Nicolas Belloir, président de la FFRS, débute son rapport, il explique son retrait par des difficultés familiales. On sent quand même de l'émotion dans sa voix.
Retour sur les 4 années passées :
Il s'attache à dire que l'avenir est plus important que le passé.
Il insiste sur la logique d'évaluation permanente des performances de la FFRS par le ministère.
1) Evolution du nombre de licencié. 2008 : 47000 licenciés, 2012 : 55000 soit 16% d'augmentation. Il appuie sur le travail collectif des différents échelons de la FFRS
2) La performance sportive : le rang mondial de la France sur les grandes compétitions.
Il évoque sa fierté de voir les 59 podiums mondiaux depuis 2008. Ce qui place la France au 2ème rang mondial en 2012.
Les actions conduites
1) Amélioration du service fédéral avec la plateforme des licences, la dématérialisation.
2) Mise en place du module de résultat. Laborieux mais en place, il concède que le cahier des charges avait été mal élaboré. Il explique aussi que beaucoup de monde a demandé des ajouts. D'où les délais.
3) Service au niveau des ligues, pas homogène mais la mise en place d'un cadre d'état a facilité le suivi des projets de développement des ligues.
4) La formation avec la réforme des diplomes : la ffrs serait un bon élève.
5) La mise en place d'un Certificat de Qualification Professionnelle. Une option intéressante pour ceux qui veulent encadrer dans un club sans pour autant devenir professionnel du roller
6) La communication : refonte de l'identité FFRS, logique de marque, changement de logo, d'état d'esprit dans la façon de mettre en avant la FFRS. Rénovation du site Internet pour s'adapter aux contraintes des nouvelles technologies prochainement, travail sur les outils de mobilité pour les smartphones...
7) mise en place d'un poste de communication, vite submergé par les demandes.

Adaptation de la filière de haut niveau pour le parcours d'excellence sportive. La DTN a eu des moyens de travail renforcé avec l'arrivée de cadres techniques fédéraux
9) Au plan médical : suivi longitudinal, mixité.
En somme, développement et professionnalisation :
une fédération ne se gère pas comme un club.
Les chantiers ont été nombreux. Il faut aussi avoir la lucidité des manques, les améliorations.
Regarder devant nous :
Nicolas Belloir avait préparé un doc mais il ne le présentera pas vu qu'il se retire.
Il fait quand même un constat du fort cloisonnement entre les disciplines. Cette diversité est un atout, mais aussi une difficulté dans la gestion de la FFRS.
Le modèle de gouvernance doit être revu, les statuts doivent être revus, ils ne répondent plus complètement à cette logique fédérale. Nous sommes plus une confédération de 7 disciplines qu'une fédération. Les médias ne voient pas ces finesses. Il faut donc renforcer cette dynamique fédérale. Il montre l'exemple de fédérations comme le cyclisme, la gymnastique, l'athlétisme...
Cela veut dire unifier, sans pour autant supprimer les comités. Il faut donner une image d'unité fédérale. On est jamais à l'abri de voir une discipline nous échapper.
La fédération française des Sports de Glace a réclamé la gestion du patinage artistique roller en ligne par exemple. Cela montre la fragilité. Nous ne sommes pas à l'abri de voir une discipline partir, comme le roller hockey.
Il faudra se battre avec force auprès du ministère pour défendre cette unité fédérale. Il faut éviter la dislocation de la FFRS.
La FFRS a un socle important. L'ouverture de la FFRS est nécessaire avec l'arrivée de nouvelles disciplines comme le roller derby. Démarche timide mais dans un premier temps il fallait comptabiliser. On a quand même 1412 licenciés en roller derby en 2012.
La fédération doit s'ouvrir à ces nouvelles disciplines. Ces disciplines vont s'organiser, se fédérer si elles ne sont pas accueillies. On a également des demandes pour la trottinette éventuellement. C'est un mode de déplacement doux, ayons le courage d'ouvrir la FFRS.
Communiquer par l’évènementiel est important pour améliorer la visibilité de notre fédération, avec les Jeux mondiaux à Cali l'année prochaine. La France va organiser le mondial 2014 de RILH et le mondial 2015 en rink.
Ce sont des évènements forts en terme d'image, il faut s'appuyer sur ces évènements pour promouvoir l'image de la FFRS. C'est important pour la campagne olympique. Un chantier qui se place davantage au niveau international. Il y a du travail...
Conclusion avec un remerciement à toutes les personnes qui ont accompagné Nicolas Belloir au service du roller et du skateboard.
"Peut mieux faire" selon Nicolas Belloir quand il dresse son propre bilan. On sent encore l'émotion. Nostalgie de quitter la FFRS, sentiment d'inachevé.
Nouvelle équipe : cela ne doit pas se faire au détriment de notre sport et de nos athlètes. Les divergences personnelles doivent se dissiper au profit de la réussite de la ffrs.