Bon c'est plus un rapport médical qu'un récit de course mais...
SOLO ONLY SOLO 9 édition ratée
Cette édition ne marquera pas mon souvenir d’une trace indélébile. Les six derniers mois partagés entre examens médicaux et hospitalisations ainsi qu’une intervention chirurgicale le 2 juillet soit 10 jours avant l’évènement, ont gâché la fête.
Je me suis bien reposé les 8 jours qui ont suivi l’intervention et avec la permission du chirurgien, de mon médecin traitant et des autres spécialistes qui me suivent, j’ai donc pris la route. Arrivé au camping, état fébrile et grosse fatigue, trop de route peut-être ? Cela n’augure rien de bon.
Après avoir établi le campement, manger, saluer Yannick Manuel passé me voir ainsi que l’équipe de Murcie venu me dire bonjour, je vais récupérer mon dossard et ma puce au village roller, j’y retrouve Stéphane Kocher et c’est une joie de se revoir, et à la distribution des dossards et puces l’inénarrable Sébastien Robin (Binus). De retour je prends un peu de repos. Dans la soirée Loïc un ami de Périgueux aujourd’hui sur Angoulême passe me voir, il va rouler avec les basques venus de Bayonne.
Une bonne nuit de repos me voit en forme et serein, cela devrait bien se passer. La matinée se passe à préparer mon matériel de course et le déjeuner. Marc Alavoine (Marco) vient me voir et c’est un réel plaisir de le revoir aussi depuis 2 ans.
Je me rends vers les paddocks, le soleil darde ses rayons puissamment et bien sûr rendu sur place je m’écroule, fatigue, vertige, fébrilité. Sans m’attarder à saluer je déplie mon siège et m’assoie. Installé aux côtés des Zumeaux Patrick et Michel, je passe l’après midi au repos. Cela va mieux vers 15 heures et je me prépare donc au départ. Au moment de rejoindre la ligne de départ, c’est ma platine droite qui me lâche . Je change vite de patins et arrive juste à temps pour partir. J’aborde la montée du Dunlop tranquille, tout le monde est parti devant. Deux jeunes femmes en quads me doublent et nous bavardons un peu puis elles s’éloignent. Je pensais être le dernier mais une vidéo publiée par Alexandre Chartier m’apprendra qu’en fait il y a encore 3 à 4 patineurs derrière. Enfin le sommet, la descente est agréable bien qu’abordée avec prudence depuis mes chutes sérieuses en 2017 et 2018.
Je dépasse mes 2 solis quad qui m’accompagnent un moment. Dans la ligne droite après le virage du garage vert soit à mi-tour, déjà les premiers nous dépassent, c’est dire si notre vitesse est réduite, occasion de sortir les vieux proverbes, « qui va piano, va sano », « qui veut voyager loin ménage sa monture…
Au passage de la ligne droite de départ je me sens bien, prêt à refaire un tour . Je le dis à Marco en bord de piste et qui m’encourage. Et c’est reparti dans la montée toujours au calme. En fin de tour, soudain les points blancs s’animent devant mes yeux, attention au coup de chaleur, je m’arrête donc. Je verrais ce soir à la fraîche pour gratter quelques tours de plus.
Je passe donc l’après midi au repos encourageant les solis qui rentrent parfois en pause. Je vais saluer Annaëlle Robert, justement qui espère atteindre la barre des 400 kms et fait l’objet du tournage d’un documentaire sur le roller et le handicap, reportage qui sera diffusé en décembre prochain. Au final elle fera 62 tours, 259,470 km, mais la performance est là.
Alice Chillet (Alice Solo), en face de moi, coaché par son papa prends un peu de repos, se substante et repart bien vite, tandis que Marco, coach de Yannick Manuel a toujours une plaisanterie en cours et met l’ambiance dans le box. Il va parcourir 39,4 km à pieds et sans sa canne avec ses aller et retour camping/circuit, un exploit émérite.
J’aperçois Christophe Laicheungkit dans le box voisin et vais discuter un peu avec lui. Karine Urvoy au même endroit tourne avec courage, je ne l’ai vu qu’après l’arrivée de la course, course qu’elle gagne pour la 6ème fois, avec 134 tours soit 560,790 km. Cessera-t’elle de gagner un jour ?
Vers 21 heures me sentant bien je pousse vers le camping récupérer quelques affaires et je me dis que je vais faire quelques tours, mais arrivé là bas j’ai très chaud et je ne suis pas bien. Fiévreux j’affiche 38°, « Alea jacta est », ce n’est pas cette fois que je vais repartir. Je reviens dans les box récupérer mon couchage et direction dodo.
Après presque 8 heures à dormir, un bon petit déjeuner, la fièvre est tombée, mais ce n’est toujours pas la forme olympique. Je retourne en fin de matinée dans les paddocks, m’informe un peu sur les performances de mes amis solis, du moins ceux que je vois, tous ont bien roulé, avant cela je vais saluer mes amis basques, Gauthier et Estéban venus avec 2 autres solis de Bayonne, eux aussi sont satisfaits de leur course.
Beaucoup se sont arrêtés avant la fin pour ne reprendre qu’au dernier tour, la température annoncée est de 48° sur le bitume à 11 heures ce dimanche. La chaleur est étouffante, le vent présent hier s’est arrêté. Yul de retour dans le box plongent ses pieds brûlants dans une bassine d’eau fraîche craignant avec humour que ceux-ci ne fassent de la vapeur.
Ma glycémie est encore un peu haute et je refuse les friandises offertes par Patrick Clavequin. D’un autre côté cela va m’aider pour effectuer le dernier tour. Et c’est le départ pour en finir et valider mon classement.
Nous repartons les 4 mousquetaires, Patrick, Michel, Stéphane et moi vers le point de rassemblement au sommet du Dunlop. Ce point est envahi par les équipes laissant peu de place à l’ombre pour les solis. Stéphane me présente Sèverine, Mac Rider, jeune femme solo en quad qui a fait une belle course d’ailleurs, 50 tours, 209,250 kms, 13ème dans sa catégorie.
Je passe le dernier la ligne avec les Zumeaux et Stéphane.
Voilà, je n’ai pas honoré mon contrat, mes objectifs :
- Finir la course …. validé.
- Faire 30 tours …. J’en ai fait 3 (12,555 kms) ce qui veut dire que l’an prochain il me faudra
effectuer 57 tours, les 27 manquants 2025 plus les 30 de 2026, gros défi.
- Ne pas finir le dernier…. Raté c’est moi, 75ème solo H/ 75, 96ème solo H/F sur 96, 347/347 au
classement général.
Bon il faut un premier et un dernier et dans un sens en accord avec la Bible, « les premiers seront les derniers », si on inverse je suis premier de cette course.
Il est bon de rêver. Allez je prend soin de ma santé, je m’entraîne et je reviens en 2026.
Petit aparté un grand merci à l’organisation qui a contribué à nous faire passer un week-end fabuleux, même si pour moi ce fut un peu plus difficile.
SOLO ONLY SOLO 9 (édition ratée)
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- roller 2B
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SOLO ONLY SOLO 9 (édition ratée)
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