La Moselle en Roller

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gui_gui
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Re: La Moselle en Roller

Message par gui_gui »

Héhé ! J'étais en aspi sur la moitié du parcours, + vent favorable, mais c'était étroit. Quand on croisait d'autres cyclistes, ça faisait un sacré différentiel. À une barrière, on ralentit et mon cycliste jette un coup d'œil sur mes patins :
- Ça roule bien, ça !
:|
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gui_gui
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Re: La Moselle en Roller

Message par gui_gui »

20 Mai 2017 (Samedi)
Endurance speed 144,3 km en Bont Jet 2 pts Platines 3x125 Powerslide XXX 12"6, roues Matter One20Five F1 Thin shape usées en 123 + cales 2 mm

De 12h27 à 18h02'30, soit 5h35'30 pour 144,3 km, soit 25,80 kmh
9°C seulement le matin, 15°C au départ, le soleil joue avec les nuages, vent WSW entre 10 et 30 kmh.
Les 6h de Troyes, c'est la semaine prochaine, va falloir diminuer la dose...
Je me suis chopé un re-mal de dos il y a 2 jours. Obligé de démarrer en quasi basse intensité la première heure, puis ça va mieux.
Le vent me poussait bien par moment, et me freinait à d'autres. Dans l'ensemble j'ai toujours maintenu une bonne cadence.
Hauconcourt D52 - Thionville : de 12h27 à 13h00'30, soit 33'30 pour 15,97 km, soit 28,60 kmh
Thionville - La Maxe : de 13h00'30 à 14h01'30, soit 1h01 pour 23,97 km, soit 23,57 kmh
La Maxe - Hauconcourt : de 14h01'30 à 14h19'30, soit 18' pour 8,16 km, soit 27,20 kmh
Pause ravito à ma voiture, environ 30 sec.
Hauconcourt D52 - Thionville : de 14h20 à 14h53, soit 33' pour 15,97 km, soit 29,03 kmh
Thionville - La Maxe : de 14h53 à 15h53, soit 1h00 pour 23,97 km, soit 23,97 kmh
La Maxe - Hauconcourt : de 15h53 à 16h11, soit 18' pour 8,16 km, soit 27,20 kmh
Pause ravito à ma voiture, environ 30 sec.
Hauconcourt D52 - Thionville : de 16h11'30 à 16h46'30, soit 35' pour 15,97 km, soit 27,37 kmh
Thionville - La Maxe : de 16h46'30 à 17h44, soit 57'30 pour 23,97 km, soit 25,01 kmh
La Maxe - Hauconcourt : de 17h44 à 18h02'30, soit 18'30 pour 8,16 km, soit 26,46 kmh
144,3 km en 5h35'30, soit 25,80 kmh

Ensuite dimanche et lundi, balades, et surtout beaucoup de repos (et chute/dermabrasion sans gravité :evil: )
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gui_gui
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Re: La Moselle en Roller

Message par gui_gui »

Comment, Troyes n'est pas situé en Moselle ? Bigre… qu'à cela ne tienne :


Endurance Speed 161 km (et non 148 km comme initialement annoncé) en Bont Jet 2 pts Platines 3x125 Powerslide XXX 12.6”, roues Matter One20Five F0 Wide shape usées en 124 + cales 2 mm
6h de Troyes 2017

Le tracé openrunner : 2,314 km
http://www.openrunner.com/index.php?id=1705061
Je suis premier solo Hommes, avec 180 participants, 161 km, 33°C à l'ombre (et pas d'ombre !), vent 30 kmh (alors que la météo avait annoncé du 5 kmh), 7 litres de boisson isotonique bus, et zéro pause pipi : tout est parti en sueur, et 15 kg de sel collé en croûte collé sur tout mon corps.
Ainsi pourrais-je résumer, en chiffres, cette épreuve qui fut une cannicule infernale.
Mais cela ferait un peu court, car j'ai beaucoup de choses à raconter :
Comme pour Mont Saint-Aignan, départ la veille en voiture avec Sanglier76 et nuit à l'hôtel.
Cette fois-ci, nous ne sommes que deux du Club d'Hettange-Grande, Pascal n'est pas des nôtres.
On arrive à l'hôtel vers 18h30, par 30°C. Sanglier m'y laisse seul ; il dort ailleurs.
Première chose que je fais : ouvrir la fenêtre en grand en couper la clim. Ces fous l'ont mise à fond, c'est un frigo. Je ne supporte pas. J'éternue.
La chaleur extérieure finit par emplir ma chambre et ça va mieux.
Repos le soir, je m'ennuie en regardant la nuit tomber. Tout comme j'ai dû renoncer à aller rouler certains jours la semaine passée, alors qu'il faisait beau, afin de préparer ma surcompensation pour la course.
Et de la surcompensation, j'allais en avoir besoin.
Dès 9h du matin, la chaleur s'installe. Le sol, les bétons, tout est resté chaud de la veille.
Et à 11 heures, heure du départ, c'est un four.
Peu auparavant, j'ai fait connaissance avec quelques solos et duos, qui semblent tous très en forme.
Dès le départ, j'y vais fort, afin d'être tout de suite premier, et je mets rapidement 1 tour à tous les autres solos.
Je suis conscient que j'ai un énorme avantage, du fait de l'absence de sérieux concurrents (tels qu'Igor et Bankowski). Ceci dit, j'ai 20 ans de plus que la moyenne des autres solos…
Je chope l'aspi des équipes rapides, et ça dépote comme ça pendant 1 heure.
Cependant la chaleur est telle que je dois boire beaucoup, ma boisson habituelle, de l'Isostar, mais cette fois-ci j'y ai ajouté du sel, pas mal de sel, oui, et ma boisson a un goût salé.
Ce sel va me permettre de garder plus longtemps l'eau dans mes tissus et donc de faire fonctionner tout l'organisme de façon à peu près normale pendant ces 6 heures.
À peu près seulement. Car le rythme auquel j'évacue tout ce sel par mes pores est bien supérieur au rythme auquel j'en ingurgite.
J'aurais dû doser encore plus salé. Mais bon, là, c'était déjà pas mal salé.
La chaleur continue de monter. Le circuit de Troyes n'est vraiment pas optimal pour rouler.
D'abord, il y a deux nouveaux ralentisseurs dos d'âne qu'on doit soit sauter soit contourner, puis une longue ligne droite entièrement badigeonnée de patches de goudron (ce qu'on met dans les fissures naissantes le long des routes), et ça glue sérieusement au soleil.
Ensuite, ça bifurque et ça zig-zague à travers l'IUT, et là ça ralentit fortement, alors qu'on passe devant les baies vitrées orientées plein Sud, qui nous renvoient la chaleur de tous les côtés.
On se fait rôtir comme des poulets à chaque fois qu'on passe par là...
Malgré ces difficultés, l'ambiance est très amicale, très jeune, avec tous ces étudiants, soit en roller, soit faisant partie du staff bénévole.
Je ne saurais jamais assez les remercier, tous ces jeunes, qui, dans un état d'esprit ouvert, généreux et sportif, décident de donner de leur temps, par cette journée de cagnard absolu, à nous, qui sommes venus rouler... avec leur aide.
Je sais assez vite que je suis premier et vais le rester. En effet les autres solos ont vraiment réduit l'allure dès la 2eme heure.
Je vois assez rapidement aussi que je vais manquer de boisson, aussi ai-je recours à plusieurs reprises aux petites bouteilles d'eau de 50 cl offertes par les bénévoles.
Je demande même à Sanglier76, alors qu'il fait une pause, de me préparer de la boisson isotonique.
Je n'attends pas la fringale et me force à avaler la nourriture que j'ai embarquée dans mon sac-banane. Pas facile de déglutir, je dois faire descendre avec de la boisson.
À chaque fois que je m'alimente un peu, je sens immédiatement le bénéfice : meilleure tonicité, j'y vois plus clair, et je peux même m'offrir le luxe d'accélérations subites afin de choper un train plus rapide que celui dans lequel je suis.
Mais, en fait de train, je dois dire que j'ai roulé la plupart du temps seul face au vent et dans la fournaise.
Les trains rapides ne duraient jamais longtemps. Ils se défaisaient dans la zone de relais, et changeaient radicalement d'allure lors de leur recomposition.
Au bout de 4 heures d'enfer, je dois réduire mon allure générale. Je me contente parfois de faire un tour en récup' derrière un train lent.
Puis à partir de la 5eme heure, le circuit se vide, il n'y a presque plus personne. De nombreux patineurs ont jeté l'éponge, couchés dans l'herbe, à l'ombre, avec leur coeur que je devine pulser trop vite.
Le mien de coeur, est resté dans la zone acceptable. Mais c'est tout mon corps qui souffre, je manque de pêche dans mes guiboles, c'est dur.
À partir du 15eme tour avant la fin, je commence le compte à rebours dans ma tête en estimant le nombre de tours qu'il me reste à faire, Et ça marche bien, ça me motive.
Bien souvent on s'aide, on collabore, tous âges, tous sexes et tous niveaux confondus, et c'est une expérience tout à fait merveilleuse.
Dans mon dernier tour, un jeune d'une équipe me donne un bon coup de main, il passe devant moi et m'invite à le suivre.
C'est tellement bon que je lui demande de faire un tour en extra, pour le fun, car on passe la ligne des stand à H-3 minutes environ, et on a le temps d'en faire un petit dernier.
Peu avant le finish, le jeune est cuit de chez cuit, je l'attends un peu, et on passe la ligne ensemble en se serrant la main.
Je me dirige vers mon QG ravito et enlève mon casque, enfin : je dois avoir 1 kilo de sel collé sur mon crâne.
J’enlève mon débardeur : il pourrait presque tenir debout, rigidifié par le sel imprégné.
Quand je dis qu’il faut boire salé ! Même en buvant très salé, on n’arrive même pas à compenser intégralement les pertes.
Mais on peut efficacement limiter les pertes excessives, la preuve.
Sanglier et moi on rassemble nos affaires, puis on va rendre nos puces. Tout le monde est vraiment écrasé de chaleur, mais heureux que ce soit enfin terminé.
Je profite des douches du gymnase (j’ai failli me transformer en statue de sel…). Il faut beaucoup, beaucoup d’eau pour dissoudre tout ce sel collé à mon corps.
Ensuite, toujours au gymnase, c’est la remise des prix (il y règne une ambiance de sauna).
Je garde la coupe mais offre mon bouquet de fleurs à une charmante participante.
On a maintenant, Sanglier et moi, 3h30 de route, complètement sonnés, et on se refait la course dans ses moindres détails…

Image
Modifié en dernier par gui_gui le 30 mai 2017 8:13, modifié 1 fois.
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Kéno40
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Re: La Moselle en Roller

Message par Kéno40 »

Bravo, belle épopée !

PS : mais où le sanglier a t'il bien pu découcher ? :)
Modifié en dernier par Kéno40 le 30 mai 2017 8:34, modifié 1 fois.
#Appa#
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Re: La Moselle en Roller

Message par #Appa# »

Bravo gui_gui!
Une bonne gestion des ressources pour soutenir cette chaleur et un mental d'acier pour t'accrocher.
Félicitation 8)

Pour le mental, je me demande comment vous (les personnes qui s'embarquent sur ce type d'épreuve) faites pour tenir autant de temps à tourner sur un circuit aussi "petit". Comment fais tu, quel est ton "truc" (si tu en as un^^), vis à vis de la répétition/monotonie du parcours.

Bravo !

Appa
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gui_gui
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Re: La Moselle en Roller

Message par gui_gui »

Je vais laisser en suspens la question de Keno… 8) (ah ces sangliers vraiment quoi hein.)
Bon.

@Appa : tu sais : entre rouler seul sur un long parcours de 50 km ou à plusieurs sur un petit circuit… dans quel cas de figure faut-il le plus de mental ?
Je crois que c'est très subjectif, très personnel, chacun aura son ressenti.

Je dois dire que la présence des autres patineurs et (hum, surtout) patineuses m'a formidablement soutenu, et là où c'était le plus dur, c'est à partir de la 5eme heure quand je voyais que tout le monde abandonnait.

Mais j'ai quand même tenu le coup et poussé le vice jusqu'à en aider certains et certaines vers la fin où c'était le plus dur.

Je reviens sur l'absence de réels challengers solo hommes sur cette épreuve, je dirais pas que c'était joué d'avance mais bon, disons que pour moi les conditions étaient plutôt favorables.
Et ça aussi ça joue sur le mental, quand tu as une certaine assurance, ça te fait un poids en moins sur les épaules.
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gui_gui
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Re: La Moselle en Roller

Message par gui_gui »

En fait je suis même plus sûr de rien... quand la concurrence est forte, ça motive aussi encore plus !
L'esprit divague et on est capable de se donner n'importe quel prétexte pour justifier les souffrances qu'on s'inflige…
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Martin_

Re: La Moselle en Roller

Message par Martin_ »

Bravo gui! ;)

Merci pour le partage.

++
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Xvince78
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Re: La Moselle en Roller

Message par Xvince78 »

Un grand bravo gui gui pour ta performance. J'ai fait mes premiers 6h solo la semaine dernière à Carole, et je sais combien c'est dur, encore bravo :D
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domi le solo
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Re: La Moselle en Roller

Message par domi le solo »

Bravo Guigui, la chaleur et le manque de personnes avec qui rouler ont eu raison de moi. Du coup, au bout d'une heure de course, j'ai décidé de lever un peu le pied, de le prendre comme une préparation pour le Mans.

Je ne suis jamais monté aussi haut en pulsations sur un 6 heures. (Plutôt entre 120 et 135 d'habitude).

https://mysports.tomtom.com/service/web ... ormat=html
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gui_gui
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Re: La Moselle en Roller

Message par gui_gui »

Merci les gars !
@Domi : c'est clair que l'ennemi N° 1 c'était la chaleur… le cœur fait un travail énorme, maintenant repos.

eh mais j'ai de bonnes nouvelles (en fait pour tous les participants) :

Rectification : tous les patineurs viennent de voir leur kilométrage ainsi que leur vitesse moyenne revus à la hausse.
En effet, une erreur avait initialement donné une distance de 2,1 km au tour contre 2,3 km maintenant.
Trop de patineurs trouvaient une grande différence entre leurs propres chiffres obtenus au GPS et ceux de l'organisation.
Je passe donc de 148 à 161 km (71 tours)

Image

edit avec les liens vers le classement:
http://uttroyesroller.clubeo.com/page/r ... -2017.html
Modifié en dernier par gui_gui le 30 mai 2017 11:49, modifié 2 fois.
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Kéno40
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Re: La Moselle en Roller

Message par Kéno40 »

Xvince78 a écrit :Un grand bravo gui gui pour ta performance. J'ai fait mes premiers 6h solo la semaine dernière à Carole, et je sais combien c'est dur, encore bravo :D
Tu m'étonnes !
C'est un enfer à K'Roll en plus le revêtemment. Je sais pas comment vous faites pour un solo sur ce circuit!
S'il fait pas 35°C, le 6H de Paris sera une ballade dominicale à côté ;)
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Xvince78
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Re: La Moselle en Roller

Message par Xvince78 »

C'est un enfer à K'Roll en plus le revêtemment. Je sais pas comment vous faites pour un solo sur ce circuit!
Et bien je ne connaissais pas le circuit :lol: Je pense effectivement que les vibrations permanentes ont accélerées l'arrivée de mes crampes. Je suis bien content de l'avoir terminé, avec un kilométrage (88km) bien moins rêveur que celui réalisé par notre ami Gui_Gui :wink:
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Re: La Moselle en Roller

Message par sanglier76 »

Salut les gars !
Le circuit de Carole est réputé pour son gratton, voilà pourquoi je n'irais jamais !
Vaut mieux rester au bord de sa douce Moselle ! :wink:
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Re: La Moselle en Roller

Message par valino »

bravo gui_gui, une très belle perf compte tenu des conditions météo !
mais je préferre de loin le format marathon !
tiens, tu devrais aller faire le Rollathlon, c'est pas trop loin de chez toi, non ?
magnifique, ...mais 103 km sans doute court pour toi :D
http://rc2a.aytre.free.fr/
"qui ne pète ni ne rote un jour explose" Rabelais
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gui_gui
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Re: La Moselle en Roller

Message par gui_gui »

Hello merci Valino !
Alors la Rollathlon, vers Chanaz, ben ça nous fait quand même 500 km pour y aller ! (c'est pas trop la porte à côté !)
Sinon c'est vrai que ça a l'air magnifique, et le niveau est élevé.
Pour ce qui est des Marathons, je ne pense pas avoir le niveau… Déjà que le simple fait de passer de l'ultra au 6h, ça fait un sacré changement dans mes habitudes.
La difficulté en fait, c'est ma récup' après Troyes car dimanche qui vient, c'est les 6h de Rouli-Roula en Belgique.
(le pays de Bart Swings, chui mal barré :mrgreen: )
Faire deux 6 h à 1 semaine d'intervalle, j'ai très souvent fait ça… mais en solo au bord de la Moselle, pas dans des conditions de compétition, et pas avec ce cagnard.
Donc là entre les 2 courses, c'est vraiment repos quoi. J'ai juste mes petits trajets 2 x 3 km quotidiens pour le bureau, qui sont là un peu comme "baromètre corporel".
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Kéno40
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Re: La Moselle en Roller

Message par Kéno40 »

Avec les conditions plus clémentes ce WE, ça devrait passer nickel. T'as juste à pas partir trop vite à mon avis. Mais bon, tu es celui qui connaît le mieux ton corps, je m'inquiète pas !
Bonne course
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Alf 15
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Re: La Moselle en Roller

Message par Alf 15 »

De retour de vacances je découvre avec plaisir ton podium
A défaut d'en ramener un second, on compte sur toi pour nous ré-écrire un aussi beau CR

Bon courage !
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gui_gui
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Re: La Moselle en Roller

Message par gui_gui »

Merci Alf 15, voici mon CR des 6h de RouliRoula 2017 :


04 Juin 2017 (Dimanche)
Les 6h de RouliRoula 2017 à Nivelles, Belgique.
Endurance speed 164 km en Bont Jet 2 pts Platines 3x125 Powerslide XXX 12"6 roues Matter One20Five Wide Shape F0 neuves (première sortie) + cales 2 mm.


Tour du circuit en vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=7W2oUvG4O_0

Image


164 km oui et non 161 km comme indiqué dans les résultats, car le dernier tour n'a pas été pris en compte par l'organisation.
Or quand on passe la ligne d'arrivée à H-4 minutes, et qu'un tour prend 6 minutes, il est de coutume de comptabiliser ce dernier tour, et avoir donc un temps légèrement supérieur à 6 heures. Espérons que cette erreur sera corrigée : tous les participants y gagneront.
Pascal Briand vous le confirmera : quand vous avez une course : mettez des roues neuves (quand vous pouvez, hein)
Mes 6h de Troyes dans la fournaise m'ont réellement fatigué.
Je suis passé par la perte d'appétit, le mal de dos, les pieds enflés, une grosse ampoule au talon droit interne, et une grande fatigue générale.
Faire deux 6h à une semaine d'intervalle, c'est quelque chose que j'ai très, très souvent fait.
La question n'est pas de savoir si je vais pouvoir rouler pendant 6h, mais plutôt si je vais être performant.
Ne rien faire du tout entre les deux 6h ne me séduit pas plus que ça...
Donc, après 2 jours de repos, je me fais un petit décrassage de 18 km le mercredi soir, sans trop forcer. Mais c'est toujours la fatigue.
Le lendemain matin, une autre sortie de 32 km, où je constate que la forme revient, bien que je sois encore fatigué.
Et ce sera tout entre ces deux 6h. Rien le jeudi soir, rien vendredi, et rien samedi.
La préparation aux compétitions demande vraiment beaucoup de sacrifices...
Car en effet, vendredi et samedi, je me sens beaucoup mieux, et la météo est magnifique, avec des températures toujours très chaudes.
Mais je m'astreins à un repos forcé.
Rendez-vous est pris avec Sanglier76 à Thionville à 15h, j'y vais avec ma voiture, et, de là, on prend tous les deux sa voiture et on file direction la Belgique via le Luxembourg.
On débarque à l'hôtel de Nivelles en fin d'après-midi, alors que le temps se couvre et que la température baisse.
L'hôtel est situé dans une rue adjacente au circuit lui-même : difficile de faire plus proche ! (Bravo à Sanglier pour la logistique !)
On se fait un tour du circuit (2,7 km) en voiture afin de repérer les lieux. C'est en fait un ancien circuit automobile reconverti en zone d'activités. Le tracé passe donc par le circuit lui-même ainsi que par des rues transversales.
Le revêtement est bon partout, mis à part une zone de 30 mètres, pavée. Pardon, ce ne sont pas des pavés ! Tous les Belges vous reprendront là-dessus - ce sont des klinkers.
Des blocs de béton rectangulaires de 15x20 cm ajustés en... pavés. Pardon, en klinkers.
Samedi soir vers 21h, une forte averse détrempe le sol, et la nuit à chaque fois que je me réveille, je jette un coup d'oeil à la fenêtre et constate que ça sèche doucement. (la veille d'un gros run mon sommeil est toujours entrecoupé).
Le lendemain matin, il ne fait que 14°C, ciel très couvert, sol sec, et avec Sanglier on est sur le spot dès 08h00.
Les gens affluent, et participants, staff, tout le monde s'installe dans la bonne humeur, tandis que le soleil commence à percer les nuages.
ça parle néerlandais un peu partout, et c'est avec plaisir que je vois flamands et Wallons réunis dans la convivialité.
Un jeune Solo Flamand, Dave, nous demande s'il peut s'installer sur notre spot, vu qu'on est à la limite de fin de la zone relais, et qu'il n'a personne pour garder ses affaires.
(on se comprend d'ailleurs mieux en anglais qu'en français...)
Je chausse et me fais trois tours de reconnaissance.
On me demande si je suis solo. Solo-solo, ou avec équipe ? Non, solo-solo. Ah, ça c'est dur. Je dois comprendre que face à moi va y en avoir qui seront draftés par leurs équipes.
Zut, j'ai bien essayé de chercher les résultats des 6h de RouliRoula 2016... En vain, et pour cause : 2017 est la toute première édition.
Je parcours du regard les autres participants : il va y avoir deux fauteuils roulants poussés par des équipes PMR (personnes à mobilité réduite), une naine en roller, très courageuse, car son amplitude de poussée est extrêmement petite, et surtout parce qu'elle se confronte seule à un monde compétitif, qui vous observe, vous jauge et vous juge.
Des enfants, beaucoup d'enfants, majoritairement néerlandophones, quasiment tous blonds, entre 10 et 13 ans environ, dont le niveau est tout simplement stupéfiant.
En particulier, les équipes du club flamand "REKO", certainement futurs championnes et champions dans quelques années.
Les équipes RouliRoula, PUC, Gossip, Valenciennes, sont à pied d'oeuvre et prêtes à en découdre.
D'impressionnantes délégations issues du monde du Derby, du quad sous toutes ses formes, complètent ce tableau pour le moins hétéroclite.
Je n'ai aucune idée de qui se trouve solo homme drafté par équipe. Enfin, je veux dire : visuellement, ils ressemblent à qui ? Mystère. Pour ma part, j'embarque un sac à dos avec une gourde de rechange, un sac banane avec de la nourriture, et une autre gourde à la main.
À la dernière minute, le staff nous annonce par micro que ce sera un départ déchaussé façon "Le Mans". Zut, alors. Et moi qui aime prendre mon temps pour bien chausser.
À côté de moi, la Flamande Hilde, championne solo femme bien connue, menue comme une sprinteuse, bronzée comme une solo de la transat, piaffe d'impatience. C'est une vraie pile. Elle trépigne, saute sur place, claque des mains, danse en chante (en néerlandais !)
Et c'est le départ, à 10h pile ! On court, chausse, saute et fonce vers l'inconnu.
Le premier rond-point, est vraiment technique. Seul, aucun problème, on se le prend à fond, bien qu'étant dans une descente.
Mais quand il y a du monde, c'est une toute autre histoire. Je m'y suis fait quelques frayeurs, esquivant de justesse des patineurs lents. (il y aura à cet endroit un gros carton entre un patineur et une chaise roulante !)
Ensuite une longue ligne droite, vent de dos, à fond. Passage sur 30 mètres de pavés. Pardon, de klinkers. Virage à 180° sous les encouragements du staff, et re-ligne droite vent de face et re-klinkers, très dur.
Re-encouragements au micro cette fois, dans la ligne des stands (celle qui encourage va y laisser sa voix !)
Le vent va souffler d'abord doucement, et ne fera que forcir, pour terminer, vers 16h, avec des rafales à plus de 35 kmh.
Je roule seul, ne voyant personne derrière qui me placer. Vers 11h, ça se couvre et quelques gouttes se mettent à tomber. Oh, non ! Je me prends le rond-point une fois à allure réduite, l'adhérence ayant pris un coup. Fort heureusement, cette ondée sera de courte durée et sèchera quasi instantanément.
Sanglier m'informe rapidement que je suis 3eme, car deux solos sont devant moi.
Ils ont dû chausser plus rapidement et partir immédiatement derrière leurs équipes.
ça va être dur de les rattraper, mais je force pendant 2 heures, jusqu'à voir apparaître devant moi le premier solo hommes : Simon (c'est écrit dans son dos). C'est aussi écrit "Roulage People", mais il est drafté par l'équipe du PUC roller, et il a 24 ans.
Quant à l'autre solo qui était devant moi, c'est un jeune gars de chez Gossip, il a dû lever le pied, je ne sais pas trop pour quelle raison, du coup, c'est moi qui suis 2eme derrière Simon.
Sanglier m'informe que désormais, Simon et moi-même sommes dans le même tour.
J'ai quand même un doute à l'esprit, mais j'accepte cette info comme telle. Simon et moi roulons ensemble.
À chaque fois que je mets une accélération, vent de dos, Simon ne me lâche pas d'un centimètre. Et quand il est devant, il y va cool. Il semble se contenter de conserver un avantage qu'il a déjà pris sur moi.
J'accélère, il est là. Il est devant, on roule pépère. Pas moyen donc pour moi de faire autre chose que de rouler avec lui. Du coup on discute pas mal ensemble, et ce n'est que vers la fin que mes doutes se confirment : Simon m'explique qu'il m'a pris deux tours dès le début.
Je comprends alors mieux pourquoi il roule pépère !
Pépère et léger : son équipe le fournit en boisson, barres de céréales, tandis que je transporte tout mon barda. Mais bon, je ne veux pas jouer les victimes : après tout, c'est de bonne guerre, à sa place, j'aurais fait pareil.
Deux fois je sollicite les RouliRoula, placés sur la pelouse avec leur tente près de nos affaires, afin qu'ils me passent une de mes gourdes de boisson isotonique. (j'aurai bu au total, pendant cette course, 4 gourdes de 650 ml). Et des litres d'eau après !
Dans le dur, vent de face, Simon me coupe le vent. Comprenant qu'il ne sert à rien de tenter de le semer, mes accélérations en ligne droite vent de dos ne sont là que pour le fun, et prendre du plaisir à tracer.
Parfois, je me cale derrière un gars de l'équipe du PUC (qui ne cesse de se retourner en demandant : Simon, t'es là ? Amusant : Oui, Simon était bien là, et moi-aussi j'étais là.
Donc du coup, quand les gars du PUC tiraient Simon, ils me tiraient aussi.
Chez les filles, la très sympathique Caroline, du PUC m'a bien aidé sur quelques tours.
Je dépasse régulièrement Hilde, qui s'est manifestement calée sur un rythme de préparation aux 24h du Mans.
Sanglier finit par comprendre que Simon a bien 2 tours d'avance sur moi (l'info erronée provenait en fait du staff du chronométrage, qui avait répondu un peu à la va-vite à un Sanglier par ailleurs très pressé !) Et de fait, sur cette course de 6h, il a fait un bon roulage. Le niveau global des solos hommes était assez bon.
À déplorer, une grosse chute d'un des solos hommes, je ne sais comment il s'appelle, il était tout en bleu : il s'est bien esquinté les genoux et a bousillé ses boucles micro. Un bon rétablissement pour lui !...
Vers la fin, roulant à la cool et quelque peu bouillis par le vent de face en côte, Simon et moi-même nous faisons plusieurs fois dépasser par les gamins du REKO, qui patinaient à fond de leurs capacités, usant de leur meilleure technique, et, soit c'était nous qui étions ridicules, soit c'étaient eux qui étaient juste admirables.
On passe l'avant-dernier tour alors qu'il reste 4 minutes avant la fin : c'est donc parti pour le dernier tour.
J'accélère vent de dos dans la montée avant la descente vent de face vers la ligne d'arrivée. Simon se sépare alors de moi et se met à pousser fort. Je tente de le poursuivre, mais il est plus rapide, et passe la ligne d'arrivée avec 50 mètres d'avance sur moi... et 2 tours.
Peu avant les podiums, je parle un peu avec Hilde : elle m'explique qu'elle a en fait été handicapée par une paire de rollers (les boots) qui ne lui convenaient pas. Quant à ses roues 3x125, des DIM (gomme blanche noyau à bâtons jaunes), elle en était très satisfaite.
Lors de la remise des prix (des médailles RouliRoula), je vois enfin arriver le 3eme solo hommes, un jeune gars d'une vingtaine d'années, comme Simon.
Il me semble pouvoir affirmer sans me tromper que mon âge est supérieur à la somme de leurs âges respectifs.
Pour ma part la difficulté majeure était une récupération incomplète après l'épreuve caniculaire de Troyes.
Et c'est le retour au bercail, Sanglier au volant, sur les autoroutes belges, luxembourgeoises, et françaises.

Edit : très sympa témoignage de Simon sur FB, qui a en réalité beaucoup souffert des pieds ! Bon rétablissement Simon, et merci à toi, ça a été une bonne course. Tu as su tirer parti de ton team comme il fallait et bien gérer ensuite.
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Xvince78
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Re: La Moselle en Roller

Message par Xvince78 »

Un grand bravo pour cette nouvelle performance Gui_Gui, 2 6h avec un intervalle si cours, bravo champion, tu as bien mérité un peu de repos :wink:
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