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Ce sujet prends la suite d'une discussion entamée ici.

kat a écrit :Pour rebondir sur la position de relaxation de 8wd, j'ai souvent lu sur le mode alpha.... mais comment y parvenir ?

Au Mans, en duo, j'avais une pause de 4h la nuit, et impossible de trouver le sommeil... l'endroit n'était surement pas propice, mais j'étais aux aguets, le portable à portée d'oreille car mon partenaire n'était pas au mieux de sa forme à ce moment là...

Avez-vous des astuces ?

Si on bifurque sur ce sujet, le mieux serait d'ouvrir un topic spécifique, Youb serait le premier à nous éclairer..

Pour ma part, je "descends" mentalement avant le temps de repos programmé. Ensuite, bouchons d'oreilles et masque sur les yeux. Au Mans, j'écoutais en confiance mon staff à qui je m'en remettais pour le coucher comme le lever.

& apres j'en connais qui vont faire leur Calimero, parce que l'on "parle" trop d'eux...

Sinon si vs arrivez pas a dormir, c'est que vs avez pas assez roulé... "po la tete po la tete...

Non, serieusement si on commence a entrer dans ts ces "details" va falloir plus qu'un post un forum
Sans tenir compte que l'on a ts nos petites "astuces", un mental & physique different, le mieux & d'experimenter, de s'écouter.
Mais ca peut etre utile & sure ca sera comic

Roulez cool
cpt

Je ne connais personne capable de s'endormir sur commande au moment où les conditions ne sont pas favorables.
Dans le sommeil, ce n'est pas tant le temps d'oubli de son environnement qui est important, mais la récupération qui y est associée.
Ainsi, si on peut obtenir la récupération sans sommeil total, ça fait plutôt bien l'affaire!

Et c'est bien là le but de certaines techniques de relaxation rapide. Il ne sagit pas de faire un cycle de sommeil complet pour passer toutes les phases. Car un cycle complet prend environ 1h30.
Il sagit d'en extraire juste ce qui est utile, car le reste, c'est du temps perdu dans l'urgence du moment.

Qu'on lui donne des noms particuliers, selon les traditions d'origines diverses, en traduction occidentale, il ne sagit que d'une sieste réussie, d'un rêve éveillé.

On dit qu'une sieste réussie ne doit pas dépasser 20mn. Si on s'y est bien pris, on se relève en bondissant et on est prêt à repartir à son activité du jour pour une nouvelle demi-journée.

En fait, il faut plutôt voir cette relaxation rapide comme une réinitialisation de son biorythme. Un rééquilibrage rapide de ses tensions musculaires, un retour à sa fréquence cardiaque de repos, un retour à la sérénité mentale.

Pour cela, l'état de conscience doit être présent. Car c'est lui qui permet le contrôle. Donc, il est bien de ne pas attendre le moment de la plus intense fatigue pour s'y placer. Ca serait le plus sur moyen de rater son réveil. Il vaut mieux s'arrêter avant et s'allonger alors qu'on se sent encore capable de faire quelques tours supplémentaires (dont le tour de trop!).

Quelques cours de yoga bien dirigés permettent de prendre conscience de ses tensions musculaires et d'observer leur relâchement si on atteint un niveau de relaxation suffisant.
En fait c'est là la principale difficulté. Faire abstraction de l'environnement. Du bruit, des mouvements alentours, de la lumière, de la température...
En se concentrant sur chaque partie de son corps qu'on essaie de ressentir, sur sa respiration qu'on écoute avec concentration dans un premier temps, on se détache tout doucement de l'extérieur qui devient progressivement un bruit de fond lointain.
A ce moment, on peut prendre conscience de notre appartenance à la nature. Tout en écoutant battre notre coeur, en sentant se soulever sans effort nos cotes en respirant, on sent la caresse du vent, la chaleur éventuelle sur notre peau, la lumière sur nos paupières.
On reconnait tout ça comme étant essentiel à la vie, on l'accepte avec bienveillance. L'air de rien, nos muscles se sont relâchés, car on n'y pense plus. Quand on se sent tellement bien qu'on en a un sourire intérieur, on est prêt! C'est déjà fini, on peut repartir! D'ailleurs, si on essaie de poursuivre l'expérience, on risque tout bonnement de s'endormir pour de vrai. C'est pour ça que la conscience doit toujours être présente.

En fait, en se focalisant dans un premier temps sur notre physique, muscles, coeur, poumons, on arrive à se détacher mentalement de l'extérieur qui est la source de fatigue. Cette perturbation mise de coté, on réalise ensuite notre unité. Ces muscles, poumons, coeur ne sont qu'un être, vivant en harmonie avec et constituant le monde alentour.
Cette espèce de boucle philosophique accomplie, on se retrouve réinitialisé, tout simplement. On est revenu à un état d'équilibre, mentalement, mais aussi physiquement, tant les deux sont liés!

Ca a duré entre 10 et 20mn, mais voilà comment certains arrivent à se ressourcer sans dormir vraiment.

Merci JP, rien qu'à te lire, m'a respiration c'est ralentie...
J'arrive effectivement à me relaxer, mais jusqu'à présent quand je suis fatiguée, et pas avant . Le plus dur dans ces moments, c'est que j'aimerai profiter de chaque instant, et du coup n'arrive pas à me mobiliser pour me reposer. A Chabeuil, j'ai du dormir 1h, au Mans pas du tout, et pas d'instant de relaxation, mais une fois l'épreuvre terminée, je m'endormirai sur place ! Le travail des prochains mois donc... Du coup tu ne programmes pas tes instants de repos dans les épreuves de longue durée ? Tu le fais en fonction de ton état du moment ? Je pensais me faire un programme découpé en tranches de 2h entrecoupées de pauses repas ou repos....

Tout a fait J-Paul... !

Les art martiaux, yoga, méditation, sofro... sont de bonnes bases pour "se connaitre", se detendre & sentir son corps.
A chacun de trouver sa voie

Tu intreprètes bien Kat, je ne fixe pas l'heure de mon éventuel repos allongé.
En fait, quand je fixe mon planning de passage en bord de piste ou au stand, il est à plus ou moins 10mn, c'est la marge de tolérance que je m'octroie pour décider de ne pas faire le tour en trop ou pour prendre 10mn allongé.
C'est assez rassurant pour le staff, car je conserve suffisamment de lucidité pour gérer ma course, tout en me laissant un peu de souplesse.
Avec un arrêt toutes les 3 heures, le staff dispose de 2 heures environ pour vaquer à ses occupations.
Bien entendu, c'est ce qui se passe sans "accident" imprévu, les repas de pates étant aussi planifiés, mais pas impérativement à la minute.
En fait, anticiper un peu dégage une petite marge de manoeuvre, ce qui ne me pose pas de problème, car à mon petit niveau, je n'ai pas d'adversaire à marquer!

Je crois surtout avoir compris que notre adversaire en solo, c'est nous même ! Alors autant essayer de s'en faire un coéquipier modèle et merci surtout pour ces grands conseils... Il faut donc que je m'entraine à me recentrer sur moi même, pour la curieuse que je suis, c'est un gros boulot !

J'en suis capable, par exemple, chez moi, quand il est encore tôt et que mon petit toutout dort encore et ne veux pas sortir, je regarde un peu la télévision, puis je me rendore, etc...

Le problème est qu'au MANS ou à d'autres 24 il y a le stress. Je pense qu'il faudrait gérer pour le soir, les boissons pour éviter d'aller aux toilettes trop souvent.

Peux-être sucer des pastilles de menthe pour se donner une sensation de fraicheur.

Il y a un planning défini de relais, mais çela n'empêche pas les changements de dernière minute mais malgré çela, ce n'est pas facile.

Par contre, ce qui peut aider, c'est de s'endormir et de se réveiller avec de la musique classique.

Je suppose qu'il y a eu de grosses blagues pour ceux qui ne s'étaient pas réveillés, on fait croire à la personne que c'est à lui, au dernier moment, et non.

Puis, il y a un temps pour se réveiller, petit déjeuner tranquille et échauffement.

jp2copter a écrit : En se concentrant sur chaque partie de son corps qu'on essaie de ressentir, sur sa respiration qu'on écoute avec concentration dans un premier temps, on se détache tout doucement de l'extérieur qui devient progressivement un bruit de fond lointain.

Sauf quand tu es juste derrière la scène de concert des 24h !! Je t'assure que cette fois là, le bruit de fond était tout près !!

Je suis assez mal placé pour ce qui est de la gestion du sommeil aux 24h du Mans mais je dois dire qu'aux 24h de Chabeuil, dans un environnement pourtant bruyant (vive la country !!) mais sans la pression de la compétition, j'ai réussi à somnoler à 1m des enceintes pendant 30 à 45 min et ça m'a fait un bien fou !!
La détente mentale est donc un des paramètres importants pour reposer le physique rapidement ...

Hello....A vous lire j'en baille...Mais tout est trés interressant...Celà dit nous sommes tous différents(tes)...JP,je vais te contredire(ne m'en veux pas),mais j'ai la facilité de dormir(qu'en je le veux)Je n'ai pas de remède magique...J'ai découvert celà pendant mon service militaire....(y a longtemps)..Idem à l'inverse....Pas ou peu dormir ne me gène pas..Mon métier y est peut- être pour quelque chose(Préparateur physique)....Je connais trés bien mon corps,celà y fait aussi.....Sinon,pour dormir faites comme gillou:penser au Raid de Chabeuil....et vous dormirez 30' à 45'.....Bizzzz..le coach...

La détente mentale est donc un des paramètres importants pour reposer le physique rapidement ...

Tu peux maintenant le comprendre Gillou.

C'est effectivement en faisant baisser (ou en annulant) la pression qu'on parvient à se relâcher.
Deux expériences où le besoin de récupérer était le même n'ont pas obtenu le même succès, seulement parce qu'un enjeu existait ou non.
En fait il faut relativiser l'enjeu. Par exemple, à Chabeuil, l'engagement de certains pour aider à la guérison des malades était un enjeu loin d'être futile.
(Sur que ça a empêché Lilian de dormir!)
J'ajouterai que s'engager pour les autres (une équipe par exemple) prend bien plus la tête que pour soi...

Au moment du repos, l'important c'est la récupération et non le classement ou la musique.
C'est pourquoi il faut parvenir à se débarrasser de toute obligation ou contrainte et essayer de juste se sentir en harmonie (avec ce que tu veux, la nature, le cosmos, toi même...)

On pourrait dire qu'un chemin sans importance est plus facile à suivre.
Confucius doit être mort de rire s'il entend ça dans une réincarnation
Mais pour moi ça marche assez bien.

Lilian, c'est bien de pouvoir s'endormir à volonté, mais dans ce cas qui va hurler: "10 minutes"?

NB: La seule pression que je me mets, c'est celle après l'arrivée! (hips!)

Je viens d'avoir Jacques Toubon au téléphone et il demande au nom de la francophonie à ce que le titre de ce post soit modifié... On ne dit pas "microsleep" mais "petite culotte". Merci oupsss

Je rejoins les commentaires de JP, pour pouvoir se relaxer il faut déjà se décharger du stress emmagaziné dans sa tête et également pouvoir compter sur son staff qui va prendre toute la responsabilité du réveil, de la gestion des relais, de l'observation du classement (même si à ce moment là on est un peu déconnecté et que le classement est le dernier des soucis).
Sans staff, une bonne perf quasi impossible à réussir. La pression et le stress sont toujours présent. Le repos réparateur est donc très difficile à trouver.

Suivant l'évènement, on peut être plus ou moins motivé pour récupérer au plus vite.
Contrairement à Gillou, à Chabeuil ou il n'y avait pas d'enjeux sur une perf, je n'ai pu sommenoler que 5mn sous le duvet (avec le casque mp3 pour atténuer la country). Finalement je me suis levé me disant que ce n'étais pas si grave si je ne dormais pas vue l'évènement était moins éprouvant qu'un duo au mans.
Au Mans, en duo, j'ai réussi à dormir 35 minutes (avec bouchons d'oreilles et masque) sur 1h30 de pause en ayant eu le temps de grignoter, de prendre la douche et de me changeren avant de me jetter sous le duvet.
Etant claqué entre la 3° heure et la 5° heure de course, il fallait absolument trouver un repos réparateur si je ne voulais pas m'effondrer par la suite. Le réconfort du staff et des concurents (et néanmoins amis) qui étaient en face ont permis aussi de se remettre en selle plus vite.

Motard34 a écrit :Je viens d'avoir Jacques Toubon au téléphone et il demande au nom de la francophonie à ce que le titre de ce post soit modifié... On ne dit pas "microsleep" mais "petite culotte". Merci oupsss

je te rejoint dans t propos, ça suffit de se laisser " boxer" par tout ces anglissime dans notre Lang...

Notez des trucs tout simples:

-Tout le monde peut tenir 24h sans dormir. C'est l'habitude qui est la première incitation à vouloir se coucher.
Qu'on oublie si facilement une nuit de mariage ou de réveillon! (Vous avez dit mental?)

-Le besoin de sommeil, ça marche comme une batterie ou un accumulateur. Si c'est chargé à bloc, pas besoin d'insister, il suffit d'entretenir la charge.
Par contre, si on part avec la batterie déjà à moitié déchargée, bonjour (ou mauvaise nuit!) l'autonomie.

Morale: il faut s'assurer des nuits correctes dans la semaine précédant un 24h (et éviter également la surcharge au boulot ou à l'entrainement).

Arrêtez les gaziers je viens de franchir les mur du con et je suis pas encore à fond mais c'est bon

D'après certains spécialistes, il faut, pourt dormir le mieux, essayer d'avoir un rythme, se coucher toujours à la même heure et se réveiller toujours à la même heure.

Je pense que certains font des "répétitions" au moins une semaine avant le mans.

je répète toute l'année que je dors pas c simple

Alors, étant donné ta grande expérience tu proposes quoi JP ?
L'option 1 : qu'on fasse nuit de noces ou réveillon régulièrement ?
L'option 2 : qu'on se couche à 21h tous les soirs de la semaine ?

Paradoxalement, on trouve justement beaucoup d'insomniaques dans les solos!
Donc les 2 méthodes semblent marcher, même si j'ai une préférence pour la seconde...