Lettre ouverte de ReL à la Fédération colombienne de patinage
Lettre ouverte de ReL la Fédération colombienne de patinage
Par alfathor

Dans vos dernières annonces, vous soulignez avec ferveur, vos réussites dans la recherche de partenariat. Martelant à qui veut bien l’entendre, que ces partenaires vont permettre au patinage colombien d’avancer dans le sens du succès. Vous annoncez aussi je cite un marathon « haut de gamme », qui va être un exemple pour les autres pays. Jusque-là, tout va bien… malheureusement quand on gratte un peu on s’aperçoit que de nombreux clubs colombiens, et surtout de nombreux patineurs n’ont pu participer à votre marathon « haut de gamme » car le prix justement « très haut de gamme » de ce rendez- vous en a fait reculer plus d’un.
Comment voulez-vous qu’un club « normal », puisse payer la somme demandée ? L’inscription à l’Omnium et au marathon s’élèvent à 750 dollars pour équipe à laquelle il faut ajouter 100 dollars par patineur, soit un total 1350 dollars américains ou $ 2.479.018,50 pesos !
Sans compter l’hébergement, le voyage et les repas qui s’élèvent à plus ou moins 2.000.000 de pesos, soit comme vous aimez le dire en monnaie « gringa » 1080 dollars (pour les patineurs sans les accompagnants)…
Je ne parle pas bien sûr du National où chaque club paie 118.000 pesos et chaque patineur 47 000 pesos supplémentaires.
Je me pose donc la question : comment un club moyen peut-il sans sponsoring envoyer ses patineurs à un tel évènement « qui devrait générer un peu plus de 20000 dollars de bénéfice » ? Qui va envoyer des patineurs à un événement dont les tarifs avoisinent voire dépassent ceux pratiqués dans les plus grands évènements européens ? Sachant que le salaire minimum en Colombie est d’un peu plus de 500.000 pesos soit 270 dollars.
Etes-vous sûrs de vouloir promouvoir votre sport ? A qui vont profiter ces bénéfices ? J’espère aux sportifs qui mettent toute leur âme dans leur passion. Je l’espère aux installations obsolètes d’un des sports le plus pratiqués en Colombie.
Messieurs, je parle au nom des laissés pour compte, qui n’ont pas de moyens mais qui ont du talent.