(ceci est une titre

)
Le coup de la laisse, ou, il y a des jours comme ça !
Mesdames mesdemoiselles, messieurs, BONJOUR
Voilà, vous le savez, il m'arrive de m'étendre un peu sur mes petites mésaventure de rider débutant depuis 55 ans.... (j'ai pas encore 55 ans mais c mon coté marseillais qui ressort, demander à 8WD)
Oui, bon, je sais…, j'exagère à peine, mais que voulez vous, on ne se refait pas...
Venons en au vif du sujet.
Comme certains le savent déjà, je suis de ceux qui utilisent leur patins pour tous leurs déplacements ou presque. Ceci fait donc que je me trouve confronté à nombre de situations cocasses et inhérentes à nos déplacements quotidiens.
Allez… Je vous raconte l'histoire en lien avec ce titre aussi accrocheur que surprenant (si si, je vous assure).
Tout a commencé un jeudi matin, le 3 février si ma mémoire qui flanche ne se trompe pas. Comme d'hab' je vais au taf en rollo (et/ou tram) et je fais le retour en rollo, toujours...
Le trajet allé se passe sans problème, hormis le froid et la nuit, à 6 h du mat' il n'y a pas grand monde dans les rues.
La journée de taf se passe tranquillement avec son cortège de prothèses (hanches, genoux, doigts) ainsi que son lot de polytrauma.
Font chier, je ne suis pas là pour bosser moi, juste pour être payé
Bref, une journée sans histoire comme il y en a des milliers dans nos pauvres existences de travailleurs acharnés.
Je ne vais pas épiloguer sur les difficultés de faire comprendre des ordres simples à un individu qui se réveille d'une anesthésie générale de 6 heures, ni sur la confrontation tendue avec un chirurgien acariâtre et mal réveillé après 72 h de garde. Non, je ne le ferais pas.
Après mon dur et harassant labeur qui me met chaque jour en porte à faux entre le client angoissé et le chir trop pressé, je me sauve vers le deuxième vestiaire, passage obligé avant le retour à la vie civile.
Le temps de tomber mon bel uniforme blanc sur lequel nombre de jeunes filles esseulées fantasment et me voilà équipé pour mon épique et rolleristique trajet; travail-domicile.
Que j'appréhende ce trajet si facilement connu et pourtant si dangereusement imprévisible. Oui, je l'appréhende ce trajet que la fatigue rend si automatique que mes paupières s'en ferment. Mais, il me faut bien rentrer chez moi.
Je prends mes patins, j'attache le droit, toujours, puis le gauche.... bref, je chausse.
Je pointe pour ma sortie de ce lieu étrange que l'on nomme hôpital et me voilà reparti vers mon home sweet home, mon havre de paix, mon lieu de repos, mon chez moi. Je sors de l'hôpital, longe le tram puis me livre à la circulation urbaine de cette citée héraultaise du Midi de la France que l'on nomme Montpellier.
Le soleil est là, visible mais pas chaud, le froid est présent lui aussi, mais sec et rassurant et une légère brise (tempête des gens du nord) caresse mon visage d'ange déchu.
Je roule tranquille sur un terrain que je connais bien, presque par coeur. Je double les piétons aux pas lent, quelques cycles endormis, passe les carrefours au nez et à la barbe des voitures et autres véhicules éminemment polluants, je glisse vers mon chez moi.
Bien sur, il y a de temps en temps un piéton inattentif qui s'apprête à me couper la route devant le nez ou ce chat imprudent que je finirais bien par avoir un jour, mais généralement tout se passe sans problème.
Mais pourquoi aujourd'hui tout se passe de travers?
D’abord ce Tram, absolument pas en synchronisation avec mes traversées de carrefours. Ensuite, ces voitures qui me frôlent au mépris des dangers que je représente.
Les piétons sont eux plutôt sympas, et s'écartent sur mon passage sans que j’aie à le leur demander. Enfin quand je dis les piétons, c'est oublieux que je suis de cette satanée mémère à chienchien (dsl Hub) avec une laisse de 80 mètres pour sa chose poilue et indisciplinée.
De loin le cabot, marche paisiblement au coté d'une rondouillarde petite vieille aussi penchée qu’une tour italienne. En me rapprochant, je ne flaire pas le danger représenté par ce petit caniche noir à la toison pelée par endroit. Ce n'est qu'au moment où je double l'étonnant attelage que le fauve traverse la route devant mes pas. Et quand je dis devant, c'est tellement devant que même en ayant des réflexes de 9 chats, je n'aurais rien pu faire quand même.
Le canidé affreux me coupe la route, mais je n'ai pas le temps d'être surpris que j'entends un Kaï significatif, juste avant de m'étaler comme un chêne sous la tempête de 99.
Le pire c'est que je me fais mal aux genoux et que la vielle qui elle n'a rien eu puisque la laisse était restée sur le dérouleur débloqué, m'engueule parce que j'ai fais du mal à son caniche. Presque elle me taperais dessus avec son cabas à la façon de Bernadette C.
Non mais je vous jure, il est des gens qui n'ont pas honte. Non seulement elle ne contrôle pas sa cochonnerie de clebs, mais en plus elle gueule après les gens que sa crotte de caniche met en danger. C’est dingue ce que parfois j'ai des envie de meurtre!
Bon aller, je me relève de sur la route froide et dure avant de me faire en plus écrasé par un chauffard quelconque. Et je repars vers mon home sweet home avec des jurons plein la tête à l'adresse de la @**!# de petite mémère à Chienchien.
J'arrive à un feu et lors de mon retournement pour m'arrêter, mes roues glissent sur une des ces fameuses déjections canines si cher à nos parigots de la capitale et fini les mains au sol et le nez à quelques centimètres de la chose fraîchement étalée par les roues de roller. Si si je vous assure, d'ailleurs les effluves écoeurante de la chose me pousse à un prompt relevé, le nez tordu.
Je vous le dis, parfois il ne faudrait pas se lever le matin. (C’est pas une raison pour ne pas aller au taf non plus!). Enfin, le reste du parcours sera lui, plus calme et un passage dans l'herbe m'aidera à me débarrasser des déjections de CHIEN qui maculent mes roues.
Bref je rentre chez moi avec une dent contre les déjections canines et une envie de meurtre de toutes les petites vieilles à caniche qui ne mériteraient pas mieux que de finir en pâtés pour chats!