Posté : 29 oct. 2011 13:45
par antoine Morlaix
voici mon voyage, truffé de fautes mais c'est à peu près çà. Promis, je corrige dès que j'ai le temps: le même article avec les photos sur mon blog
Soyons franc, je n'avais pas plus envie que çà de parlerde ce voyage. Pourquoi, je ne sais pas. Peut être parce que j'avais envie de garder çà pour moi, peut être aussi car je ne trouverais pas les mots corrects pour décrire les émotions que j'ai pues ressentir...
Bref plusieurs personnes m'ont demandé un petit résumé alors je m'y mets.
Ce voyage est vraiment très spécial.Je rêvais de le faire depuis bien longtemps (celui de Morlaix-Les Sables l'an dernier était un coup d'essai). J'attendais d'avoir 2 semaines et je pensais faire çà en Janvier. Coup de bol, mon patron me dit début octobre, prends 15 jours. Je n'ai pas réfléchi longtemps. C'était mon voyage tant rêver qui se profilait à l'horizon.
2 jours plus tard soit l'avant veille du départ, le 14 jours se transforment en 9 jours (merci patron).
Furieux, ma décision était prise quand même, sur le papier, çà ne passe plus mais j'y vais . Le voyage devait faire 900km. Je n'avais jamais fait plus de 100 km dans une journée (en mode raid) donc je savais que le voyage était déjà voué à l'échec. Je me suis dit en partant, çà n'est pas grave, j'irais le plus loin possible et je prendrais le train pour renter à temps.
Nous voilà parti un dimanche matin, Jolly et moi dans le TGV qui nous emmène à Biarritz. Petite pause à Montparnasse. Déjà, on commence à nous regarder bizarrement. Étrange comme on oublie d'une fois à l'autre. Bref les questions commencent à fuser. C'est tout honteux que je réponds au gens que je vais essayer de remonter l'atlantique .
C'est très sympa de constater que au fur et à mesure du voyage, la honte se transforme en fierté puis en euphorie à annoncé la destination. Au même titre, les raillerie des premières personnes rencontrées deviennent admiration et compliments.
Bref, j'arrive le dimanche soir à Biarritz dans une auberge de jeunesse. Je suis complètement bouffé par le stress, boule au ventre, le coeur bat très fort... "dans quelle galère, me suis je encore fourré?". Je suis à deux doigt de reprendre le train en sens inverse à l'idée de partir sur un voyage que je ne pourrais même pas finir.... pourquoi donc le commencer, je ferais mieux d'aller mettre des coup de marteau dans ma petite maison... 900 km en plus, n'importe quoi, j'ai fini mon plus gros de 450 km comme un légume....
Bref, je rentre dans ma chambre de l'auberge et la , un vieux monsieur écrit sur un cahier. J'ai vu la coquille de suite sur son sac. çà y est le voyage commence à ce moment là. La première rencontre et pas des moindre. Ce monsieur est un pasteur de 65 ans Hollandais. Il fait le chemin de compostelle pour la 4 ème fois. On commence à discuter et c'est flagrant comme nous sommes sur la même longueur d'ondes. Il écrit, photographie, rencontre et vie... tout comme moi. J'ai compris grâceà ce monsieur pourquoi je faisais mes voyages.... Il y a quelque chose de sportif mais aussi la recherche de soi même, l'envie de se retrouver. C'est un peu un pèlerinage....Je le ferais un jour.
Je me couche à 23h, remotivé et apaisé. Il m 'a dit de profiterde mon voyage et de me laisser guider. Que si dieu le veut, j'irais au bout.... Réveil 7h30. Il fait frais mais la météo s'avère formidable pour toute la semaine. (Le dieu de mon pasteur serait il déjà à mes côtés?).
1er jour Biarritz Muzillac 110km
Je chausse et démarre. Le stress remonte. Je commence par un mur sur 1 km.... et me voici sur la route de Bayonne.
Je suis tendu donc j'essaye de me changer les idées, je m'arrête prendre une petite église en photo, plus pour m'aérer la tête qu'autre chose. Je la mets sur Face Book ...
Je ne trouve pas mon patinage, Jolly est lourd, on ne se comprend pas du tout, çà fait un an que nous n'avons pas roulé ensemble.... Bref. Nous passons Bayonne et nous voilà sur une superbe piste cyclable, Le soleil apparait, je retrouve mon Jolly, le plaisir monte et voilà à 15 km, premier orgasme et le mot est faible. Un régal, on file sans forcer , tout va bien la vie est belle. çà y est, j'ai déjà rentabilisé mon voyage tant je prends du plaisir.
J'arrive très vite à Cap Breton ou je fais le tour du port au côté d'une très jolie blonde qui patinait pas si mal que çà.
Nous voici à Hosegor. Et là en plein moi d'octobre, je vois une foule autour de moi... Un championnat du monde de surf. Je trace ma route.... quand tout à coup, un groupe d'Anglais ou d'Américains se mettent à hurler en me voyant. Ils me barrent la route... Un peu inquiet, je m'arrête. Ils veulent juste faire des photos, et me voilà entouré de gros costauds tout bronzer........
Chaque surfeurs que je croise me fait un signe ... ils doivent être fan de tout ce qui est glice. Bref, Hossegor est sûrement aujourd'hui, la ville de France ou Jolly a le plus de fan...
Une petite pause à Seignosse. J'achète une demi baguette et deux bananes. Un petit repas et c'est reparti.... Premières douleurs. Je me concentre sur mon patinage et constate rapidement que les douleurs s'atténuent lorsque je ne fais pas n'importe quoi.... (merci Ewen et Julien). reboosté je file. J'arrive face à ma première petite aventure. Face à moi, la piste cyclable se transforme en bac à Sable. Que faire. Demi tour? je continue. Allez je me dis, çà ne sera pas long et je commence à rouloter dans le sable (roulemet céramique....). Après deux kilomètre, je déchausse et continue à pied. 500 mètre plus loin, une fourgonnette de la DDE. Je l'interpelle et lui demande si la route va reprendre. Il explose de rire: "oui, dans 45km... " vous n'avez pas de chance, on refait tout la semaine prochaine.
Coup de bambou. Le brave homme me voyant accablé me propose de me ramener sur la route que j'avais quittée. Trop sympa. En discutant un peu, j'apprendrais que c'est un surfeur et qu'il se sert de son temps de travail pour repérerer des spot.... Vive la DDE mais il était vraiment sympa. Je repars donc sur la départementale et fonce vers Mimizan. Premier hôtel complet. Le second un petit peu plus cher, a de la place.
Parcouru 110km aujourd'hui . J'ai tapé fort, sans trop m'en rendre compte. Petite appréhension tout de même, Je suis très fatigué et les douleurs sont déjà bien présentes....
Deuxième jour Mimizan Lacaneau Océan.
Une journée magique. Beaucoup de rencontre dont un jeune chômeur parisien qui faisait compostelle. Je traverse de nombreux camping très originaux dont celui là. Pas de voiture ici, vous arrivez avec votre bateau.
J'ai longé la dune du Pilat, très sympa aussi.
J'avais décidé de faire le tour du bassin d'Arcachon. Beaucoup de gens me diront que çà n'a aucun intérêt. On me conseille de traverser avec le bateau . Le calcul est vite fait, je gagne 50km. Et si je pouvais encore atteindre Morlaix dans les temps? Je me mets à y croire... Seul petit regret, je voulais passer pauser le reccord du Monde de Skate Drive sur 300 mètre sur la piste de Gujan Mestras.
Je téléphone pour me renseigner sur la traversée (14h 16h 17h30.) Il est 12 h, il me reste 25km à faire, je vais tout simplement bourriner comme un fou pendant une heure en réalisant que trop tard que je n aurais jamais celui de 14h. Je me ferais mal sur ce coup là. Idiot.
Je me calme et repars gentillement en me disant, on prends son temps pour celui de 16h. J'ai de la marge.J'arrive sur Arcachon et un petit vieux m'indique une direction totalement erronée... Bilan, j'arrive à l'embarcadère à 16h02. Je peste et fulmine mais après tout, je me calme en me disant, je suis fatigué, j'ai pas mangé, le soleil est estivaleet je suis sur une superbe plage. Je me paye mon premier bon café et m'achète deux sandwich que je vais manger sur la plage avec une tablette de chocolat aussi...Je l'ai descendu sans aucun remord...mais en pensant très fort à deux trois amies qui se reconnaitront....
Traversée du bassin très sympa au premières loges avec Jolly sur le pont avant du bateau. Le capitaine n'en revient pas du voyage que je fais.... il m'a dit, j'en ai vu des fous mais là....
Bref, je descends du bateau, il est 18h. J'ai pas du tout envie de m'arrêter là, je suis en pleine forme, j'ai terriblement envie de rouler. Je commence vraiment à me libérer de tout mon stress et de la pression de ma saison. Hallelujah, c'est ce que j'étais venu chercher.
Me voilà à nouveau sur une superbe piste cyclable. Je me suis bien perdu une petite fois sur un chemin de forêt mais sinon, super roulage ....à 20h30, je branche les lumières et réalise qu'il va falloir regarder un peu la carte pour trouver un hôtel tout de même. Oups, je suis à 30 km de Lacanau plage.... Pas une ville avant et pas après non plus . Je me fais un stress sur 2 minutes en me disant, je ne vais pas dormir dehors quand même.
La pleine lune apparaît, la route est tout simplement idyllique (2 mètre de large, une asphalte parfaite), le seul bruit que j'entends, c'est les vagues à ma gauche qui me guide. J'ai passé une heure dans la plus belle plénitude que je n'ai jamais eu. Je me demande même si je n'ai pas dormi à un moment, c'était quasi un état de transe. Plus rien n'existait. J'ai regardé deux ou trois fois le compteur à Jolly, on filait parfois à 35....sûrement un peu de vent avec nous . Les conditions de rêve. A quelques kilomètres de lacanau, la belle route se transforme en petites plaques très étroites. On passe du paradis à l'enfer . La place n'était même pas suffisante pour faire une demi poussée. Bref. J'arrive à Lacanau Plage à 22h 45 .
Tout est éteint. La ville dort. Je trouve deux ouvriers bourrés devant un petit hôtel. Je commence à discuter avec eux, ils me conseillent de téléphoner au numéro sur la façade de l'hôtel. Je m'exécute. 5 minutes après une dame arrive en robe de chambre en criant que çà n'est pas une heure pour arriver à l'hotel. (elle n'a pas tort) . Bref, elle me donne une chambre miteuse mais une chambre.... Je regarde mon compteur ... c'est pas possible, 135km.... ouah. Je suis mieux qu' hier soir. Il y a anguille sous roche
3ème jours Lacanau-océan Royan 92km.
Encore une superbe journée d'un point de vue météo. Au petit matin, je constate que les vilaines plaques de bétons de la veille ont produit tant de vibrations dans Jolly Jumper que j'ai perdu une vis du porte bagage. La femme de chambre m'a réparé çà pendant que je prenais le petit déj (je vous jure, je n'invente rien). Seconde petite péripétie du jour, j'ai oublié mon chargeur de portable. J'ai déjà mangé 20km de gratons quand je réalise. La flemme de revenir pour m'en remettre 4O. Je file sur de superbes routes. Rencontre enfin une pair de roller (je n'en avais pas vu depuis cap Ferret...Un vieux monsieur qui s'y mettait juste avec des patins de supermarchés.)
Je file toujours vers le nord et tombe sur quelque chose de rare: une route immonde pour les voitures avec une piste cyclable royale.... (oui çà existe)
Je fais encore des rencontres très sympa. Parmi celle ci, un couple de jeunes Nantais qui descendaient en Vélo jusqu'à Biarritz ainsi qu'un jeune chômeur, blasé d'attendre du travail qui est parti faire le chemin de compostelle . Il était déjà parti depuis 30 jours de Paris, il n'était pas plus pressé que çà et surement encore plus fou que moi, il ne savait pas non plus par ou il passait et ou il allait dormir....
. Puis, j'ai vu un panneau: Attention troupeau... Je me demandais bien sur quoi j'allais tomber...
çà va , çà aurait pu être plus méchant.
J'ai longé la Dune du Pilla. SUperbe, elle mérite bien sa notoriété. La plus haute dune d'Europe. Je prends mes premières petites dénivelées J 'arrive vers 15h à Soulac . Une ville très sympa, un peu isolée tout de même sur la pointe de grave. J'ai pris pour la première fois le vent de Nord en pleine truffe... çà réveille
J'ai parcouru encore 5 km jusqu'à la pointe sur une piste cyclable toute neuve longeant une voie ferrée. Arrivée tout au bout, un gros férry nous attend pour traverser. Il ne partira que dans une heure. Je me pause sur le trottoir, je suis épuisé.Un monsieur d'une 40ène d'année et me questionne sur Jolly. Il me dit que c'est génial et qu'il voudrait qu'on en parle plus longtemps. Il m'invite à prendre un café en attendant le bateau. Je lui raconte qui je suis, ce que je fais. Pour la première fois, il me pause des questions vraiment intéressantes, le but réel et profond de mon voyage, ce que j'en ressort....Je comprend très vite qu'il comprent différement. Je le questionne à mon tour. Il a fait des études d'Archéologie, puis à pris la route. Il a fait un tour du monde en 2 ans et demi en mode piétons, course à pied, vélo, rollo Kayak montgolfière etc....Il s'arrêtait quand il n'avait plus d'argent, retravaillait un peu et repartait. Bref rencontre très riche encore une fois. Il est vraiment tomber amoureux de Jolly. Le premiera avoir osé l'essayer en chaussure.
1 heure plus tard, nous embarquons sur le gros ferry. Ce sera la demi heure de grand luxe du voyage (1,30 euros la traversée)mais grand luxe
La serveuse à bord 'a insisté pour me prêter son Iphonepour trouver un hotel, Hallucinante de gentillesse et tellement Jolie que j'aurais pu rester deux trois jours sur ce bateau...si je n'avais pas été pressé.
Débarquement à Royan. Je retrouve la ville de mon enfance ou je venais rendre visite à ma grand mère, Je reconnais au loins la Cathédrale Moderne mais très vite, l'ambiance de cette ville me déplait.
Beaucoup de vieilles personnnes dans de très grosses voitures. çà pu le fric. Je regarde deux trois hotels au pif. 2 étoiles 90 euros la chambre. J'ai failli entrer pour demander si à se prix là, j'avais une femme de chambre pour la nuit? Bref, je me persuade très vite de filervers l'ouest pour trouver des petits hotels moins rupins dans les petites villes côtières suivantes.Je longe la mer sur un soleil couchant magnifique et sur le phare de Cordouan
Je roule, encore une fois enflanantet en oubliant de chercher vraiment un hotel, j'en prends plein les yeux.... Tout à coup, je réalise qu'il fait nuit. Lassé de cherché, je vois une dame qui bricole dans son garage, je vais la voir et lui demande conseil. Paf, elle me conseille l'hotel d'une copine à elle à 300 mète. Superbe accueil, une chambre au rez de chaussée avec courette spéciale pour Jolly. Repas à 9 euros avec un super buffet d'entrée, un poulet rôti frites (que j'ai négocié pâtes) dessert. On discute un peu avec l'hotelière, je lui raconte mon voyage et lui dit que j'ai oublié mon chargeur ce matin. Elle me ramène son ordi portable pour que je puisse prévenir sur Face book que tout va bien et insiste pour que j'envois un mail à ma mère.... une maman qui se serait inquiété selon ses dires.
Je regarde la suite du voyages pendant mon repas sur la carte que je viens d'acheter(la preuve que c'est de l'impro total...) Zut, je n'aurais pas du rouler vers l'ouest de royans, je suis dans les marais, c'est le bronx... Il me faudra retraverser Royan demain.
4ème jour, Royan La rochelle 96km
On m'indique même un supermarché ou je rachète un chargeur et je passe chez intersoprt pour acheter un nouveau bidon que j'ai oublié encore dans un hotel et surtout pour resserer le porte bagage serieusementce coup ci. Je me pers un peu comme tout les matins ou je pars d'une grosse ville . Je roulote gentillement. J'arrive à 10km de Rochefort. Petite appréhention.... Il va falloir traverser la charente (le fleuve). On m'a parlé de deux pont. Un pont routier et un transbordeur. Petit souvenir d'enfance ou je me rappèle de ces deux ponts dont un vieux tas de feraille tout rouiller. Je panique d'avance à l'idée d'être transporter tout la haut.... Je panique d'avance.
A 2 kilomètre, je trouve un bus et je suis à deux doigt de monter dedans. J'en parle au chauffeur, il me dit, non, prenez le transbordeur, vous n'aurez pas peur et vous verrez c'est sympa.
J'y vais pleine bal. et voilà je tombe sur ceci. Génial. En gros, c'est une grosse passerelle qui circule entre deux poteau. Etant le seul passager, la charmante nacelière m'a parlé un peu de là bête. En fonction depuis 1900, l'édifice permetait de faire traverser des boeuf, des chariots etc... La traversée était vraiment agréable
La nacelière m'indique qu'une piste cyclable m'amènera jusqu'à Larochelle mais que la route est encore longue. Selon ses dire, j'aurais 95% de bitume pour quelques kilomètres de terre très dur. Il fait un soleil de fou. Mon bidon est vide depuis 1 heure. çà je n'aime pas du tout... Je commence à rouleret très vite, des gens viennent rouleravec moi. Un monsieur (un cyclotouriste qui se ballade avec sa femme fait quelque kilomètres avec moi quand il me demande mais pour l'eau, comment faites vous? Je lui répond justement, là je suis à sec. Il arrête sa femme, prend mon bidon et vide son bidon et celui de sa femme dans ma gourde. Tellement ému, j'ai versé une mini larme en tournant la tête. on a continué à roulerensemble quand un ou deux kilomètres de terre arrivèrent. Je ne pouvais plus suivre mes dromadaires.... Ce ravitaillement en vol, s'est reprodui 4 fois ce jours là. Il faisait vraiment très très chaud. La piste cyclable devient vraiment immonde. Je pette litéralement un cable et part rouler sur la national. Celle ci se transforme en 4 voies. Je persiste et signe dans ma bêtise quand je réalise que je vole quand un semi remorque passe. Je redescends sur une petite départtementale au revêtement moins nauséeux mais épuisants tout de même. Je voudrais absolument traverser La Rochelle ce soir pour éviter de perdre encore une heure demain matin mais je suis réelement très fatigué. Je tombe sur un hotel un peu pourri à l'entrée de la Rochelle (à Aytré). La serveuse en jean un peu dégueulasse fume sa cigarette dehors. Je me dis que çà ne sera pas cher ... 45 euros, la nuit, le repas et le petit déj... Fonce Alphonse. Je m'arrête épuisé et court à la douche me mettre de l'eau froide sur les chevilles.
Demain soir, je dors chez ma mère. Je commence à réaliser que je fais bien plus de 100km de moyenne jours et je commence à croire que çà pourrait passer.
5 ème jours La Rochelle Aizenay. 120km
Départ de La Rochelle , très sympa le port des Minimes au petit matin et la remontée des parcs.
Journée assez sympa. Les effets de fatigue et douleurs disparaissent petit à petit. La machine commence à se roder. Je pars plein nord. A 13 heure, je réalise que je n'ai quasiment rien mangé et je prends un coup de bar monstrueux. Je sors un vieux croutons de pain de deux jours, avec un vieux bocal de paté que j'avais ouvert le premier jour. Sur ce coup là, je ne comprends même pas que je ne sois pas tombé malade. Bref, çà va mieux, je repars. Tout à coup le panneau de ma Vendée Natale, ptite pause, grosse larme. Avec la fatigue, je pars vite tout de même.
Me voilà en Vendée, je devrais Naviguerplein Ouest pour Allez chez ma mère aux Sables d'Olonne. çà fera une journée de 80 km. Premier trucs qui me déplait, je vais perdre l'avance que j'avais prit. Deuxième chose,les vents sont nord Est. Si je navigue plein Est, je n'ai quasi pas à patiner, je file tout seul. Je me dis que demain, je l'aurais en plein dans le nez. Je décide donc (après avoir prévenu ma mère) de couper la Vendée en diagonale par les terres. J'aurais le vent dans le nez mais un peu sur le côté. çà sera plus facile pour demain. Je fais donc cap sur la Roche sur Yon, une ville que je déteste et que je sais impraticable en roller. J''appelle à nouveau ma mère qui est née dans le coin. Sur ses conseils, on se fait un plan de route du feu de dieu ppour filer vers Aizenay , bien au dessus de la Roche. Le plan marchera à merveille, Seul hic, j'arrive à 21 heure à Aizenay. 2 hotels à Aizenay, tout les deux fermés.... 110kilomètres dans les pâtes. J'en peux plus. Je suis à deux doigt de craquer. Une pizzeria. et là j'y vais au culot (j'en ai presque honte maintenant) . Je dis au patron que je ne sors pas de sa pizzeria tant qu'il ne m'a pas trouvé un coin pour dormir. Il sors son annuaire, passe 3 ou 4 coup de fil(mon portable était HS tout les soirs à 19h). Et enfin il me dit, le camping est fermé mais je viens de vous négocié un mobil home tout de même. Je prends une pizza chez lui pour le remercier et pars au camping.
6ème jour, Aizenay Saint Nazaire 105km
La journée des bêtises. Aujourd'hui, sur la carte, je parcours à peine 80 km... Pourtant, j'en fais 105, dans la douleur et surtout l'agacement. Au petit matin, je quite mon Mobilhome et saute au supermarché le plus proche car le résponsable du camping est persuadé que mon chèque est en bois. Son camping étant fermé, il n'a même pas de terminale CB... Je lui ai proposé pour lui prouver ma bonne foie et d'aller lui chercher du liquide dès le lendemain. J'en profite pour faire deux trois courses (deux jour que j'ai des petites pannes de sucre....mes 15 barres du départ et mes quelques 10 pâtes de fruits sont déjà bien loin).
Me voilà parti . Il fait un froid de canard sur ma Vendée. Pas grave, j'y vais. Mes pauses sont de plus en plus fréquentes mais de moins en moins longues, la récupération est meilleur, j'ai l'impression.
Pas beaucoup de rencontre aujourd'hui, hormis une Autruche qui m'a surpris... je faisais une petite pause prêt d'un parc grillagé. Tout à coup, j'entends derrière moi un bruit. je me retourne et là je vois une énorme bête à 1 mètre de moi. J'ai fait un bon.... Petit moment sympa de la journée, j'arrive à Pornic en plein milieu d'après midi sur un port bondé de monde, Je me suis offert un grand café en terrasse en plein soleil. Le retour sur les roues fut difficile avec un énorme mur mais une superbe ville à visiter. Pour une fois, j'oublie de regarder ma boussole et ma carte et me voilà à longer la mère jusqu'à la pointe Saint Gildas. Une longue piste cyclable traverse toute la région mais elle n'est vraiment pas agréable donc j'ai titillé de la nationale et même un brin de 4 voies encore ce coup ci....Pas cool.
J'arrive à Saint Brévins avec pas mal de douleur, persuadé que comme l'an passé, je vais pauser mon petit derrière dans un bus confortable pour traverser cet immense pont. Je demande à une bande de Motard (j'en aurais vu beaucoup cette semaine, dès qu'il fait beau, ils sont tous dehors) si ils savent ou je peut prendre le Bus. Ils ont explosé de rire en me disant que je ne trouverais rien un dimanche....Bon, pas grave je me rapproche, on avisera.
Je me trouve enfin à proximité du Pont. Il est vraiment superbe. Je commence à cogiter. Les loulous du tour l'on bien traversé..... Allez, je suis un guerrier, j'y vais aussi. Je demande à deux jeunes aux passages qui jouent au foot près du pont. L'un deux me dit, oui oui, ma mère l'a traversé une fois mais c'est chaud. Pas le choix, , j'y vais. Je commence à m'avancé sur le gros bébé. Au bout de 50 mètre, je regarde par dessus le pont et vois le vide. Je réalise que j'ai un méga vertige et que sans avoir gravi le moinde mètre en altitude, je suis déjà paniqué. De surcroit, il est 19heure, c'est la débauche et çà circule dure. Pris d'une crise de panique, je fais demi tour et redescends sur la terre ferme. J'essaye de me calmer et réflechi 5 minutes. Je ne vois qu'une solution: faire du stop. C'est mon baptème de l'air, j'ai honte....
Je me mets derrière Jolly Jumper et je vois les yeux des gens médusés. Je réalise que si j'étais en voiture et que je voyais un mecs comme moi, je ne m'arrêterais jamais (les rollos, jolly , le casque etc...). J'enlève donc les patins, , le casque, et me place devant Jolly. Gagné, 30 secondes après, un jardinier s'arrête avec sa fourgonette, ohp, on grimpe jolly avec la tronçonneuse et le taille haie.... Nous traversons le pont, et il me dépose sur le parking d'un supermarché dans une grande zone.
Je me renseigne pour un Hôtel, on M'envois à 5 km au Nord. Arrivé dans la dite ville de Trignac, on me dit qu'il n'y a rien ici et qu'il faut retourner sur Saint Nazaire.... Je fais demi tour, les gendarmes m'indiquent une autre directions... et patati et patata... Après deux heures, je tombe sur un hôtel, je suis à 150 mètre du gros supermarché ou nous étions tout à l'heure, je viens de faire 15 bornes dans une zone de merde pour rien.... Me voilà dans un petit formule 1. Je suis exténué. Je cours prendre une douche et me faire un repas bien mérité au Buffalo d'en face. Pas de chance, il est bondé de monde et en particulier de famille avec des enfants très agités. J'aurais voulou être au calme et me coucher tôt. Loupé.
7ème Jour Sait Nazaire Malestroit
Départ de Saint Nazaire. J'ai froid, je suis fatigué, et je commence à saturer. Je recommence à douterde moi alors que les deux jours précedents, je commençais à croire que c'était faisable. Je rencontre deux motard gendarmes ce matin là. Ils sont super sympa et me questionnent sur Jolly. Je reste discuter un gros 1/4 d'heures avec eux. Soyons franc, j'ai même pas envie de repatrir, il fait froid, humide et à peine jour. J'arrive dans un parc naturel de la brière,( les marais de Guérande), c'est superbe, nature et très calme. tout ce que j'aime. Le soleil apparait, çà va mieux.
J'arrive sur les bords de la Villaine . Pour traverserici, il faut passer par le barrage d'Arzal . Passerce dernier, il est déjà 13h et je prends un profonds coup de bar. Il y a une terrasse ouverte, je m'arrête pour manger un bout. Une charmante petite serveuse d'a peine 20 ans est complètement débordé ( à la louche, une grosse 5à ène de couverts et elle est toute seul.... J'attends une demi heure pour la commande. çà m'aggace mais je comprends. J'en profite pour faire un petit itinéraire pour la suite et je profite du soleil
Je commende un petit steak haché tout simple avec des pates, j'aurais une semelle trop cuite avec des frites, 1 heure 20 plus tard.... Sans m'énervé, je vais à la caisse pour payer car ma petite serveuse fonce partout dans la panique la plus total (pas eu de pain, j'ai pris les couverts sur une table voisine... bref.... je paye et m'apprète à partir sans rien dire quand je vois qu'on me demande 15 euros alors que j'avais vu 9 sur la carte. Je finis par m'énervé très très fort... Bref, je repars avec du négatif dans la tête et quand la tête n'est pas saine, le reste est pareil voire pire....Je patinerais dans le dark tout l'après midi... L'horreur, des routes innomables, des chevilles en fusion, bref, rien ne vas. Tout à coup je vois Questembert sur un panneau. Tellement agacé par le gratons, je me décide à me faire plaisir... Je pars sur la voie verte. Halleluja, je me réconcilie avec mes patins sur ... Jusqu'à ce que le long faux plat arrive. J'avais oublié.... Petit détail aussi qui compte pas mal, le début de l'automne, je patine plus sur des glands et des feuilles que sur le bitume....c'est toujours plus agréable que mon gratons.
Au loins je vois une petite vieille avec 2 veaux. çà me parrait louche. Plus j'avance plus je m'inquiète quand je réalise que ce sont des chiens. Ils sont énorme. Je gueule à la femme : " vais je me faire dévorer?" elle rigole et me réponds, ils ont peur de vous....
Je passe sans souci mais un peu éffrayé quand même...J'arrive au abords de Malestroit. Une petie grand mère qui se ballade ici me conseille de m'arrêté ici,elle me dit qu'elle connait un petit hotel sympa à pas chair, qu'il va bientôt faire nuit et que j'ai l'air vraiment fatigué. Ok je l'écoute .¨Petite journée de 80km. Peu de plaisir, presque à oublier, ormis les beaux paysages ....Nuit à 29 euros, pas cher et une superbe chambe... la grand mère avait raison. Super bien dormi.
8ème jour Malestroit Pontivy
Oups, on attaque les monts d'Arrées. çà monte, çà descends, çà remonte et çà redescends. Gros vents dans le nez. Vraiment le moral dans les chaussettes.Je regarde la carte. Il faut que j'atteigne au minimum Pontivy aujourd'hui si je veux rejoindre Morlaix demain et encore, çà sera très juste.
La journée sera comme celle d'hier, longue et difficille. Je suis encore presque à sec de nourriture , souvent d'eau et encore plus de sucre. Je commence à saturer du rollo. A la question: "Pourquoi je fais çà," je commence à avoir du mal à répondre.....
Matinée très brumeuse et froide. A midi, je suis à 2 doigts de jeterl'éponge. Plusieurs amis qui se reconnaitront ici m 'encouragent et me poussent à continuer. A 13 heure, je baisse à nouveau les bras et trouve une immense auberge, Je m'y arrête. Je suis le seul client et on m'accueille comme un prince. Le patron me fait cuire des pâtes en s'excusant du temps d'attente.Il s'avère qu'il fait le même métier que moi. Chef cuisinier traiteur spécialisé dans les mariage. Il me fait visitersa salle de balle,et on se met à discuter. Je resterais 2 heures chez lui. J'y ai passé un très agréable moment. A l'inverse d'hier, je repars regonflé de bonnes ondes et j'arrive en un coup de cuillère à soupe à Pontivy. Il n'est que 18heure. Je me dis, quel dommage, je pourrais continuer pour raccourcir ma journée de demain. Je me renseigne à Pontivy. Tout le monde me dit que je ne trouverais rien à moins de 40km. J'hésite, essaye d'appeler Gwen pour lui demander son avis, il ne réponds pas, je décide de m'arrêtrer. Je trouve un hotel pas cher mais myteux au sens propre du terme. Encore plus de pussière que chez moi...
Je regarde la carte ce soir. C'est impossible d'arriver à Morlaix demain soir, je suis crâmé en plus. Pas grave, je vais faire comme on a dit au début, je vais essayer de m'en approcher le plus possible... au pire, je pourrrais peut ^^etre appelé mon boss en lui demandant si il compte me faire abandonner mon voyage à 30km de morlaix, si il ne peut pas me laisser une petite matinée en plus...
9ème jour Pontivy Morlaix
Je pars de pontivy sous la pluie. Génial.... je me fais mes petits cols à 350mètres, c'est pas haut mais c'est récurant.....J'essaye de me fixer de petits obgectifs car pour moi, nous sommes à 10 000 lieux de Morlaix....J'arrive à Rosternen et me dis que Caraix n'est pas loins.
J'y arrive à 17 h. Quelques kilomètres avant, je vois le panneau du finistère... Dans ma tête maintenant, c'est clair, je suis à la maison, plus question de lacher. Je réalise que je suis à 40 km de la maison. Jolly indique 880 km et je me dis, tu vas pas abandonner à un petit marathon de ton lit. J 'ai eu une montée de folie et je me suis dit, 17h, rien à faire, de la dénivelé, de l'état des routes ou de la reproduction des mouches jaunes fluo de papouasie orientale, ce soir , je dors dans ma petite maison.
Et me voilà à monter plein nord. Je regarde la carte, il reste à peine 20 km dont un col à 300. Je me dis " go , go , go " tu y es . J'envois des textos pour rassurer et dire que j'arrive.... La nuit tombe, mon phare principal s'éteint. Oups, mon portable aussi... Pas grave , je ne dois plus être très loins. Je me pause une dernière fois, je suis de plus en plus mal, il fait nuit noir. J'entends un petit bruit derrière moi puis un gros grognement ... j'entends une branche ou un arbre qui craque et tombe... grosse frayeur, je me relève empoigne Jolly Jumperet m'élance comme un fou. Dommage qu'on ne m'ai pas chronométré sur ce 500 car çà envoyais vraiment du pâté... Bref une frayeur de folie.... Je continue de rouler...Je suis vidé, , j'en peux plus, je ne vois plus de panneau. je me demande si je ne me suis pas perdu mais on ne vois rien dans cette forêt. Je pousse encore un peu et vois au loin un lampadaire. Je m'asseois au pied de ce dernier, je ne peux plus, j'ai froid, je suis épuisé. Je décide de me pauserlà et de me repauser, çà n'est plus raisonnable de rouler comme çà. Je sor s mon Kway et attends un peu. On doit s'inquièter pour moi vu que le portable est éteint.
Tout à coup un gros phare au loin. Une énorme moto s'avance vers moi... se rapproche de plus en plus prêt. Je me dis qu'il va me rouler dessus. Il s'arrête à un mètre de moi. Ouf, quelle chance. Dessus, un géant enlève son casque.Et là, un truc de fou, je vois la tête de Gwen. J'ai du passer 10 secondes à comprendre ce qui se passait. Je lui demande ou l'on est car çà me tracasse.
Il me dit, tu es à quelques kilomètre de Morlaix, à peine 5. Immense moment de libération... Je me dis que plus rien ne peut m'arrêter, Gwen est là... Je vais réussir ce soir à dormir à Morlaix, j'aurais réussi à rejoindre Pontivy à Morlaixdans la journée alors que je pensais çà impossible, J'aurais réussi à rejoindre Biarritz à Morlaix dans les pauvres tout petit 9 jours qu'on m 'avait laissé alors que c'était tout simplement inconcevable. Dans ma tête , çà bouillonne, je réalise petit à petit. Tout les mauvais moments disparraissent et la on descends avec Gwen sous la pluie vers Morlaix.
Il se met en plein phare derrière moi. Je ne patine plus, je vole. Des sensations de fou. Je fis ces 5 kilomètres en reppensant à tout ce voyage, à tout ces gens. Je me demande si ces quelques minutes n'ont pas été les plus fortes de toutes ma vies. Gwen derrière moi comme un ange gardien, surement de très loin la personne que je voulais le plus à mes côtés pour m'aider à finir. Il me film à mon entrée dans Morlaixsans que je le sache. .. Je prends le dernier virage qui va me faire abouttir à la place du viadduc. Une énorme bouffée d'émotion monte.... Je ne pense pas avoir déjà pris aussi fort. Je glice jusqu'au viaduc et m'arrête sur la place, il est grand , beau et majestueux. Gwen s'arrête, me serra la main,. Il sort de son sac le champagne et deux coupes. Un moment de folie que très peu de gens peuvent comprendre. On a discuté une heure. J'étais dans un autre monde. J'ai poussé Jolly Jusqu'à la maison. La vie était belle, 921 km au compteur.
Quel voyage de folie. Sincéremnt, je ne vous en ai pas raconté le millième....