Claude Viltard : pour une reconnaissance des performances des ultrafondeurs

Claude Viltard a souhaité lancer un appel aux institutions fédérales pour qu’elles oeuvrent à la reconnaissance de l’ultra longue distance. Nous lui ouvrons donc nos colonnes…

Claude Viltard

Depuis que j’ai commencé l’ultra-fond je n’attends qu’une chose,  du moins je l’espère : voir enfin le format être officialisé par notre fédération. Les 24 heures solo le méritent bien.

Nous ne sommes pas des hurluberlus du roller, des farfelus se lançant dans de telles courses du jour au lendemain.  C’est une discipline à part entière, un format de course qui n’a rien à envier au marathon ou au grand fond.  Les meilleurs d’entre nous s’entrainent dur, très dur toute l’année pour arriver à briller sur un 24 heures tel que le Mans. Celui-ci reste, quoi que l’on en dise, la référence mondiale actuelle.

Je rappelle que seuls 29 ultra-fondeurs(euses) sont parvenus à faire plus de 500 km sur 24 heures, et que 4 ont réussi à le faire non-stop !

Aujourd’hui nous avons le sentiment de courir dans la presque indifférence. A Montréal lors des 24 heures, un solo (Bruno Pettersen Coulombe)  a parcouru la distance hallucinante de 658,500 km ! Le record du monde non drafté reste entre les mains de Philippe  Coussy avec 544,600 km. Et celui-ci n’est même pas dans le tableau des records du monde de roller ! On ne parle pas là du record de mangeur de hot dog !

Bien sûr, nous ne faisons pas tous des 24 heures dans cet esprit de compétition. Pour certains, c’est un challenge personnel, un combat contre soi-même, comme pour le Marathon en course à pieds ou un trail. Il y ceux qui se battent pour la victoire et les records, et ceux qui le font avec une autre philosophie. Je ne dénigre personne et n’encense pas d’autres. Je veux juste une reconnaissance de notre discipline ou à défaut du format des 24h solo.