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Suite à l'excellent, formidable, pertinent et heu enfin bon génial, article de notre super webmaster :
http://www.rollerenligne.com//fr/articles.php?id=2351
J'aimerais vous demander, vous qui êtes accro aux longues distances, si vous êtes plutôt hédoniste ou performer dans votre approche de la longue distance.
Peut-être un peu des deux ?
Pour ma part, je suis plutôt performer, en solo. Mais quand il m'est arrivé de redécouvrir Abidjan, en 2008, je suis d'un coup passé du côté hédoniste : j'avais envie du contact avec les gens, je ne ratais pas une occasion de m'arrêter pour profiter du paysage et bavarder.
Ici en Moselle par contre, où mon parcours le long de la rivière est tellement rôdé que je pourrais le faire de nuit par temps de brouillard… (en fait, je l'ai déjà fait de nuit et par temps de brouillard), je bouffe du kilomètre contre la montre, en tentant d'améliorer mes chronos.
Mais bref ! Expliquez un peu ce que vous, vous avez en tête quand vous vous lancez comme ça sur les kilomètres…

Je me permets de répondre en premier

Un peu les deux mais j'ai opté pour hédoniste car l'aspect aventure, découverte et retour sur soi reste ma principale motivation dans les raids.

Pour rappel, l'hédonisme est une "doctrine philosophique selon laquelle la recherche du plaisir et l'évitement du déplaisir constituent l'objectif de l'existence humaine." (source Wikipedia).

Pour la notion de performer, c'est plus facile à comprendre : la recherche de la performance est le but principal, quite à souffrir.

On peut prendre plaisir à se faire souffrir… dans l'optique d'une récompense intellectuelle (se dire : j'y suis arrivé, mais qu'est ce que j'en ai ch…)
C'est à ce moment là l'occasion d'une introspection, la connaissance de ses limites, etc… Il y a quelque chose de grisant de savoir qu'on est en train de réaliser un très bon chrono, en filant à toute allure sur une piste. Même si ça fait mal aux cuisses parfois, ça fait du bien au mental.
Il y a de plus un aspect temporel complètement fascinant dans ces longues sorties : le temps n'est plus le même. La ballade (de 200 ou 300 km d'une traite, en 12 à 16 heures par exemple) est vécue d'un seul bloc. Et ce bloc défile à toute vitesse. Tout à l'heure, j'étais au départ, le matin, maintenant je suis là, le soir : on dirait que le temps s'est accéléré.

Quand je faisais des raids, la notion de temps était toute relative.
Le temps ne se mesurait plus en minutes ou en secondes mais sur des repères spatiaux.
Je suis à tel village, il faut que j'atteigne tel autre puis tel autre, etc.

Je me retrouve dans ce que tu dis, Alfathor.

A mon tout petit niveau, ce serait parfaitement ridicule de me prétendre "performer". En plus, il n'y a aucun esprit compétitif dans mon approche de la "performance".

Mais en même temps, il y a quand même l'envie de me fixer des objectifs un peu au delà de la "normale", dont le narcissisme et le besoin de reconnaissance ne sont pas totalement absents.

J'ai répondu "un peu des deux"...

Je me retrouve dans ce que tu dis, Alfathor.

A mon tout petit niveau, ce serait parfaitement ridicule de me prétendre "performer". En plus, il n'y a aucun esprit compétitif dans mon approche de la "performance".

Mais en même temps, il y a quand même l'envie de me fixer des objectifs un peu au delà de la "normale", dont le narcissisme et le besoin de reconnaissance ne sont pas totalement absents.

J'ai répondu "un peu des deux"...

Même chose pour moi

Pour moi c'est important de se fixer des objectifs,de souffrir donc un peu aussi mais la sortie c'est surtou un loisir pour échapper au stress quotidien alors il faut que ca reste un grand plaisir.

Un peu des 2 aussi. En fait tout dépendra si je roule seul ou pas. Seul je ne peux pas m'empêcher d'aller chercher le record, de comparer mes chronos ! A plusieurs j'oublie tout ça au profit d'un ride bien plus conviviale où l'on discute, s'arrête pour profiter du paysage, etc ...

Un peut les deux!
Je prend mon plaisir dans la souffrance, ce moment ou tu doit t'oublier, oublier ton corp et passer dans un état second ou ton seul but est d'avancé et rester debout jusqu'a l'arrivée (a mon niveau, biensur :p).
Ch'uis pas un peut maso docteur ? ;]

alfathor a écrit :Le temps ne se mesurait plus en minutes ou en secondes mais sur des repères spatiaux.
Je suis à tel village, il faut que j'atteigne tel autre puis tel autre, etc.

C'est exactement ce que m'a expliqué David Nguyen (ici) lorsque je lui ai demandé comment il avait retenu tous les noms des villages Hollandais traversés .
Comme il n'avait ni gps, ni carte, il avait simplement une liste de village a joindre. Dans ce cas là, chaque ville est un but.

Quand à moi, j'ai répondu hédoniste sans hésitation. En 94 on faisait 50km/j et 10an plus tard, on en faisait 100. Ca n'a plus rien à voir, car pour atteindre un tel kilométrage, tu (je) ne fait rien d'autre que patiner...

8wd a écrit :
Quand à moi, j'ai répondu hédoniste sans hésitation. En 94 on faisait 50km/j et 10an plus tard, on en faisait 100. Ca n'a plus rien à voir, car pour atteindre un tel kilométrage, tu (je) ne fait rien d'autre que patiner...

Mouais, t'arrives encore à causer et à rouler les mains dans les poches à 100km/j !!

Hédoniste sans hésitation !
Nous cherchons, mon mari et moi, à faire de longues distances, que dans le but de visiter, apprécier le paysage, la gastronomie, et les rencontres. Quand j'organise un voyage, un de mes plus grand plaisir est de le préparer. Cartes, guides, internet, google map... Quand nous sommes partis en Hollande ou Allemagne, cette préparation m'a tenu tout l'hiver, mais j'étais déjà en voyage ! Je me base toujours sur des étapes de 80km, histoire d'avoir le temps de s'arreter pour profiter d'une visite d'église, d'un village.... et prévoir du temps pour l'imprévu ! Ensuite, il arrive d'avoir des surprises comme dans le tour du lubéron où notre moyenne a été du 10km/h ! Mais que de souvenirs par rapport à la difficulté des routes empruntées.
On se souvient longtemps du nom des villages visités, par rapport à ce qu'on y a trouvé. Un lieu, une personne, un resto, des conditions météo.....

Je rejoins totalement ton témoignage.

gillou a écrit :Mouais, t'arrives encore à causer et à rouler les mains dans les poches à 100km/j !!

Faut juste pas qu'il pleuve !

perfoniste

Tout pareil "Hedoniste" avec une grand H
(enfin quand je suis un peu spécial: quand je suis seul je roule plus fort qd Fic ou autre ou je regarde les gens, j'apprécie la course & ais pas envie qu'elle se finisse... ).

Deux questions:
- Etes vous deja parti sur un coup de tete sans avoir fait de reconnaissance ?
- Et si certains sont intéressés, je peux vous proposer une viste tour de lyon & environ... à ma façon ... entre 50 & 80 km, avec pause "bouchon", petit gouté aux "pralines" & fin de soirée en nocturne pour voir lyon la nuit.. (Sans oublier la bonne bière avant de repartir).

Roulez cool
cpt

la deuxieme

cpt_caverne a écrit :(...)Etes vous deja parti sur un coup de tête sans avoir fait de reconnaissance ?

Oui, les fois où j'ai fait des reconnaissances
Au fait, vous savez que l'hédoniste évite autant que possible toute souffrance. Pour ceux qui ont répondu uniquement hédoniste, êtes vous certains de ne pas vous pousser dans le rouge de temps en temps ?

Bien sûr que si et on ne le regrette pas, mais c'était pas l'objectif intitial

De mon côté, mon objectif est à la fois à court terme et à long terme ;
à court terme, c'est passer un moment de plaisir. De toutes façons ma vitesse en roller n'est pas telle que je ne puisse pas profiter du paysage au passage
à long terme, c'est progresser, améliorer ma vitesse en endurance. Et pour ça, je n'hésite pas à me mettre dans le rouge. Et de fait, j'ai beaucoup progressé ces dernières années. Alors évidemment le but c'est pas de se mettre dans le rouge ! Mais plutôt de rechercher la limite maximale de vitesse à laquelle je peux rouler pendant, disons, 6 heures, 12 heures, ou plus, selon les conditions météo, etc… en évitant donc la zone rouge. Mais en franchissant la ligne rouge parfois, en fin de parcours par exemple. En tout cas moi non plus je n'ai jamais regretté une sortie…