Elisabeth Schrenk : la miss inline autrichienne

Par | Publié le 1 août 2002 | Mis à jour le 3 novembre 2020 | Catégories : Toutes Roller course | Sous-catégories : Interviews roller | 3704
| Tags : Elisabeth Schrenk lizzy schrenk roller salomon équipe salomon team salomon roller team salomon

Elisabeth Schrenk, alias « Lizzy », est une athlète au parcours particulier. Elle mène de front sa carrière sportive de haut niveau en roller, que ce soit en descente ou en vitesse avec le team Salomon International, et sa carrière professionnelle très investie dans le roller en Autriche. portrait…

action elisabeth schrenk rollerblade small

Fiche technique

Nom : Schrenk
Prénom : Elizabeth
Surnom : Lizzy
Date de naissance : 24 juin 1972
Réside à : Vienne et accessoirement dans sa voiture
Taille : 1.76 m
Poids : 65 à 68 Kg selon la période de la saison
Pointure : 40
Situation sentimentale : En couple
Distances et disciplines favorites : Le marathon et la descente (downhill)

Titres les plus prestigieux :

  • 2 fois vainqueur de l’Austrian In Line Cup
  • 2ème en descente en 2000 et 1ère en 2001

Interview

Comment as-tu débuté le roller ?

J’ai commencé à faire du patin traditionnel en 1981. Quand j’ai eu 10 ans, en 1982, je fis ma première compétition. Je suis ensuite passé au roller en ligne en 1992. Cette année-là, je fis une chute grave qui m’obligea à m’arrêter plus de 18 mois. Je me suis retrouvée paralysée de la jambe gauche pendant une longue période.J’en ai profité par la suite pour passer mon brevet d’état de Roller. En 1995, je participe à ma première compétition importante à Chicago lors d’un festival Rollerblade. Je décroche mon premier contrat avec Rollerblade.

En 1996, je rejoins le Team Bauer/Nike, comme Arnaud Gicquel. Dans la même année, je créé l’Austrian In Line Skating Academy. Il m’a fallu deux ans pour que tout fonctionne bien. J’ai donné priorité à mon travail plus qu’à ma carrière sportive.
En 1998, débute la première Austrian In Line Cup avec 4 étapes.
En 2000, j’intègre le Team national Autrichien Salomon et en 2002, le team International.

C’est assez peu courant de voir des coureurs qui pratiquent deux disciplines : Pourquoi fais tu de la descente ?

J’ai débuté le downhill en 1996 parce que je voulais combattre ma peur des descentes. Je me suis dit que c’était le meilleur moyen d’affronter mes angoisses. J’ai vite accédé à un bon niveau, chez les filles, la concurrence est moins âpre que chez les garçons. J’ai intégré le team Européen. Ma seule concurrente réelle est Gaby Leuenberger. En 2001, j’ai participé à la coupe du Monde à Lausanne.

Comment conciliais-tu les entraînements de vitesse et de descente ?

En fait je ne faisais que 3 courses avant les grandes rencontres pour m’entraîner. D’ailleurs, j’ai du quitter le team européen parce que je n’était pas assez assidue à l’entraînement.

Quel est ton meilleur souvenir en roller ?

Ce n’est pas évident. La vie sportive est tellement intense qu’il est difficile de choisir. Je ne parlerais pas des bons résultats. Je dirais plutôt que ce fut le jour où après une mauvaise course, tous mes amis sont venus me soutenir.

Quel est ton pire souvenir ?

J’ai fait une mauvaise chute dans une épreuve de descente en piste de bobsleigh à Königsee. Je me suis blessée et endommagé la rate.

Quels sont tes points faibles en roller ?

Je ne suis pas très forte en sprint.

Est-ce que tu vis en France ?

Non. Je vis à peine trois mois par an à Vienne en Autriche. Les 9 mois restants, je passe mon temps entre voiture et hôtels pour le travail. Je fais environ 80.000 km par an en voiture pour organiser les courses et passer dans les écoles de patinage.

Mais où t’entraînes-tu alors ?

Je m’entraîne à Vienne et dans mon club, dans le sud du pays à Worthersee / Ossiachersee. Sinon, l’hiver, à Innsbruck. J’essaie de m’entraîner de 12 à 20 heures par semaine. Je ne fais pas que du roller, mais aussi du ski de fond et du cross-country.

Pourquoi as-tu créé l’Austrian In Line Cup et l’école de Patinage Autrichienne ?

Il ne se passait rien en Autriche. La fédération avait tendance à dormir. Si je n’avais rien fait, il ne se serait rien passé.

Peux tu me parler de la création de l’A.I.L.C. ?

Tout a débuté en 1998, avec 4 courses comptant pour le classement final. En 1999, j’ai fait appel à une agence pour m’aider à trouver des sponsors et à organiser l’événement. Cette année là, s’est déroulée le premier marathon de Vienne. 1248 participants ont pris le départ. En 2000 et 2001, cette course est entrée dans le classement du Grand prix. Nous avions alors 5 et 7 étapes. En 2002, j’ai laissé tombé l’agence qui n’arrivait pas à trouver de sponsors. Je suis parvenu à en trouver seule. Nous partons donc cette année avec 5 étapes, peut être 6, si Prague nous rejoint.

Quels sont les buts de l’école de patinage ?

Nous travaillons en ce moment en collaboration avec le ministère de l’éducation sur un projet de prévention dans les écoles. Le fonctionnement se fait par ateliers de 3 ou 4 heures. Jusqu’ici, nous avons proposé 18.000 ateliers, organisé 570 événements. 43 salariés travaillent pour la structure que j’ai créé.

Quels sont tes objectifs pour la saison 2002 ?

Je souhaite surtout aider le team Salomon. J’aime être présente pour mes coéquipières. Mais, si je peux gagner une course, ce serait bien aussi.

Qu’est ce qui t’a fait venir rouler pour le Team Salomon ?

En fait, ils me l’ont demandé. Ils s’intéressaient aussi aux « skating schools » depuis 1998. vQuels sont tes passions ? J’aime rencontrer de nouvelles personnes, la nature, partir m’entraîner tôt le matin, et aussi, ne rien faire le dimanche !

Qu’est ce que tu apprécies en France ?

J’ai découvert à la France à l’occasion d’une coupe de l’amitié. J’adore les films avec Louis de Funès. L’image que j’ai de la France c’est le bon vin, et les baguettes. (rires).

Qu’est ce que tu détestes en France ?

Je n’aime pas quand les gens me questionnent pour savoir si je suis allemande. Quand je leur réponds que je suis autrichienne, ils redeviennent plus avenants et souriants. C’est à croire que les allemands ont encore une mauvaise réputation en France.

Que penses-tu des différences de primes entre hommes et femmes sur le circuit International ?

Je dirais que c’est souvent injuste et parfois justifié. Il y a moins de femmes que d’hommes sur le circuit international, donc c’est assez normal qu’elles touchent un peu moins. En revanche, je ne trouve pas normal que lorsqu’une femme se classe mieux qu’un homme elle touche moins que lui. Je vais vous donner mon propre exemple. Il m’est arrivée de finir 3ème au classement masculin et première féminine et de toucher moins que le 3ème masculin alors que j’avais terminé devant lui. D’autres disciplines ont déjà dénoncé et réfléchi au problème et les solutions qu’ils ont trouvé devraient s’étendre au roller. 

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Texte : Alfathor
Photos : Salomon et Rollerblade
Merci à Christophe Audoire

Auteur

Alexandre Chartier

''alfathor''

Alexandre est le fondateur et webmaster de rollerenligne.com depuis 2003. C'est un passionné de roller en général, tant en patin traditionnel qu'en roller en ligne. Il aime le patinage à roulettes sous tous ses aspects : histoire, économie, sociologie, évolution technologique... Aspirine et/ou café recommandés si vous abordez un de ces sujets !

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