SOLO ONLY SOLO ( J'y reviendrai)
Posté : 05 juil. 2024 15:07
Vendredi arrivée sur le camping, je m’installe toujours dans mon bosquet à côté de mes amis anglais du London’s Dregs que je salue. Derrière moi le Chartres roller et plus loin l’équipe espagnole de Murcie. Chartres Roller vont faire la nouba jusqu’à trois heures du matin, de fait je n’ai pas beaucoup dormi. Je me rend au village roller récupérer mon dossard et ma puce où officie dans la distribution Karine Urvoy conseillée par Sébastien notre Binus national. En chemin j’ai la joie de retrouver Stéphane Kochet (Pumba) qui n’était pas revenu sur les 24 heures depuis 2019. Il m’accompagne et au village nous retrouvons les Zumeaux Michel et Patrick. Je bavarde un peu avec Alexandre Chartier fondateur de Roller En Ligne (REL) qui doit recevoir Chad Edricks.
Samedi matin pendant que tout le monde se prépare pour la parade, je décide de vérifier mon matériel et je fais bien il y a deux ou trois roulements qui produisent un bruit bizarre. Je suis en train de changer les dits roulements lorsqu’une concurrente espagnole de Murcie arrive avec son smartphone pour me filmer et m’interviewer. Elle tourne un reportage pour son club et la télé locale et n’a jamais vu l’instrument dont je me sers, un extracteur de roulements datant des années 70.
Il est l’heure de rejoindre les paddocks et c’est accompagné de Stéphane que nous nous y rendons. Le ciel est menaçant et alors que nous attendons l’ouverture du circuit un bel orage s’abat sur nous, nous sommes trempés le temps de gagner le paddock. Les Zumeaux sont déjà installés, en face de moi mon ami japonnais NAINAINAI, (je n’ai jamais su son nom), c’est dommage le mur de la langue nous sépare et nous communiquons peu. S’installe aussi à mes côtés Christophe Guillermet, l’un des deux soli longboarder et plus loin ANANAS tout jeune et dont c’est le premier solo. Je vais rendre visite à Mike (Mike on ride ) et Laurent Zerr dans leur box mais ils sont déjà dans leur course. Yannick Manuel vient nous saluer, il m’encouragera tout au long de la course. Je fais également la connaissance de Gauthier et Esteban les deux participants venus du pays Basque dont m’avait parlé l’équipe du Roller Euskal Herrien venue en déplacement au club de Périgueux la semaine dernière et pour qui c’est le premier 24 h en solo.
A l’heure des qualifications, nouvel orage violent celui-ci, la piste est détrempée, heureusement nous ne verrons plus d’averses jusqu’au lendemain et c’est tant mieux.
Au départ le vent a quasiment séché la piste et quatre tours plus tard elle l’est complètement. Ce vent nous allons l’avoir durant les 13 ou 14 premières heures, de face dans la Dunlop, déjà qu’elle est difficile à monter. Il ne fait pas trop chaud et je roule avec Stéphane, au bout de trois tours il me sème dans la montée du Dunlop. Première halte peu avant 18 heures. Un peu de repos puis le temps de manger je repars par tranches de trois tours. Arrêt pour la nuit à 23h30, à ce stade j’ai effectué onze tours, je suis au même stade que les Zumeaux et Stéphane. Ce sera à celui qui finira non pas le premier mais le dernier des quatre plaisantons nous. J’essaie de dormir mais je n’y arrive pas, à peine deux heures entrecoupés de réveils intempestifs dus aux crampes. Christophe le longboarder qui fait une halte tous les 50 km vient de rentrer. J’admire sa ténacité, cette discipline doit être plus contraignante que la nôtre qui ne demande qu’à glisser.
2h30, je vais boire un petit café, prend un doliprane, chausse et repars. Il ne fait pas trop froid et la première montée me semble facile, elles le deviendront moins au fil des passages. Les encouragements des soli et autres membres des équipes me donnent un coup de fouet et j’enchaîne les séances de trois tours. Une première à 2h40, nouveau départ à 3h55 puis 5h15 et enfin 6h30. Un peu plus d’une heure pour 3 tours les derniers semblants les plus durs.
Il me vient d’étranges pensées, comme si l’organisation avait délibérément rehaussé la montée de la Dunlop pour m’épuiser, aussi faudrait-il que j’entre en politique, me fasse nommer ministre des sports et exige qu’on creuse un tunnel sous la Dunlop, bon je m’égare mais en attendant cela m’aide à supporter la douleur dans mes jambes. Mes deux joyeux drilles basques Gauthier et Estéban me doublent en m’encourageant, ils roulent bien tous les deux de concert, je vois aussi passer Karine qui m’encourage aussi et qui n’abandonne pas, mais abandonnera t’elle un jour avec la pugnacité et le courage qu’on lui connaît. Elle gagnera la course une fois de plus avec 123tours, 514,755 kms.
7H40, repos et petit déjeuner copieux, à ce stade j’en suis à 20 tours, très loin des 60 tours fixés, les atteindrais-je un jour ? Je décide de me cantonner sur 30 tours, c’est jouable. Allez je repars à 8h30, encore 3 tours. Les tours passent à 30 mn en moyenne, la fatigue se fait sentir. La session suivante le soleil apparaît et il commence à faire chaud, je ne finis pas cette session car au sommet de la Dunlop sur le 2ème tour je ressent une douleur dans la nuque et j’ai des points noirs devant les yeux synonyme du coup de chaleur. Je finis donc le tour, il est 11 heures. Nouveau départ à 12h10 après m’être rafraîchi, reposé, restauré et rebelote dès la première montée de nouveau le coup de chaleur. Retour dans les paddocks le tour fini. J’ai encore 4 tours à faire pour atteindre l’objectif fixé et je désespère mais j’ai le secours du coach de Solaurence qui me donne des conseils avisés pour boucler ces quatre tours, cela va être dur mais je vais y arriver. Tour après tour, repos limité entre chacun, je m’approche de la fin, mes jambes ne me porte plus, mon dos me fait mal, je m’efforce de penser à autre chose. La dernière montée de la Dunlop est une souffrance, un arrêt tous les cinquante mètres, allez Jean-Claude tu vas y arriver. Je songe à abandonner si près de la fin quand je sens dans mon dos une poussée de Pumba et l’abri-cotier/Dillon qui me propulsent enfin au sommet de cette ascension. L’équipe des London’s Dregs est là qui m’ovationne et Barbara leur solo me donne une accolade, ça me touche. Il faut repartir pour finir le tour, j’ai du mal à suivre le groupe des soli et Stéphane Kochet m’attend et me suit. La longue ligne droite de l’arrivée est si longue, mais enfin sonne la fin du calvaire.
J’ai réussi à boucler mes trente tours, 125,550 kms, classé 58ème sur 61 soli hommes participants, 289ème/294 au général donc pas le dernier , mais dernier des 4 mousquetaires, Stéphane (Pumba) 33 tours, Zumeau Patrick 31 tours, et Zumeau Michel juste devant moi avec 30 tours. Une course difficile mais avec seulement 40 km d’entraînement depuis octobre dernier et quelques dizaines de kms de vélo d’intérieur je trouve que je m’en tire bien. En ce qui me concerne cela ne m’a pas refroidi, j’y reviendrai l’an prochain, les soli ne sommes-nous pas un peu fou… ou peut-être maso ?
Samedi matin pendant que tout le monde se prépare pour la parade, je décide de vérifier mon matériel et je fais bien il y a deux ou trois roulements qui produisent un bruit bizarre. Je suis en train de changer les dits roulements lorsqu’une concurrente espagnole de Murcie arrive avec son smartphone pour me filmer et m’interviewer. Elle tourne un reportage pour son club et la télé locale et n’a jamais vu l’instrument dont je me sers, un extracteur de roulements datant des années 70.
Il est l’heure de rejoindre les paddocks et c’est accompagné de Stéphane que nous nous y rendons. Le ciel est menaçant et alors que nous attendons l’ouverture du circuit un bel orage s’abat sur nous, nous sommes trempés le temps de gagner le paddock. Les Zumeaux sont déjà installés, en face de moi mon ami japonnais NAINAINAI, (je n’ai jamais su son nom), c’est dommage le mur de la langue nous sépare et nous communiquons peu. S’installe aussi à mes côtés Christophe Guillermet, l’un des deux soli longboarder et plus loin ANANAS tout jeune et dont c’est le premier solo. Je vais rendre visite à Mike (Mike on ride ) et Laurent Zerr dans leur box mais ils sont déjà dans leur course. Yannick Manuel vient nous saluer, il m’encouragera tout au long de la course. Je fais également la connaissance de Gauthier et Esteban les deux participants venus du pays Basque dont m’avait parlé l’équipe du Roller Euskal Herrien venue en déplacement au club de Périgueux la semaine dernière et pour qui c’est le premier 24 h en solo.
A l’heure des qualifications, nouvel orage violent celui-ci, la piste est détrempée, heureusement nous ne verrons plus d’averses jusqu’au lendemain et c’est tant mieux.
Au départ le vent a quasiment séché la piste et quatre tours plus tard elle l’est complètement. Ce vent nous allons l’avoir durant les 13 ou 14 premières heures, de face dans la Dunlop, déjà qu’elle est difficile à monter. Il ne fait pas trop chaud et je roule avec Stéphane, au bout de trois tours il me sème dans la montée du Dunlop. Première halte peu avant 18 heures. Un peu de repos puis le temps de manger je repars par tranches de trois tours. Arrêt pour la nuit à 23h30, à ce stade j’ai effectué onze tours, je suis au même stade que les Zumeaux et Stéphane. Ce sera à celui qui finira non pas le premier mais le dernier des quatre plaisantons nous. J’essaie de dormir mais je n’y arrive pas, à peine deux heures entrecoupés de réveils intempestifs dus aux crampes. Christophe le longboarder qui fait une halte tous les 50 km vient de rentrer. J’admire sa ténacité, cette discipline doit être plus contraignante que la nôtre qui ne demande qu’à glisser.
2h30, je vais boire un petit café, prend un doliprane, chausse et repars. Il ne fait pas trop froid et la première montée me semble facile, elles le deviendront moins au fil des passages. Les encouragements des soli et autres membres des équipes me donnent un coup de fouet et j’enchaîne les séances de trois tours. Une première à 2h40, nouveau départ à 3h55 puis 5h15 et enfin 6h30. Un peu plus d’une heure pour 3 tours les derniers semblants les plus durs.
Il me vient d’étranges pensées, comme si l’organisation avait délibérément rehaussé la montée de la Dunlop pour m’épuiser, aussi faudrait-il que j’entre en politique, me fasse nommer ministre des sports et exige qu’on creuse un tunnel sous la Dunlop, bon je m’égare mais en attendant cela m’aide à supporter la douleur dans mes jambes. Mes deux joyeux drilles basques Gauthier et Estéban me doublent en m’encourageant, ils roulent bien tous les deux de concert, je vois aussi passer Karine qui m’encourage aussi et qui n’abandonne pas, mais abandonnera t’elle un jour avec la pugnacité et le courage qu’on lui connaît. Elle gagnera la course une fois de plus avec 123tours, 514,755 kms.
7H40, repos et petit déjeuner copieux, à ce stade j’en suis à 20 tours, très loin des 60 tours fixés, les atteindrais-je un jour ? Je décide de me cantonner sur 30 tours, c’est jouable. Allez je repars à 8h30, encore 3 tours. Les tours passent à 30 mn en moyenne, la fatigue se fait sentir. La session suivante le soleil apparaît et il commence à faire chaud, je ne finis pas cette session car au sommet de la Dunlop sur le 2ème tour je ressent une douleur dans la nuque et j’ai des points noirs devant les yeux synonyme du coup de chaleur. Je finis donc le tour, il est 11 heures. Nouveau départ à 12h10 après m’être rafraîchi, reposé, restauré et rebelote dès la première montée de nouveau le coup de chaleur. Retour dans les paddocks le tour fini. J’ai encore 4 tours à faire pour atteindre l’objectif fixé et je désespère mais j’ai le secours du coach de Solaurence qui me donne des conseils avisés pour boucler ces quatre tours, cela va être dur mais je vais y arriver. Tour après tour, repos limité entre chacun, je m’approche de la fin, mes jambes ne me porte plus, mon dos me fait mal, je m’efforce de penser à autre chose. La dernière montée de la Dunlop est une souffrance, un arrêt tous les cinquante mètres, allez Jean-Claude tu vas y arriver. Je songe à abandonner si près de la fin quand je sens dans mon dos une poussée de Pumba et l’abri-cotier/Dillon qui me propulsent enfin au sommet de cette ascension. L’équipe des London’s Dregs est là qui m’ovationne et Barbara leur solo me donne une accolade, ça me touche. Il faut repartir pour finir le tour, j’ai du mal à suivre le groupe des soli et Stéphane Kochet m’attend et me suit. La longue ligne droite de l’arrivée est si longue, mais enfin sonne la fin du calvaire.
J’ai réussi à boucler mes trente tours, 125,550 kms, classé 58ème sur 61 soli hommes participants, 289ème/294 au général donc pas le dernier , mais dernier des 4 mousquetaires, Stéphane (Pumba) 33 tours, Zumeau Patrick 31 tours, et Zumeau Michel juste devant moi avec 30 tours. Une course difficile mais avec seulement 40 km d’entraînement depuis octobre dernier et quelques dizaines de kms de vélo d’intérieur je trouve que je m’en tire bien. En ce qui me concerne cela ne m’a pas refroidi, j’y reviendrai l’an prochain, les soli ne sommes-nous pas un peu fou… ou peut-être maso ?