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En soumettant un alliage d'aluminium à une torsion sous haute pression puis à un vieillissement, on obtient un matériau doté d'une « nanostructure hiérarchique », comme l'a montré – et c'est aussi une première – une sonde atomique. Très résistant, léger, simple à fabriquer, il pourrait intéresser l'industrie, l'aéronautique ou l'astronautique et inaugure peut-être une nouvelle génération d'alliages. (…)
Le matériau présente une résistance à la rupture en traction de 1 gigapascal, alors que celle des alliages d'aluminium se mesure habituellement en mégapascals. L'allongement maximal (avant rupture) est de 4% seulement, plus faible que ceux des alliages traditionnels. Ces performances sont celles des meilleurs aciers (...)
Alors, peut être des platines, des vis et des axes hyper résistants !
Le procédé n'a rien de compliqué, mais pas à la portée du premier atelier venu ; en effet, il faut exercer une pression de 60 tonnes par cm carrés, plus une torsion…
Savez-vous comment on obtient un diamant?
On prend un bête morceau de charbon qu'on comprime à une pression énorme.
La plupart des matériaux, tels l'acier, possèdent des formes semi-cristallines qui augmentent fortement leur résistance.
L'introduction d'impuretés (additifs de l'alliage) à des doses contrôlées et les traitements thermiques sont les moyens les plus simples et les moins coûteux en énergie pour y parvenir.
D'autre moyens de pression locale, tels l'écrouissage, le billage... donnent des résultats dans le même sens que ce qui est décrit dans l'article, (certes en surface seulement).
Quant à la stabilisation dans le temps, déjà classiquement employée, elle n'augmente pas la solidité mais homogénéise les contraintes internes résiduelles. Comme le font plus rapidement certains traitements thermiques doux.
Le Giga-Pascal de résistance obtenue est effectivement de l'ordre d'un acier de qualité correcte. Mais ce n'est que le double des 500 Méga-Pascal dont est déjà capable un alu 7075... (et non pas mille fois plus comme le laisserait entendre la tournure imprécise de la phrase qui en parle).
Ce "nouveau" procédé fait suite aux nombreuses recherches qui se poursuivent encore pour proposer des matériaux améliorés.
On lui souhaite du succès. Le challenge, c'est que le prix du procédé soit raisonnable pour que le matériau obtenu reste commercialisable et qu'il n'ait pas une fragilité augmentée aux chocs, par exemple.
Seuls de longs tests par des industriels sérieux le valideront.
En tout cas, il reste très loin des espoirs placés aujourd'hui sur les nano-composites.
