Interview de Lucas Gaucher après le titre de champion de France de rink hockey 2017 de La Vendéenne

Par | Publié le 13 juin 2017 | Mis à jour le 3 novembre 2020 | Catégories : Toutes Rink-hockey | Sous-catégories : Interviews roller | 3328
| Tags : rink hockey vendéenne rink hockey france interview lucas gaucher lucas gaucher

La Vendéenne a décroché son 13ème titre de champion de France N1 Elite de rink hockey en 2017. L’occasion de partir à la rencontre de Lucas Gaucher, président du club, pour faire le bilan de la saison écoulée…

interview lucas gaucher rink hockey 2017 small

Interview

Bonjour Lucas, avant de parler de cette saison et, si possible un peu du futur, depuis quand es-tu Président de La Vendéenne ? Et dans quelles circonstances as-tu endossé cette responsabilité ?

La Vendéenne - Coutras - photo : @Seb.moinetJ’ai été élu la première fois Président de La Vendéenne en Juin 2010 après une saison passée en observation aux côtés des 2 Présidents en activité Francis LUCAS et Laurent BLANDIN. Après 7 saisons à entraîner l’équipe 1, j’étais déterminé à m’investir dans le Comité Directeur et de basculer de l’autre côté du « rideau ».

Même si l’idée n’est pas d’être redevable, le rink-hockey m’a beaucoup donné et continue de le faire. Je pense donc m’investir naturellement dans notre histoire commune.

Ce début de saison, face à quelles difficultés éventuelles t’es-tu trouvé confronté ?

Notamment au niveau du départ du gardien Gaëtan Guillomet comme entraîneur à Nantes, mais aussi en recrutant Maxi Oliva et Estève Pujals, se rappelant que Florent David est venu d’Alcobendas après quelques matches.
Face à des modifications techniques et « humaines » puisqu’il a fallu recomposer avec des nouveaux profils de joueurs.

L’arrivée de Davide dans les buts, jeune gardien italien, talentueux, nous a donné un vent de fraîcheur mais nous savions que l’adaptation ne serait pas immédiate.

L’arrivée, fin octobre, de Maxi pour remplacer Sébastien (Furstenberger) dans un rôle de tour de contrôle défensive nous a apporté son expérience et ses titres de champion gagnés auparavant avec Quévert.

Puis celle, aussi tardive, en novembre, de Florent qui s’était préparé et avait démarré la saison avec Alcobendas. Même si Florent connaissait la maison, il a dû intégrer un groupe déjà rôdé et titré la saison dernière. Dans cette idée, Florent nous apporté sa vitesse et sa qualité de shoot.

Quel était l’objectif initial, voire les objectifs initiaux sachant que, la saison passée, La Vendéenne avait « fait fort » en réalisant le doublé, Coupe et Championnat ?

Malgré les rotations, nous essayons tous les ans d’avoir des objectifs ambitieux. Malgré les départs de Carlo, Sébastien et Gaëtan, nous avons conservé une ossature jeune mais performante. La seule interrogation était de savoir si celle-ci était capable de jouer sur les 3 tableaux (Championnat/Coupe et Ligue Europa) et les arrivées de Maxi et Florent dans ce sens nous ont fait du bien.

Que peux-tu dire concernant vos résultats en Coupe d’Europe ?

Que ce sont des résultats honorables et que les années passées à prendre des punitions par les équipes professionnelles sont révolues.
Bien évidemment on constate encore un niveau d’écart mais le fossé se réduit et les rencontres se jouent sur des détails. Quand les clubs français parviendront à faire du jeu même sur les pistes de nos adversaires, alors nous gagnerons. Mais avant cela nous devrons faire évoluer nos structures de salle, nos organisations internes club et conserver nos statuts haut niveau. Je suis sans doute trop ambitieux mais la lucidité l’emporte souvent sur le reste. Cet équilibre me permet de garder la tête sur les épaules et reconnaître que ça n’est que du sport.
Pour revenir sur nos résultats en Coupe d’Europe, je retiens tout de même qu’au-delà des très belles prestations réalisées à domicile (5-3 contre La Corogne, 7-4 contre Oliveirense et 4-4 contre Breganze), nous avons été capables aussi d’aller inquiéter les Portugais chez eux (3-4) et d’aller faire match nul en terres italiennes (4-4).

De plus en plus, les résultats des clubs français se calquent sur ceux de l’équipe de France et ça c’est une bonne nouvelle.

La Vendéenne a-t-elle une recette spéciale sachant que, ces deux dernières saisons, elle a accompli une première partie de championnat « moyenne » et qu’elle a fini en force ? Cette saison, 22 points le premier tour et 28 le deuxième !

Et malheureusement ce souci n’est pas vieux que de 2 ans !!! C’est récurrent chez nous, mais de là à te répondre que c’est dans notre ADN, je ne sais pas. Ce que je peux dire c’est qu’on insiste toujours sur une grosse préparation physique lourde planifiée entre le 20 Août et fin Octobre. Cette saison nous l’avons déléguée à notre partenaire Crossfit.

Après je pense aussi que la période « Coupe d’Europe » nous a fait du bien. J’avoue avoir pensé l’inverse en début de saison mais ces matches de haut niveau, un samedi sur 2 pendant 2 mois nous ont été bénéfiques à tout point de vue : rythme, concentration défensive, implication dans les duels, mais aussi pour la vie du groupe et les moments passés ensemble à se parler, à boire un verre, à prendre l’avion, etc…Bref tous ces petits moments qui nous donnent envie d’y retourner !!!

Vous venez de remporter le titre de Champion de France à 55 secondes de la fin de partie ? Dans quel état d’esprit étais-tu ces dernières minutes « folles » ?

La Vendéenne - Saint-Omer (photo : Sébastien Moinet)En toute honnêteté, à 6-4, je me suis dit c’est mort !! C’est fini !! Sans que tout s’écroule autour de moi, je me disais quand même qu’une victoire aurait récompensé ce groupe talentueux, un public de plus en plus nombreux à l’Angelmière, et surtout tout un club. Voilà ce que je ruminais.
Et puis ils ont allumé la lumière tout seul, comme des grands, ils ont pris la main sur leur destin. Le 6ème m’a paru anecdotique sur le coup car il n’aurait servi à rien puis le 7ème est arrivé très vite et là j’ai le souvenir d’une salle qui s’est soulevée, d’un bruit assourdissant et du public, des bénévoles, des partenaires qui communiaient ensemble dans l’euphorie.

La Coupe de France a été remportée par St-Omer qui vous a battu en demi-finale le samedi lors d’une partie mouvementée qui a battu des records de longueur, de l’ordre de 2h30 sauf erreur, incidents, prolongations et penalties compris. Qu’en as-tu conclu ? Avez-vous crû gagner sur tapis vert lors de la découverte de l’erreur sur la feuille de match ?
Avant toute chose, je pense que St Omer nous a battu logiquement, sur le terrain. En gérant mieux la séance de penalties, nous aurions pu passer par la petite porte. Mais nous aurions dû être capables de proposer autre chose dans le jeu. St Omer nous a certainement empêché de le faire.
Après en ce qui concerne les incidents, jamais je n’ai pensé faire arrêter le match et le gagner sur tapis vert. Mais il fallait tout de même qu’une décision arbitrale soit prise pendant le match et que le règlement soit respecté. On y a passé 45 minutes, certes c’est dommageable pour notre image, mais je pense avec le recul qu’il valait mieux s’en rendre compte pendant le match qu’après.
La situation du Haut-Niveau n’étant, à notre connaissance, pas réglée à ce jour, quelle est son influence actuelle sur votre club ?
Nous sommes encore et toujours dans le flou. La Fédé communique au compte-goutte et j’ai bien peur que nous n’ayons pas de nouvelles avant la rentrée prochaine. Et malheureusement ça n’est pas le seul sujet qui inquiète les clubs français…

Vous avez déjà bien communiqué concernant le nouvel entraîneur, les départs importants, les arrivées et les confirmations ? Est-il encore prévu des compléments, notamment concernant le poste si important de gardien… ?

Nous enregistrons l’arrivée de Lilian DEBROUVER au poste de gardien mais je ne pense pas qu’il y ait d’autres arrivées.

Compte tenu de ces changements « profonds », quels sont vos objectifs ?

Les objectifs restent les mêmes, nous voulons continuer de gagner, mais nous devrons être patients et composer effectivement avec ces nombreuses arrivées. L’intégration de Miquel et des 3 joueurs étrangers va s’avérer essentielle pour s’assurer des résultats positifs. Mais effectivement la saison prochaine semble être un nouveau tournant dans notre histoire et notre développement.

De quel nombre d’équipes La Vendéenne est-il composé ?

10 équipes soit:

  • 2 équipes U9
  • 1 équipe U11
  • 2 équipes U13
  • 1 équipe U15
  • 1 équipe U17
  • 1 équipe U20
  • 1 équipe N3
  • 1 équipe Elite

Cette saison, quel est votre plus mauvais souvenir en tant que Président ?

Indéniablement l’exclusion du rink-hockey de la liste des Sports de haut niveau

Et plus encore, votre meilleur….à part le Titre de ce samedi ?

La finale du Tournoi Boucard en U11 opposant le club catalan de Manlleu à La Vendéenne (5-4) et de me dire que si on bosse pour nos enfants comme l’ont fait nos aînés pour nous auparavant, on s’assurera notre avenir.

Une conclusion ?

Très brève alors…je souhaite de très bonnes vacances méritées à tous les bénévoles du rink-hockey en général. Grâce à ces femmes et ces hommes, le lien social perdure et permet aux licenciés de s’épanouir sportivement et humainement.

Et enfin merci à toi Jean de faire le relai de l’information, en continu et en qualité !

Un Grand merci à toi Lucas !

La Vendéenne championne de France 2017

Auteur

Jean LASSUEUR

''Jean''

Après avoir fait son apprentissage de spectateur lors de Coupes des Nations jouées à l'ancien pavillon de Montreux, suivi les évolutions du club du bout du lac il y a quelques décennies, s'être perdu longtemps dans un autre sport, a finalement retrouvé sa lucidité-rink à l'occasion de l'Euro U17 de Genève en 2011.

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