Pas mal d'avoir déterré ce post.
Après 3 participations au Mans (8è, 5è, 4è) j'ai mon point de vue sur la question (qui ne demande qu'à évoluer).
Bien sur ce que je vais écrire concerne des équipes assez homogènes, des patineurs avec un minimum d'entraînement, j'entends par là un niveau foncier tel qu'il évite de s'écrouler en fin de nuit ou le dimanche. Soit des gars capable de rouler presque aussi vite le dimanche à 14h que le samedi à 22h (pas plus de 15/20s d'écart sur des tours ou l'on se donne).
Bien sur je considère qu'on cherche à faire rouler tout le monde à peu prés pareil, c'est plus convivial. J'aime gagner mais quand même
1/ les places sont plus ou moins acquises (à quelque chose prés) le samedi soir vers 22h, minuit au plus tard. Ensuite sauf défaillance collective (ou arrivée de sang frais) ça ne bouge presque plus. L'important dans la nuit et le dimanche matin etant d'assurer pour ne surtout pas laisser un peu d'espoir aux poursuivants et éventuellement attendre la défaillance de ceux de devant (oubli de puce, chute, relayeur absent etc...)
2/ j'ai détaillé plus haut notre organisation en 2005, en 2006 avec Cofi nous avons roulés tous ensemble jusqu'à 23h, puis adopté un système un peu complexe consistant à rouler à 4 pendant 3 heures mais avec 2 nouveaux qui arrivent toutes les 1h30. Pas mal mais certains n'ont pas vraiment bien dormi (ceux qui ont pris les relais en milieu de nuit ont dormi en 2 fois, 2x2h30 c'est pas top, demandez à Goyan qui traine parfois sur le forum

)
Puis de nouveau ensemble à partir de 9h.
3/ l'an dernier avec le LOU roller c'est Benoit Bourlier qui organisait les relais et j'ai pu voir comment s'y prend quelqu'un qui a plusieurs 24 heures au compteur.
L'équipe est divisée en deux dés le début. Les 5 plus rapides tournent de 16h à 18h, pour essayer d'accrocher les meilleurs wagons. Les 5 plus lents tournent de 18 à 20h.
Ensuite 3 groupes (3/3/4).
Les 3 plus rapides de 20h à 22h toujours dans l'idée de faire mal aux poursuivants. Un autre groupe de 3 de 22h à minuit, le groupe de 4 de minuit à 3 heures. Le groupe 1 revient de 3h à 5h (après 5 h de sommeil, yes), le groupe 2 de 5h à 7h. Puis si mes souvenirs sont bons les groupes 1 et 2 roulent encore ensemble 1h ou 2h. Le groupe 3 revient du dodo et ensuite on gère en fonction de l'état de forme de chacun, des chronos qui sont rentrés au fur et à mesure dans un pc, des poursuivants etc...
Vers 12h ou 13h celui qui doit finir va se reposer.
Je dois dire que j'ai beaucoup aimé cette dernière organisation.
D'abord parce que la division en groupes dés le début est vraiment confortable. On est concentrés deux heures (3 à 6 relais) puis on a deux heures (ou plus) de vrai repos. Quand on tourne à dix (avec des tours en 7'/7'30), la rotation fait 1h10, c'est à dire 1h environ entre la fin du relais et le début du suivant. C'est assez pour se refroidir, pas suffisant pour dormir et décompresser vraiment

, on ne peux pas vraiment s'éloigner du stand, c'est le stress si il y a la queue aux chiottes ou aux douches.
Tourner en 2x5 (4h/4h) la nuit ne me satisfait pas parce qu'on dort finalement peu (3h30 au mieux) et que le sommeil c'est important.
J'ai adoré tourner en groupe de 3, même si j'appréhendais au début. C'est dans cette configuration que j'ai enchainé mes meilleurs chronos (6 tours entre 6'35 et 6'50). On reste bien chaud, le temps de revenir au stand, on donne sa puce au suivant, on se pose quelques minutes, le précédent arrive et il faut retourner en zone de relais.
Je pense même que tourner de cette manière sur la totalité doit permettre de finir les 24h avec une certaine fraicheur.
Ensuite la stratégie s'organise par la constitution et l'ordre des groupes (rapides/moins rapides, mélangés etc...)