La pratique du roller en République Démocratique du Congo

Aux confins de l’Afrique, la République Démocratique du Congo

La République Démocratique du Congo en quelques chiffres

La République Démocratique du Congo (également appelée RDC / Congo-Kinshasa ou Ex Zaïre) est le 4ème pays le plus peuplé d’Afrique et le deuxième plus vaste pays d’Afrique (après l’Algérie). C’est également le pays francophone le plus peuplé du continent avec plus de 85 millions d’habitants. Le français y est la langue officielle et quatre langues bantoues ont le statut de langue nationale. La RDC est l’un des pays les plus pauvres du monde avec plus de 85% de sa population en dessous du seuil de pauvreté. Le roller en RDC reste une pratique méconnue.

Présentation de la Fédération Congolaise de Roller et de ses athlètes

La Fédération Congolaise de Roller Sports (FECOROLS) voit le jour en mai 2012. Elle est actuellement dirigé par son président Jack LOPUSA NKUMU. Aujourd’hui, la FECOROLS comporte officiellement les disciplines de :

• Roller Course
• Roller Freestyle (Slalom & Saut)
• Skateboard

A travers le travail réalisé et en partant de zéro, la fédération réunit aujourd’hui après seulement cinq ans de plus de 3.500 licenciés au sein du pays. A l’occasion des Roller Games à Nankin, la fédération a sélectionné une liste de 15 athlètes à travers ses différentes ligues provinciales : une dizaine en course et cinq en freestyle. Depuis début mars, ces 15 athlètes regroupés dans la capitale Kinshasa se préparent à la compétition. Ils s’entraînent à raison de deux sessions par jour. Un déplacement a lieu à la fin juin au CREPS de Nantes pour réaliser un stage dédié Course avec le support de la Fédération Française de Roller Sports.

Le Roller en RDC (République Démocratique du Congo)

La discipline reste très peu connue au Congo. Le roller semble inconnu de la plupart des habitants. Il se pratique en ville et dans la rue sans aucune infrastructure, même souvent sans trottoir pour circuler. La pratique est donc précaire et se fait souvent au milieu d’un trafic important et d’une pollution importante. Au-delà de ces problématiques, c’est d’abord le matériel qui pose le plus grand souci : les produits manufacturés importés étant extrêmement cher. Les patins de certains athlètes ont été achetés à l’occasion du dernier congrès de la FIRS à travers une escale shopping au retour de leur président dans la ville de Canton.

Ma venue au Congo

Suite à une rencontre avec le président de la Fédération Congolaise de roller lors du congrès de la FIRS en mars dernier, j’ai pris rendez-vous fin mai pour venir former les compétiteurs congolais en slalom ainsi que pour leur faire découvrir la descente. La formation s’est déroulée à Matadi (ville montagneuse) dans le Bas Congo à 350 km à l’ouest de Kinshasa et à proximité de la frontière avec l’Angola. La pratique du slalom s’est déroulée sur une voie de circulation en pleine ville et une circulation alternée s’est improvisée afin de juguler le trafic.

L’entraînement de roller de descente en RDC

Il s’est tenu sur la nationale 1 sur les hauteurs de Matadi et à proximité du fleuve Congo. Pour des raisons de sécurité, là aussi la pratique se limite à des exercices techniques. En effet, le manque de protections des patineurs et le trafic routier important peuvent mettre les patineurs en péril.

J’ai profité de ma venue pour amener du matériel pour les pratiquants de roller en RDC. J’ai notamment pris des protections, des rollers, des roues et des roulements. La distribution du matériel n’a pas pu permis d’équiper toute l’équipe mais a déjà permis à une petite échelle d’aider ces pratiquants passionné par ce sport. Prochaine étapes pour ses athlètes à travers leur déplacement à Nantes sur la deuxième quinzaine de juin ainsi qu’à la fin août pour leur première participation à une compétition internationale via les Roller Games de Nanjing.