[Législation] Attention à vos droits sur pistes cyclables
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[Législation] Attention à vos droits sur pistes cyclables
Souvenez-vous que nous ne sommes encore considérés que comme des piétons et qu'à ce titre les vélos ont (toujours) raison sur piste cyclables !
Voici une décision de justice allant dans ce sens...
http://www.acteursdusport.fr/TPL_CODE/T ... atuite.htm
Voici une décision de justice allant dans ce sens...
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- Régis
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- Régis
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Elle devait se pousser bien sur.
Par contre, côté jurisprudence, que se passera-t-il le jour où nous seront autorisé.
Exemple, un cycliste fonce sans prévenir, le patineur, dans le même sens, pousse à ce moment sur le côté et le cycliste se prend la jambe du patineur embarquant les deux.
Le cvycliste ne s'est pas manifesté et le patineur peut-être condiséré comme gênant.
Est-ce que dans les zones 30, sur une piste cyclable, le cycliste doit aussi circuler à 30 ?
Je n'ai rien trouvé.
Par contre, un exemple assez étrange :
J'habite VINCENNES, pour aller direction esplanade du Château, le trottoir est en gravier du côté du fort (à gauche), je devrait donc être aurosisé à rouler sur la route et en sens inverse, mais la route est pavée. Il y a une piste cyclable lisse et plate.
Quels sont nos droits dans ce cas ?
Petite parenthèse, il y a beaucoup de place pour les piétons à côté mais non, ils préfèrent marcher sur.
En tout cas, on se signale en roller, on ne fonc pas et quand il y a un cycliste, on se pousse pour le laisser passer.
Par contre, côté jurisprudence, que se passera-t-il le jour où nous seront autorisé.
Exemple, un cycliste fonce sans prévenir, le patineur, dans le même sens, pousse à ce moment sur le côté et le cycliste se prend la jambe du patineur embarquant les deux.
Le cvycliste ne s'est pas manifesté et le patineur peut-être condiséré comme gênant.
Est-ce que dans les zones 30, sur une piste cyclable, le cycliste doit aussi circuler à 30 ?
Je n'ai rien trouvé.
Par contre, un exemple assez étrange :
J'habite VINCENNES, pour aller direction esplanade du Château, le trottoir est en gravier du côté du fort (à gauche), je devrait donc être aurosisé à rouler sur la route et en sens inverse, mais la route est pavée. Il y a une piste cyclable lisse et plate.
Quels sont nos droits dans ce cas ?
Petite parenthèse, il y a beaucoup de place pour les piétons à côté mais non, ils préfèrent marcher sur.
En tout cas, on se signale en roller, on ne fonc pas et quand il y a un cycliste, on se pousse pour le laisser passer.
- SergeR
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esperons que le code de la rue soit validé pour éviter ce type de désagrément, mais bon cela fait deux ans que ça traine la validation du groupppe de travail roller au code de la rue ...
SergeR
pour çetre informé et informer sur le roller en ile de france.
http://www.facebook.com/group.php?gid=17448418357
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Je me rappelle avoir déjà fait plusieurs fois la remarque (tous les 2-3 ans, quand ce serpent de mer reparaît) que je ne retiendrai pas mon souffle en attendant. Aux dernières nouvelles, c'était un truc du genre "on va envisager de nommer une commission pour réfléchir à l'opportunité d'engager des travaux pouvant éventuellement mener à ..."SergeR a écrit :esperons que le code de la rue soit validé...
Avec tout mon respect admiratif et reconnaissant pour les gens qui y travaillent activement quand même.
Sexa pathétique à roulettes (purée, j'ai commencé ces signatures à "quadra"...)
- Régis
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Ouarf ouarf ouarf !SergeR a écrit :esperons que le code de la rue soit validé...
Pour les maniaques que cela intéresserait, l'arrêt de la cour de Cass' est ici
A noter que la situation était un peu particulière : trottoir jouxtant une piste cyclable bidirectionnel, du côté où roulait le cycliste roulant normalement à droite*. La patineuse était sur le trottoir et mordait sur la piste cyclable; si elle avait roulé sur la piste cyclable, en tenant sa propre droite, il n'y aurait pas eu de collision.
* Pour les parisiens, on trouve une telle configuration avenue de France.
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J'ai un peu mieux regardé le détail.
- Juridiquement la collision correspond à un "dommage dû aux choses" – le vélo – et c'est alors le gardien de la chose, son propriétaire ou celui qui a le contrôle de la chose lors de l'accident – le cycliste – qui est par défaut responsable du dommage.
- Il est admis que cette responsabilité subsiste même si l'imprudence de la victime a contribué à la réalisation du dommage : le propriétaire du pot de fleur reste responsable même si la victime était très imprudente de se promener sous des balcons fleuris par grand vent.
- La responsabilité cesse en revanche si c'est une faute, c'est-à-dire une infraction, de la victime qui est cause du dommage : le propriétaire n'est plus responsable si la victime du pot de fleur est entrée par effraction dans la propriété.
En l'espèce, l'argument de la patineuse consiste à dire qu'elle n'a pas commis de faute puisque la piste était délimitée par une ligne discontinue donc réglementairement franchissable.
La Cour de Cass' retient que ladite patineuse a bien commis une faute puisqu'elle mordait sur une piste cyclable qui lui était interdite et de sucroît à contre-sens.
Comme le cycliste aurait peut-être tout de même pu éventuellement l'éviter, la même Cour concède un partage partiel possible des responsabilité et estime qu'il revenait à la Cour d'Appel d'en juger en toute souveraineté.
- Juridiquement la collision correspond à un "dommage dû aux choses" – le vélo – et c'est alors le gardien de la chose, son propriétaire ou celui qui a le contrôle de la chose lors de l'accident – le cycliste – qui est par défaut responsable du dommage.
- Il est admis que cette responsabilité subsiste même si l'imprudence de la victime a contribué à la réalisation du dommage : le propriétaire du pot de fleur reste responsable même si la victime était très imprudente de se promener sous des balcons fleuris par grand vent.
- La responsabilité cesse en revanche si c'est une faute, c'est-à-dire une infraction, de la victime qui est cause du dommage : le propriétaire n'est plus responsable si la victime du pot de fleur est entrée par effraction dans la propriété.
En l'espèce, l'argument de la patineuse consiste à dire qu'elle n'a pas commis de faute puisque la piste était délimitée par une ligne discontinue donc réglementairement franchissable.
La Cour de Cass' retient que ladite patineuse a bien commis une faute puisqu'elle mordait sur une piste cyclable qui lui était interdite et de sucroît à contre-sens.
Comme le cycliste aurait peut-être tout de même pu éventuellement l'éviter, la même Cour concède un partage partiel possible des responsabilité et estime qu'il revenait à la Cour d'Appel d'en juger en toute souveraineté.
- Régis
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Merci PADA.C pour tes éclairages, je me pose cependant une question au lire de la décision de justice: la reconnaissance de la personne la plus vulnéralbe... il me semble que c'est un des principes du droti que de proteger la personne la plus vulnérable.. après je me trompe surement, mais le piéton me semblait pluis vulnérable que le cycliste en l'espèce ( par piéton j'y assimile la patineuse puisque telle est la loi).
C'est juste une interrogation. Après il appartient à chacun aussi de faire preuve du minimum d'intelligence requis dans ce genre de situation... enfin je crois.
C'est juste une interrogation. Après il appartient à chacun aussi de faire preuve du minimum d'intelligence requis dans ce genre de situation... enfin je crois.
Carpe ridiem, l'usure de ta roue est ta force, Dunlop rime avec sale hop 

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- Le Code de la Route français n'admet pas d'obligation générale de protection du plus vulnérable (c'était prévu dans le Code de la Rue mais il semblerait que, comme le statut des rollers, l'idée ait disparu dans un carton).Gadget a écrit :la reconnaissance de la personne la plus vulnérable...
- Comme le remarque Hub, si ce principe existait rien ne justifierait de considérer a priori qu'un patineur est plus vulnérable qu'un cycliste.
- Il existe bien un principe général de responsabilité civile par défaut en cas d'accident mais il ne concerne que les accidents impliquant un véhicule motorisé et une victime non motorisée.
NB : j'ai continué à préciser ma lecture de cet arrêt, je mettrai ça en ligne prochainement, le bilan définitif étant que le droit civil c'est vraiment le b..... : il s'agit de régler des situations plus que de faire du droit à proprement parler.
Modifié en dernier par Pada.c le 21 janv. 2012 20:21, modifié 1 fois.
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De l'arrêt de la cour de cas', je retire qu'il s'agit d'un accident survenu en 2004, occasionant un préjudice de l'ordre de 20.000€ à la victime (puisque le jugement initial condamnait le cycliste à 5.000€ de dommages, considérant qu'il était responsable à 20%).
Pour récupérer 15.000€ de plus, la victime est passée par 7 ans de procédure, finanlement infructueuse, et se retrouve condamnée aux dépens, ce qui doit sacrément entamer les 5.000€ d'indemnités accordés par le premier jugement, si ce n'est plus, sans compter ses frais propres d'avocat...
J'espère que c'est son assurance qui l'a obligée à se lancer là-dedans, et que c'est bien l'assurance qui va couvrir les dépens de l'une et l'autre partie !
Pour récupérer 15.000€ de plus, la victime est passée par 7 ans de procédure, finanlement infructueuse, et se retrouve condamnée aux dépens, ce qui doit sacrément entamer les 5.000€ d'indemnités accordés par le premier jugement, si ce n'est plus, sans compter ses frais propres d'avocat...
J'espère que c'est son assurance qui l'a obligée à se lancer là-dedans, et que c'est bien l'assurance qui va couvrir les dépens de l'une et l'autre partie !
Sexa pathétique à roulettes (purée, j'ai commencé ces signatures à "quadra"...)
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Je vois que nous avons fait les mêmes calculs d'où il résulte tout de même que le dommage était assez important.Hub a écrit :De l'arrêt de la cour de cas', je retire qu'il s'agit d'un accident survenu en 2004, occasionant un préjudice de l'ordre de 20.000€ à la victime (puisque le jugement initial condamnait le cycliste à 5.000€ de dommages, considérant qu'il était responsable à 20%).
Je suis assez d'accord avec l'idée générale si ce n'est :Pour récupérer 15.000€ de plus, la victime est passée par 7 ans de procédure, finanlement infructueuse, et se retrouve condamnée aux dépens, ce qui doit sacrément entamer les 5.000€ d'indemnités accordés par le premier jugement, si ce n'est plus, sans compter ses frais propres d'avocat...
- que nous ne connaissons pas le jugement initial mais seulement celui de la Cour d'Appel ;
- que celui-ci a été rendu en mai 2010, soit à peine plus d'un an avant la décision de la Cour de Cass', la date du 1er jugement étant inconnue ;
- pour des dommages aussi importants, il n'est pas exclu que la procédure civile ait été reportée et donc que le jugement initial ait été rendu assez longtemps après l'accident, les dommages réels ou définitifs, donc le montant des réparations susceptibles d'être demandées, ne pouvant être connus qu'après guérison, rééducation éventuelle...
Reste que, bien qu'il ait échoué et paraisse à la limite de l'abus de droit, le pourvoi n'était pas insensé, puisque la Cour de Cass' entérine les deux arguments de la victime. Il n'est donc pas impossible que l'assurance ait poussé en ce sens mais elle n'est pas citée comme partie au procès, alors que l'assurreur du cycliste est mentionné.
Modifié en dernier par Pada.c le 25 janv. 2012 18:52, modifié 1 fois.