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8wd a écrit :
Quand à moi, j'ai répondu hédoniste sans hésitation. En 94 on faisait 50km/j et 10an plus tard, on en faisait 100. Ca n'a plus rien à voir, car pour atteindre un tel kilométrage, tu (je) ne fait rien d'autre que patiner...
Mouais, t'arrives encore à causer et à rouler les mains dans les poches à 100km/j !!
100km / j ca ne fait "que" du 20km/h pendant 5h ...
Oui, sans vouloir se la péter, 100 bornes par jour ça va c'est plutôt tranquille, t'as le temps de manger dans un bon resto/bistro le midi, d'enquiller la sieste dans la foulée et de faire quelques pauses touristiques sur le chemin
Ah oui pour les raids, vaut mieux cramer l'été que patiner sur la glace ou la neige de l'hiver quand même.
100 km en une journée à 20 kmh, c'est tranquille, maintenant si tu dois faire ça tous les jours pendant 1 ou 2 semaines c'est autre chose ! Partir pour plusieurs jours ça c'est un truc que j'ai encore jamais fait !
+1 avec Pierre, sur 12/15 jours, on est plutot dans les 15km/h de moyenne, faut quand même prendre le temps de regarder, d'attendre les copains, de retrouver sa route, de chercher le camping.... rien à voir avec une sortie sur une journée ! Enfin, chacun sa conception....
Il il y en effet 2 types de sorties roller différentes qui s'abordent de façon différente :
- la sortie d'une journée
- le raid sur plusieurs jours (ou plus…)
Je pense que si je faisais du raid je l'aborderais de façon moins "performiste", beaucoup moins, même. Plus que des différences de conception, je pense qu'on parle simplement de formats d'"épreuves" différentes.
le sondage me semble un peu étrange puisqu'il se base sur la mise place d'une soit disante opposition entre la performence et le plaisir, or personne ne peut nier le plaisir immense que procure la compétition, la recherche du meilleur, du dépassement de soi (avec tout les moments les plus penibles où on jure de ne plus jamais le refaire) comme personne ne peut nier l'immense plaisir de profiter pleinement des rencontres, du temps que l'on perçoit totalement différemment en rando à un rythme de déplacement humain. Et vu mon niveau, même en prenant mon temps, ben j'ai du mal
pour moi, ce qui m'a fait m'investir plus dans le roller, c'est le plaisir de rouler avec les autres pour découvrir ensembles des trucs nouveaux.
alors hédoniste c'est sûr, compétiteur ben je sais plus, j'ai perdu mon esprit de... alors
La compétition, la performance et la douleur qui va avec procurent du plaisir. Si donc hédonistes et performers recherchent le même but, (se faire plaisir), l'opposition entre hédonistes et performers est sans fondement. On pourrait clore le débat, mais quand on y pense : qui ne recherche pas le plaisir ? On peut aussi prendre un bon bouquin et s'affaler sur le canapé, ça aussi c'est une recherche de plaisir. N'y aurait-il donc plus aucune différence entre les gens, puisque le gens recherchent tous le plaisir ?
Je pense que les méthodes utilisées pour se procurer ce plaisir diffèrent beaucoup d'une personne à l'autre. Ce sondage est donc un raccourci un peu abrupt, il est vrai, mais finalement il a tout de même sa logique.
Et puis, il y a toujours la possibilité de choisir "un peu des deux".
Tu fais un raccourci là guigui, l'hédoniste veut éviter le déplaisir, et à moins d'avoir un penchant masochiste, la douleur est un déplaisir. La douleur exclut donc la notion d'hédonisme... ou alors cela relève du cas pathologique.
Ok, c'est un raccourci : en fait il y a un délai entre le moment où on souffre et le moment où on ressent du plaisir ! On souffre pendant une course, et une fois qu'elle est finie, on ressent de la satisfaction. Ok, souffrance et plaisir ne sont pas simultanés.
Et on peut aussi dire que, effectivement performers et les hedonistes sont similaires en tant qu'êtres humains dans leur recherche du plaisir MAIS que les moyens d'obtenir ce ou ces plaisirs sportifs sont différents.
Et donc que ce sont les chemins empruntés qui font que les uns sont hédonistes et que les autres sont performers. Ceci fonctionne uniquement pour les cas affirmés bien sûr... mais non j'ai pas abusé du beaujolais nouveau!
À propos de cette ambivalence souffrance - plaisir, je pense que tout le monde connaît la blague du type qui se trimballe à grand peine un congélateur sur le dos en plein désert. Vient un autre type qui lui demande pourquoi il se trimballe un congélateur comme ça en plein désert ! Et l'autre alors pose son congélateur par terre et souffle un bon coup : Pour rien, mais quand j'arrête ça me fait du bien ! Je pense que cette blague, c'est de l'auto-dérision… un brin caricaturale mais pas si absurde que ça…
ouais c'est un peu comme les deux types qui sont poursuivi par des lions... et l'un deux porte une cabine téléphonique sur son dos...
au moment de se faire rattraper par les lions celui qui court sans cabine demande à l'autre: mais qu'est-ce tu fabriques avec ta cabine sur le dos!! on va se faire bouffer et toi tu cours avec ta cabine!! t'es fou! on pourrai se réfugier dedans!!!
et l'autre de lui répondre: mais non!! quand ça ira plus, je la poserai et comme ça je courrai plus vite!!
y a de ça aussi non?
Le performer souffre plus ou moins longtemps pour une seconde de bonheur au passage de la ligne. On peut y ajouter quelques instants supplémentaires de félicité à son passage sur le podium...
L'hédoniste cherche le bonheur à chaque instant. C'est pour cela qu'il évite la souffrance et qu'il parcourt en général un kilométrage qui parait insensé, même s'il doit le faire fréquemment seul.
Pour lui, le bonheur c'est rouler. Rouler souvent et longtemps, pour le faire durer. C'est s'arrêter qui est une souffrance.
Ceux qui me connaissent n'ont aucun doute sur la catégorie dont je me revendique. Dès ma première course, j'annonçais que le seul résultat qui m'intéressait était d'avoir passé un bon moment avec les copains.
Et personne n'est étonné de me voir faire un ou deux tours de circuit supplémentaires après l'arrivée d'une FIC...
Alors, même si l'intense joie d'un podium est inaccessible, un bonheur plus discret mais plus durable est possible!
Plus je lis ce sujet plus je trouve cette opposition hédoniste/performer sans réelle application dans la réalité. J'aurais dû répondre "les deux". Si moi je recherche la performance, en matière de vitesse et de moyenne, cela ne veut pas dire que je n'aime pas rouler. Le plaisir ce n'est pas uniquement pendant le franchissement de la ligne d'arrivée. Ni aux podiums, puisque je ne fais pas de compétition. Sinon, je ne ferais pas de longues distances. En plus je roule toujours seul; il n'y a pas que les hédonistes qui roulent seuls... Quand je fais 215 km en 11h50 par exemple, c'est un plaisir de rouler, de traverser les villages, de voir les vignes sur les côteaux, etc... mais c'est un plaisir aussi que de sentir que ça avance bien, ,avec une bonne vitesse, une bonne cadence, une bonne pêche, et que les kilomètres défilent vite. Les pauses durent entre 30 secondes et 1 minute, le temps de prendre quelque chose dans le sac à dos, de puiser de l'eau: ces poses très courtes donnent une nouvelle force même si elles sont très courtes.
Guigui, quand on regarde tes posts réguliers sur tes sorties, tu parles constamment de vitesse et de moyenne sur la longue distance. Cela veut quand même dire que tu es plus orienté vers la performance, même si tu ne t'interdis pas le plaisir de la glisse.
L'hédoniste va surtout parler des paysages, du plaisir de la glisse, des choses comme ça.
C'est pas un jugement de valeur de ma part, je suis souvent à regarder ma moyenne
marrant. J'avis lu ce sujet avant de partir sur ma ballade. Je ne savais pas trop ou me mettre. C'est toujours le cas.
Avant tout, pour moi, c'est le plaisir de la glice. Je pense que si j'avais passé une journée entière à souffrir sans aucune satisfaction, je ne serais pas reparti le lendemain. Maintenant, en contre argumentation, j'ai envie de dire qu'après une belle journée de rollo, si je n'ai mal nul part, je me dis que j'aurais peu un peu plus pousser...
Donc oui pour le plaisir, la découverte mais oui aussi pour la perf... En gros je serais du style à rouler à 25 kmh pendant 1 heure sans levé la tête du bitume et puis m'arrêter une heure dans un village sympa
Certains me diront autant rouler à 18 pendant plusieurs heures sans s'arrêter... moi je me dis dans ce cas là si on veut faire une perf, autant la faire sur un anneau, une piste, un circuit ou un 6h. J'aurais été fou de rentrer de ma ballade sans toutes ses images et ses belles rencontres.
Bien sur Gui_gui, on n'est jamais tout ou rien et les deux facettes sont souvent présentes à des degrés divers chez chacun.
2 exemples extrêmes:
-Pendant toute une course en FIC ou Marathon, tu souris et réponds par un signe amical aux inconnus qui applaudissent sur ton passage: hédoniste.
-Seul durant une sortie, tu n'as rien vu d'autre que le bitume, ton GPS et ton cardio-fréquencemètre: performer.
Entre ces 2 cas, tu peux aussi associer des constantes: un hédoniste utilise rarement un cardio ou un GPS, il regarde le paysage en roulant et salue les riverains sur son parcours, il ne fait pas de fractionnés quand il est seul...
Bien évidemment, le performer a besoin de références: quand ce n'est pas un adversaire, c'est son chrono, sa moyenne, sa progression, son record...
Mais j'avoue que je regarde quand même ma montre à l'occasion et si je me sens particulièrement bien, je n'éprouve aucun déplaisir quand il m'arrive d'améliorer mon temps de parcours.
Naturellement la sensation du vent procurée par la vitesse n'est pas désagréable non plus.
Une proposition qui permet de placer (peut-être?) une espèce de frontière entre les 2:
Le performer va au bout de lui même et ne peut pas réitérer quotidiennement la performance qui l'a rendu heureux.
Alors que l'hédoniste s'arrête de rouler avec regret et est prêt à recommencer le lendemain comme si c'était la première fois...
Autrement dit, le performer cherche la limite quand l'autre l'évite. (Comme le propose justement Alfathor)
