Mais oui, ça va mieux

Depuis cet accident j'ai déjà fait 4 sorties en speed : 15, 39, 35 et 70 km, plus une séance de free ride. Ce qui limite les sorties actuellement c'est plutôt la météo. Sur mon
mini site (où je comptabilise mes km parcourus et mes moyennes), j'avais fait un compte rendu d'une autre gamelle, cet hiver, je vous livre ça ci-dessous :
05 février 2011
Résumé :
M100 + roues 104 mm Hyper Grip Metz - Argancy - Plan d'eau. Sur le retour, en speed sur la petite boucle de 3000 m; au virage serré de la piste cyclable, je rate mon virage, passe sur l'herbe, plante dans la boue, vol plané: Grosse chute sur la route, sur la pommette droite et menton + 1 côte cassée en haut à droite + genou râpé !
Vent très fort, 60 kmh, rafales, secteur SO. Très nuageux mais pas de pluie. De 12h43 à 15h15, soit 2h27 pour environ 54 km soit env. 22 kmh de moyenne.
Développement :
Une belle gamelle. Je me suis fait une petite rando speed en M100. Juste une cinquantaine de km, car je n'ai pas le temps ce jour-là d'en faire plus. Le sol est partiellement humide, le ciel est très couvert mais il ne pleut pas. Le vent est fort : 30 kmh, rafales à 60 kmh, venant du Sud-Ouest, amenant de la douceur. Rando, parce que je suis allé me balader sur les pistes de la Moselle, et speed, parce que là-dedans j'inclus des séances de sprint. Les sprints, pour le fun, avec ce vent de dos, m'amènent à de bonnes vitesses. L'adhérence au sol est parfois médiocre, surtout avec ces roues Hyper +Grip qui ont un comportement de savonnette sur sol humide. Voilà, je suis sur le retour, je ne suis plus qu'à 1 km de la maison. J'arrive un peu trop vite pour négocier un virage à angle droit. Des restes de sable anti-givre m'accueillent dans le virage. ça chasse sur les côtés. Je suis déporté sur la droite. Je vais devoir rouler sur l'herbe. C'est une bande herbeuse et de l'autre côté c'est la route. Aucun véhicule en face, même à 500 mètres. Une incursion accidentelle sur cette route ne présente donc aucun danger. Je roule sur l'herbe. Le sol est boueux. Je plante mes roues dans la boue. Je fais un vol plané. J'atterris de l'autre côté de l'herbe, sur la route. Je tends mes bras en avant (je porte des gants) dans une tentative d'amortir l'atterrissage. L'atterrissage se fait cependant assez violemment. Les gants ont slidé en avant une fraction de seconde avant que ma poitrine, côté droit, ne heurte la route, suivi presque instantanément de ma pommette droite, puis du côté droit de mon menton. J'ai immédiatement conscience que ce choc au visage a été le plus fort jamais enregistré dans mes archives personnelles. Ma cervelle n'apprécie pas cette nouveauté, et accuse le coup en m'envoyant des signaux de dysfonctionnement. Mes oreilles se bouchent. Ma tête est prise de vertige. Je me relève d'un seul coup et regagne la piste à côté. Inventaire rapide des dégâts, de bas en haut :
- Rollers : Rien de cassé, juste un sacré paquet de boue incrustée dans les roues. Un bon nettoyage en perspective.
- On remonte un peu : genou droit : une petite éraflure sans gravité.
- Hanche droite : léger picotement indiquant un très légère éraflure.
- Côtes en haut du thorax, côté droit : grosse douleur bien connue de mes services, suspicion de fêlure de côte. J'appuie mes deux poings contre le talus de terre, en position de pompes, afin d'évaluer le sinistre. Amplitude de mouvement ok. Pas de craquement sinistre.
- Bras droit : léger picotement côté externe, très petite éraflure.
- Menton : sensation d'avoir reçu un upercut.
- Pommette : impression d'avoir reçu une locomotive en pleine tronche.
Je me remets en route en couvre le dernier km en ressentant l'effet balancier de mon patinage dans mon cerveau. Peu de gouttes de sang.
Une fois rentré chez moi, il faut mettre de l'ordre là-dedans. Mon menton est ouvert, juste à l'endroit d'une très vieille cicatrice. C'est plutôt mâché, mais peu profond.
Pommette droite : Bon sang, un œuf vient de pousser sur cette pommette, avec au sommet une petite pizza. La taille de cet œuf augmente. ça devient vraiment très gros. Pas de sang dans le blanc de l'œil. Mentalement, je me livre à quelques exercices faciles : (On est quel jour, il est quelle heure) Et je prononce quelques trucs à voix haute. ça va, je ne suis pas encore HS. Pendant les 24 heures qui ont suivi, j'ai été inquiet. À plusieurs reprises, j'ai eu de gros vertiges. Avant de me coucher le soir, j'ai bu beaucoup, de l'eau et du coca. Mon sommeil est resté léger et morcelé. À un moment en m'étirant quelque chose à craqué dans mes côtes, et un truc s'est remis en place car aussitôt après la douleur a baissé en intensité. Le lendemain les vertiges continuent, mais moins forts. La côte, une côte supérieure, est certainement fêlée car ça pique salement à chaque mouvement.
Il m'a fallu 7 semaines pour ne plus sentir la douleur à la côte.
Quant au traumatisme cranien (ou maxilo-facial) il m'a emmerdé pendant au moins 4 jours avec des vertiges bizarres. Et je précise que ce jour là j'avais un casque.