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Posté : 18 déc. 2009 11:35
par Tonyo
jp2copter a écrit :Notez des trucs tout simples:

-Tout le monde peut tenir 24h sans dormir. C'est l'habitude qui est la première incitation à vouloir se coucher.
Qu'on oublie si facilement une nuit de mariage ou de réveillon! (Vous avez dit mental?) :lol:

-Le besoin de sommeil, ça marche comme une batterie ou un accumulateur. Si c'est chargé à bloc, pas besoin d'insister, il suffit d'entretenir la charge.
Par contre, si on part avec la batterie déjà à moitié déchargée, bonjour (ou mauvaise nuit!) l'autonomie. :evil:

Morale: il faut s'assurer des nuits correctes dans la semaine précédant un 24h (et éviter également la surcharge au boulot ou à l'entrainement). 8)
Je n'y connais rien a l'ultra, a part un 6h, mais je trouve ces deux "trucs" super interessant.

Je me laisse divaguer a une proposition de théorie sur le mental...

Peut-on estimer que le fait de vouloir s'endormir ou abandonner soit lié a un manque de stimulation ou d'excitation?
Finalement l'excitation d'une première fois de la découverte de l'inconnu dans ce type d'épreuve ne pourrait-il pas être un facteur positif pour tenir?

Un novice ne partirai pas avec la même marge de "capital excitation/stimulation" qu'un briscard qui aurait déjà fait ce type d'épreuve.
Vos avis?

Sinon part contre, lui aura l'avantage de se connaitre par coeur de mieux connaitre ses limites est surement de mieux se gérer sur du long.
Mais je me demande si justement celui-ci ne va pas "s'enfermer" dans ses expériences passée sans se laisser de marge de folie, de dépassement de soit même? ...

(En gros j'essai de rassurer les novices (dont je fais parti) que l'on a quand même une chance contre les experts ultra ;) )

Posté : 18 déc. 2009 12:20
par jp2copter
C'est très bien vu, Tonyo!

Il y a l'équilibre à trouver entre l'enthousiasme et la sagesse, entre la compétition et le sport, entre la passion et la santé...

C'est justement ce que ces expériences différentes à tout âge de la vie devraient nous apporter: l'équilibre.
Qui est plus près pour moi de la définition du vrai bonheur que la victoire.
Car il est plus durable et plus accessible à tous...

Mais tu as raison, le cycle mental normal est celui que tu décris.
Paradoxalement, un âge mental élevé (la sagesse) à un jeune âge physique conserve un état d'esprit (et un corps) jeune(s) pour de très longue années!
C'est l'équilibre trouvé très tôt qui le permet.

Bien entendu, les meilleurs résultats d'un jour ne s'obtiennent pas sans un grain de folie.
C'est ce qui fait la différence et personne ne peut devenir champion juste en réfléchissant.

Rares sont ceux qui sont en mesure d'être en face de ce choix et le naturel de chacun est heureusement là pour décider, sans avoir à y réfléchir.

Juste une statistique pour un 24h: la première fois, la plupart de ceux qui sont partis trop vite ont abandonné où se sont fait rattraper sur la fin.
Ceux qui gagnent (ou terminent en bon état) ont statistiquement la meilleure connaissance de soi.
Je l'ai déjà dit, il reste toujours la possibilité de rouler plus vite pendant la seconde partie d'un solo si on a été trop raisonnable au départ, alors que l'inverse ne marche pas.
Statistiquement, ceux qui partent trop doucement sont très (trop?) rares.

Et (HS) je vois qu'il neige à l'instant sur Marseille! :lol:

Posté : 18 déc. 2009 12:33
par Régis
Quand j'ai fait il y a deux ans, et pour la première fois, les 6 H du circuit de Carole en solo, j'ai préféré m'arrêter de termps en temps, sans stress, car pour moi, l'essentiel est de participer.

Si je voulais faire des courses de 24 H, ce serait la même chose, je sais que je ne serait pas là pour gagner et de participer, même s'il y a l'exitation.

Tonyo, c'est vrai aussi que ça dépend de l'habitude des courses.

Il y a aussi la connaissance de l'autre, et c'est important de le savoir. Si on a pas pris le temps de s'habituer et que l'on compte sur un relais à un certain moment et avec le planning, il peut y avoir des problèmes.

Autant pour celui qui en veut vraiment et respecter le planning et les repos, autant celui qui a moins l'habitude et pour qui c'est plus dur, donc plus de stress.

Posté : 18 déc. 2009 15:18
par gillou
Je pense qu'il ya également des notions de motivation et de lucidité à intégrer dans ces réflexions.
Quand tu pars dans un 24h avec une stratégie bien définie (microsleep, 1h de sommeil, pas d'arrêt, ...), il faut être très fort mentalement, donc très motivé, mais aussi bien se connaître pour l'appliquer.
En effet, lorsque tu as déjà plus de 200km dans les pattes, qu'il est 3 ou 4h du mat et que tu n'en es donc qu'à la moitié, je trouve qu'il est très difficile d'être suffisamment lucide pour rester sur sa stratégie de départ et ne pas succomber à un repos supplémentaire ou au moins à une baisse de régime. Je pense que Rphil pourrait nous en dire plus à ce sujet car quand on a un record comme objectif, il ne faut absolument pas fléchir...
Le staff est aussi super important dans ses moments là pour vous remotiver, pour vous rappeler que vous avez les capacités d'arriver au bout en conservant la stratégie initiale...

Posté : 18 déc. 2009 15:22
par youb solo
je vous rejoins sur ce post qui m'interresse fortement .

cela fait maintenant presque 20 ans que je m'interresse au phénomene du sommeil car j'ai un cycle biologique assez particulier .
je ne dors tres peu car je suis toujours en activité (physique et cérébrale)
mais des que je me pose ne serait ce que 10 minutes je m'endors litteralement le pire c est au volant d'une voiture ;

et j ai compris que cela venait de mon rythme cardiaque et de ma respiration

depuis des années je canalyse tout cela au moyen de pratique de relaxation comme la methode schultz ou des methodes d'auto hypnose consciente.
avec le temps je suis capable de récuperer 2 à 3 heures de sommeils profond juste en m'assoupissant quelques minutes ( environ au bout de 8 minutes )

il m' a fallu 20 ans pour comprendre ce principe qui est le mien
j'utilise aussi le phosphenisme( couleurs persistantes dans les yeux apres avoir fixé une lumiere forte ) .
cette méthode permet de mieux se concentrer

le fameux passage en mode alpha ou bien le coté obscur .

voila pour les quelques pensées

tchussssss

Posté : 18 déc. 2009 16:15
par Régis
Message modifié.

C'est bon de connaitre toutes les méthodes, bonne idée de topic.

Posté : 18 déc. 2009 16:28
par Rike
j'ai failli faire une remarque méchante...

Posté : 18 déc. 2009 18:09
par cpt_caverne
"Tout vient à point à qui sait attendre"...
Toujours se rappeler le lièvre & la tortue... surtout pour du solo :wink:

Pour le reste on a tous nos petits trucs, nos motivations... Le but est de se connaitre & d'approfondir... la connaissance de soi, de son record, du plaisir... (& j'arrèterais le jrs ou je perdrais ce dernier).

roulez cool
cpt

Posté : 18 déc. 2009 22:41
par jp2copter
la connaissance de soi, de son record, du plaisir... (& j'arrèterais le jrs ou je perdrais ce dernier)
PLAISIR... le mot est lâché!

J'y reviens souvent.
Evidemment, le plaisir de la victoire peut effacer un instant les souffrances pour y parvenir.
Certains préfèrent une joie instantanée et éphémère à un bonheur plus diffus et discret.
Si on est jeune, on n'a pas encore de souvenirs à répétition de ses échecs ou de ses difficultés.
C'est ce qui permet la prise de risque. C'est ce qui fait imaginer que ça va se reproduire.
On a également une marge de progression qui entretient ce mode de fonctionnement.

Mais ça ne marche plus si on reste éloigné du podium. Ca ne marche plus quand on a vieilli. Quand on a mûri, devrais-je plutôt dire.
L’investissement en temps, en endurance longue, est disproportionné par rapport au résultat final.
Alors privé de plaisir? On abandonne? On renonce?

Non, bien entendu. Car même sans enjeu, une activité de glisse c'est naturellement du plaisir.
Et les pédagogues le savent bien, c’est vrai pour les enfants comme pour les grands, on fait bien mieux ce qui nous plait, on réussit ce qu’on a choisi et qui nous paraît facile.

Pour se raccrocher au sujet de ce topic, je disais plus haut que pour récupérer, on atteint le relâchement quand on ressent du plaisir, quand on retrouve le sourire.
Réciproquement, si le moment présent est nimbé de plaisir, on parvient à rester relâché.
Souvenons-nous d’autres sports : le sprint ou la natation… Le relâchement durant la course est décrit comme indispensable à la performance.
Et bien c’est aussi vrai en roller, comme dans bien d’autres sports.

Ce relâchement, c’est ce qui permet d’économiser de l’énergie, c’est ce qui permet d’éviter les mouvements parasites.
On dit qu’un sourire mobilise beaucoup moins de muscles qu’une grimace.

Ce plaisir est donc à la fois un carburant économe et un régulateur simple à utiliser. Car la gestion de son effort devient facile, particulièrement en endurance longue.
Il suffit de limiter son effort dès qu’on a plus envie de sourire. Et en même temps de saisir toutes les occasions de sourire pendant qu’on progresse.
Certains se contentent de leur MP3. Même si on emploie le terme de solo, il n’est pourtant pas question d’isolement !

Aussi, regarder le soleil se lever ou se coucher, blablater quelques instants avec un autre patineur, échanger des encouragements ou des infos,
observer le spectacle prodigieux des élites nous dépassant ou le patinage maladroit d’un débutant, écouter le chant d’un oiseau ou sentir le vent sur la peau…
Tout doit être l’occasion d’un sourire, un enchaînement du plaisir.

Et c’est ce qui fait qu’en fournissant un effort moindre, on n’est pas si éloigné que ça de son potentiel maxi.
C’est ce qui fait que malgré des résultats modestes, on a envie de recommencer.
C’est ce qui fait qu’on progresse sans s’en rendre compte.
C’est ce qui fait que sans l’enthousiasme de la jeunesse, on ne se lasse pourtant pas.

En endurance longue, tellement de choses passent par le plaisir qu’il paraît essentiel, sinon indispensable.

Posté : 19 déc. 2009 1:29
par Tonyo
jp2copter a écrit : PLAISIR... le mot est lâché!

J'y reviens souvent.
Evidemment, le plaisir de la victoire peut effacer un instant les souffrances pour y parvenir.
Certains préfèrent une joie instantanée et éphémère à un bonheur plus diffus et discret.
Si on est jeune, on n'a pas encore de souvenirs à répétition de ses échecs ou de ses difficultés.
C'est ce qui permet la prise de risque. C'est ce qui fait imaginer que ça va se reproduire.
On a également une marge de progression qui entretient ce mode de fonctionnement.
Effectivement je dirais que le moteur est toujours le plaisir.
Après la source de ce plaisir est différente pour chacun:
-la reconnaissance de ses pairs/proches
-la victoire
-la récompense pour les pros
-le dépassement de soi
-ou juste le plaisir de la glisse
-...
face a
-la souffrance durant l'effort.
-la souffrance durant les entrainements
-le sacrifice réalisé (temps, nutrition, hygiène de vie,...)
-...

Comme tu disais plus tôt il faut trouver sa limite, son équilibre entre souffrance et plaisir. je pense que pour l'ultra il faut avoir une bonne capacité d'acceptation a la souffrance. non? (un peu SM les ultras ;) )

Cet equilibre sera different selon la force mental,la discipline de l'individu...
jp2copter a écrit : Mais ça ne marche plus si on reste éloigné du podium. Ca ne marche plus quand on a vieilli. Quand on a mûri, devrais-je plutôt dire.
L’investissement en temps, en endurance longue, est disproportionné par rapport au résultat final.
Alors privé de plaisir? On abandonne? On renonce?

Non, bien entendu. Car même sans enjeu, une activité de glisse c'est naturellement du plaisir.
Et les pédagogues le savent bien, c’est vrai pour les enfants comme pour les grands, on fait bien mieux ce qui nous plait, on réussit ce qu’on a choisi et qui nous paraît facile.
Je pense que plus on avance plus on devient plus ou moins performant et on a continuellement besoin de re-déterminer notre équilibre.
De ce fait re-définir ses objectifs à partir de cet équilibre. Je ne connais pas encore cette sensation mais cela ne doit pas être évident de revoir ses objectifs à la baisse à la vue de ses performances diminuées. Je peux comprendre l'envie de baisser les bras dans cette situation. :(
jp2copter a écrit : En endurance longue, tellement de choses passent par le plaisir qu’il paraît essentiel, sinon indispensable.
Je pense aussi qu'il y a forcement une source de plaisir supplémentaire dans ce type d'épreuve pour pouvoir supporter la souffrance. LA FORCE PADAWAN ;)
D'ou ma tentation sur ce type d'épreuve.

Voici un lien intéressant d'une réflexion sur "La performance au regard de l'effort sportif":
http://www.revue-interrogations.org/art ... rticle=152

Posté : 19 déc. 2009 6:27
par ratus
Même 4 tours solo, ce fut un plaisir, surtout le dernier.
Et l'amitié et les rencontres sont pour ma part un instant de bonheur qui vaut le coup d'être partagé.
Le partage est aussi un élément important, un lien, un ciment du monde du roller et pour lequel REL est le meilleur vecteur.

Posté : 19 déc. 2009 11:03
par jp2copter
je pense que pour l'ultra il faut avoir une bonne capacité d'acceptation a la souffrance. non? (un peu SM les ultras)
mais cela ne doit pas être évident de revoir ses objectifs à la baisse à la vue de ses performances diminuées.
Il est probable que les pratiquants de l'ultra ont une adaptation personnelle à la douleur. Peut-être est-ce tout simplement la capacité à pouvoir se relâcher au moment souhaitable?
Peut-être tout le temps passé sur les roulettes fait-il partie de leur mode de vie? En tout cas, je maintiens que le passage par la souffrance doit être évité au maximum.
Et c'est justement ma définition de l'ultra-fond: la recherche du confort et du non-effort.

Un autre facteur d'entretien de la motivation: aborder l'ultra avec modestie.
Même si on finit par avoir une connaissance remarquable de soi tout au long des milliers de km d'entrainement ou de course, se fixer un objectif facilement accessible est un gage de réussite et laisse ouverte une plage de progression.
A vaincre sans péril on triomphe sans gloire. Mais le mérite du solo consiste plus à renoncer à la gloire (qui va l'applaudir pendant toutes ses heures d'entrainement solitaire?) qu'à la rechercher.
Et c'est une bonne surprise si elle le rattrape!

J'ai débuté le roller inline à 47 ans et à bientôt 53 ans, je n'ai connu qu'une progression constante. Evidemment, la compétition n'était pas un objectif au début.
Mais aujourd'hui encore, je participe aux courses pour être en compagnie des copains. Ma progression n'est due qu'au plaisir de rouler, qui fait s'accumuler naturellement un kilométrage profitable.

Bien entendu, ma situation est à l'opposé du jeune très doué qui obtient rapidement des résultats jusqu'en distance marathon. Mais ce n'est absolument pas un hasard si la moyenne d'âge en ultra est élevée.
Car si la vitesse de pointe régresse à partir d'un certain âge, l'endurance continue de progresser longtemps à condition de ne pas tenter d'outrepasser ses limites.

Donc, l'objectif premier n'est pas de "taper" dans la douleur, mais de "gérer" son confort. Ce n'est à pondérer qu'en cas de bagarre pour une place, le plus tard possible dans le schéma de la course.
Et l'amitié et les rencontres sont pour ma part un instant de bonheur qui vaut le coup d'être partagé.
Tu as bien raison Ratus, c'est cette ambiance saine et globalement fraternelle qui nous amène sur les courses qui sont plus un moment de rendez-vous amical et de partage d'une passion qu'un instant de rivalité, pour une grande partie d'entre nous.
Et pour le solo, si tout se passe bien, ça dure 24h sans s'arrêter!

Posté : 23 déc. 2009 20:19
par Rphil
jp2copter a écrit : Il est probable que les pratiquants de l'ultra ont une adaptation personnelle à la douleur. Peut-être est-ce tout simplement la capacité à pouvoir se relâcher au moment souhaitable?
Peut-être tout le temps passé sur les roulettes fait-il partie de leur mode de vie?
bon je vous livre un autre secret:
Je ne prépare QUE deux grandes épreuves par an maxi, pour ma part les 24H du Mans et les 24H de Montréal, ces 2 courses là me mettent dans un état d'excitation et de motivation extrême (en dehors d'une tentative officielle contre un record mondial solo, c'est encore plus fort!) aucune autre course ne m'intéresse et les épreuves de 6h m'indifférent complètement.
Ma motivation au départ d'un 24h est d'autant plus forte que son impact est renforcé par la non-dispersion de mon énergie sur d'autres courses.
ALORS par conséquent à aucun moment l'envie de dormir ou de me reposer, de faire une halte aux stands, ne me vient à l'idée, tellement la lutte - dans son sens noble - me transcende, voilà.
jp2copter a écrit :
Un autre facteur d'entretien de la motivation: aborder l'ultra avec modestie.
Même si on finit par avoir une connaissance remarquable de soi tout au long des milliers de km d'entrainement ou de course, se fixer un objectif facilement accessible est un gage de réussite et laisse ouverte une plage de progression.
La modestie n'est pas ma qualité première, si on est trop modeste, on va loin certes, mais pas si loin que lorsque l'on s'attaque à l'impossible (qui n'existe pas en endurance d'ailleurs)
jp2copter a écrit :A vaincre sans péril on triomphe sans gloire. Mais le mérite du solo consiste plus à renoncer à la gloire (qui va l'applaudir pendant toutes ses heures d'entrainement solitaire?) qu'à la rechercher.
Et c'est une bonne surprise si elle le rattrape!
Pour ma part, des dizaines de séances en anonyme sur les digues des Lacs de la Forêt d'Orient, bien exposées aux vents, ça rend humble.
Par contre séances plus techniques qu'il n'y parait, iul faut rechercher la vitesse la plus élevée pour le rythme cardiaque le plus bas possible.
jp2copter a écrit : Et pour le solo, si tout se passe bien, ça dure 24h sans s'arrêter!
C'est une évidence, et ce fut ma stratégie lors de mes deux 24h en 2009 Montréal et Lyon l'idée m'est venue en 2008 d'un patineur québécois - Jonathan Royer - qui avait décidé d'utiliser une stratégie à zéro arrêt aux 24H de Montréal, cette année là il en avait le mental mais pas le physique à causer d'un trop grave blessure au genou.
Je me suis dit qu'étant en très bonne santé, je devais innover.
gillou a écrit : Je pense que Rphil pourrait nous en dire plus à ce sujet car quand on a un record comme objectif, il ne faut absolument pas fléchir...
Sur les récits de mes différentes tentatives, on peut mesurer la progression qui m'a, à chaque fois en calculant au plus juste, permis d'étabir un nouveau record drafté/officiel.
Pour encore aller plus loin en 2010 j'aurai besoin d'adversaires valeureux au Mans, plus nous partagerons nos découvertes, plus nous irons loin ensemble.
Mais pour une nouvelle tentative visant à améliorer mon actuel record officiel non drafté des 24h, ce sera sur une piste plate et lisse, l'anneau 1000m environ de la Ferté Bernard pas trop loin du Mans, me parait génial en ce sens on verra dans quelques années. :wink:

Posté : 30 déc. 2009 18:45
par youb solo
je suis entierement d accord avec rphil sauf sur un point ou deux

pour moi l ultra n'est pas uniquement en mode competition course
je le retrouve surtout et meme plus fort lors de raid en solitaire face a l inconnu de la route de la meteo etc.....................

en ce qui concerne la modestie j'utiliserais plutot le mot humilité qui fait parti pour moi de qualité premiere d'un bon ultra ou riders de longues distances en raid (autonomie totale)
et la je peux temoigner car se retrouver seul perdu au milieu de nulle part enfin presque ( dans les montagnes de cevennes )en pleine nuit ou chaque bruit vous fait faire un bon de trois metres. et le je puise au fond de moi meme pour surmonter et aller de l avant pour satisfaire ma passion de la glisse .

tchusssssss

Posté : 30 déc. 2009 23:16
par jp2copter
ça rend humble
j'utiliserais plutot le mot humilité
Rphil et Youb, je suis entièrement convaincu par le terme humilité que je trouve parfaitement adapté.
Souvent en roulant, je pense aux navigateurs solitaires, qui déclarent: ce n'est pas moi qui ai vaincu la mer, c'est elle qui m'a laissé passé.
En progressant contre le mistral, je revois ces fourmis patientes qui escaladent longuement une dune en faisant rouler le sable sous leurs pattes.
Affronter la difficulté ce n'est pas toujours rechercher le combat, c'est aussi accepter que le bonheur se trouve également hors des frontières de la facilité.