Dimanche 28 septembre 2014
Rando speed en M100 + platine VI 3x125 12,2 pouces + roues Matter
http://www.openrunner.com/index.php?id=4121975
Marly - Oberbillig : 110,34 km x 2 = 220,68 km.
De 10h10 à 19h04'30", soit 8h54'30" pour 220,68 km, soit 24,77 kmh
Aller : de 10h10 à 14h14, soit 4h04 pour 110,34 km, soit 27,13 kmh
Retour : de 14h14 à 19h04'30", soit 4h50'30" pour 110,34 km, soit 22,78 kmh
Embarqué 2 litres d'eau additionnée de poudre isotonique.
Puisé 1 litre à Yutz à l'aller
Puisé 3 litres à Temmels au retour
Reste 0,2 litre : ai bu 5,8 litres.
Nourriture embarquée : tartines de pain complet au miel, à la confiture, et au fromage.
Quelques biscuits, pruneaux, 1 pot de poudre isotonique Isostar (Hydrate & Perform)
C'est une magnifique journée, avec un grand ciel bleu, de rares nuages, et un vent de Sud à 10 kmh.
Je roule donc en M100 montés avec platine Virus 3x125 12,2 pouces (vraiment trop courte) et des roues Matter qui ont déjà un peu roulé.
La veille j'ai fait des essais qui m'ont permis de prendre la "bête" en main, ainsi que de mieux régler la position de platine.
Dès le km 5, en ville, je réalise que mon parcours emprunte celui d'un marathon !
Le service de sécurité me laisse passer, et, rue de Blory où d'habitude je speede à 35 kmh, je dois me frayer un passage parmi la foule des coureurs.
Heureusement, la course bifurque et je continue seul au bout de 3 km.
Rouler en ville avec ce train roulant n'est pas très rassurant : On ne peut pas modifier brusquement de trajectoire et les freinages sont laborieux.
Par contre, sauter de trottoir à trottoir est un jeu d'enfant.
Enfin dès la sortie de la ville, je peux enfin prendre de la vitesse, et ça devient vraiment grisant, aidé par un petit vent favorable.
La chaleur ambiante est étonnante pour une fin septembre.
Je puise 1 litre d'eau et fais le mélange de poudre à la fontaine de l'aire de jeux à Yutz, au km 45. (J'ai déjà bu 1 litre).
J'ai donc de nouveau 2 litres qui me dureront jusqu'au ravitaillement en eau de Temmels.
Après Basse-Ham, au km 55, voici la zone grattonneuse de Koenigsmacker.
Sur ce gratton, le roulage reste bon, les vibrations sont très atténuées, et je peux conserver de la vitesse.
L'inertie est époustouflante. En bas de la descente du pont de Malling, j'ai bien failli ne pas pouvoir prendre la piste à droite !
Vu le prix des roues, on hésite à freiner en "T". Le chasse-neige est possible, mais vraiment inefficace.
On continue d'aller vite mais en grand écart... Les godilles sont dures à mettre en place, car on ne prend pas assez d'angle.
Pour changer de direction rapidement, il faut donc privilégier de petits croisés.
Les horribles grattons de la route frontalière entre Contz-les-Bains et Schengen sont abolis.
Enfin, un gratton reste un gratton, mais les sensations sont sans commune mesure avec le 4x110 !
Certainement aussi que la bi-densité des roues aide à rebondir !
Schengen : je sais pertinemment que la piste cyclable vers Remich est barrée, défoncée, en travaux.
Mais je m'y engage quand même. Après tout, pourquoi ne pourrais-je pas rouler sur la route, comme ces vélos ?
Sauf que là... il n'y a plus de piste du tout ! C'est un abominable chantier sur 3,5 km, donc pas le choix : c'est la route.
Arrivé en centre ville de Remich, il y a affluence. Un marathon (encore un !) va avoir lieu.
Le long de la route du vin, ça avance bien ! Des panneaux kilométriques ont été posés pour le marathon, ainsi que des stands de ravitaillement en eau.
Mais pour l’instant, la route est encore ouverte. Je poursuis 2 VTT qui avancent bien vent de dos, puis je leurs mets un bon vent.
Les 2 gars s’exclament : “Ooooh noon !” (mais tout en rigolant) — je leur fais signe qu’on se rappelle un de ces 4, en rigolant moi aussi.
Lorsque je franchis le pont frontalier de Wormeldange, j’ai une bonne vue sur la route où mes 2 compères peinent encore.
On se fait de grands signes avec les bras !
Puis c’est la piste vers Nittel. Là encore, ça roule très bien. Je dépasse Nittel, Wellen puis Temmels où je ne puiserai qu’au retour.
Je suis en train de terminer mon troisième et dernier litre de boisson isotonique.
Enfin j’entre dans Oberbillig, face à Wasserbillig et à l’embouchure de la Sûre, cette rivière qui se jette dans la Moselle
et qui marque la frontière entre le Luxembourg et l’Allemagne. Je viens de mettre 4h04 pour 110 km, avec ce petit vent de dos.
Fini de rigoler maintenant, j’ai le vent de face !
Plus que jamais, avec le 3x125, il faut mettre en œuvre le fameux “Qui porte pousse”, et conserver un patinage bien cadencé.
Les foulées sont plus longues, aussi faut-il exploiter au maximum l’effet levier.
À Temmels, je perds pas mal de temps car j’ai 3 bouteilles à remplir et les dosages de poudre à faire.
Je dose 2 litres à 3 dosettes par litre, et 1 litre à 4 dosettes par litre, pour tout de suite, maintenant.
En effet la chaleur est bien présente, je perds pas mal de sueur et de sels minéraux, il faut compenser.
J’ai eu un bon appétit jusqu’à Présent. Maintenant, c’est un peu moins le cas, d’où la nécessité de compenser avec l’Isostar.
Le retour est donc face à un vent de 10 kmh en moyenne, avec des hauts et des bas.
Arrivé de nouveau sur la route du Vin Luxembourgeoise, je constate qu’elle est maintenant interdite à toute circulation motorisée.
La police, ainsi qu’un important dispositif de sécurité, monte la garde.
Des barrières ont été posées, des énormes portiques gonflables, et des plots orange fluo ont été disposés tout au long du marquage au sol de la route.
On comprend que les coureurs devront effectuer un aller-retour sur cette même route.
De nombreux spectateurs sont massés au bord de la route.
Pour ma part, c’est une sensation extraordinaire que de m’amuser à rouler à gauche, à droite, au milieu de cette route magnifique désormais exempte de tout véhicule.
Et voici la caravane : des voitures qui ouvrent la marche, arrivant face à moi. Je serre à droite.
Puis c’est le peloton de tête. 12 ou 15 mecs qui courent à une vitesse de dingue, une allure incroyable.
Ils sont tous d’origine Africaine. Plutôt petits, secs, les pommettes saillantes, leur peau cuivrée-chocolat brillante au soleil : ils sont élégants, magnifiques.
C’est un train de tête, le top du marathon que je viens de voir là. Un spectacle éblouissant.
Puis, 200 mètres plus loin, encore deux Africains. Et encore 500 mètres plus loin, un Blanc. Grand, baraqué, type nordique, il est accompagné par un cycliste sur le côté.
Quelques pelotons se suivent maintenant, toujours à allure effrayante. Ils restent bien à gauche, et moi bien à droite.
Mais voici qu’apparait au loin une foule compacte. Des milliers de gens courent vers moi. Oh non.
Comment faire pour passer ? À cause de leur nombre, ils occupent toute la largeur de la route.
Je ralentis au pas, en me faufilant à travers cette foule qui me fonce dessus.
(renseignement pris, c'était pas un marathon, c'était un semi… reste que même pour un semi les gars couraient fort !)

Source :
http://routeduvin.lu/fr/17/semi-maratho ... hon/?CC=OK
Je ne veux surtout pas contraindre qui que ce soit à modifier sa trajectoire, je sais combien il est éprouvant de courir.
Je zigue-zague, j’évite, j’esquive. Au bout de quelques kilomètres, la foule s’éclaircit et je peux enfin reprendre un peu de vitesse, toujours face au vent.
J’entre dans Remich où la fête est assourdissante. Les gens posent des yeux incrédules et stupéfaits sur mes roues, enfin, me semble-t-il.
Je vais maintenant attaquer la route Remich - Schengen, par la route, et pas par la piste (car elle a disparu sous le chantier), et je sais que ça n’ira pas tout seul.
En effet, je dérange. Les voitures ont du mal à me dépasser mais aujourd’hui est un jour pas comme les autres.
Avec tout ce patacaisse qui a lieu, ce marathon, cette fête, les automobilistes s’attendent en fait à trouver à peu près n’importe quoi sur la route, et c’est ma chance.
Puis arrive Schengen, et la route super grattonneuse vers Contz-les-Bains.
Alors en 3x125, un gros gratton reste un gros gratton, mais ça passe beaucoup mieux.
Déjà, terminées les douleurs aux talons à cause des vibrations. Après, il faut gérer au mieux la poussée.
Et le gratton continue comme ça sur 20 km, à Koenigsmacker.
Puis sur la piste entre Basse-Ham et Yutz, un insecte s’est encore coincé sous mon casque. Je sais que ça pique.
Mais cette fois je réussis à ôter mon casque : une guêpe y est accrochée et met toute son énergie à piquer l’intérieur en polystyrène !
Sinon après ça roule bien. Le franchissement du pont des Alliés à Thionville est un peu chaud, dans la descente.
Je commence à fatiguer, et je sais que je ne vais pas vite, mais ça ira comme ça.
La piste Argancy - La Maxe est magnifique dans cette lumière de fin d’après-midi, en cet été indien Mosellan…
Enfin, une traversée urbaine de 15 km, assez calme et c’est terminé.
Les sensations sont différentes du 4x110. On a clairement la sensation d’avoir moins travaillé en cardio, et davantage en technique.
J’ai aussi l’impression d’avoir moins mal partout, en fait.
Donc pour moi, 2 points seraient à modifier dans ce train roulant Virus Powerslide 3x125:
- la longueur (passer de 31 à 33 voire 34 cm)
- élargir la platine à l’arrière afin de permettre un vissage centré sur le talon, dans le cas de boots ne possédant que 2 trous côte à côte sur le talon (comme le M100).
À noter que j’ai usé très à plat la roue arrière de mon patin gauche.
