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Posté : 21 juil. 2009 21:58
par Gadget
elle va bien aussi , pour le moment.... :wink:

Posté : 25 août 2009 18:06
par Gadget
(ceci est une titre :arrow: ) Le coup de la laisse, ou, il y a des jours comme ça !





Mesdames mesdemoiselles, messieurs, BONJOUR

Voilà, vous le savez, il m'arrive de m'étendre un peu sur mes petites mésaventure de rider débutant depuis 55 ans.... (j'ai pas encore 55 ans mais c mon coté marseillais qui ressort, demander à 8WD)

Oui, bon, je sais…, j'exagère à peine, mais que voulez vous, on ne se refait pas...

Venons en au vif du sujet.
Comme certains le savent déjà, je suis de ceux qui utilisent leur patins pour tous leurs déplacements ou presque. Ceci fait donc que je me trouve confronté à nombre de situations cocasses et inhérentes à nos déplacements quotidiens.

Allez… Je vous raconte l'histoire en lien avec ce titre aussi accrocheur que surprenant (si si, je vous assure).
Tout a commencé un jeudi matin, le 3 février si ma mémoire qui flanche ne se trompe pas. Comme d'hab' je vais au taf en rollo (et/ou tram) et je fais le retour en rollo, toujours...
Le trajet allé se passe sans problème, hormis le froid et la nuit, à 6 h du mat' il n'y a pas grand monde dans les rues.
La journée de taf se passe tranquillement avec son cortège de prothèses (hanches, genoux, doigts) ainsi que son lot de polytrauma.
Font chier, je ne suis pas là pour bosser moi, juste pour être payé
Bref, une journée sans histoire comme il y en a des milliers dans nos pauvres existences de travailleurs acharnés.
Je ne vais pas épiloguer sur les difficultés de faire comprendre des ordres simples à un individu qui se réveille d'une anesthésie générale de 6 heures, ni sur la confrontation tendue avec un chirurgien acariâtre et mal réveillé après 72 h de garde. Non, je ne le ferais pas.

Après mon dur et harassant labeur qui me met chaque jour en porte à faux entre le client angoissé et le chir trop pressé, je me sauve vers le deuxième vestiaire, passage obligé avant le retour à la vie civile.
Le temps de tomber mon bel uniforme blanc sur lequel nombre de jeunes filles esseulées fantasment et me voilà équipé pour mon épique et rolleristique trajet; travail-domicile.
Que j'appréhende ce trajet si facilement connu et pourtant si dangereusement imprévisible. Oui, je l'appréhende ce trajet que la fatigue rend si automatique que mes paupières s'en ferment. Mais, il me faut bien rentrer chez moi.

Je prends mes patins, j'attache le droit, toujours, puis le gauche.... bref, je chausse.
Je pointe pour ma sortie de ce lieu étrange que l'on nomme hôpital et me voilà reparti vers mon home sweet home, mon havre de paix, mon lieu de repos, mon chez moi. Je sors de l'hôpital, longe le tram puis me livre à la circulation urbaine de cette citée héraultaise du Midi de la France que l'on nomme Montpellier.
Le soleil est là, visible mais pas chaud, le froid est présent lui aussi, mais sec et rassurant et une légère brise (tempête des gens du nord) caresse mon visage d'ange déchu.
Je roule tranquille sur un terrain que je connais bien, presque par coeur. Je double les piétons aux pas lent, quelques cycles endormis, passe les carrefours au nez et à la barbe des voitures et autres véhicules éminemment polluants, je glisse vers mon chez moi.
Bien sur, il y a de temps en temps un piéton inattentif qui s'apprête à me couper la route devant le nez ou ce chat imprudent que je finirais bien par avoir un jour, mais généralement tout se passe sans problème.
Mais pourquoi aujourd'hui tout se passe de travers?
D’abord ce Tram, absolument pas en synchronisation avec mes traversées de carrefours. Ensuite, ces voitures qui me frôlent au mépris des dangers que je représente.
Les piétons sont eux plutôt sympas, et s'écartent sur mon passage sans que j’aie à le leur demander. Enfin quand je dis les piétons, c'est oublieux que je suis de cette satanée mémère à chienchien (dsl Hub) avec une laisse de 80 mètres pour sa chose poilue et indisciplinée.
De loin le cabot, marche paisiblement au coté d'une rondouillarde petite vieille aussi penchée qu’une tour italienne. En me rapprochant, je ne flaire pas le danger représenté par ce petit caniche noir à la toison pelée par endroit. Ce n'est qu'au moment où je double l'étonnant attelage que le fauve traverse la route devant mes pas. Et quand je dis devant, c'est tellement devant que même en ayant des réflexes de 9 chats, je n'aurais rien pu faire quand même.
Le canidé affreux me coupe la route, mais je n'ai pas le temps d'être surpris que j'entends un Kaï significatif, juste avant de m'étaler comme un chêne sous la tempête de 99.
Le pire c'est que je me fais mal aux genoux et que la vielle qui elle n'a rien eu puisque la laisse était restée sur le dérouleur débloqué, m'engueule parce que j'ai fais du mal à son caniche. Presque elle me taperais dessus avec son cabas à la façon de Bernadette C.
Non mais je vous jure, il est des gens qui n'ont pas honte. Non seulement elle ne contrôle pas sa cochonnerie de clebs, mais en plus elle gueule après les gens que sa crotte de caniche met en danger. C’est dingue ce que parfois j'ai des envie de meurtre!
Bon aller, je me relève de sur la route froide et dure avant de me faire en plus écrasé par un chauffard quelconque. Et je repars vers mon home sweet home avec des jurons plein la tête à l'adresse de la @**!# de petite mémère à Chienchien.
J'arrive à un feu et lors de mon retournement pour m'arrêter, mes roues glissent sur une des ces fameuses déjections canines si cher à nos parigots de la capitale et fini les mains au sol et le nez à quelques centimètres de la chose fraîchement étalée par les roues de roller. Si si je vous assure, d'ailleurs les effluves écoeurante de la chose me pousse à un prompt relevé, le nez tordu.

Je vous le dis, parfois il ne faudrait pas se lever le matin. (C’est pas une raison pour ne pas aller au taf non plus!). Enfin, le reste du parcours sera lui, plus calme et un passage dans l'herbe m'aidera à me débarrasser des déjections de CHIEN qui maculent mes roues.

Bref je rentre chez moi avec une dent contre les déjections canines et une envie de meurtre de toutes les petites vieilles à caniche qui ne mériteraient pas mieux que de finir en pâtés pour chats!

Posté : 25 août 2009 19:14
par Pada.c
Gadget a écrit :une envie de meurtre de toutes les petites vieilles à caniche qui ne mériteraient pas mieux que de finir en pâtés pour chats!
Suggestion stratégique pour une prochaine rencontre : tu vises directement la vieille, comme ça 1. tu ne te prendras ni la laisse, ni les déjections de l'aboyeur, 2. tu as une chance de contribuer à la production du pâté désiré.

Posté : 25 août 2009 22:19
par alfathor
Je plussoie !
Je me suis mangé une vieille un jour en roller, jamais je n'ai vu les gens si prompt à appeler les flics et à témoigner contre moi...
Ce jour là, j'avais visé l'herbe pour éviter la vieille sur la piste cyclable. Après moult appels et aucune réaction de sa part, je m'étais résigné à dire bonjour à l'herbe grasse du bas-côté, sauf qu'au dernier moment elle a visé l'herbe également...

Posté : 25 août 2009 22:50
par struddel
(Eh ho, y a pas qu'à Paris qu'il y a des déjections canines, j'en ai vu beaucoup plus quand j'habitais à Strabourg :o )

Sinon, j'aime bien lire ce genre de récit, je me sens moins seul face à tous ces gens qui se pensent seuls au monde : les piétons.

Je me permets de m'incruster sur ton sujet pour y aller de mes petits tracas sur les trottoirs parisiens.

En fait, même quand je suis également piéton (car ça m'arrive), les autres piétons m'énervent aussi, ils ont une sale manie que je ne supporte vraiment plus : ils regardent partout SAUF dans la direction où ils vont.

C'est pourtant la première chose élémentaire qu'on apprend quand on commence à faire ses premiers pas : regarder devant soi, non ?

Alors non, le piéton marche, parle à son ami à côté et le regarde droit dans les yeux, mais ne regarde certainement pas où il va, les autres n'ont qu'à s'écarter sur son passage.

C'est ainsi qu'un nombre incalculable de piétons coupent régulièrement la route ou font des queues de poisson en tournant au dernier moment, quand on est à roller, on a intérêt à avoir des cuisses bien solides tellement il faut freiner en urgence.

Devant les restos c'est sympa aussi : les gens fument devant, mais quand je dis devant, c'est le plus au milieu du trottoir possible, et parfois on a beau hurler pour qu'ils se poussent, ils regardent au dernier moment en sortant de leur rêve dans lequel ils sont sûrement seuls sur une île déserte et poussent "oh ! mais faites attention !" .........

Sympa également, ceux qui nous voient arriver, et se poussent en nous laissant LE côté du trottoir avec toutes les grilles d'égout, car entre leurs chaussures et nos roues, il est évident qu'ils ne vont pas abîmer leur semelle et qu'on est plus stable qu'eux ...

Il y a mieux, ceux qui s'arrêtent en plein milieu du trottoir, comme ça, sans prévenir, genre "je suis absolument seul sur terre de toute façon, donc personne n'est derrière moi et je ne gênerai donc personne" j'ai toujours réussi à les éviter en roller mais à pied, je m'en suis mangé déjà 3, la dernière fois j'ai même placé le genoux en avant par réflexe et la personne devant moi s'est pris un sale coup dans les reins, je n'ai rien trouvé de mieux à dire que "tiens, bah bien fait !"

Ce soir en rentrant de mon entraînement de slalom, je rentrais à pied (car accompagné d'une piétonne) et j'ai tenté quelque chose pour m'amuser, j'ai tendu le bras avec la main ouverte devant moi, juste pour voir, et les gens qui arrivaient en face me regardaient au tout dernier moment et sursautaient et faisaient un grand bon sur le côté pour m'éviter, alors que s'ils avaient regardé droit devant dès le début, ils auraient vu qu'il y avait des gens en face :idea:

Et je ne parle même pas des "eh ho le monsieur à roulettes, les patins c'est sur la route !", j'ai envie de me promener avec des textes de lois et de les balancer dans la figure de tous ceux qui disent ça ...

Moralité : je vais m'entraîner au slalom en me rendant sur les spots à vélo, je ne prends plus mes rollers pour me balader en ville, j'en ai marre de devoir me calmer à chaque fois que je croise quelqu'un pour éviter de l'insulter, je supporte plus :? Pourtant je n'ai jamais chuté en balade urbaine ...

C'est triste l'incivilité :(

Posté : 26 août 2009 8:42
par Sparx
Et oui, le problème quand on est pièton non pratiquant (roller je m'entend), c'est que l'on pense piéton.

Donc, ses reflexes et sa vision sont celles d'un piéton :
-il peut stopper net sa marche
-il peut se déplacer sur n'importe quel type de revêtement
-il se déplace en moyenne à 3/4km/h

Par conséquent, tout son environnement, à savoir essentiellement le trottoir, tourne autour de cette vision trés étriquée.
D'où son coté parfois un peu lunaire et ses réactions surprenantes.Réactions souvent adaptées si il s'agit d'une confrontation piéton/piéton mais pas du tout quand il s'agit d'une confrontation piéton/rider.

Le piéton n'est que trés peu sensible (voir pas du tout) aux contraintes du rider, normal il n'y est quasiment jamais, ou trés peu confronté pendant sa vie de piéton. Nous sommes juste des aléas sporadiques dans leurs tribulations piétonnières, donc de là à y être sensibilisé...

Là où je pratique tous les jours, j'ai le pire des piétons : "Le Touriste". Dans le genre pommé à ne pas regarder où il vont et à planer à altitude 10 000, je pense qu'ils ont la Palme, d'un autre coté ils sont en vacances...

Pour l'anecdote, un jour ou je roulais sur la piste cyclable le long de l'aéroport, je vois au loin se dessiner la silhouette de 2 demoiselles tirant leurs petits bagages à roulette (des échappées de l'aéroport à mon avis) qui marchaient dans la même direction que moi.A noter que sur ce tronçon là le trottoir piéton est impraticable pour les piétons équipés de ce type de bagage, d'où leur présence légitime sur la piste.
Elles étaient toutefois bien serrées à droite en laissant le couloir montant de gauche libre pour doubler. Les couloirs étant étroit et roulant bon train, j'ai voulu anticiper l'imprévu et je me suis dit que de me manifester quelques mètres avant leur passage éviterai "l'effet de surprise".
Par conséquent, 10m avant j'ai envoyé un petit "Yep!" à leur attention et là, une des 2 demoiselles s'est décalée sur le seul couloir de libre laissant son accolyte occuper l'autre couloir (ne pas oublier les bagages pour rajouter du piment).
Pour ma part, pas d'échappatoire autre que la bande de gazon située à gauche qui m'a accueilli les brins ouverts. Bilan, un beau vol plané et une réception bien amortie sans bobo par l'herbe grasse (au passage, merci aux jardiniers de la ville).

Moralité: Y'a des jours où l'on ferait mieux de passer sa route et de fermer sa gueule. :mrgreen:

Posté : 26 août 2009 9:21
par alfathor
Oui, maintenant je ne préviens que si je n'ai pas la place, sinon je préfère lever le pied et passer en douceur.
J'utilise un sifflet d'entraîneur de basket sans bille. ça réveille même un narcoleptique :-).

Posté : 26 août 2009 12:44
par junkiebeat
Pour tous ces gens qui font de p´tits rende-vous au milieu du trotoir, même si c´est la rue rivoli a 14h et il n´y a plus de space pour passer, pour tous ces vieilles qui permettent a ses chiens s´eloigner 15m avec la laisse, pour ces gens qui s´arrentent sans penser qu´il y a plus de gens dans cette planete, le meilleur c´est le tampon plastique. Quel bruit! Quel violence...

(oui oui je sais, jil faut que je fasse un cours de français...)

Posté : 26 août 2009 13:02
par struddel
Je suis pas tout à fait d'accord quand Sparx dit que le piéton peut faire face à une situation qui confronte uniquement du piéton, c'est justement ce que j'essayais de montrer, je me suis plus souvent enervé en tant que piéton face à des gens seuls au monde dans leur tête qu'en tant que roller où je m'attends à ne pas avoir une allure adaptée au reste du monde.

Mais si déjà en tant que piéton, il faut se battre pour marcher normalement, ça devient carrément impossible lorsqu'on est à roller, voilà ce que je voulais dire, d'où mon abandon de la rando urbaine.

Heureusement que ma pratique principale est le slalom, sinon j'aurais abandonné le roller, je n'arrive pas à l'utiliser en tant qu moyen de transport sur Paris, et je me refuse à aller sur les pistes cyclables puisque c'est interdit.

Posté : 26 août 2009 13:07
par gui_gui
Il y a aussi les piétons qui marchent, les yeux perdus dans la contemplation du bout de leurs chaussures.
Il y a les enfants à vélo, fascinés par le défilement de la bande de roulement de leur pneu avant.
Pour ceux-là, il faut vraiment s'écarter !
Quant aux tout nouveaux marcheurs perdus dans l'immensité du monde, là soit je m'arrête carrément soit je passe à côté accroupi à 2 kmh !

Posté : 26 août 2009 13:21
par struddel
gui_gui a écrit :Quant aux tout nouveaux marcheurs perdus dans l'immensité du monde, là soit je m'arrête carrément soit je passe à côté accroupi à 2 kmh !
Pour ceux-là ainsi que pour les personnes à mobilité réduite, il va de soi que la priorité leur est accordée ;)

Posté : 26 août 2009 13:30
par Sparx
struddel a écrit :Je suis pas tout à fait d'accord quand Sparx dit que le piéton peut faire face à une situation qui confronte uniquement du piéton...
Mes propos ne sont pas aussi tranchés, pas "uniquement" mais "le plus souvent" j'ai dit.

Après, ça n'enlève en rien l'incivisme et le poid chiche qui sert de cerveau à certain on est bien d'accord. :wink:

Le ville c'est la jungle et ça le restera pour encore longtemps.
A moins que la race humaine soit éradiquée d'ici là et du coup le roller, pour ce qui nous concerne, sera le cadet de nos soucis. :mrgreen:

Posté : 26 août 2009 16:24
par jp2copter
Moi qui ne suis pas intéressé par ces modes... mais les subis :?

Je peux aussi signaler le problème représenté par ceux qui utilisent leur mp3 ou leur mobile à oreillette 24h sur 24.
Ils sont encore plus nombreux parmi les piétons que dans le reste de la population.
Normal, quand ils rentrent dans quelqu'un, c'est là que ça fait le moins mal.

Le monde réel n'existe plus, puisque le monde virtuel est devenu tellement captivant! :evil:

Posté : 26 août 2009 17:17
par Pada.c
L'idéal, ce serait que les villes soient inhabitées !

Posté : 26 août 2009 17:39
par jp2copter
Et les :!: :!: :evil: :!: :!: éradiqués! :roll:

Posté : 27 août 2009 17:15
par Gadget
c'est fou ce qu'une vieille histoire peut déclencher comme réactions.... :lol: