25 Janvier 2015 (dimanche)
Rando en M100 4x110 MPC Storm Surge et Matter Image jaunes.
La Maxe - Koenigsmacker aller - retour
À l'aller par Manom, au retour par Yutz.
73,64 km de 13h35 à 17h06'30", soit 3h31'30", soit 20,89 kmh
http://www.openrunner.com/index.php?id=4417045
J'ai la grippe mais je n'arrive pas à rester enfermé, il faut que j'aille rouler, malgré la neige fondue au sol, le temps gris, et le froid (1°C)
J'évite la traversée urbaine en prenant ma voiture jusqu'à La Maxe, au début de la piste.
J'embarque 2 litres et quelques pruneaux, et je sais que l'allure sera lente.
Le sol est trempé, et parfois on a même des traces de neige.
L'adhérence est précaire, pourtant je suis en MPC Storm Surge : c'est qu'il doit rester des cristaux de glace au sol.
ça gicle de tous les côtés. La piste est sale, très encombrée de brindilles qui se coincent souvent dans mes platines.
Souvent je croise ou dépasse des péniches dont le nom m'est familier, car je les ai déjà croisées.
À Thionville, je décide de rester rive gauche et de passer par Manom. Cela fait bien longtemps que je ne suis plus passé par là.
Sur Manom, 2 nouvelles passerelles ont été aménagées pour permettre le passage au-dessus de ruisseaux.
J'avais oublié combien cette piste grattonnait ! Cette piste est comme celle de Koenigsmacker - Malling : ancienne, défoncée, bouffée par la mousse.
Mais c'est un coin sauvage, calme. De ce côté-ci de la Moselle j'ai une bonne vue sur la rive opposée, où on peut voir l'ouverture d'un chenal conduisant vers le nouveau port fluvial de Basse-Ham.
Plus j'approche de Cattenom, plus il y a de la neige sur la piste. Il commence à pleuvoir quelques gouttes très éparses.
En fait les premières gouttes tombent alors que je progresse difficilement sous le monstrueux nuage de vapeur gris foncé, qui sort des 4 tours de refroidissement de la centrale nucléaire de Cattenom.
C'est une terrible idée que de se dire que l'eau qui vous tombe dessus provient de la condensation de cette vapeur soi-disant exempte de radio-activité.
Ce nuage de vapeur ne parvient pas à prendre de l'altitude, il s'étale sur des kilomètres, piégé par un plafond nuageux déjà assez dense.
Je traverse la Moselle en passant par le petit barrage hydro-électrique de Koenigsmacker.
C'est une passerelle métallique, peinte en bleu, étroite, et qui vibre sous le ronronnement sourd des turbines.
Ensuite la piste fait un détour, et là c'est terriblement grattonneux. La piste est composée d'un très vieil enrobé incrusté de très gros sable.
Je traverse ensuite la Moselle canalisée par le pont de l'écluse de Koenigsmacker.
Et c'est parti pour le demi-tour, cette fois en passant rive droite.
Il est 15h16, j'ai donc mis 1h41 pour 36 km, soit 21,38 kmh.
Une fois sorti de l'emprise du nuage de vapeur de la centrale, les gouttes continuent de tomber.
Le retour sera plus roulant, mais je suis vraiment fatigué. Ma grippe m'a vraiment lessivé et j'y vais vraiment doucement.
Je n'ai plus aucune force. J'avais juste besoin de me sentir seul dans la campagne, sous ce ciel gris.
Impossible de pousser correctement : il y a pas mal de gel au sol, et même des portions boueuses, à cause des tracteurs.
Enfin comme mes chaussons internes de M100 étaient vraiment morts, je les avais changés avant de partir, pour le modèle gris.
Eh bien le confort n'est pas au rendez-vous, et j'ai même eu une ampoule à la malléole gauche interne.
Hors de question que je fasse un 24h avec ces chaussons, il faut absolument que j'en trouve des neufs, et des bons !
Pas fâché d'arriver à ma voiture à La Maxe... à 17h06'30", soit 1h50'30" pour 37,6 km, soit 20,41 kmh.
Le soir en arrivant, nettoyage complet des rollers : on dirait que j'ai ramené avec moi tout le sable de la Moselle !