fédération Française de Patinage à Roulettes ne fait pas preuve d’une bien grande activité.
Nous savons qu’elle n’a que de faibles, très faibles ressources, et qu’elle ne peut de ce fait organiser des manifestations.
Mais il y a quelques années, alors qu’elle avait la possibilité de se livrer à une propagande utile, ne disposait-elle pas de pistes et ne recevait-elle pas une subvention du gouvernement – a-t-elle alors accompli une tâche utile ? Non certainement. Car aujourd’hui sa situation ne serait pas en quelques sorte, désespérée. Nous ne voulons nullement discréditer cette fédération, en parlant d’une situation que nombre de sportifs connaissaient avant la publication de notre écho. »
Le visuel de l’article
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L’article du 27 février 1929 paru dans l’Oeuvre
Honneur au patinage malheureux
» Les dirigeants de la Fédération Française de Patinage à Roulettes se plaignent. Autrefois, disent-ils, le gouvernement nous accordait une subvention annuelle de 8.000 francs. Aujourd’hui, nous ne toucherons que 500 francs. Que veut-on que fasse notre fédération avec une subvention aussi minime ?
Evidemment… évidemment, cinq cents francs, c’est peu. Mais combien la Fédération Française de Patinage à Roulettes compte-t-elle de licenciés ?
On dit que ceux-ci seraient une cinquantaine, tout au plus. Est-ce vrai ? »
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