Test du roller freestyle Rollerblade Crossfire

Le Rollerblade Crossfire au banc d’essai

Notre avis en bref

Nous avons apprécié le Rollerblade Crossfire dès le premier coup de patin. Ce modèle plutôt typé « style slalom » allie légèreté et confort de la cheville. La réactivité de la coque et son système de platine avec rockering en 80 mm lui confère un supplément de maniabilité.

A 449,95 € la paire, le RB Crossfire offre un rapport qualité/prix intéressant. Il s’adresse particulièrement aux patineurs en quête de performance et de réactivité en freestyle. Ce patin haut de gamme avec coque en carbone offre des possibilités de customisation. Il s’utilisera par exemple pour en faire des semi-marathon ou des rollers freeride très réactifs. Les possibilités sont très nombreuses. Il conviendra à tous ceux et celles en recherche d’un patin hybride précis.

Les points forts et les points à améliorer

Fiche technique du Rollerblade Crossfire

• Marque : Rollerblade
• Modèle : Crossfire
• Année : 2021
• Coque : souple/dure – fibre de carbone, tige en microfibre, cuff incliné
• Entraxe : 165 mm
• Chausson : intégré et anatomique
• Serrage : deux boucles micrométriques, lacets et scratches
• Platine : Aluminium extrudé avec rockering
  • 231 mm/ 9,1 »du 36 au 40 EU
  • 243 mm/ 9,6 » du 41 au 45 EU
• Taille maximale des roues :
  • 76 mm pour la platine de 231 mm
  • 80 mm pour la platine de 243 mm
• Roues : Rollerblade Hydrogen SE 76 mm ou 80 mm 85A
• Roulements : ILQ-9 Classic Plus
• Entretoises : Aluminium
• Masse du patin : 1595 grammes en taille 41 EU
• Prix public : 449,95 €

Usage(s) recommandé(s) : pratique du slalom freestyle, du slalom vitesse et customs de roller d’endurance. Une version 3×110 mm s’utilisera en randonnée roller longue distance. Chaussure conseillé aussi pour un montage « Endless freeride » (platine longue avec banane).

Le Rollerblade Crossfire en détail

Connu pour son Twister depuis des années, Rollerblade propose ici un nouveau patin slalom et freeskate à base carbone. La marque s’était déjà aventurée sur le segment freeride carbone avec le Metroblade. Ici, l’accent est mis sur le confort et la précision du patin. A la sortie de la boite, on remarque tout de suite le chausson intégré. Il s’avère très épais. D’autre part, on note la présence des quatre systèmes de serrage et surtout d’une platine courte destinée au slalom.

Les roues Hydrogen SE en 80 mm et des roulements ILQ 9 offrent un patinage réactif et rapide. Et ce, dès les premières sorties. Le Rollerblade Crossfire se veut à la fois sobre en noir avec des touches de gris et imposant par ses pads de protection. Il ne laisse pas indifférent.

Modalités de test du Rollerblade Crossfire

Nous avons utilisé les Rollerblade Crossfire pendant un bon mois dans différentes pratiques. Tout d’abord en slalom freestyle, puis en freeride, en rando urbaine. Mais aussi avec une platine 3×110 mm, en skatecross et également testés en déplacement urbain. Différents riders ont participé à ce test. Nous faisons donc ici un condensé de toutes leurs impressions réunies.

Le design

Pour un premier patin slalom haut de gamme, le Rollerblade Crossfire joue la carte de la sobriété. En effet, il est tout noir avec des touches de gris sur la coque mais aussi un peu de blanc sur la platine. Plus en détails, on remarque très vite que presque toutes les pièces ont un logo Rollerblade. Ce qui lui donne une petite touche unique. De plus, les coutures de l’overboot sont doublées pour plus de résistance. D’autre part, la colle est transparents et sans grosse coulure, ce qui rend la finition propre.

La coque du Rollerblade Crossfire

La coque se compose d’une semelle en composite de carbone et de fibre de verre. Elle est visible au talon et se fond ensuite sous la tige. Le matériau de la chaussure est synthétique et épais, sans doute à base de polyuréthane. Rollerblade a ajouté une protection latérale à une vis démontable sur la face externe. Ainsi, elle protège la coque en cas de chute ou de slide trop prononcé. Le nez du patin est particulièrement bien protégé. En effet, il dispose d’un renfort plastique collé sur un couche protectrice, elle-même collée sur la semelle et l’overboot.

Le maintien

La mousse du chausson et la semelle profilée font sentir que l’on va être maintenu dans le patin. Et comme prévu à la sortie de la boite, la structure nous entoure complètement le pied. De la cheville aux orteils. Pour parfaire ce maintien, le roller a aussi une forme prononcée du talon. Ainsi, ce dernier se cale bien et empêche tout mouvement vers le haut. Le pied est donc complètement verrouillé dans la coque, sans être trop compressé.

Étonnamment le patin taille correctement. Et même un pied large rentre dans cette coque de carbone. La longueur du patin est juste à la pointure. Cependant, il reste important de mesurer son pied pour savoir quelle pointure prendre. Sur ce genre de modèle, une taille trop grande ferait totalement perdre le bénéfice du maintien et de la précision.

Les possibilités de réglage du cuff

Un cuff amovible maintient la cheville. Il accompagne tous les mouvements de la cheville quel que soit la pratique. On peut aussi régler le cuff sur 5 mm de rayon. Ainsi, vous vous assurez un maintien optimal selon votre pratique. Par exemple, pour le slalom on positionnera le cuff vers le bas pour plus de liberté de mouvement de la cheville. A l’inverse vous l’orienterez vers le haut ou en avant pour un patinage urbain ou sur voie verte.

La tige de maintien de la cheville est assez rigide en sortie de boite. Elle peut pousser le pied vers l’avant et donner cette impression d’être trop sur les pointes. Cependant, elle s’assouplit assez vite. De plus, le patin dispose de petites découpes sur les cotés et d’un V-cut à l’arrière pour plus de souplesse. Ainsi on obtient rapidement un maintien flexible sur l’avant et l’arrière.

Le serrage

Le Rollerblade Crossfire propose un serrage classique pour un patin haut de gamme de slalom. C’est à dire :

• Un lacet qui remonte jusqu’en haut de la cheville
• Un scratch pour maintenir la pointe du pied au fond du patin
• Une boucle micrométrique sur le cou-de-pied
• Une boucle en haut du spoiler.

Le lacet fait correctement son boulot et permet au pied fin de caler le pied en largueur. Cependant, la boucle du cou-de-pied est difficile à serrer lors des premières sortie. Le choix des matériaux de l’overboot épaisse demandent à s’assouplir avec le patinage pour que la boucle soit vraiment efficace. Déjà en quelques sorties, la boucle devient plus facile à utiliser pour caler son pied au fond du patin. Le scratch des doigts de pieds est facile d’utilisation malgré son épaisseur. Enfin, la boucle du spoiler est facile à régler… même si une boucle micrométrique aurait pu offrir un meilleur serrage pour une pratique sur longue distance.

Le confort

Comme dit plus haut, le chausson du Crossfire est très épais. Cela assure, certes, un bon maintien mais aussi un bon confort à l’usage. A la sortie de boite ce chausson peut donner l’impression d’être trop compressé, soit au talon, soit aux malléoles. Comme souvent avec ce genre de mousse auto-thermoformable, en quelques sorties le chausson se fait à vos pieds. Il devient alors plus plaisant à chausser. Au bout d’un mois de test, le chausson a pris la forme des malléoles des patineurs. Il s’est élargi au talon sans pour autant perdre en confort ou en épaisseur.

Le fait que le chausson soit intégré permet un gain de confort et de légèreté. D’autre part, le patin ne pèse que 1595 grammes en taille 41 EU.

Le train roulant du Rollerblade Crossfire

La platine rockering : disponible en deux tailles selon votre pointure

Les pointures inférieures au 40 EU se retrouvent par défaut avec une platine de 231 mm. Elle est donc équipée de roues de 76 mm. En revanche, les pieds plus grands bénéficieront de la version de 243 mm et de la platine rockering. Elle possède alors des roues de 80 mm.

C’est une platine en aluminium extrudé aux parois assez épaisses  et un peu plus évasées sur la partie haute. Trois ponts rigidifient l’intérieur de la platine pour assurer qu’aucune déformation ne perturbe le slalom.

Enfin, la platine offre un réglage des roues avant et arrière de 2 mm de hauteur. Ainsi, vous pouvez rouler en flat ou en banane selon les envies. La platine reste donc très réactive et maniable pour plus de précision dans son skating. Et surtout en slalom freestyle où elle répond à toutes les exigences du pied.

Les roues Hydrogen SE

Selon votre pointure, vous aurez des roues de 76 ou 80 mm. Les Hydrogen SE sont en 85A. Elles offrent une bonne accroche pour un patin de slalom sans pour autant sacrifier du rebond. Les roues répondent bien sur tout type de sol. Nous avons apprécié leur usure uniforme et correcte pour des roues Hydrogen.

Cependant les roues se sont usées rapidement sur le test en skatecross. Elles n’ont pas aimé les différents freinages dures de la discipline, surtout sur un sol très irrégulier. Malgré cela, l’usure n’a pas fait de plat aux roues ou  voler en éclats la gomme. Ainsi pour une nouvelle roue la Hydrogen SE est assez surprenante de réactivité avec son noyau plein et sa forme ronde.

Les roulements

Rollerblade a opté pour des ILQ9 Classic plus sur ce patin, comme sur la plupart de ses patins haut de gamme. Ces roulements sont à la fois très efficaces et rapides. Mais ils sont surtout très solides pour tout ceux qui veulent s’essayer au saut avec le Rollerblade Crossfire. Ce sont d’ailleurs les roulements que l’on retrouve sur les patins Blank de chez RB. Il fallait bien un roulement solide pour encaisser les chocs avec des roues à noyau plein.

Le Crossfire à l’usage et conclusion

Rollerblade nous propose ici un patin qui vient directement concurrencer le haut gamme du slalom d’autres marques. La marque blanche et noire n’a pas oublié de se démarquer des autres par une forme plus prononcée du talon. Elle a aussi choisi une mousse de chausson plus épaisse. Ainsi, une fois le patin fait à votre pied, il est réactif à souhait. Et surtout, il procure une grande maniabilité en slalom et dans les autres disciplines.

Que se soit en patinage urbain, skatecross ou encore en randonnée, il se comporte bien et reste très confortable. De plus, les nombreux réglages possibles par le cuff permettent d’assurer un skating toujours efficace quelque soit la configuration choisie.

Le patin reste un bon rapport qualité prix avec son montage d’origine. Surtout pour un patin typé slalom en carbone. De plus, la marque le propose directement en boot seule. Ainsi, vous pouvez acheter la chaussure séparément pour faire vos propres montage en 165 mm.

Remerciements

Merci à tous ceux qui ont permis la réalisation de ce test : Kélian, Yoann, Bolton et Bobor, et surtout un grand merci à Alexis, professeur de roller dans l’association ROLLER LIB sur Nîmes.

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