SOLO ONLY SOLO 7 ( on y revient)

[roller 2B]

Un "petit" compte rendu des 24 heures du Mans roller 2023. Bon c'est un peu long mais comme je suis porteur d'une terrible maladie, la détaillite, je ne sais pas faire concis

SOLO ONLY SOLO 7 ( On y revient )
Voilà l’édition 2023 des 24 h roller du Mans est terminée. Un excellent week-end que celui-ci même si je n’ai pas été au top de ce que je voulais faire.
Cela a mal commencé ce jeudi, grosse crise d’arthrose, état vaseux. Le soir je n’étais même pas sûr de partir. Vendredi les soins adéquats ayant été dispensés, je suis parti direction le Bugatti. Ce n’était pas la forme olympique et j’abaissais mon objectif de 50 tours à 30, me disant que si cela n’allait vraiment pas je ne ferai que les 2 tours du début et le dernier.
Après installation au camping, je me rend au village roller récupérer mon dossard et ma puce. Surprise, au retrait des soli je découvre Yannick Manuel qui fait ses débuts à ce poste en remplacement de Sébastien Robin absent pour l’évènement. Les premières remises sont hésitantes, comportant quelques oublis mais il va très vite s’adapter. Notre Binus national est irremplaçable.
Je me suis couché de bonne heure ce soir là au camping mais un orage impressionnant de 22h30 à presque 1 heure du matin ainsi que l’installation inopinée d’un groupe de campeurs à partir de 0h 30, portières qui claquent, conversations bruyantes, rires, etc...et ce jusqu’à presque 2 heures ont empêché l’endormissement. J’ai donc très peu et très mal dormi, cela n’augurait rien de bon.
13 heures, dans le box la lutte est sévère pour installer un nid douillet de repos d’autant que la dotation en box (3) est moitié celle de l’an passé (6) pour un nombre similaire de soli. Je salue Michel Delande et Patrick Clavequin, les Zumeaux que je retrouve avec plaisir depuis notre dernière rencontre l’an dernier sur les 6 h de Paris. Il y a aussi mon copain Japonnais NaïNaïNaï (je ne sais pas prononcer son nom) et l’une de ses compatriote Kaoko ainsi qu’une petite nouvelle, solo quad issue du roller derby, Girafon ( Juju ) nom de guerre et sa sœur jumelle en coach, de mêm que Cornélia solo venue de Berlin avec qui j’avais roulé l’an dernier pour son premier solo. Cette année elle est venue en force avec un staff et équipée alors que l’an dernier elle était seule, sac à dos et toute timide.
Dans le box également Rémy Tonnard venu de Brest, il y a d’ailleurs dans ce box une micro colonie bretonne. En attendant le départ, je fais un peu le tour des box. Long que j’avais vu la veille est là avec les Ulteam. J’ai su ensuite que Jean Marc Robert et Anaëlle étaient là et j’ai regretté qu’on se soit loupé. Il y a Nicolas Jestin venu en équipe découverte et Claire Leroy en prestige entreprise avec Oxygène Stellantis. Ils finiront premier dans leur catégorie avec 140 tours soit 585,9 km.
Nous voici sur la ligne de départ, heureux comme à chaque fois d’être là mais surtout de revoir nombre de camarades connus ou moins connus. Il y a là Dan solo, Mike mal remis de ses douleurs aux jambes mais qui espère atteindre son objectif. Je rejoins les Zumeaux qui sont en compagnie de Célia Farci (lapin solo). Bavardages et photos avant le départ.
Et voilà c’est parti et nous entamons la montée du Dunlop. Je ne sais pas si c’est parce que c’est la première mais cette montée me semble moins pénible que l’an dernier. Il fait chaud, 32° et enfin le sommet puis la descente au ralenti pour moi, j’appréhende après mes 2 chutes sévères en 2017 et 2018. Je n’ai pas fini le tour que déjà les premiers en équipes me dépassent. Au 2ème tour sur le haut du Dunlop, grosse chaleur dans le crane, vertige, je fini le tour et m’arrête, ne tentons pas le diable. J’en profite pour aller saluer Laetiss’ya inscrite en enduro avec le Toucaen roller, et David Pagnen qui ne courre pas cette année et coach d’une équipe enduro du Ride on Lille dans laquelle participe Chloé sa fille.
Une heure plus tard nouveau départ mais au 2ème tour nouveau coup de chaleur et nouvel arrêt, ça se présente mal. Je profite pour manger et me reposer. Girafon soutenue par sa sœur continue de rouler tranquille. Un autre qui roule tranquille est Chris Gale dit Flamant rose. Il concoure pour une noble cause au profit des personnes atteintes du syndrome d’Angelman, et il réussira l’exploit tour après tour de rouler les 24 heures affublé d’un costume de flamant rose gardant sans faillir sa bonne humeur. Il va ainsi couvrir 52 tours, 217,620 km, chapeau ! C’était lui et son groupe qui ont perturbé mon sommeil la veille en s’installant à côté de moi. Nous avons bien communiqué dans la matinée et je ne lui en veux pas.
Je repars vers 21 heures et roule jusqu’à 23 heures me calant sur la performance de Michel Delande au même niveau que moi (peut-être un peu plus). Karine Urvoy, dans sa course, me dépasse plusieurs fois mais si vite que lorsque je veux l’encourager elle est déjà loin. Mike aussi m’encourage chaque fois qu’il me double et si il n’y avait que lui...Kat seulette aussi est là avec bien sûr Loîc. Changement de format pour eux puisqu’ils ont formé 2 duos.
Je pense dormir de 23 heures à 3 heures mais la lumière dans les box ainsi que la sonorisation de piste m’en empêche. Je vais m’installer sous la remorque derrière les box mais ne parvient pas à trouver le sommeil. 2 heures, je me lève et après avoir manger un peu, je pousse jusqu’au local des kinés pour un massage. Hélas l’attente est longue, il y a du monde devant moi. Je crois me souvenir qu’à une époque les soli étaient prioritaires. Claude Viltard est là lorsque j’arrive mais excédé il s’en va sans se faire masser . Une heure 20 plus tard enfin c’est mon tour, malchance c’est la relève et les remplaçantes ne sont pas encore en place, je vais devoir encore attendre.
Il est bientôt 5 heures, au lieu de rouler , fatigué je vais essayer de dormir. Les Zumeaux s’éveillent et Juju (Girafon) se repose. Peu avant 8 heures je commence à m’équiper mais voici que vient un orage qui nous gratifie d’une belle averse. Hors de question pour moi de rouler sous la pluie d’autant que je ne suis pas équipé pour et que j’ai le souvenir des chutes antérieures dans le Dunlop humide. Rémy Tonnard m’informe d’ailleurs de l’état de la piste au niveau du Dunlop et de la dangerosité à descendre. C’est le moment que choisit Girafon pour repartir. Les Zumeaux qui envisageaient un départ, temporisent et je vois passer mon flamant rose toujours dans son costume qui, venant de Belgique, semble habitué à cet état de fait.
Ce n’est que vers 11 heures que je repars après avoir été informé par Rémy que la piste est quasiment sèche et donc praticable.
A partir de ce moment je roule avec Rémy régulièrement par tranches de 3 tours, mais tranquille. Lui a encore une dizaine de tours à effectuer pour atteindre son objectif et moi j’essaie de rattraper Michel et surtout de finir honorablement. Tout en roulant de concert avec Rémy nous bavardons et, bizarre, la montée du Dunlop ne nous semble pas aussi terrible que nous l’avions ressenti auparavant.
J’ai la malchance d’avoir un problème sur la platine gauche. Par deux fois celle-ci se décale vers l’extérieur entraînant un patinage désordonné et en carre interne. Obligé de stopper par 2 fois pour recaler.
A 15 heures arrêt. Je repars à 15 h 45 pour le dernier tour. Hélas le juge est en train de fermer le portail d’accès à la piste, c’est la fin des relais, et ne veut pas que j’accède au circuit. Heureusement un autre juge vient lui signaler que je suis en solo, si il avait regardé mon dossard seulement, et il me laisse passer. Je rejoins le groupe qui accompagne Chicken qui célèbre son 1000ème tour sur ce circuit depuis qu’il participe aux 24 heures roller.
Halte au sommet du Dunlop, puis c’est le départ pour terminer le tour. Arrivée habituelle sous les ovations du public et heureux d’en finir.
Beaucoup d’étrangers cette année venus de partout, même de Hong Kong et une recrudescence des équipes de quad. Le quad nest pas mort. Il y avait même une équipe quad venu de Ferrara en italie et cela m’a rappelé les courses internationales que nous faisions en quad dans las années 70 à Ferrara et Finale Emilia.
Au final j’ai atteint 3 de mes 4 objectifs.
1) J’ai fini avec 16 tours soit 66, 960 km, je m’étais fixé 30 tours, objectif non atteint.
2) finir la course, c’est fait, objectif atteint.
3) ne pas finir le dernier, 63ème sur 66 soli hommes arrivés, 303ème sur 310 au général, objectif atteint.
4) Perdre 3 kg, après pesée en rentrant j’ai perdu 3,6 kg, objectif atteint.
Classement à la Prévert :
Karine Urvoy gagnera une fois de plus en solo féminine, 129è/310 au général, bouclant 116 tours soit 485,460 km, ex-aequo avec le 2ème solo homme. Elle va finir par m ‘énerver, non je plaisante, Félicitations.
Laetiss’ya et les Toucaen terminent 41ème dans la catégorie enduro, 138/310 au général avec 114 tours, 477,090 km. *
Claire Leroy et Oxygène Stellantis, 1er dans la catégorie prestige entreprise, 39/310 au général avec 140 tours, 585,9 km.
Cornélia ma Berlinoise préférée finit 6ème solo femme, 266/310 au général avec 61 tours, 255,285 km
Mike n’aura pas atteint son objectif, ses pieds l’ayant fait souffrir mais il aura parcouru 365 km soit 87 tours et fini 14ème solo homme, 222/310
Michel Delande des Zumeaux, 61ème solo hommes/66, 300/310 au général, 20 tours, 83,7 km
Patrick Clavequin l’autre Zumeau, 59ème solo hommes/66, 297/310 au général, 27 tours, 112,995 km
Rémy Tonnard, 36ème solo hommes/66, 262/310 au général, 62 tours, 259,470 km
Célia Farcy, notre lapin solo termine 9ème solo femmes, 276/310 au général, avec 55 tours, 230,175 km
Mes 2 japonnais, NaiNaiNai 53ème solo hommes/66, 289/310 au général, avec 43 tours, 179,955 km et Kaoko, 11ème solo femmes, 296/310 au général, pour 31 tours, 129,735 km
Le Flamant rose épatant sur l’épreuve, 48ème solo hommes/66, 281/310 au général avec 52 tours, 217,620 km, premier solo sur Le Mans et en costume.
Et enfin Girafon, qui pour un premier solo, en quads qui plus est, termine 8ème solo féminines, 271/310 au général pour 60 tours (tient mon objectif primaire que je n’ai jamais atteint) soit 251,1 km
Le vainqueur solo hommes Antonius termine 118ème/310 au général avec 118 tours, 493,83 km
Sûr que je puisse paraître un petit joueur face à tous ceux-là mais ce que j’ai fait, ça me va. L’important n’est-il pas d’avoir passé de bons moments auprès de mes amis et amies et camarades (qui sont des amis aussi). J’y reviendrai.

[Kéno40]

Mais bien sûr que tu y reviendras !!
Merci pour le récit, c'est toujours sympa à lire.

Bon après, tu nous avais habitués à plus de péripéties et chutes, mais bon, on va pas t'en vouloir de ne pas en avoir rajouté cette année !

[Bensig76]

Sympa le récit.
On s’est peut-être croisé au massage dans la nuit.
Par contre je suis surpris car il me semble que les solo sont bien prioritaires. Il suffit de se présenter aux masseurs pour passer devant la queue?
Je n’étais pas solo mais 2 nous ont « doublé » comme ça